Ideés-recues et préjugés sur les addictions et les addicts

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pierre
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Le Pr Lançon sort un livre intitulé "Conduite addictive et processus de changement". Le Flyer N°58 qui va sortir en profite pour diffuser des pages que tout addicts et tout soignant devrait lire.  En effets, plus j'avance dans mon parcours d'activiste, plus je m'aperçois que ce sont les préjugés et idées reçues des usagers et des soignants qui sont l'obstacle majeur à  la réduction des risques et l'accès au soin !

J'ai recopié les idées-reçues sur les addiction ainsi que les 12 points pour comprendre.



Les idées reçues et contre-vérités -------------------------------------------

La motivation est le préalable à  tout changement

Ce qui sous-tend l’idée que ceux qui ne se soignent pas ne sont pas motivés. Que de souffrances et de dommages auraient pu être évités si cette croyance avait été combattue plus tôt. La psychologie de la « motivation » enseigne pourtant que c’est surtout dans l’interaction que l’on peut faire naître la motivation.
Bien souvent, les personnes ont le désir de changer. Mais changer n’est pas facile. C’est le regard des autres, une « rencontre », qui permet d’initier l’envie de changer et de la réaliser enfin. Le professionnel de santé doit ainsi être celui qui favorise et permet le changement des conduites grâce à  sa capacité à  regarder les
personnes avec empathie et sans forme de jugements, même si cela n’est pas toujours facile.


La distinction entre les drogues dures et les drogues douces

Associée à  la théorie de l’escalade (passage de certaines addictions jugées peu dangereuses à  certaines plus graves), est largement combattue par les données scientifiques actuelles. Les substances les plus nocives pour la santé sont avant tout le tabac et l’alcool. Il convient de centrer nos interventions en priorité sur ces deux substances, quelle que soit la conduite addictive. C’est d’ailleurs le plus souvent par leur usage que les addictions se développent.


La peur permet de sortir des addictions

Cette affirmation induit une relation avec la personne basée sur l’affrontement (« C’est
mauvais pour votre santé, vous allez mourir d’un cancer »)
Et pourtant, nous avons tous éprouvé, dans nos propres vies et dans notre métier, combien la peur ou la menace ne génère que peu de changements et est, la plupart du temps, source de résistance, de tension ou d’agressivité. L’affrontement n’est pas une modalité relationnelle dans le soin en addictologie, pas plus que ne l’est le discours de type « expert » adopté par certains (« Je sais ce qui est bon pour vous ; si vous voulez vous en sortir, écoutez mes conseils »). Les patients aux prises avec les conduites addictives possèdent bien souvent une grande expertise des addictions?


Les troubles de la personnalité comme facteur responsable de bon nombrede problèmes liés aux conduites addictives est encore une idée très souvent répandue

Et pourtant, de nombreuses ont montré qu’il était particulièrement difficile d’identifier un trouble de la personnalité spécifique aux conduites addictives. Par exemple, si l’on étudie les mécanismes de défense entre une population de personnes souffrant d’alcoolisme et la population générale, il est difficile de mettre en évidence des différences. Ces données nous obligent à  remettre en cause le modèle répandu liant troubles de la personnalité et addictions.
Il apparaît qu’un tel modèle constitue un frein pour l’accès aux soins et est source de dangers pour la santé des personnes. Ces troubles de la personnalité sont associés au modèle « traditionnel » des addictions qui supposent sevrage et autres soins. Ils sont, dans ce modèle, responsables des difficultés de prise en charge et de l’absence de motivation des sujets « addicts ». Il convient toutefois de ne pas oublier que sous le vocable commun « troubles de la personnalité », bien des croyances s’exposent et parfois se manifestent au travers du rejet des « autres différents de soi ». Les troubles de la personnalité seraient, dans ce modèle habituel, caractérisés par des mécanismes de défense comme la négation ou le déni.

Il conviendra d’essayer de briser ce déni par de nombreux moyens. Le cadre thérapeutique en est un des exemples les plus manifestes. Les rechutes et les échecs de la prise en charge sont le plus généralement attribués aux troubles de la personnalité ou à  l’absence de motivation (les bénéfices de la conduite) de la personne. Il conviendra d’arriver à  faire « admettre » au patient qu’il souffre d’une maladie authentique. Cette prise de conscience est un préalable nécessaire à  tout changement dans la vision « traditionnelle » ou « commune » des addictions.

