Hospitalisation de ma compagne souhaîtée par son addictologue...

gromit · **gromit** Banni Inscrit le 10 Dec 2011 152 messages

Salut les amis,

Le thérapeute de ma compagne, Nicole, la pousse à être hospitalisée dans une unité dévouée au sevrage de assuétudes. Maintenant, je ne suis pas opposé à cette démarche, mais je me dis que losqu'elle reviendra après 6/8 semaines dans notre appartement, elle se trouvera confrontée à ma consommation de morphine, de métha et parfois d'héro. Alors devrait-elle me quitter pour arriver à être clean. Ce ne serait que justice puisque nous nous ommes rencontrés dans une autre cure, il y a plus de cinq ans et je l'ai entrainée dans l'aasuétude à l'héro, ce ne serait qu'un juste retour des choses, qu'en pensez-vous? Devrais-je me séparer d'elle, si le sevrage est réussi, pour son bien ou devrions-nous faire l'hospitalisation ensemble, sachant que je veux garder mon TSO à la morphine et la métha? Je suis perdu, s'il vous plaît éclairez-moi et donnez-moi votre sentiment.

Meric d'avance et salutations amicales,

Gromit

spartiate · **spartiate** jeune de la vieillerie Inscrit le 07 Apr 2012 578 messages

Salut Gromit

gne

Et ta compagne, qu'est ce qu'elle en pense de tes réflexions, c'est quand meme sa vie , ses choix que cela engage......? hmm

gromit · **gromit** Banni Inscrit le 10 Dec 2011 152 messages

Salut les amis,

Merci déjà pour vos débuts de réponse. Il faut savoir également que ma compagne était en cure (lorsque nous nous sommes rencontrés) pour se défaire d'un alcoolisme qui perdurait depuis 20ans. Ensemble, nous avons réussi à vaincre, non sans mal (coma éthylique et autres), cet alcoolisme de très longue durée. Bien sûr, on peut dire que je l'ai entraînée, avec son accord, dans une addiction à l'héro... avec une conso de 10 à 15 fois par mois, le reste du temps on s'en tient à nos TSO. Moi-même, n'ayant de responsabilité envers personne, à part peut-être Nicole (ma compagne), j'assume complètement mon assuétude et le mélange TSO/héro (très bien connue de mon médecin, d'ailleurs). Mais comme elle a deux grands enfants (garçon 24 ans, fille 20 ans), je suis d'avis qu'elle ne doit pas se laisser aller parce qu'ils comptent sur elle et qu'elle a une responsabilité de mère quoi qu'il en soit. Avec leur père, qui est toujours alcoolique, ils sont "contraints" à plutôt jouer les parents, tellement leurs parents sont atypiques et quelque part "irresponsables". Alors qu'à leurs âges se serait plutôt à eux de jouer les rebelles et de se confronter à des parents par définition "ringards" pour des adolescents (même grands).
En ce qui la volonté de Nicole d'arrêter, je n'arrive pas à savoir si elle a vraiment l'envie d'être hospitalisée pour être sevrée (au risque, peut-être de me perdre) ou bien si elle l'envisage sous la pression de la société ou la pression présupposée des ses enfants, avec le risque toujours présent de retomber dans son vieux démon de l'alcoolisme... Je ne sais rien et elle noie le poisson à chaque fois que j'essaie d'en parler.

Moi-même, je pense qu'il est illusoire de faire une hospitalisation pour la sevrer, si elle revient par la suite dans notre petit appartement (70m²) où elle va être confrontée à tous les souvenirs de consommation et, peut-être, à nos amis, qui à 95% sont des UD. De plus, matériellement elle ne dispose que de +/- 1000€ par mois, ce qui est très très juste pour aller vivre seule (en continuant notre histoire d'amour sans les aléas de ma conso, par exemple).
Voilà , je vous donne ce complément d'informations afin que vous en ayez un maximum pour donner vos avis, conseils et encouragements. Merci d'avance.

