Bonsoir,
Valper bienvenue à toi sur PA, le site dont la porte est ouverte, pour ceux qui viennent y frapper pour demander de l'aide.
Avant que je te fasse un petit curriculum d'un passage de ma vie, pour que tu vois que tu n'es pas seul, j'ai une ou deux questions.
Qu'entends-tu par des hallucinations et les divers trouble post shoot.
Que t'arrive t-il, si tu peux y mettre des mots ?
J'ai étais gros consommateur dans ma jeunesse et je sui détonné de ton expérience qui ne ressemble en rien à la mienne.
J'ai pratiqué pendant plus de trois ans et demi. De l'âge de 10 ans (première fois à 9 ans et demi) à 13 ans.
Je consommé la colle à rustine, l'éther, l'acétone, l'eau écarlate, l'essence de ma mobylette directement le nez dans le bouchon du réservoir, en fait tout ce qui pouvait se sniffer.
Je n'ai jamais fais de
bad trip, au contraire, c'était des trips très spirituels, avec des prises de consciences puissantes sur le pourquoi du comment de la vie, de ma famille, pourquoi la conscience, pourquoi être. Cela peut paraître absurde mais c'était ainsi pour moi.
Je revenais de mes "voyages" en éclats de rire permanent.
Les
méditations les plus profondes possible depuis la fin de l'adolescence à l'âge adulte (j'ai 42 ans) que je pratique depuis plus de 20 ans, n'ont jamais égalées la profondeur de ces années.
Je me souviens de l'effet encore à ce jour, comme-ci c'était hier.
Le shoot préféré était avec la colle à rustine que je consommais raisonnablement à raison d'un à deux tubes par cession.
Je faisais jusque trois cession par semaines. Avec le recul, je me dis que j'ai eu beaucoup de chance de ne pas avoir grillé un fusible.
Le plus puissant c'était avec l'éther, que mon corps sentait pendant les deux jours suivants.
L'effet se fait très rapidement, la montée en seulement dix respirations commençait déjà . Cela arrivé par une vibration que j'appelé les ouin ouin. Avec un point zéro, comme un électro cardiogramme. Difficile à exprimer avec des mots, les "ouin ouin" s'intensifier de plus en plus avec un sentiment que la vibration me faisait monter très haut intérieurement jusqu'au rêve éveillé et puis au point absolu, c'était le vide totale, pure conscience, début même de l'existence. Un peu comme le cycle du sommeil avec le sommeil paradoxal, puis le sommeil profond.
Il y avait "moi" et l'absolu. Mystère omniprésent, non situé, partout à la fois et non né, car pas deux. Pas de point de dissociation, c'était le retour à la conscience qui faisait émerger le "moi", qui se relié à toute son histoire, avec ma mère, mon père, ma famille, les objets, le monde. Je me voyais faire le voyage intérieur avec des passages comme des frontières, des dimensions. Au retour je m'entendais physiquement rire, avant de réintégrer par la conscience, mon corps qui était là , assis ou allonger. Quand j'étais entouré d'amis, cela les faisaient beaucoup rigoler car j'ai toujours eu un rire puissant qui porte et entraine les autres. (sauf depuis que je suis sous
opiacés, je ne ris plus).
J'ai arrêté du jour au lendemain, suite à l'arrivée de mon beau-père en avance à la maison et qui nous a grillé moi et un pote, en plein retour de voyage.
je me souviendrais toujours de sa voiture, que j'ai entendu et vue apparaître (la calandre) par l'entremise de la porte de garage fermée de moitié vers le sol.
Il est entré en soulevant la porte, nous a trouvé sur des chaises de camping, avec une odeur incroyable de colle à rustine. Il m'a fallut un énorme effort pour paraître normal et à sa question : pourquoi ça sent si fort la colle, je me suis levé en direction de mon vélo de course et j'ai balbutié un :"oh on a réparé la roue de mon vélo plusieurs fois parce qu'il à crevé trois fois...". Le sac plastique dans le blouson, je suis partie dans la nature me balader un peu avec le pote tout en sachant que j'étais grillé. Je suis rentré très tard car j'avais très peur de la confrontation (mon beau-père était vraiment violent). Il m'attendait dans la maison, il ma hurlé de venir m'assoir à côté de lui et m'a fait une leçon de morale dont je ne me souviens que les images, le reste est occulté. J'ai étais punis pour les 15 jours de vacances, dans ma chambre dont je ne sortais que pour pisser et manger.
Ça m'a vacciné !
J'ai recommencé qu'une seule fois avec le trichloryéthilène, accompagné de mon frangin et d'un de ses potes, assis sur un télésiège à l'arrêt en pleine été, tout en haut des pistes. C'est le PGHM (gendarmerie) qui nous a grillé avec notre bouteille en plastique et les sacs à la main. On les a pas vue venir ceux là !!! On s'est fait engueuler comme des ados (que nous étions) mais ils n'ont pas donné suite, ils sont repartis avec la bouteille et ce fut ma dernière fois.
Je confirme l'addiction psychologique élevée, j'e ne me souviens pas d'addiction physique.
Depuis je n'ai jamais osé faire un voyage complet, j'ai déjà suiffé un peu comme ça (j'adore l'odeur de la colle), mais je me suis toujours arrêté avant la fameuse vibration des ouin ouin, car depuis j'ai l'impression que je ne suis plus capable de vivre la puissance des révélations intérieures, la perte d'identité dans l'infinitude absolu.
Dans tout les cas je suis curieux de pouvoir échanger avec toi, sur ton vécu, tes ressenties sur l'expérience et peut-être pouvoir ensemble éclaircir certains points, car les psychiatres n'ont que très rarement une perception éveillé de la conscience. J'ai rencontré il y a deux ans, un ami psychiatre lauréat de faculté de médecine de Lyon (ou Paris, je ne me souviens jamais), qui à vécu l'éveil et depuis la réalisation intérieure, à savoir la disparition du sentiment "moi je".
"JE" est toujours présent ce qui est essentiel pour échanger, mais l'identification erronnée avec les actions du monde, ont disparus.
Cela pourrait t'apaiser en quelque sorte avec la peur, car comme le dit un autre psychiatre de Paris (je pourrai retrouver son nom au besoin) qui vient d'Amérique du Sud, d'un village qui pratique encore les rituels chamaniques, que la plupart des HP sont remplis de guérisseurs, d'âmes conscientes qui n'ont pas étaient guidées pour faire le passage et se réaliser dans leur destiné chamanique et qui finissent avec une étiquette de schizophrène aigüe.
Bien à toi et dans la détente de la vie.
Amarnath