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Dernière modification par vylenefermiere (17 janvier 2015 à 09:55)
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Dernière modification par Victor5fly (16 janvier 2015 à 01:42)
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Noé a écrit
C'est beau... Merci..
N'oublie jamais cette expérience, elle vient de te marquer à jamais.
Qu' a Noé ? Tu rames ...
et nous sors une réalité vraie
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vylenefermiere a écrit
À l'heure où les couples éméchés se chamaillaient, le MDMA était en train de monter. Peu de temps après l'avoir ingéré, j'avais commencé à poser ma main sur ces gens que j'appréciais. Lorsque je les touchais, c'était comme si nous ne faisions qu'un. Il n'était plus tellement question de discuter, on se comprenait. Plus tard, on était plus que trois et j'ai encore gobé. Cette fois-ci sans regarder, puisque j'avais une confiance absolue en l'univers. Ça avait donc déjà fait effet.
Il y a eu des mots, on se racontait nos vies sans dialoguer, lui son enfance maltraitée, moi, j'ai oublié. Je savais que ça n'avait pas de sens. On s'entendait sans s'écouter mais c'était bon, rassurant. Et puis soudain le grand Flash. C'était parti. La montée. Un froid intense, mon corps entrait en jouissance. Je me suis allongée. Ça crépitait dans mes yeux, dans mes bras et dans chaque parcelle de mon être. Je me suis sentie vivre, paradoxalement à mon état de larve morte-née. Cette montée prenait forme entre mes entrailles et je suis encore étonnée que la vie ait pu jaillir d'un endroit si noir et infiniment triste. J'étais persuadée que rien n'était encore susceptible d'être conçu, que là -dedans tout était mort et que d'y foutre une semence quelle qu'elle soit était peine perdue, la fécondation n'aurait jamais lieu. J'avais même pensé à demander à E. de décharger sur mon visage plutôt qu'à l'intérieur si d'aventure on se revoyait, puisque dedans il n'y avait plus rien, et que c'était se foutre de ma gueule de traiter de la sorte une coquille vide.
Mais à présent le MDMA me hurlait combien j'avais tort. J'assistais à ma propre renaissance, comme si le ver devenait papillon. Était-ce bien mon cœur qui battait si fort? Évidemment. J'étais vivante et c'était meilleur que tous les possibles. Meilleur que mes quelques valeurs, meilleur que mes voyages en Russie, meilleur que de perdre un kilo, meilleur que le sentiment d'aimer. Celui-ci de toute manière était décuplé. J'étais devenue l'Amour, celui qui se ressent dans le ventre, celui qui fait perdre la tête. Je l'incarnais, le sentais jaillir de tous les côtés sans savoir d'où il venait exactement. Monter si haut, c'était mieux que de l'adrénaline, c'était reprendre subitement foi en l'humanité, c'était avoir accès à une connaissance supérieure. Et quiconque pouvait prier pour moi, ça n'avait plus d'intérêt. J'étais la foi. Plus rien ne comptait. Pas même ceux que j'avais jadis tant aimé. Ils avaient disparu et j'étais libérée. Ce soir-là et pour le restant de la nuit, je me suis sentie vivante. Je vivais donc j'étais. J'étais jouissance. Jouissance meilleure que sexuelle. Jouissance de l'âme et du corps entier. "Être" reprenait ses lettres de noblesse et pendant que je m'accrochais au plafond pour la première fois, l'égyptienne a prononcé quelques mots si drôles que je ne risque pas de les oublier:
"Je sais meuf, je sais... Alors imagine avec l'héroïne."
Silence. Ses mots raisonnaient. J'ai réussi à rire, avec ma mâchoire serrée et mes dents qui grinçaient. On a ri ensemble. Je sais désormais que je me souviendrai longtemps de ce moment, de ces quelques mots murmurés à l'instant de cette grande ascension. Je m'en souviendrai jusqu'au jour où je me foutrai en l'air, j'y repenserai la corde en main, j'y repenserai au plus profond de ma déchéance, j'y repenserai quand trop amère je serai devenue l'amertume. En fait j'y repenserai simplement pour me faire rire encore. Et s'il le faut, je ferais même rire la mort. L'humour, le sarcasme a toujours été notre arme et je me battrai jusqu'au bout l'arme à la main.