Salutations amicales,

Gromit

spartiate · **spartiate** jeune de la vieillerie Inscrit le 07 Apr 2012 578 messages

salut Gromit,

il ya beaucoup de choses dans ton disours...

Perso je pense que la seule responsabilité qu'on ait dans un couple , c'est la sincérité et le respect mutuel.
Respect des choix, des particularités individuelles.

Après, certains choix sont quasi incompatibles...
Je ne connais pas beaucoup de couples ou l'un s'abstient tandis que l'autre consomme...

Ceci dit, pour reprendre le propos plein de bon sens de Mazeltov, tu peux surement t'abstenir de consommer de l'héro en présence de ton amie?

une conso de 10 à 15 fois par mois, le reste du temps on s'en tient à nos TSO

, c'est pas quinzes fois par jour...
et comme tu sembles toi meme désireux d'arreter ce prod:

devrions-nous faire l'hospitalisation ensemble, sachant que je veux garder mon TSO à la morphine et la métha?

......
la cure peut etre un moment pour décrocher de l'héro pour vous deux, pas forcémment de vos TSO... Ce qui est d'ailleurs fortement déconseillé tant que la personne n'est pas abstinente aux opiacés, ce qui est votre cas, et tant qu'elle n'a pas trouvé un "équilibre de vie"( fonction de chaqun).

Sinon, peut etre qu'en arretant ses conso. ton amie aura l'assise financière suffisante pour prendre un petit logement à son nom? Elle ne serait pas cofrontée "aux souvenirs"ou à tes conso...

De tout façon, pour re-paraphraser Mazeltov, il faut que son désir soir respecté, la thérapeute fait peut etre un peut trop de forcing...

Quant à sa situation familiale, je me garderais bien de juger qui que ce soit... D'autant que ses enfants sont majeurs , en age de de faire des choix autonomes, en age de quitter le domicile familial s'ils le désirent....

je suis d'avis qu'elle ne doit pas se laisser aller parce qu'ils comptent sur elle et qu'elle a une responsabilité de mère quoi qu'il en soit.

Là je ne te suis plus...
Il y a les bons et les mauvais toxico ?

Ceux qui n'ont pas d'enfant, n'ont aucune responsabilité , ils peuvent se défoncer sans qu'on considère cela comme du "laisser aller"......par contre les mamans qui se défoncent " se laissent aller"? et sont

quelque part "irresponsables"

Je trouve ça un tantinet judéo chrétien comme regard sur l'assuétude....

De plus d'un point de vue thérapeutique, si la culpabilisation avait eu une quelconque efficacité, il n'y aurait que des abstinents sur cette terre et depuis des lustres...
Perso si mon entourage se met à réagir comme cela avec moi.. ..à coup sur je me mets à picoller trois fois plus!!

Quant au modèle éducatif du "ringard", tu repasseras, perso j'ai eu des parents et un mode de vie très "atypique" durant l'enfance, et je préfère largement au modèle bidochon....

Pour finir un enfant ne se construit pas sur le seul modèle parental, et à l'adolescence il cherche d'autres figures identificatoires dans son envirronement... toi par exemple.

Je crois que la notion de responsabilité est un concept très très subtil.

En espérant t'apporter quelque chose, bon courage.

