E-cig : les bénéfices supplantent nettement les risques

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LLoigor homme
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Cigarette électronique : les bénéfices supplantent nettement les risques

Londres, Royaume-Uni.

La cigarette électronique est-elle un moindre mal ? Faut-il la conseiller ou s’en méfier ? En s’appuyant sur une revue relativement exhaustive de la littérature, le Dr Hayden McRobbie (Institut Wolfson de médecine préventive à  l’Université Queen Mary de Londres) et une équipe internationale d’experts de la santé et de chercheurs sur le tabagisme démontrent, point par point, et résultats d’études à  l’appui, que les bénéfices du dispositif électronique l’emportent très nettement sur les risques supposés.

Ils n’ont, en effet, trouvé aucune preuve que la vapeur de la cigarette électronique soit nocive pour leur usager et leur entourage, ou que les cigarettes électroniques agissent comme une passerelle vers le tabagisme pour les jeunes, comme certains opposants à  la cigarette électronique le prétendent fréquemment.

Les données suggèrent même qu’il y a eu une diminution du nombre de fumeurs chez les adolescents en même temps que les ventes de cigarettes électroniques ont commencé à  croître.

Par conséquent, ils invitent les pouvoirs publics des différents états à  ne pas se tromper d’adversaire - en clair, ne pas encadrer trop strictement la cigarette électronique sous peine de nuire à  la santé publique - et incitent les professionnels de santé à  favoriser son utilisation chez les fumeurs qui ne peuvent ou ne veulent arrêter la cigarette.

Passage en revue des arguments point par point :

La e-cigarette connait un succès grandissant, face auquel les organes de régulation des différents états tentent de réagir. Faut-il laisser le dispositif entrer en compétition avec la cigarette classique, le réglementer plus strictement que cette dernière, l’interdire totalement ? « La décision prise figurera parmi les plus importantes en termes de santé publique » affirment McRobbie et ses collègues, qui - on le voit - prennent le problème très à  cœur. C’est pourquoi, ces chercheurs en tabacologie ont puisé dans les principales bases de données scientifiques (Medline, Cochrane, Embase, EBM reviews, etc) tout ce que la littérature a produit sur la cigarette électronique. Une fois les papiers d’opinion retirés, ils ont gardé 81 articles qu’ils ont passés en revue, en vue de répondre aux principaux arguments soulevés par les esprits les plus méfiants vis-à -vis de la e-cigarette. Composants, sécurité du dispositif, efficacité dans le sevrage et éventuel rôle comme porte d’entrée dans le tabagisme : les experts ont examiné chaque point et voici leurs conclusions.

Sur les composants :

« L’interprétation des études sur la composition chimique est complexe en raison des nombreux modèles de e-cigarettes proposés sur le marché (différents e-liquides, composés combustibles, concentrations de nicotine et arômes), reconnaissent les auteurs. Néanmoins, certains composants comme le propylène glycol (PG) et le glycérol ont déjà  fait l’objet d’études.

- L’inhalation de PG semble sans danger chez l’homme. Chez l’enfant néanmoins, il peut induire une rhinite, de l'asthme, de l'eczéma et d’autres symptômes allergiques, via l'exposition dans l'air intérieur. Des effets respiratoires aigus et chroniques, dont une fonction pulmonaire réduite, ont été rapportés chez des personnes exposées de façon chronique au PG.

- Le glycérol, qui est non-toxique, produit de l'acroléine toxique lorsqu’il chauffé à  des températures élevées. Si de l’acroléine a été détectée dans l'aérosol de certaines marques de e-cigarette, elle l’a été à  des niveaux beaucoup plus faibles que dans la fumée de cigarette.

« Néanmoins, l’inhalation de PG et de glycérol est susceptible d’entraîner un risque faible pour la santé, c’est pourquoi leur effets à  long terme ainsi que ceux des arômes et des additifs doivent être étudiés ».