Clap Clap Clap
Beau travail d'écriture je crois que si tu fais lire ça même au Pape, il plane...
T'as inventé une nouvelle drogue ce gobant à l'écrit, encore bravo
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ziggy a écrit
Dans la meme veine, ça me rappelle mon tout premier acid dans les années en Grèce l'été, un home je crois que des anglais blonds décolorés piercés de partout stylé transe blade runner fourguaient dans les ruelles d'IOS... même pas 15 piges à l'époque.... Je paierai cher pour revenir à ce moment là de ma vie, la prime jeunesse, le premier prod.. je fumais des pétards depuis 3 ans déjà ... e soir la, ill s'est passé un truc, j'arrive pas à le défini et j'aimerai comprendre, c'est indéfinissable : on a coupé le buvard en 2 et c'est parti. C'était léger et pas vraiment eu d'hallus ni la moindre difficulté. J'ai des souvenirs de lumières incandescentes dans des tons futuristes. Je me souviens à avoir eu les joues qui se crispent et des fous rires incessants pendant 1 bonne heures. Je me revois rentrer dans une boutique chez un épicier - à me retrouver émerveiller par toutes les lumières qui brillaient dans les étalages. Apres ca a été breuvage d'une teille de sky, sur la plage avec d'autres potes. Vieux souvenirs. Vu que mon frangin plus agé, avait été hospitalisé une semaine en état de déliruim absolu apres un double bart et que pendant des mois il m'avait raconté des hallus de malade, je me suis dit qu'on s'était fait niqué, que c'était peut etre un fantome ce truc. Le lendemain on en a repris, un chacun ce coup la, et le petit truc bizarre a redemarré. Pas fort. Comme la veille mais en moins suprenant.
J'en suis ressorti extrêmement calme et ultra zen pendant plusieurs semaines, j'avais du mal à décrire pourquoi j'étais "bien" comme ça. Mais cette premiere expérience de l'acid m'avait ouvert un truc dans le cerveau, et pour définir le truc, j'étais comme dans un état (en mille fois mieux) que pourrait offrir un AD. J'avais du recul sur tout, aucun stress, je me souviens avoir fait une violente insolation et à etre resté trois jours au pieu en malaise à gerber. Je l'avais pris en mode Boudha, et j'avais eu l'impression que la souffrance avait duré 3 min tellement j'arrivais à la maintenir au loin; l'été s'est terminé. J'ai commencé à prendre de l'acid sur Paris, obligé fallait que je trouve ce sentiment ultime. Je n'ai jamais retrouvé ce paradise lost du premier trip cet état ambiant posé étrange beau rassurant que tout est à sa place, 0 effort à faire se laisser porter par la vague bleue... les trips suivants ont été plus compliqués, de plus en plus, jusqu'à que la panique, la mort le néant l'angoisse la folie envahisse totalement le champ de vision... et dégouté car l'effet bénéfique long cours du LSD s'est transformé en malus considérable. Suite à un trip mauvais de trop, me suis retrouvé FONDU. Ca a duré un peu plus d'un an, à faire des crises d'angoisses à répétition type "peutris" (montée de fissure) et ca n'a disparu vraiment qu'en arretant le THC définitivement... le seul truc qui des années après m'a permis de rekiffer vraiment avec un produit c'est l'HEROINE - au début pendant les premieres mois ou je tapais une fois tous les 15 jours - c'était presque un peu psyché parfois dans le sommeil, reves fragmentés kaléidoscopes bizarres etc... j'avoue avoir été supris par la came et le potentiel de m'offrir à la fois un voyage un peu psyché, de l'ivresse, une coupure du plaisir pour presque aucune descente et aucune gueule de bois ? Perfect drug ? Les conséquences sont venues apres...(dit il millle ans apres - un mois de break de la veineuse...pas encore bien remis )
Et si c'était à refaire?