gromit · **gromit** Banni Inscrit le 10 Dec 2011 152 messages

Salut les amis,

@ Spartiate: ce que je voulais dire par responsabilité par rapport à ses enfants, c'est que moi (qui n'ai jamais voulu de progéniture) je peux continuer mon comportement auto-destructeur, voire me foutre en l'air (j'ai déjà fait 3 OD), personne, à part Nicole, n'en aura rien à foutre. Par contre pour elle, ce comportement fait du mal à ses gosses et un suicide en ferait sans doute encore plus. Ce n'est pas de la culpabilisation, mais plutôt l'espoir qu'elle réalise qu'elle a une responsabilité envers eux et leur bonheur futur (il vaut mieux une mère UD qu'une mère suicidée...). Il n'y a aucun jugement de valeur dans mon esprit, je ne me permet jamais de juger un UD, sauf peut-être les salauds qui s'en prennent à des personnes âgées sans défense (eux, ils me font gerber!) au lieu de s'en prendre à des adultes en pleine possession de leurs moyens.
Dans notre couple le respect, la communication et l'honnêteté sont primordiaux. J'en ai reparlé avec elle et elle n'est pas contre l'idée que je continue à consommer de temps en temps à l'abri de son regard, quand elle sera sortie de cure. Elle m'a également rassuré sur le fait qu'elle ne retombera plus dans l'alcoolisme, même en étant abstinente d'héro.
Il est vrai que son abstinence pourrait freiner (de mon plein gré) ma conso d'héro, parce que, de plus, question santé ma conso devient assez problèmatique (infections, abcès, manque de souffle et d'exercice, etc.)... Comme me l'a dit un pote, malheureusement décédé depuis dans un accident, ma "lune de miel avec la came" est finie et après 25 ans de conso, c'est plus la nostalgie d'un état qui me fait consommer que l'état dans lequel me met la came actuelle.

Merci de vos réponses et n'hésitez pas à me donner votre avis, ça me permet d'y voir plus clair.

Salutations amicales,

Gromit

P.S. Ma mère est en réanimation et devra probablement quitter son domicile pour aller en maison de repos. Ce qui me fait une préoccupation majaeure de plus...

le gecko · **le gecko** Banni Inscrit le 01 Dec 2010 582 messages

Salut Gromit,
En lisant tes posts, ma première réflexion a été, mais pourquoi veut elle se sevrer. Pourquoi n'essayez-vous pas de vous stabiliser dans un TSO confortable (metha bien dosée), car le risque de retour vers l'alcool est très élevé dans son cas et pour toi, un peu moins d'autodestruction ne te ferait pas de mal. Je pense que vous auriez à y gagner tous les deux, tout en sauvant votre couple, ce qui n'est pas rien.
Bonne chance à tous les deux salut

.

gromit · **gromit** Banni Inscrit le 10 Dec 2011 152 messages

Resalut,

Je suis à nouveau tout à fait perdu, ou plutôt je ne sais que trop bien ce qui se passe dans sa tête. Elle m'a fait galoper chez notre gars hier, dès qu'elle a trouvé 100€ qu'elle avait planqués pour la bouffe, de plus elle me redemande de la fixer. Mon avis est qu'elle n'a pas du tout envie de décrocher et malgré le bon contact qu'elle a avec son addictologue (qui est un ponte à BXL, qui peut la faire hospitaliser en quelques jours, la où un autre mettrait six semaines) elle n'ose pas l'avouer, elle me sors des excuses que je connais par coeur et dors 20h/24h. J'en ai marre de ce double jeu, soit elle veut arrêter et prend sa métha, soit elle assume... Mais cette inertie me rend dingue, ça fait des années qu'elle n'a plus préparé un repas, passé un coup d'aspirateur,.. rien. J'ai l'impression d'être le dindon de la farce face à cette moule accrochée sur son rocher, qui ne va même plus chercher ses ordos de métha (parce qu'il y en a assez à la maison). Je suis désolé mais cette victimisation perpetuelle des gonzesses me sort par les oreilles. Et moi, question cures, il ne veulent pas de moi pas parcce qu'une tso à la morphine c'est pas bien et de plus, ils préfèrent prendre des petits jeunes pour améliorer les statistiques...

Voilà ,

Salutations amicales,

Gromit

spartiate · **spartiate** jeune de la vieillerie Inscrit le 07 Apr 2012 578 messages

Salut à tous salut

Perso, je commence à trouver cela très genant , déplacé, voir grossier de parler à la place de l'intéressée ....