- Impuretés et toxiques issus de la nicotine (cotinine, anabasine, myosmime…) sont contenus dans les e-liquides mais à  des taux très faibles. L'analyse de cigarettes électroniques de 11 marques montre des concentrations de nitrosamines environ 1 000 fois inférieures par rapport aux produits du tabac ainsi qu’un plus faible niveau de certaines substances toxiques. La revue rapporte la présence de particules de métal dans le liquide d'un modèle marqué CE…

- Si exposition passive il y a, il s’agit de celle aux particules expirées par les utilisateurs de e-cigarette, et non de la fumée (inexistante) générée par la combustion. Aucune étude à  long terme n’est disponible à  ce jour concernant l’exposition passive, mais le niveau de polluants serait de toute façon bien moindre qu’avec les cigarettes classiques, et « sans signification pharmacologique », selon les auteurs.

- La concentration en nicotine est respectée. A une exception près, quand des produits labellisés sans nicotine en contiennent, la substance existe à  l’état de « traces », sans effet psychoactifs possibles. La plupart du temps, la concentration en nicotine indiquée sur l’emballage correspond bien à  la quantité contenue dans le e-liquide, même si le marquage est imprécis, voire absent pour certaines marques. Les auteurs soulignent qu’il existe une faible relation entre la concentration indiquée, et celle contenue dans l’aérosol, de même que dans celle inhalée, du fait de nombreux facteurs mécaniques et physiologiques.

Sur la sécurité :

- Aucun effet secondaire grave n’a été rapporté avec les e-cigarettes. Seules des irritations de la bouche, de la gorge et une toux sèche ont été signalées. Une élévation de la pression artérielle a été retrouvée chez 2% des utilisateurs de e-cigarettes s’exprimant sur un forum Internet.

- L’examen de la littérature fait état d’une pneumonie lipoïde et d’un cas de fibrillation auriculaire, disparaissant à  l’arrêt de la e-cigarette.

- L’utilisation à  court terme du dispositif électronique ne s’est pas traduite par des modifications d’ordre cardio-vasculaire ou respiratoire.

- Bien qu’il soit souvent évoqué, l’empoisonnement par ingestion de nicotine (30-60 mg) et son issue fatale restent à  prouver, ou sont du moins extrêmement rare au vu de l’utilisation de nicotine ou de substituts par des centaines de millions de personnes. Deux cas d’empoisonnement d’enfants qui avaient bu du e-liquide, dont l’un mortel, ont été rapportés par la presse. Quant aux tentatives de suicide par ingestion de nicotine liquide (jusqu’à  1500 mg), elles se terminent généralement par des vomissements suivis d’un retour à  la normale. Conclusion : « le risque d’empoisonnement par de la nicotine est inexistant, si ce n’est chez de jeunes enfants ».

Sur les effets chez les fumeurs :

- la e-cigarette retarde le délai avant la première bouffée du matin de 5 à  30 minutes.

- la e-cigarette aide à  moins fumer (60 à  86%) et à  arrêter le tabac (42-99%), et ce même chez les fumeurs n’ayant pas d’intention de réduire (ou de stopper) leur consommation de cigarettes.

- les fumeurs qui utilisent à  la fois e-cigarette et cigarettes réduisent leur consommation de cigarettes.

- au Royaume-Uni, où la e-cigarette est désormais plus utilisée que les substituts nicotiniques pour l’arrêt du tabac, la croissance des ventes de cigarettes électroniques s’est accompagnée d’une hausse du taux de succès des sevrages tabagiques et d’une chute continue de la prévalence de fumeurs.

Sur l’effet incitateur :

- si certains veulent voir la e-cigarette comme une porte d’entrée vers le tabac, les faits démentent cette assertion. L’utilisation régulière de e-cigarettes par des non-fumeurs est rare et la « migration » de la e-cigarette vers la cigarette n’est pas documentée.

- enfin, l’argument selon lequel la e-cigarette rendrait la cigarette classique plus « acceptable » ne s’est pas traduit par une augmentation de la popularité ou de la ventes des cigarettes.

