Depuis le 22 juillet 2011, cette lettre est envoyée chaque jour...
Pour envoyer cette lettre par internet au Premier ministre :
http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/ecrireIndiquer dans "Objet" : Pour des structures d'accueil et de consommation à moindre risque supervisée
Choisir dans "Catégorie" : Autres
ou par courrier à l'adresse :
M. Le Premier ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700 Paris
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Prénom et NOM
Adresse
CP et VILLE
le DATE,
Monsieur Le Premier ministre,
Durant l'été 2010, vous avez annoncé par voie de presse votre décision d'écarter l'idée d'ouvrir des structures d'accueil et de consommation à moindre risque supervisée. Cette décision a pris bien des personnes par surprise, à commencer par nous, puisque l'idée d'avoir ce type de ressource fait l'unanimité parmi les experts scientifiques, les addictologues, les professionnels de terrain et même chez les élus locaux.
Depuis plusieurs années, les associations (CAARUD,
CSAPA...), les intervenants de terrains (médecins, infirmières, éducateurs, assistantes sociales...) en lien avec les associations de malades, accompagnent des personnes qui font usage de drogues et voient quotidiennement l'environnement dans lequel évoluent ces personnes et les conséquences de telles habitudes.
Ainsi, à la lumière de nos connaissances et de notre expérience, nous joignons notre voix à celles déjà entendues afin de réitérer les bienfaits des structures d'accueil et de consommation à moindre risque supervisée.
Les arguments en faveur de l'instauration expérimentale de tels dispositifs ne doivent plus vous être inconnus, mais permettez-nous de les rappeler : éviter la propagation des IST, en particulier le Sida et l'Hépatite C, rejoindre des usagers marginalisés afin de leur offrir d'autres services de santé, dont la désintoxication, éviter les surdoses et les coûts qui y sont associés, réduire la consommation de drogues par injection ou l'inhalation dans les lieux publics, réduire la délinquance, réduire la présence de seringues abandonnées, éviter que les personnes consommant des drogues se retrouvent immédiatement dans la rue.
Il y a une vingtaine d'années, nous avons fait un pas en avant comme société responsable en instaurant un système de récupération et d'échange de seringues usagées. Bien que cette pratique ait soulevé des questions au début, il s'agit aujourd'hui d'un acquis permettant d'éviter de nombreux incidents en plus de prévenir la propagation d'IST. Il faut maintenant aller plus loin.
Est-il nécessaire de vous rappeler qu'aucune société n'est venue à bout des problèmes liés à la drogue par des actions de répression ? Il est donc primordial de mieux nous outiller, en tant que société, pour intervenir dans ces contextes, certes non souhaités, mais réels. En fait, il faut peut-être voir dans ces dispositifs une nouvelle vitrine permettant de mieux comprendre les problèmes et les dynamiques liés à la consommation de drogues. Il s'agit peut-être d'une occasion d'offrir de meilleurs services et de limiter davantage les conséquences liées à la consommation de drogues.
Il est important de proposer un modèle de structures d'accueil et de consommation à moindre risque supervisée adapté à nos réalités. Prenez le temps de venir voir ce qui se passe sur le terrain, de rencontrer les intervenants et les personnes des associations actifs dans ce milieu pour voir la réalité de la situation.
En espérant que vous saurez vous saisir de ce dossier, et que vous veillerez à ce que soient protégés la vie de vos concitoyens, veuillez agréez, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma plus haute considération.
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