Dernière modification par YourLatestTrick (24 avril 2014 à 23:40)
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YourLatestTrick a écrit
C'est vrai que le PAWS peut se manifester indépendamment du produit auquel on a été accroché.
OK mais là , on parle plus du PAWS à proprement parler..
En bref, je voudrais savoir ce qui vous gêne particulièrement dans cette façon de voir. Que voudriez vous qui soit dit de plus et surtout fait comme traitement qui soit différent de ce que je dis ??? Ma question n'est pas un piège ou une critique mais je voudrais vraiment savoir si je manque quelque chose d'important ou si, dans le fond, on est à peu près d'accord quand même.
Pour être franc, je crois qu'il y a une certaine confusion dns ce que l'on nomme et c'est ce qui me gêne car là on a tendance à mettre dans cette appellation de PAWS un peu tout ce que l'on veux... jusqu'à dire que le PAWS se manifeste indépendamment du produit par exemple. A mon sens là il s'agit plus du tout de PAWS mais de symptome PSY liée à la perte de l'objet came dont le deuil est à faire. Pour étre juste a mon sens il convient de distinguer le PAWS du sevrage psychologique, car ce sont deux symptomatologies différentes même si elles sont vécues toutes deux après le sevrage et qu'il est facile de les superposer ou de croire qu'il s'agit de la meme chose....
je donne un premier exemple. Une personne non-toxicomane est administrée en morphine pendant plusieurs mois pour hernie discale. Puis les douleurs cessent et on lui diminue son dosage et on la sèvre. Les premiers jours sont chauds... mais après et là bingo, la personne décrit un état de fatigue caractérisée par des ressentis physiques (sueurs, jambes, frissons, insomnie) pendant plusieurs semaines/mois.... mais aucun craving ni deuil.
autre exemple. Un héroïnomane arrête brutalement. Apres le sevrage, il va éprouver les memes symptômes physiques qui perdurent mais il va aussi éprouver de la déprime (qui exprime le manque mental), des cravings, de la colère etc...
donc le PAWS tel que je le conçois concerne les symptômes résiduelles de manque liés à la non retrocesion de la symptomatologie du manque et c'est bien ce qu'on mesure, il faut un temps long pour achever la rendorphinisation.
Les problèmes psys liés à la conso (ou son arret) et qui s'expriment psychologiquement et physiquement aussi, c'est un autre probleme.
Je trouve que mélanger les deux transforme la notion de PAWS en pot pourri ou l'on indifférencie tout ce qu'il se passe dans cette phase de reconstruction...
il me semble important de différencier ce qui appartient au PSY et ce qui appartient à l'ORGANIQUE.
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Dernière modification par prescripteur (25 avril 2014 à 08:45)
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Dernière modification par snoopy (25 avril 2014 à 14:04)
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Je me suis peut être mal exprimé ; je voulais dire que peu importe le produit auquel on a été dépendant, on retrouve un ensemble de symptômes communs ; auxquels s'ajoutent éventuellement des symptômes plus spécifiques à la substance. Si je donne l'impression de pinailler, c'est que la finalité de cette discussion est bien d'identifier un phénomène, pour envisager des pistes de réflexion ; c'est en ce sens que je trouve important de poser les fondations d'un ensemble de symptômes communs.
En soi, le terme PAWS est, d'un point de vue sémantique, assez vague, au final ; c'est probablement ce qui rend la sémiologie difficile à définir précisément.
Concernant le débat sur la composante psychologique du PAWS, je pense qu'il faut le comprendre comme ayant une origine psychologique, et pas seulement des symptômes de nature psychologique.
Pour prendre un exemple : la notion de douleur va bien au delà de la nociception : l'OMS la décrit comme telle :
"la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes"
La composante psychologique du ressenti de la douleur est primordiale, c'est, à mon avis, un fait à prendre en compte, et à explorer, parcequ'il contribue probablement au ressenti des symptômes spécifiques du sevrage opiacé, pour rester dans cet exemple.
Ce que je veux dire, c'est que quand on parle de l'aspect psychologique, on ne veut surtout pas dire que c'est "juste dans la tête", loin de là .
Après, je ne doute pas que, par vos expériences, vous puissiez l'interpréter de manière personnelle, et que vous êtes capables d'identifier les processus impliqués (cf l'exemple de Snoopy) , l'important étant de pouvoir trouver une réponse à ce problème (on est d'accord là dessus, je pense !)
Je crois que plus on aura de témoignages, plus on y verra clair. Au cas par cas, des éléments de contextes personnels peuvent brouiller les pistes, je pense.
Ziggy, ton exemple de la personne hospitalisée, donc -a priori- avec une moindre implication émotionnelle dans la conso du produit, est intéressant. Tu notes à juste titre que les symptômes vont être uniquement d'ordre physique, très probablement spécifiquement liés au produit (opiacé en l’occurrence) .
C'est ce phénomène que tu associe au PAWS ?
On peut l'envisager ainsi, mais je pense que dans le cadre d'un usage de type addictif, il y a d'autres éléments qui entrent en jeu, d'origine psychologique, donc, qui viennent se greffer, et "potentialiser" les symptômes que tu décris.
Il faudrait alors identifier : les différents symptômes de sevrage post-aigus pour chaque type de produit consommé (le wiki comporte une partie spécifique aux benzodiazépines il me semble, par exemple);puis en déduire les phénomènes communs.
Pour ma part, le PAWS s'est principalement manifesté par des phases anxio-dépressives, en alternance avec des phases "sans souci" . Très peu de symptômes physiques, mis à part ceux associés à l'anxiété (qui peut se traduire par des troubles somatiques parfois impressionnants ) . Au bout de six mois, le PAWS était largement atténué. Un peu d'anxiété, et des variations de l'humeur, mais ni plus ni moins qu'une personne "normale".
Les produits dont je me suis sevré sont les opiacés (tramadol 400-600mg par jour pendant 2-3 ans) et les BZD (150mg de seresta par jour vers la fin) , avec des extras fréquents (morphine, oxycodone, fentanyl, codéine, dihydrocodéine, et une dizaine de benzos différents selon les périodes).
Je n'ai peut-être pas assez de recul, puisque j'ai repris ma conso au bout de six mois.
Je trouve cette discussion enrichissante, ça permet de confronter la théorie avec des expériences concrètes, et je pense vraiment que ça peut être d'une grande aide pour comprendre et se préparer à "l'après" .
YLT
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tu parles de quoi quand tu parles de "2 points", il s'agit de grammes?d'injections?
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Dernière modification par prescripteur (26 avril 2014 à 08:46)
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Dernière modification par snoopy (26 avril 2014 à 14:24)
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Dernière modification par snoopy (01 mai 2014 à 15:44)
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