Ces derniers temps, les cas de "guérison" du VIH ont augmenté, notamment chez les enfants. Alors, lorsque la nouvelle du bébé du Mississippi s'est répandue en 2013, nombreux furent les parents à vouloir faire guérir leur enfant de la sorte. Une mère italienne avait ainsi demandé à ce que son enfant de trois ans en profite aussi...Le bébé du Mississippi avait été traité de manière très intensive dès sa naissance et le virus n’avait pas montré signe de vie durant de nombreux mois après l’arrêt du traitement. Lorsque cette mère italienne a demandé la même chose pour son enfant, les docteurs ont acquiescé, « parce que apparemment le bébé du Mississippi avait été guéri ».
Avant l’arrêt du traitement, l’enfant avait été testé négatif au VIH, mais après seulement deux semaines sans traitement, le virus revenait. « Tout le monde croyait que c’était possible, que si on traitait les enfants très tôt et qu’ensuite on arrêtait leur traitement, on pouvait les guérir […] Mais ce n’est pas le cas », déclare Mario Clerici, chercheur à l’Université de Milan. Et en effectuant un test immunitaire en profondeur, les chercheurs ont découvert que le virus laissait une trace détectable dans le système immunitaire, même si le corps ne semblait pas en montrer la présence.
Les spécialistes, eux, voient tout cela d’un œil très nouveau. Avoir permis au bébé du Mississippi de profiter de quelques 23 mois sans virus est tout à fait exceptionnel, selon Yvonne Bryson, pédiatre à l’Université de Californie de Los Angeles. Elle fait partie de l’équipe qui proposera ce traitement – très tôt et très agressif – à 50 bébés américains nés avec le VIH. Car même si cela ne les guérit pas, cette découverte leur offre tout de même une période de répit.
Et nombreux sont les experts à penser qu’il faut aller de l’avant, « chaque nouveau cas nous permet d’en apprendre davantage », déclare Yvonne Bryson, chaque résultat sera différent. « Ça prendra du temps » mais « nous sommes persuadés que certains auront de meilleurs résultats que le bébé du Mississippi »…
[small]Source :
lebabi[/small]