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Dernière modification par Mister No (04 octobre 2014 à 11:06)
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Dernière modification par schtroumpfette (28 octobre 2014 à 19:23)
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Laura Zerty a écrit
, mais de l'Héro on en sort pas dans le sens où même si tu n'en prends plus, tu continues d'y penser...après tu peux toujours avoir recours à un TSO, m'enfin de mon point de vue vaut mieux ne pas se dire que c'est une solution si tu as encore le choix de ne pas y avoir recours...je lis souvent le terme béquille et moi ça me fait peur, sinon pense à ta liberté tout simplement...le traitement tous les matins et la pharmacie toute les deux semaines moi ça me ferait plus que chier je t'avoue.
ouais enfin faut aussi un peu relativiser les choses. le traitement tous les matins, ca dure même pas un quart de seconde, le temps d'avaler la géllule et c'est fini - donc si c'est ça la perte de liberté , elle me semble ultra secondaire surtout comparée au fait de devoir aller chaque matin choper sa boule à 40 balles avec le risque de grelotter en GAV, ou se fader une poussière ou tomber sur un prod de merde, sans parler du desir de redrop qui occupe quand même toute la journée en mode conso.... Quand on est stabilisé avec son dosage de croisière, il y a absolument aucune perturbation et si ça aide tant que ça à se remettre debout, c'est aussi (peut etre un peu) parce que c'est quand même plus qu'un simple substitut mais bien un soin qui fait du bien à l’âme et au corps... sous métha, il y a aussi tout un temps de relâche, de récupération.
Pour le reste ca vient de passer à 28 jours et avec le temps, les consultations se font quand meme vite fait pendant la stabilisation et peuvent etre plus intéressantes au moment du sevrage pour avoir du soutien mais avec un bon médecin, c'est aussi une relation de soin, pas juste un a/r à une pharmacie... encore une fois, c'est aussi un peu à soi d'investir les choses qui nous proposent sans forcément toujours les réduire et les négativiser...
Il y a aucune contre indication à commencer un substitut tôt dans le parcours; contrairement aux idées reçues, prendre un substitut correctement ne pérennise en rien la dépendance mais au contraire permet de mettre les voiles plus vites. de toute façon quand on se pose la question c'est souvent qu'il est déjà à moitié trop tard...
moi à ce jour, concernant les opiacés, j'ai rencontre quelques personnes qui sont sortis de l'emprise de l’héroïne vont tres bien et sont abstinents - ils ont tous en commun d'avoir fait un temps de traitement. Pour les autres, en pratiquant le sevrage brutal, je n'ai jamais vu que des rechutes a commencer par les miennes. Le seul mec que je connaissais qui s'en était sorti comme ça avait réussi grace à la case prison, le probleme c'est qu'il est reparti dedans comme en 14 et que.... en ce moment meme, il est a nouveau en prison et à nouveau en sevrage. ca fait 15 ans que ca dure mais il se lasse pas on dirait "non à la métha" q'il dit encore, persuadé que c'est pire que l’héroïne - même si il commence à voir que lui il galère en zonze alors que tous les gens sous métha ont une vie qui tourne....il m'écrivait dans un courrier qu'il trouvait ça injuste, que ses efforts n'étaient pas récompensés. J'essayais de lui expliquer que c'est parce que ces efforts n'avaient aucun sens, si ce n'est servir une idéologie qui ne guérit queudal.
