Bonjour l'ami.
Désolé pour le pavé qui suit, mais si c'est trop, tu n'es pas obligé de le lire...
Sinon pour ce que tu écris, Oh comme je te comprend !!!
Est-ce la petite voix de sagesse, qui avec beaucoup d'empathie, te dis de faire attention pour ne pas devoir en payer les pots cassés, ou est ce juste toutes tes peurs de souffrir, qui viennent te parasiter ?
Là est toute la difficulté du discernement.
Une chose est sûr, c'est que tu n'es pas celui d'hier, car la vie ne vie pas dans le passé, mais bien dans le maintenant. En ce moment, la vie veut vivre en toi, ne pas se limiter, se juger, mais vivre !
Ce n'est pas te détruire, mais avoir du plaisir, que tu veux.
Et c'est normal, la vie est vivante !
Keep cool, avec toi même.
Bien sûr qu'il est préférable d'écouter un minimum la voix de la sagesse. Elle est facile à reconnaitre, elle s'adresse à toi avec amour et non pas avec culpabilité. Elle te conseille, mais ce n'est pas une none ! La société tant à l'extrême, les notions de bien et de mal et souvent la petite voix se mélange à tout cela.
Si tu veux te sentir bien, il est important, voir primordiale de ne plus nourrir le personnage de culpabilité, car c'est le pire déclencheur, d'une consommation délirante. Plus tu consommes, plus tu te juge et plus tu vas en prendre, pour faire taire ce sentiment destructeur.
Oui destructeur, car le stress tue plus que tout le reste. Combien de maladie actuelle, sont dû à cela ? Certains professeurs et chercheurs, osent doucement, du bout des lèvres, dire que la plupart des cancers, seraient à la
base, un déséquilibre émotionnel qui enclencherai un processus endormi, mais bien présent dans la génétique du corps.
La vie c'est un équilibre fragile, qui ne supporte pas le rejet.
Les drogues (inclus l'
alcool) ne sont pas à bânir à tout prix, de la Terre. Il est évident que le
pavot, le
cannabis ou la fermentation de fruit, continuera pour les prochains siècles.
On dit toujours que c'est la dose qui fait le poison.
Les dauphins se drogues avec la substance que sécrète un poisson. Evidement ils ne passent pas leur journée à se défoncer, cela reste festif. Ah, quoi que, les dauphins qui s'échouent avaient peut être trop usés de produit !!!
Donc oui, le dilemme est de pouvoir trouver une limite. Mais parfois la limite se situe, après le jugement.
Genre tu en ai à un gramme de
coke par semaine, et la limite intérieure, née de la peur du mental, est à 0,5 g / semaine. Alors évidemment, il y a bataille livrée, entre la consommation qui est ce qu'elle est, et la consommation acceptable.
Alors que la consommation sans jugement, serait peut être à 1,5 g.
C'est absurde !
Tu comprends bien mon raisonnement. Nous sommes capable de consommer, sans que cela ne nous pose problème (sauf médical parfois) jusqu'à une certaine limite. Parfois on se juge alors que si on laissé aller, ce ne serait pas beaucoup plus, en quantité...
Aller pour les dure de la feuille, un autre exemple : Je bois un litre de vin par jour, je me juge en permanence et c'est le stress qui me pousse à en vouloir encore plus, pour faire taire ce même stress... Du coup, je bois un litre et demi. Au bout de X temps, les jugements deviennent insupportable par la culpabilité, qu'ils amènent. Je réussis, par je ne sais quel effort surhumain à baisser ma conso, et je reviens à un litre de vin. Et là , que ce passe t-il ? Et bien je ne me sens plus coupable, car j'ai réussis à descendre d'un demi litre ma consommation. Pourtant du coup, j'en suis à un litre par jour, comme avant la guerre, ce même litre qui me faisais culpabiliser et pousser à augmenter... Mais cette fois-ci, le jugement a disparu !
Je pense que nous avons tous une consommation stable, un seuil.