Enfin, ces troubles de la personnalité seraient le résultat d’une vie familiale et d’une éducation « dysfonctionnelles ». On comprend ici les difficultés que l’on peut rencontrer avec les aidants de ces personnes en ayant à  l’esprit de telles croyances. Un patient souffrant d’addiction ne peut être aidé sans s’appuyer sur ses aidants naturels. La « parentectomie » ne fait que renforcer les comportements addictifs. De même l’usage rigide du cadre thérapeutique est en opposition avec les principes de la psychologie du changement qui regarde les personnes au travers de leur capacité et de leur envie à  changer sans juger ce qu’ils sont. Si les troubles de la personnalité ne constituent pas la pathologie psychiatrique associée aux addictions, il n’en est pas de même des troubles de l’humeur, et en particulier des troubles bipolaires comme le montrent la majorité des études épidémiologique actuelles. Cette donnée doit nous obliger à  garder à  l’esprit l’existence potentielle d’un trouble bipolaire face à  chaque personne souffrant de dépendance.


Le sevrage est un point essentiel, central et indispensable du traitement

L’abstinence serait l’objectif absolu et immédiat ! Il est actuellement bien démontré que le sevrage ne peut à  lui seul résoudre la dépendance et prévenir les risques liés aux conduites addictives. Il y a beaucoup de confusions autour de cette idée (magique ?) du sevrage. En effet, ce n’est pas la substance qui crée l’addiction ; enlever la substance de la vie de la personne « addict » ne résout pas son « addiction ».  Une fois l’addiction installée, les perturbations psychologiques et biologiques induites continueront à  se manifester de manière autonome en l’absence de l’usage de la substance.


L’idée d’un sevrage est fréquemment associée à  celle de l’hospitalisation et de la rupture comme moyens de guérison.

Toutefois, le sevrage de la majorité des addictions ne justifie pas en lui-même d’hospitalisation et peut être réalisé sans dommages en ambulatoire. L’hospitalisation en addictologie ne se justifie que pour les situations d’échec de prise en charge en ambulatoire ou chez les patients souffrant de pathologies multiples et gravement décompensées (addictions, troubles psychiatriques, troubles somatiques décomposés).


Associée à  l’hospitalisation, on trouve l’idée suivante : une mise à  distance permettra de sortir de l’enfer de la drogue

Ces idées sont répandues chez les personnes « addictées », leurs aidants, leur famille et les soignants. Malheureusement, cela n’est que très rarement vrai et, le plus souvent, cette croyance est source de déceptions (du fait des rechutes dès le retour dans la vie habituelle), accélérant le processus addictif. La majorité des études ont montré que les personnes ayant suivi un sevrage hospitalier avaient un faible taux d’abstinence à  un an (moins de 5% souvent). L’addiction est en fait une problématique du quotidien et de l’environnement habituel de la personne. Il est bien souvent préférable et certainement plus efficace de travailler dans la réalité de la personne, ce qui permet des changements progressifs sur son environnement problématique. Si l’hospitalisation a peu d’intérêt pour « arrêter », dans certains cas toutefois une hospitalisation de courte durée permettra de réduire les tensions et de passer une crise. L’hospitalisation de très courte durée (un ou deux jours) peut donc être utilisée dans une perspective de prévention des risques et des dommages. Cette hospitalisation sans objectif de sevrage constitue souvent un moyen d’accéder aux soins.

Les mêmes critiques que celles formulées à  l’égard de l’hospitalisation peuvent être rapportées au séjour en communautés thérapeutiques ou séjour de rupture. Encore une fois, une prise en charge maintenant de la personne dans son quotidien a plus de chances de réussir qu’une thérapie basée sur l’éloignement.


Le modèle habituel et dominant basé sur le sevrage, s’appuyant sur les croyances relatives à  l’existence de troubles de la personnalité

Il se révèle inefficace (voire dangereux) pour favoriser l’accès aux soins et pour prévenir les dommages et les complications liées aux addictions. L’épidémie du sida est malheureusement venue nous le rappeler. De nombreuses études ont par ailleurs montré que le modèle fondé sur la « confrontation » entraîne chez les usagers les plus vulnérables (femmes seules avec enfants, malades mentaux, etc.), c’est-à -dire ceux qui ont le plus besoin d’aide, une grande méfiance et un manque de confiance manifestes dans l’efficacité des thérapeutes. Cette méfiance est source de retard à  la prise en charge et de sortie prématurée des soins avec toutes les conséquences malheureuses pour leur santé. Il a d’ailleurs été clairement mis en évidence
que l’accès aux soins est largement favorisé par les comportements, les attitudes et les croyances du thérapeute. De même, lorsque les personnes abandonnent leur traitement ou la prise en charge qui leur est proposée, l’importance accordée à  la qualité de l’alliance thérapeutique mise en place par le thérapeute doit être systématiquement questionnée plus qu’un éventuel manque de volonté de la personne.