Quand j'ai commencé la came y a maintenant onze ans, j'ai vu quelques personnes s'affranchir de l'hero quasiment des le debut et choisir un TSO apres quelques semaines dhero seulement. Autant dire qu'on s'est bien foutus de leur gueule à ceux la et qu'on se disait que eux ils étaient pires que nous et "laches de surcroit", incapable d'affronter un petit rhume de 3 jours et d'avoir couru en pleine panique au médecin à la première suée... On a bien rit mais c'est pas nous qui avons ri les derniers. Ces personnes se sont toutes sans exception extraites de la dépendance et même assez rapidement, que moi et mes potes débiles, 11 ans apres on y est encore.... et en essayant à tout prix d'éviter le seul soin disponible, comme tout le monde, on a fini par y venir quand même - jusqu'entre temps, on avait effectivement ultra pérennisé notre dépendance a cause de décro foireuses sur fissures et qu'on a pris des années de compteur alors qu'on pensait intuitivement faire les choses comme il faut, à en chier comme pas permis à faire des efforts à se cleaner tout le temps. Si cela nous donnait bonne conscience, il faut bien avouer que cela ne servait vraiment qu'à ça - parce que sur le plan de la dépendance, il fallait se rendre à l'évidence : ce genre d'attitude ne faisait qu'enfoncer plus loin mentalement mais aussi physiologiquement;
La peur du traitement est une peur relativement injustifiée , souvent morale fondée sur la peur de devoir prendre un médoc quotidiennement - comme si cela était forcément diminuant (mauvais ou toxique)... alors que dans les faits,
Dernière modification par ziggy (28 octobre 2014 à 21:21)
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Laura Zerty a écrit
Depuis que je fréquente ce forum je me suis rendu compte que des drogues en générales on peut s'en sortir même si on en chie, et tu sais de quoi je veux parler, mais de l'Héro on en sort pas dans le sens où même si tu n'en prends plus, tu continues d'y penser...après tu peux toujours avoir recours à un TSO, m'enfin de mon point de vue vaut mieux ne pas se dire que c'est une solution si tu as encore le choix de ne pas y avoir recours...je lis souvent le terme béquille et moi ça me fait peur, sinon pense à ta liberté tout simplement...le traitement tous les matins et la pharmacie toute les deux semaines moi ça me ferait plus que chier je t'avoue.
Pour être tout à fait sincère, ça se voit assez que l'héro te fait peur ; je ne sais pas si c'est juste, de présenter les opiacés comme une histoire tragique, une privation de liberté dont on ne peut pas sortir. Déjà , la représentation que chacun se fait de la liberté est carrément variable (cf ce que disait ziggy plus haut).
Je ne suis pas vraiment convaincu que l'héro se démarque tant que ça des "drogues en général" ; je crois que niveau craving et rechutes, les stims peuvent être pas mal dans le genre, par exemple. Parceque certes, les opi ont la particularité d'avoir un sevrage aigu très désagréable, mais c'est surtout les premières fois qui sont marquantes, je trouve ; par la suite, les difficultés qu'on peut éprouver en post-aigu sont vraiment moins spécifiques (cf le PAWS).
Mais bon, effectivement, je vais pas faire comme si l'héro n'avait pas un gros potentiel d'addiction, et si on veut rester éloigné de la dépendance, ça demande souvent pas mal de discipline. Difficile de donner un intervalle "safe" pour éviter manque et craving. Je sais que si je prenais des prods qu'une seule fois par mois, c'est que bien des choses auraient changé dans ma vie !
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Laura Zerty a écrit
Je me demandais, tu ne prends que de l'Héro ou tu as d'autres consos à côté ?
Niveau opi tu veux dire? Je prends quelques autres trucs, selon les occas' et les circonstances... Un peu de métha de temps en temps, de l'oxy ou du fenta s'il m'en tombe dans les mains (plutôt rarissime), à l'occas' l'un ou l'autre RC (encore plus rare).
Bon, là ce soir par exemple j'ai peis 45mg de métha. Je l'envisage pas du tout comme un TSO, c'est juste une manière pas désagréable de passer le temps... En fait, mon problème, c'est que je me fais chier, j'crois...
Dernière modification par schtroumpfette (31 octobre 2014 à 22:37)
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En fait, mon problème, c'est que je me fais chier, j'crois...
Je te comprends. Depuis que je consomme, je suis devenu un peu intolérant à l'ennui. Sous opi, même en ne faisant strictement rien, je ne m'ennuie plus. Le problème, c'est que j'ai souvent du mal à retrouver, dans ce qui sont mes passions, une façon d'éteindre cet ennui. Je pourrais faire de la musique par exemple, mais rien que l'idée de brancher tout le bazar, de me rendre compte qu'à force de rien foutre j'ai perdu le "truc", ça annonce que je vais devoir en chier avant d'éprouver du plaisir ! Ça c'est une chose qui me paraissait normale avant ; maintenant j'aime cette facilité liée à la prise d'opis (ou autres) ; mais ça m'agace un peu, parceque j'ai l'impression de perdre certaines des choses par lesquelles je me définissais.
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Dernière modification par Caïn (03 novembre 2014 à 16:48)
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Caïn a écrit
Laura,
Les TSO sont justement conçus pour faire face aux problèmes de déperdition d'énergie, d'incapacité à mener une vie active etc. C'est même une de leurs premières fonctions.