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vylenefermiere a écrit
Et si c'était à refaire?
Je ne suis pas pour la culture du regret... loin de la mais si c'était à refaire, je sais tres bien ce que je ferai. Je me ferai ces premiers trips déments - et peut etre meme aussi les premiers mauvais - mais là ou j'ai merdé c'est d'avoir insisté. Comme mes débuts dans l'acid avait été tellement prometteur et radieux quand ca a commencé "vriller", ce n'est pas venu d'un coup. Les voyages ont commencé à s'assombrir, pendant et apres. C'est là que j'aurai du écouter ces signes avant coureur, au lieu de quoi j'ai persisté en espérant vraiment retrouver le truc cool...
plus ca baddait plus je me disais "il faut que j'y retourne, j'ai quelque chose à regler la bas" et surtout l'espoir de retrouver le reve chimérique et nirvanesque que j'avais esquissé et touché du doigt pendant ces heures de plénitude lysergique...
Ce genre de pensées psychés débiles qui laissent penser à un gamin de 15 piges qu'il se prend pour Joe le Shaman apres avoir lu un demi chapitre de Castaneda et qui va fondre à coup sur...donc j'ai continué à prendre plus et plus fort, en me disant que si je stressais c'est parce que j'en prenais pas assez et qui si j'étais plus défoncé, je retrouverai le truc cooool... j'ai pas voulu laché l'affaire avec le LSD alors qu'il le fallait et ca si c'était à refaire et bien clair à 10000 % je m'abstiendrai;;;; car pour moi ca a duré des mois derriere; et forcément des conséquences importantes sur ma trajectoire d'existence... j'ai raté des trucs, je suis passé à coté de plein de choses et tout ça pour rien...
donc maintenant je sais pas, peut etre à l'époque si l'effexor avait existé ou que si on m'avait reserotoninisé que ces problèmes se seraient réglés en quelques semaines et que cette angoisse de fond ne serait pas resté chronique... au lieu de quoi j'ai trainé un syndrome anxio panique pendant des mois, des années... et syndrome clairement consécutif à la panique lysergique suite à cet abominable et tres long death trip. IL y a eu un avant et un apres. Le lendemain, je reconnaissais plus rien. Je revoiss ma mere, je reconnaissais pas son visage. Rien ... tout m'était étranger. En 48H, le monde est revenu a sa place mais transfiguré et perpétuellement ultra menaçant. J'ai cru avoir developpé une schizo. Non j'étais juste fondu et ça passe, faut le temps de se remettre et d'oublier...
meme 10 ans de came en shoot m'ont pas autant impacté que ce trip de trop donc... celui la j'aurai pas du le prendre et je le regrette meme si c'st les accidents de la life et qu'on peut pas les éviter, il y en a toujours forcement un quelque part qui nous attend dans le virage ???
Il y avait des signes avant coureur clairement visibles , des signes que quelqu'un de mature n'aurait pas pris a la légere. J'ai tiré sur la corde, elle a pété, ca a été abominable. Ca a niqué une partie de mon adolescence car c'est tombé au plein moment ou les études ont une importance considérable.Je suis parti dans un délire de repli, j'ai perdu de belles années à passer des journées à me faire vomir de la bile pour faire tomber l'angoisse... j'ai évidemment fini par commencer à me dire que j'avais flingué un truc et l'idée du suicide est arrivé sur la table.... Ces effets de fissure ont tourné à la fixation, la fixation à la claustro, la claustro a fait que je galérais chaque jour plusieurs heures en cours : à chaque fois que la porte se refermait, la grosse tachy qui monte... ca a duré un certain temps, TTC, deux ou trois ans, avec une phase sérieusement aigue des 3 premierrs mois (et consécutivmeent la premeire année) suite au traumatisme lysergique du trip de trop...
