Hépatites chroniques : les cirrhoses font grimper la mortalité
L’hépatite B ou C chronique tue de plus en plus, selon l’Institut de Veille Sanitaire. Les complications surviennent plus fréquemment et nuisent à la survie des patients.
Les victimes d’hépatites changent. Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) fait le point sur les patients hospitalisés après un diagnostic d’hépatite. Si les hépatites B et C chroniques sont relativement rares dans la population générale, leur prévalence explose dans les populations à risque comme les usagers de drogue ou les migrants en situation de précarité sociale.
L’hépatite B en progression
Plus de 215 000 patients ont été admis à l’hôpital entre 2004 et 2011, pour hépatite B ou C chronique. Dans le premier cas, les diagnostics ont progressé de 36 %, alors que ceux du second groupe ont reculé de 16 %. Ce n’est pas le seul domaine dans lequel les formes de la maladie diffèrent. Les patients eux-mêmes n'ont pas le même profil.
Dans les deux groupes, ce sont surtout des hommes qui sont infectés, même si un équilibre s’établit dans le groupe de l’hépatite C. Globalement, les patients atteints d’une hépatite B chronique (HBC) sont plus jeunes que ceux atteints d’une hépatite C chronique (HCC) : 6 ans les séparent. Mais l’âge moyen varie selon le sexe et le type d’infection : les femmes du groupe hépatite B sont trois ans plus jeunes que leurs pairs masculins, mais six ans plus âgées que les hommes dans le groupe hépatite C.
Le carcinome tue la moitié des patients
Un trait regroupe les patients, quelle que soit la forme de la maladie : un taux de complication très élevé. Cirrhose du foie et carcinome hépatocellulaire touchent surtout les hommes, et les patients plus âgés. La seconde complication survient davantage chez les personnes hospitalisées pour HCC. Conséquence directe de ces comorbidités : une explosion de la mortalité chez les patients.
La mortalité est en hausse chez les patients hépatiques, notamment parce que dans 6 cas sur 10, les patients décèdent d’une complication. Cette augmentation « pourrait s’expliquer par l’augmentation de la proportion et du nombre de cirrhoses chez les patients atteints d’hépatite B ou C chronique, le diagnostic de cirrhose étant associé à une plus grande mortalité », analysent les auteurs de l’étude. La survenue d’une telle complication est en effet associée à une mortalité de 29 % dans le premier groupe, de 31 % dans le second . Mais c’est lorsqu’un carcinome hépatocellulaire se déclare que les chances de survie chutent : cette complication tue la moitié des patients hépatiques concernés. La dépendance à l’alcool, qui n’est pas rare chez les malades, nuit aussi à la survie.
Source : Pourquoi Docteur
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