Oui c'est contraignant de prendre un TSO mais à certains égards, c'est surtout positif pour ceux à qui ils sont prescrits. Tout le monde ne peut pas être joyeux et dynamique simplement en buvant de l'eau fraîche et en mangeant des légumes bio.
Fais-nous profiter de ce que tu connais avant d'émettre des jugements péremptoires sur des produits qui te sont inconnus.
Ba je ne parlais pas de TSO dans mon précédent message mais pour te répondre quand même je te dirais que je sais que l'eau fraiche et les légumes ne rendent pas joyeux et dynamique si on ne fait pas l'effort d'aller bien après avoir mangé et bu des produits frais. C'est plus facile de se décourager et de tout remettre à plus tard plutôt que de se motiver à être positif et actif.
Et je sais que la drogue peut démotiver l'homme le plus enthousiaste du monde, que ça soit sur le moment mais aussi après avoir arrêté de consommer. Donc que ce n'est pas un TSO qui apportera la motivation de se réaliser pour ne plus se faire chier, enfin pas plus que l'eau fraiche et les légumes si la personne ne fait pas l'effort d'aller mieux...et je ne parle pas de dire les choses mais de les faire..
Le TSO n'est qu'un outils, c'est ce qu'en font les gens qui est bien ou mal, comme la drogue en fait ou comme tout produit pour bien généraliser.
Schtroumphette je te demandais ta conso en général pour savoir quelle orientation tu avais choisi niveau défonce.
En réfléchissant en terme de cliché, tu finis la boucle du drogué qui a tout essayé en commençant par les psychés et stimulants pendant sa jeunesse où il avait l'énergie pour faire la teuf et encaisser, mais après avoir bien encaisser faut se reposer, donc finit les prods hardos pour le corps et l'esprit et place aux produits qui anesthésient, bref les opiacés quoi...c'est simple suffit d'en prendre, de se poser, et de kiffer en attendant demain.
Pour moi c'est un piège assez évident auquel il faut faire attention parce que c'est relancer la boucle pour un temps indéfini, voir infini (non tkt il y a les TSO pour t'en sortir, mais tu sembles t'en servir à des fins de défonce, ça sera peu être un problème plus tard, moi je ne m'y connais pas.)
En fait par rapport aux boucles, je voulais te dire que tu as eu ta boucle Speed qui a duré tant de temps, ta boucle psyché qui a duré tant de temps aussi, peu être des boucles à la tise et aux dissos ou même au Cannabis aussi...pendant ta jeunesse toutes ces boucles se confondaient puisque t'avais la santé et puis fallait bien diversifier les produits sinon c'est lassant. Mais en arrêtant ces bêtises t'es passé à la boucle opiacé qui avait peu être déjà commencé avant, quand tu errais encore dans les autres boucles de défonce.
En gros t'es juste passé d'addiction en addiction (pas toutes problématiques) et tu reproduis le même schéma sans te soucier de la finalité que tu connais déjà mais ne veux pas voir je pense. Normal vu que tu sembles avoir bien relancé le processus d'addiction dans ton esprit, en gros arrêter maintenant c'est mort, diminuer pourquoi pas mais faudrait faire des efforts et ça ne serait viable que temporairement, on a bien compris qu'un drogué non décidé à arrêter ou diminuer sa conso mais s'y forçant est voué à des rechutes évidentes, surtout avec les opiacés (z'ont pas leur réput' pour rien hein !).
En fait faut juste changer tes centres d'intérêts et en trouver des plus productifs que ton auto destruction à petit feu. Mais bon tu fais comme tu veux, mais en faisant le bilan aujourd'hui et en anticipant sur le long terme, ça ne peut pas vraiment être positif puisqu'en continuant dans cette boucle tu vas te faire plaise en cédant à tes envies et passer d'agréables moments de défonce, de la pure irresponsabilité adolescente comme on kiffe, on se sent vivre et on emmerde le monde, mais bon l'envers du décor c'est une addiction surement plus difficile à gérer que celle que tu as vécu avec le Speed, des envies d'arrêts et de prise de conscience contredit par le manque et les pulsions de défonce, et vivre dans un dilemme constant fait se sentir vivant mais souffrir aussi...