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ziggy a écrit
vylenefermiere a écrit
Et si c'était à refaire?
Je ne suis pas pour la culture du regret... loin de la mais si c'était à refaire, je sais tres bien ce que je ferai. Je me ferai ces premiers trips déments - et peut etre meme aussi les premiers mauvais - mais là ou j'ai merdé c'est d'avoir insisté. Comme mes débuts dans l'acid avait été tellement prometteur et radieux quand ca a commencé "vriller", ce n'est pas venu d'un coup. Les voyages ont commencé à s'assombrir, pendant et apres. C'est là que j'aurai du écouter ces signes avant coureur, au lieu de quoi j'ai persisté en espérant vraiment retrouver le truc cool...
plus ca baddait plus je me disais "il faut que j'y retourne, j'ai quelque chose à regler la bas" et surtout l'espoir de retrouver le reve chimérique et nirvanesque que j'avais esquissé et touché du doigt pendant ces heures de plénitude lysergique...
Ce genre de pensées psychés débiles qui laissent penser à un gamin de 15 piges qu'il se prend pour Joe le Shaman apres avoir lu un demi chapitre de Castaneda et qui va fondre à coup sur...donc j'ai continué à prendre plus et plus fort, en me disant que si je stressais c'est parce que j'en prenais pas assez et qui si j'étais plus défoncé, je retrouverai le truc cooool... j'ai pas voulu laché l'affaire avec le LSD alors qu'il le fallait et ca si c'était à refaire et bien clair à 10000 % je m'abstiendrai;;;; car pour moi ca a duré des mois derriere; et forcément des conséquences importantes sur ma trajectoire d'existence... j'ai raté des trucs, je suis passé à coté de plein de choses et tout ça pour rien...
donc maintenant je sais pas, peut etre à l'époque si l'effexor avait existé ou que si on m'avait reserotoninisé que ces problèmes se seraient réglés en quelques semaines et que cette angoisse de fond ne serait pas resté chronique... au lieu de quoi j'ai trainé un syndrome anxio panique pendant des mois, des années... et syndrome clairement consécutif à la panique lysergique suite à cet abominable et tres long death trip. IL y a eu un avant et un apres. Le lendemain, je reconnaissais plus rien. Je revoiss ma mere, je reconnaissais pas son visage. Rien ... tout m'était étranger. En 48H, le monde est revenu a sa place mais transfiguré et perpétuellement ultra menaçant. J'ai cru avoir developpé une schizo. Non j'étais juste fondu et ça passe, faut le temps de se remettre et d'oublier...
meme 10 ans de came en shoot m'ont pas autant impacté que ce trip de trop donc... celui la j'aurai pas du le prendre et je le regrette meme si c'st les accidents de la life et qu'on peut pas les éviter, il y en a toujours forcement un quelque part qui nous attend dans le virage ???
Il y avait des signes avant coureur clairement visibles , des signes que quelqu'un de mature n'aurait pas pris a la légere. J'ai tiré sur la corde, elle a pété, ca a été abominable. Ca a niqué une partie de mon adolescence car c'est tombé au plein moment ou les études ont une importance considérable.Je suis parti dans un délire de repli, j'ai perdu de belles années à passer des journées à me faire vomir de la bile pour faire tomber l'angoisse... j'ai évidemment fini par commencer à me dire que j'avais flingué un truc et l'idée du suicide est arrivé sur la table.... Ces effets de fissure ont tourné à la fixation, la fixation à la claustro, la claustro a fait que je galérais chaque jour plusieurs heures en cours : à chaque fois que la porte se refermait, la grosse tachy qui monte... ca a duré un certain temps, TTC, deux ou trois ans, avec une phase sérieusement aigue des 3 premierrs mois (et consécutivmeent la premeire année) suite au traumatisme lysergique du trip de trop...
Dieu que j'aurais aimé te connaître
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