Je l'ai remarqué avec la
cigarette, avec laquelle je me suis battus, presque toute ma vie de fumeur.
Depuis que j'ai libéré ma consommation (plus de jugement), je suis stabilisé à 15 clopes par jour. Alors que la limite à partir de laquelle, le mental commençait à s'inquiéter et juger, c'était dix
cigarettes.
Et bien depuis, j'ai presque l'impression de ne pas fumer, tant je laisse ça de côté.
J'ai appliqué le même principe avec l'
oxycodone. Je plafonne environ à 120 mg/ jour. Je n'en suis pas sûr car il existe encore un léger frein, qui m'arrête avec souffrance, à 100 mg.
Mais l'année dernière, avant de rechuter dans la culpabilité, j'en étais à 120 mg stabilisé.
Avant d'arriver à cette consommation, j'ai avancé par palier, en conséquence de la culpabilité. J'avais très peur de voir l'escalade se produire en moi, et quand j'étais à 70 mg, je me disais que je ne pouvais pas aller plus loin, que ce serait insupportable. Mais à chaque fois, je m'autorisais une fois 10 de plus et en arrivant à 80, par exemple, je me sens pas bien alors je redescend à 70. Mais vu que je me suis autorisé une fois 10 de , le mental reviendra, quand tout sera cool et il s'imposera en disant, que qu'est ce que c'est que 10 de plus, sachant que je l'ai déjà fais ???
Et c'est ainsi que les marches s'enchaînent, pour arriver un jour à un plafond de consommation, dans lequel, soit tu es stabilisé, soit tu ne te sens pas bien, car impossible à accepter. C'est à chaque fois, au passage de cette frontière, que la guerre peut commencer (sur terre la guerre, c'est toujours une question de territoire, d'ego).
Evidement certaines personnes ont une frontière très très lointaine et ils sont obligés d'accepter des limites.
Si c'est la cas, il faut faire use d'intelligence. Le mental peut parler au mental. Expliquer que si la consommation augmente encore, la souffrance deviendra très grande, et le plaisir auquel on s'accroche si fort, disparaitra !
C'est l'attachement excessif, qui fait le plus souffrir. L'attachement est une drogue, comme la culpabilité, car ils nous font exister.
Alors qu'elles sont les solutions ?
Trouver un terrain d'entente, un compromis pour que les choses soient viables.
La sagesse, c'est connaître le fonctionnement des choses, et d'en tirer les conséquences.
La petite voix, quant elle n'est pas teintée de culpabilité, elle renseigne sur ce qu'il est bon de faire.
Moi je sais qu'à 130 mg de
morphine, ça devient trop pour mon corps et mon esprit, et soit c'est la souffrance qui me fais redescendre, soit c'est la culpabilité. Dans le premier cas, cela se fait en douceur alors que dans le deuxième, avec la culpabilité c'est la galère assurée.
Il est nécessaire de se détendre, car mieux on se sent, moins on a besoin de consommer pour se sentir bien...
Dans tout les cas, il est important de te relaxer, de profiter de la vie sans trop te brimer, mais en restant sage quant à ta façon de penser.
Accepte de faire la fête et d'avoir du plaisir à cette dose, car de ne pas accepter cette situation, la vie pourrait y répondre en changeant les choses et te propulser dans une consommation triplée !!!!
C'est comme avec la souffrance physique, j'ai appris à accepter d'avoir mal à un certain degré sans m'en plaindre, car la vie m'a montrée, plus d'une fois, que ça pouvait être pire.
Ne te focalise pas trop sur la peur, elle risque de te faire glisser dans la drogue.
Soit heureux de ce que la vie te donne, rien n'est figé, peut être que dans dix ans tu seras à la tête d'une association de prise en charge des alcooliques....
La vie est une grande blague, qu'il est nécessaire d'aborder avec un peu plus d'humour. Sinon, tu vas pas rigoler beaucoup....
Aller courage, détend toi, relaxe toi, fais toi du bien, sans exagérer tout le temps, dès que tu reçois la permission intérieure.
Bonne journée
Amarnath