Les résistances supposées des personnes sont généralement le reflet d’une attitude dirigiste du
thérapeute.


La rechute signe l’absence de motivation

C’est faux, car la rechute est une expérience habituelle qui ne signe pas l’échec de la prise en charge. Dans tous les cas, il conviendra d’explorer les circonstances de cette rechute pour mettre en place un programme plus efficace. Il est par ailleurs nécessaire d’explorer les facteurs de gravité de la conduite qui n’ont bien souvent pas été assez pris en compte. Enfin, des « erreurs relationnelles » entre le soignant et la personne peuvent bien souvent conduire à  la rechute.



Pour mieux comprendre -------------------------------------------


Les personnes souffrant d’addiction sont en général conscientes des dangers qu’elles encourent, tout du moins à  long terme

Pourtant, cela ne les empêche pas de se mettre en danger, et bien souvent de continuer (« Ce n’est pas parce que je sais que je vais mourir d’un cancer que je vais nécessairement arrêter de fumer aujourd’hui ou demain »). Le moteur de ces conduites est surtout lié au besoin de satisfaire un plaisir immédiat et/ou la disparition d’un inconfort. La conscience des dangers encourus à  court terme est parfois faible ou absente. Une information honnête sur les risques immédiats des conduites addictives est utile à  chaque rencontre.


Les personnes dépendantes ont essayé, le plus souvent à  plusieurs reprises, de modifier leur conduite, parfois avec succès

Les stratégies mises en place lors de ces périodes d’arrêt ou de reprise de contrôle constituent d’importantes ressources pour changer de nouveau. La vie avec les addictions n’est pas un phénomène linéaire et constant.


Les conduites addictives varient dans le temps, dans leur fréquence et leur intensité

Elles peuvent souvent s’arrêter sans aide médicale. Ces périodes durant lesquelles le contrôle l’emporte sur l’addiction doivent servir de modèle pour construire de nouveaux changements de comportement et éviter les rechutes.


Les personnes souffrant d’addiction ne se résument pas à  leur conduite

On a trop facilement tendance à  les « cataloguer » sans chercher à  comprendre : « C’est un alcolo, un toxico ». Au-delà  de l’insulte facile, on nie la personnalité réelle de la personne dépendante, bien plus riche et complexe que ce qu’elle montre.


L’ambivalence est une attitude « normale » et habituelle de la psychologie humaine

Elle traduit la difficulté éprouvée par chacun d’entre nous à  changer ou modifier notre comportement. Elle n’est pas le signe d’un hypothétique trouble de la personnalité. Etre ambivalent, c’est être inquiet par un changement que l’on juge aléatoire et que l’on pense ne pas pouvoir maîtriser !


La « résistance » au changement n’est pas non plus en soi l’expression d’un phénomène pathologique

Il ne s’agit pas de « mouvements internes » propres au patient mais du fruit d’une réaction face à  la « pression » des soignants et de l’entourage.
Cette résistance est le témoin que soignant et soigné ne travaillent pas sur des objectifs communs et réalistes. Elle oblige les soignants à  se questionner sur leurs objectifs de soins et sur leur relation avec leur patient


La répétition des échecs pour « contrôler » et/ou « arrêter » les conduites « à  problème » est source d’une baisse importante de l’estime de soi

Elle renforce souvent le statu quo propre aux conduites à  risques. Chaque échec renforce l’idée, chez les personnes comme chez les aidants, que le comportement addictif est particulièrement « difficile » à  modifier et que le manque de volonté serait le fait du sujet.
Face à  ce qui est vécu à  tort comme un échec, les aidants finissent par s’épuiser, et les personnes dépendantes de retrouvent fréquemment seules.


Le clinicien est un élément majeur dans l’initiation, la poursuite et le maintien du traitement

La vision qu’il a de son patient influence le résultat final du traitement. Le pronostic perçu par les soignants peut avoir une influence importante sur le résultat réel (« Plus je pense que cela va être chronique ou que l’on ne peut pas y faire grand-chose, plus j’ai de chance que cela arrive ») !

Nos attentes et nos perceptions des autres peuvent modifier de manière durable leur comportement ; les soignants n’y échappent pas ! La prise en charge des conduites addictives oblige à  s’interroger sur ses propres représentations et ses propres croyances (en matière de plaisir, notamment). L’espoir et la confiance dans les capacités de la personne à  changer constituent de formidables leviers pour le changement. Il est clairement démontré que l’empathie est le meilleur garant d’une évolution favorable d’un traitement. A contrario, l’absence d’empathie de la part des soignants est source d’échec ou de rupture de soins.


