Ma pharmacienne refuse de me delivrer du rivotril ?

Tout à  fait d'accord !!

Manque de professionnalisme sur le coup ...
On ne laisse pas un malade sans ses médicaments ...

Autant je comprends qu'on puisse pester contre un pharmacien qui refuse de délivrer une ordonnance en règle, autant je trouve ça un peu déplacé de lui reprocher de ne pas honorer une prescription irrégulière.

D'une part, le Rivotril ne peut légalement être prescrit que par un neurologue ou un pédiatre. Les psychiatres n'ont plus le droit de le prescrire (on peut le regretter mais c'est comme ça).
D'autre part, la prescription doit être faite sur ordo sécurisée.

Donc, en fait, l'ordo dont il est question ici est doublement irrégulière. Je ne suis donc pas surpris qu'elle ne passe pas comme une lettre à  la poste.

Est-ce que la pharmacienne pouvait la délivrer comme ça ? Non.
Si elle l'avait fait, elle se serait mis en infraction. Ca reste bien sûr techniquement possible, mais ça relève d'une initiative illégale qu'il est injuste de considérer comme normale et attendue.

Est-ce qu'elle pouvait faire autre chose qu'un simple refus. Oui, éventuellement, elle aurait pu appeler le prescripteur. Mais ça aurait juste confirmé qu'il était bien l'auteur de l'ordo, ça ne l'aurai pas rendu régulière pour autant. Inutile de lui demander d'en refaire une, sécurisée cette fois-ci, car le médecin reste un "simple" psychiatre, non autorisé à  prescrire le produit en question.

Ce qu'il aurait fallu faire : appeler le psy, lui expliquer qu'il ne peut pas prescrire ce produit là , lui demander de bien vouloir prescrire une autre benzo (ou autre chose, selon ce qu'il estime le plus pertinent) pour pallier à  l'arrêt du Rivotril et/ou tenir jusqu'à  sa réintroduction par un neurologue.

Dans ce cas précis, je ne vois pas comment il aurait été possible de faire autrement.

Depuis sa surveillance renforcée, il est clairement spécifié que le dépannage du Rivotril est strictement interdit. Si un pharmacien le fait, libre à  lui, mais il se met hors la loi pour le faire, et vous pouvez l'en remercier. Mais estimer que cette initiative est normale et blâmer celui qui refuse de le faire (alors que les règles de sa profession lui demandent de refuser), c'est tout de même un peu fort...

Avant de me faire lyncher, sachez bien que je comprends sincèrement les problèmes posés par la discontinuité du traitement, mais il n'en reste pas moins que les pharmaciens sont soumis à  un certain nombre de règles et ne peuvent quand même pas faire tout et n'importe quoi.

Même s'il est vrai que la pharmacienne aurait quand même pu appeler le psy pour voir s'il souhaitait proposer un autre médicament à  la place, en attendant... (ce qui était la seule solution légale de cette histoire). Et le psy en question était quand même censé savoir qu'il n'avait pas le droit de prescrire du Rivotril...

K.

Dernière modification par Kevin (07 novembre 2014 à  16:19)

Ce n'est pas la pharmacienne qu'il faut blâmer pour manque de professionnalisme, mais la psy qui ne sait pas qu'elle ne peut pas en prescrire....