En conclusion, « les preuves que nous avons actuellement sont claires : les cigarettes électroniques devraient être autorisées à  entrer en compétition avec les cigarettes classiques. Les professionnels de la santé peuvent conseiller aux fumeurs qui ne veulent pas arrêter la nicotine à  passer à  la cigarette électronique. Les fumeurs qui ont échoué à  l’arrêt avec les méthodes actuelles pourraient eux aussi bénéficier d’un transfert vers la cigarette électronique », a déclaré le Pr Peter Hajek, du Centre britannique d’études sur le tabac et l’alcool à  l’Université Queen Mary de Londres

Source :
http://www.medscape.fr/voirarticle/3600814

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Génial ! Pierre

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Hera femme
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Très intéressant, merci pour l'info !

Rien n'est impossible à  celui que n'arrête pas l'improbable (Raoul Vaneigem)

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Hera femme
Nouveau Psycho
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Bonjour à  tous,
Dans la continuité des infos sur le e-cig, je viens de voir ce matin un article concernant une recommandation de notre vénérable OMS....
Et là  bing bang la douche froide : préco d'interdiction de vente aux mineurs (ça à  la rigueur...) mais surtout d'interdiction d'usage dans les lieux publics.
Il est question pour l'OMS de "danger pour la santé publique" et d'absence de preuve d'efficacité dans l'arrêt de la consommation du tabac.
C'est consternant surpris Notre société liberticide dans toute sa splendeur.
Bonne journée !
Hera


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Rien n'est impossible à  celui que n'arrête pas l'improbable (Raoul Vaneigem)

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LLoigor homme
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Oui il ne faut pas crier victoire avant un moment, voici le rapport :

Pour l'OMS, la cigarette électronique ne doit pas être présentée comme une aide au sevrage tabagique !!

GENEVE, 26 août 2014 (APM) - Un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), rendu public mardi, estime que les inhalateurs électroniques de nicotine, dont la cigarette électronique est le prototype le plus courant, ne doivent pas être présentés comme des aides au sevrage tabagique.

Ce rapport de 17 pages, daté du 21 juillet mais diffusé mardi, sera présenté à  la "conférence des parties à  la convention-cadre de l'OMS pour la lutte anti-tabac", organisée du lundi 13 au samedi 18 octobre à  Moscou.

L'Organisation mondiale de la santé estime en préambule que "les inhalateurs électroniques de nicotine se situent sur une frontière mouvante entre promesse et menace pour la lutte anti-tabac". Elle rappelle tout au long de son rapport le peu d'études scientifiques sur les conséquences de leur utilisation sur la santé.

Elle dresse aussi un bilan du marché économique de la cigarette électronique: "On estime qu'en 2014, il existait 466 marques et qu'en 2013, 3 milliards de dollars ont été dépensés dans l'ensemble du monde pour ces produits. Les ventes devraient être multipliées par 17 d'ici 2030".

Elle s'inquiète que "d'après les données provenant principalement d'Amérique du Nord, de l'Union européenne (UE) et de la République de Corée, leur utilisation a au moins doublé chez les adultes comme chez les adolescents entre 2008 et 2012".

Concernant les adolescents, elle relève que "d'après les données d'enquête -limitées- fournies par une poignée de pays, le nombre d'adolescents qui essaient les inhalateurs électroniques de nicotine augmente rapidement, ce qui est en soi très préoccupant même si la plupart des jeunes vapoteurs fument aussi".

Par ailleurs, selon elle, "les données existantes montrent que l'aérosol produit par les inhalateurs électroniques de nicotine n'est pas simplement de la 'vapeur d'eau' comme le prétendent souvent les stratégies de marketing de ces produits".

Elle insiste sur le fait que "l'utilisation de ces dispositifs présente un danger grave pour l'adolescent et le foetus" et estime qu'elle "accroît l'exposition des non-fumeurs et des tiers à  la nicotine et à  un certain nombre de substances toxiques".