On extrapole, on y va tous de notre point de vue, de notre petite lorgnette..... Mais elle ? le sujet n'est 'il pas en train de se diluer dans nos projections , nos fantasmes, nos désirs....????? hmm

Sincèrement j'aimerais l'entendre s'exprimer sur ce forum, quitte à me faire grave envoyer chier par ce que j'aurais été à coté de la plaque à son propos !
Par respect pour elle je quitte cette discussion tant qu'elle n'y participera pas.

Je ne juge personne , ça n'engage que moi. neutral

alchi974 · **alchi974** Psycho junior Inscrit le 23 Apr 2011 301 messages

merci oui et non spartiale.
tu as raison en disant , il faut qu'elle parle. mais met toi à sa place à l'un ou à l'autre, lui ,il n'en a peut être pas parlé à sa femme ou amie de ce forum ou ect......on sait pas.
et oui dure de comprendre quand l'intéessé ne parle pas, mais voilà je viens de tomber sur ce post qui vraiment m'a touché et je vais rien vous apprendre, mais juste remettre les choses au point.
vous vous êtes donc rencontré en sevrage tout les deux. après l'endroit de la rencontre , je pense que celà n'influence pas les sentiments sauf au moment où l'on sort de cette cure et que chacun reprend sa vie normal, et que l'on découvre l'autre. à ce moment là ça peut changer.
mais vous vous êtes resté ensemble, avez lutter ensemble, qui je pense dans l'espoir de s'n sortir ensemble.
là je dis non chaque patient, est différent et avance à son rythme, dans sa tête, ou dans son coeur.
le jour où les deux sont en symbiose, là commence enfin le soin.
ces réflexions proviennent d'une vie personnel.
autre chose, arréter l'alcool as tu dit, qu'elle avait réussi. mais nous polytoxicomane, tu nous enlèvent une addictions, il faut là compenser par autres choses, et souvent une autre addiction.
là elle a arrété l'alcool donc forcement se refuge ailleurs. n'hésite pas.
alchi974/seb

gromit · **gromit** Banni Inscrit le 10 Dec 2011 152 messages

Pour info,

Ma copine a pris rdv pour discuter de la cure avec un psychologue le 29/05...
Qué sera sera!

Et elle sait très bien que je viens sur le forum et @spartiate si elle doit me répondre dans la vie réelle et en répondant au forum, on va se disputer encore deux fois plus... Je ne suis pas sûr que ce soit l'idéal; mais bon, je suis un gros enfoiré de toute façon smile

(bis repetita placet)

Salutations amicales,

gromit

alchi974 · **alchi974** Psycho junior Inscrit le 23 Apr 2011 301 messages

ne dit jamais ça ça gromit, je suis un enfoirée.....
tu fais partie des restos du coeur lol. dsl humour limite.
mais je dis non pour toi que ce soit toi ou un autres peut être aurait elle sombré plus bas;
après moi je pense que s'est à elle, et elle seul de voir,de prendre les différents avis qu'ella et faire une synthèse qui lui convienne. le patient avant tout comme on dit;
histoire perso: je viens de passer de 51 médics à 9/jour.
en trois semaine avec des descente progressive, agressive , car j'avais au fond de moi sans le savoir de ne plus gober une poignée complète de cachetons le matin. te j'ai arrété l'héro comme je dis à chaque fois à la trainspotting, car je voulais et j'ai réussi;
8 ans après , les medecins ont jugé que la métha etait la solution;
un an après , j'ai dit non, je ne veux pas retombé , j'ai trop galéré pour m'en sortir. je m'en suis sorti , la medecine , m'a remis le nez dedans. que faire?
je pensais en bien leur traitement métha, mais ça a fait l'invers, je suis retombé
merci la métha.........
là j'ai le pied au bord du gouffre: il me reste une gélulle de métha 40mg
que fais je stop tout ou pas.
donc chaque patient ou personne se sent, je pense que s'est à elle de voir, s'est sa vie, et à toi de l'accompagner dans sa volontée et surtout la soutenir et l'aider.

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