Dernière modification par Laura Zerty (03 novembre 2014 à 17:51)
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moi je ne m'y connais pas
Je crois que ce n'est pas tellement le problème. Le problème n'est pas que tu puisses avoir ou non une connaissance théorique de ce qu'a vécu et vit Shtroumpfette, c'est plutôt que ça reste de la théorie du bla bla positiviste (prends-toi en main, serre les dents et tu triompheras de cette saloperie de drogue...). Là où on peut prétendre comprendre et donc aider quelqu'un c'est lorsque l'on a vécu des situations similaires, qu'on les a affrontées en vrai, pas dans son imaginaire.
C'est d'ailleurs un problème que l'on peut retrouver avec les médecins où ceux qui représentent notre cadre légal ou affectif : ils n'ont pas vécu ce que l'on a vécu. Par parenthèse je signale qu'Olivenstein s'était fait un shoot d'héro juste pour comprendre... Mais ça restait insuffisant. Enfin ça avait dû lui faire une petite expérience sympa.
Ce n'est que mon expérience laura, et je ne doute pas de ta bonne volonté, mais en tant qu'utilisateur du forum, c'est ce que j'ai apprécié tout de suite : des gars et des nanas qui non seulement ne me jugeaient pas mais en plus pouvaient parler en connaissance de cause.
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Caïn a écrit
mais en plus pouvaient parler en connaissance de cause.
T'as bien raison, c'est pour ça que je parle essentiellement d'addiction plutôt que d’Héroïne...mais bon faut bien que j'en parle un peu pour faire le parallèle avec l'addiction puisque c'est le sujet, et l'addiction j'ai vécu donc je sais de quoi je parle !
Après c'est clair que si on ne parle que du produit, qui n'est que l’outil de son mal être, ba on reste au stade du "prends-toi en main, serre les dents et tu triompheras de cette saloperie de drogue..." Bref dire pose ta seringue ne sert à rien, et c'est pour ça que je préfère élargir le sujet à un contexte comportemental, environnemental, sociétal et personnel tout en restant dans des généralisations. Je pense que de cette manière chacun peut reporter des faits propres à son expérience à des généralités assez communes au final...parce que les principes et schémas addictifs ne sont pas compliqués à comprendre dans leur fonctionnement global, surtout en les vulgarisant ou juste en les simplifiant ---> t'en prends ou t'en prends pas, là au moins t'es arrivé au bout de la réflexion en dépassant toutes les excuses qui te feront consommées, et cet aspect binaire est on ne peut plus clair...t'es face à toi même et tu fais ton choix quoi.
Bon effectivement si tu sais où tu en es mes interventions peuvent paraitre inutiles, mais bon ça peut en aider certains qui ont besoin de faire le point, et je me dis qu'il vaut mieux des fois se la jouer boyscoot positiviste plutôt que médecin antipathique.
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salut Opakk
Cool ton expérience et super ton baptême :) Bienvenue au club donc :)smile Sinon rien d'anormal à propos de cette petite sensation vertigineuse que tu décris. Pour le reste, l'avenir t'appartient mais il n'est pas mauvais de connaitre quelques règles de base si tu souhaites continuer à expérimenter avec les opiacés et plus spécifiquement avec l’héroïne......
Globalement je dirais qu' il y a deux règles d'or pratiques préventives qu'on m'avait généreusement transmises et qui m'ont permis de consommer allégrement pendant plus de 2 ans sans la moindre galère. Avec ces regles le but du jeu est de consommer de manière à ne pas impacter l'équilibre interne endorphinique...1) Jamais deux soirs de suite (pour éviter que ne se cumule une série déreglements...
2) Espacer les sessions - avec un minimum de 15 jours entre - pour éviter que ne se cumule progressivement les microdéreglements...En respectant strictement ça ( oui ca fait pas beaucoup, 2 soirs par mois, c'est toujours ça de pris) ça a été une période super car la découverte de l'hero m’avait séduit et m'a permis de troquer mes cuites du vendredi soir et mes gueules de bois infernales... c'est devenu ma drogue de prédilection pour sortir et faire des nuits blanches... je le faisais un weekend sur 2 et pendant ces deux ans ma tolérance n'a pas bougé d'un millimètre. Je tapais des tout petits traces et j'étais éclaté. Puis j'ai commencé à faire des écarts aux règles...puis là en quelques mois, j'ai découvert l'autre facette de la came.. et l'accroche... etc... mais il me semble vraiment que j'aurai pu continuer éternellement sans soucis si j'avais pu à un moment résister à la tentation de taper plus...
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[ Forum ] Première fois - Les trucs à faire et à ne pas faire pour ma première trace d'héro ?
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