L'OMS indique néanmoins que "l'exposition réduite à  des substances toxiques que permet l'utilisation d'inhalateurs électroniques de nicotine bien réglementés par des fumeurs adultes réguliers en remplacement complet des cigarettes a des chances d'être moins toxique pour le fumeur que les cigarettes classiques ou que d'autres produits du tabac brûlés". Mais elle nuance aussitôt: "On ignore actuellement l'importance de la réduction des risques".

En matière d'aide au sevrage tabagique, l'organisation est claire: "Aucun inhalateur électronique de nicotine n'a encore été évalué et approuvé par un organisme public en tant qu'aide au sevrage tabagique". Elle estime donc qu'avant de les considérer "comme des aides potentielles au sevrage tabagique, il faut inciter les fumeurs à  arrêter de fumer et à  se libérer de la dépendance nicotinique en ayant recours à  une panoplie de traitements déjà  approuvés".

Par ailleurs, elle insiste sur le fait qu'"on dispose de données très limitées en provenance de très peu de pays sur l'évolution de l'épidémie de tabagisme parallèlement au boum des inhalateurs électroniques de nicotine".

En bref, l'OMS est très réservée sur ces produits et s'inquiète de leur utilisation par rapport au message de la lutte anti-tabac: "L'arrivée des inhalateurs électroniques de nicotine sur le marché a remis en question le message central de la lutte antitabac, qui est jusqu'à  présent qu'il ne faut pas commencer à  consommer du tabac et que si l'on en consomme, il faut y renoncer".

Elle appelle à  la vigilance, d'autant que le marché, "jusqu'ici dominé par des sociétés sans lien avec l'industrie du tabac [...] appartient de plus en plus aux cigarettiers".

30 PAYS INTERDISENT L'E-CIGARETTE DANS LES LIEUX PUBLICS

Le rapport donne les résultats d'une enquête réalisée par l'organisation en 2004 sur les législations nationales en vigueur par rapport à  ces produits. Elle révèle que:

- "39 pays (dans lesquels vivent 31% de la population mondiale) imposent une interdiction globale de la publicité en faveur des inhalateurs électroniques de nicotine, de la promotion et du parrainage
- 30 pays (35%) interdisent l'utilisation d'inhalateurs électroniques de nicotine dans les lieux publics fermés
- 19 pays (5%) exigent une évaluation préalable à  la mise sur le marché
- neuf pays (4%) exigent une licence pour les fournisseurs
- 29 pays (8%) ont une politique en matière de vente d'inhalateurs électroniques de nicotine aux mineurs. Lorsqu'il est précisé, l'âge minimum requis pour l'achat de ces produits est compris entre 18 et 21 ans".

Elle fait une série de recommandations, dont:

- interdire "toute allégation à  visée sanitaire", notamment l'argument selon lequel les cigarettes électroniques sont des aides au sevrage tabagique, "jusqu'à  ce que les fabricants fournissent des données scientifiques probantes et obtiennent une approbation réglementaire"
- interdire le vapotage dans les "espaces fermés, surtout là  où il est interdit de fumer"
- interdire la vente aux mineurs
- instaurer "des restrictions efficaces à  la publicité en faveur de ces produits, à  la promotion et au parrainage".
- instaurer une "protection contre les intérêts commerciaux", c'est-à -dire que "la transparence devrait être exigée des sociétés productrices d'inhalateurs électroniques de nicotine et de tabac qui militent pour ou contre la législation et la réglementation, à  la fois directement et par l'intermédiaire de tiers"
- réglementer la conception et l'information sur les produits (réduire "au maximum" les concentrations et les émissions de substances toxiques, utiliser le cas échéant une "nicotine de qualité pharmacologique", interdire les solutions aux arômes de fruits, de bonbons et de boissons alcoolisées, etc.).

Et dernièrement il parle d'interdire les arômes qui rendrait attrayante la E-cig ...
bref on nage en plein délire (et ça pu les coups de pressions, car si ca la E-cig a bien 2 gros ennemies c'est l'état et le lobby du tabac ...) drapeau-blanc

LLoigor


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