Les traitements en milieu hospitalier n’ont pas montré de meilleurs résultats

A moyen et long termes par rapport aux prises en charge ambulatoires (plus particulièrement, les thérapies brèves). L’hospitalisation n’est donc pas un garant de succès dans les conduites addictives. A l’hôpital, la personne dépendante sera souvent confrontée à  d’autres dangers (prescription de psychotropes, « cadre thérapeutique », sorties non préparées, agressivité, etc.). La sortie constitue par ailleurs une période majeur de risque de rechutes et de mortalité. Dans la majorité des études portant sur les conduites addictives liées à  l’alcool, il a pu être montré qu’il existe peu de différences entre les interventions psychothérapeutiques brèves et celles plus longues. Le maximum de changement se produit rapidement après le début des traitements. Cela doit nous obliger à  travailler de manière très attentive l’accès aux soins et la qualité des premières rencontres.

Enfin, la majorité des personnes confrontées aux conduites addictives et à  leurs conséquences finiront par adopter spontanément un autre style de vie, surtout si elles ne sont pas victimes de complications.



Les 12 points clés ----------------------------------------------------

1. Les conduites addictives sont des conduites fréquentes qui peuvent dans certaines circonstances se compliquer. Il convient de systématiquement mettre en place des stratégies de prévention des risques et des dommages pour laisser aux personnes la liberté d’user du plaisir des conduites addictives. Un des moteurs de ces conduites est constitué par la recherche du plaisir ou la diminution des tensions intérieures.


2. La conduite addictive prend souvent des aspects compulsifs et est indépendante des substances.
Les addictions sans substance (jeu, boulimie, sexe, etc.) constituent l’expression actuelle des phénomènes addictifs. Les addictions avec et sans substance partagent de nombreux points communs, tant au niveau biologique que comportemental et psychologique.


3. Au cours des conduites addictives, divers états peuvent cohabiter : l’usage, l’usage nocif pour la santé et la dépendance (ou addiction). Le craving signe l’apparition d’une perte de contrôle de la conduite.
C’est la question de la prévention des dommages qui est au cœur des actions dans les conduites addictives. Il arrive parfois que les conduites addictives se « compliquent » au niveau somatique et/ou psychiatrique.


4. L’apparition de dépendances est une complication peu fréquente des conduites addictives. Elle traduit néanmoins de profondes modifications biologiques et psychologiques, modifications qui, chez certains, ne permettront jamais un retour à  un usage raisonné. L’addiction est rarement isolée et ne concerne que peu souvent une substance unique ou une seule conduite. L’addiction la plus fréquente est celle qui associe tabac et alcool.


5. C’est au travers de la prise en charge des conduites addictives liées au tabac que l’on peut se
former à  la pratique de l’addictologie.
En effet, l’usage du tabac constitue la conduite addictive la plus
fréquente et celle le plus souvent responsable de dépendance. On la retrouve très fréquemment associée avec les autres addictions. Nous disposons dans cette addiction de moyens de prise en charge diversifiés et efficaces.


6. Le changement demande parfois tu temps pour s’installer. Il faudra que la personne découvre une nouvelle vie, faite de plaisirs divers et souvent d’intensité moindre que dans l’univers addictif. Même si le changement est parfois long à  se mettre en place, il peut se produire à  tout moment à  la condition que la personne retrouve le contrôle et la confiance dans ses capacités. La relation d’aide est ici un moteur du changement non négligeable.


7. La rechute fait partie de l’évolution naturelle des conduites addictives. Elle ne doit pas être vécue comme un échec des prises en charge ou comme un manque de volonté des personnes. La rechute doit toujours être anticipée et lors de survenue faire l’objet d’interventions précoces. C’est la reprise du craving qui signe la rechute. La gestion de la rechute est une étape centrale dans la prise en charge des addictions.


8. Il conviendra de réserver les traitements les plus « complexes » aux personnes présentant les conduites addictives les plus graves et à  celle présentant des comorbidités multiples (psychiatriques et/ou somatiques). La majorité des personnes ayant perdu le contrôle de leurs conduites addictives justifient quant à  elle des soins « de première ligne » impliquant divers intervenants (travailleurs sociaux, infirmiers, médecins généralistes). Les interventions brèves sont généralement suffisantes pour la majorité des « addicts ».


9. Les sujets dépendants présentent de manière très fréquente des troubles psychiatriques associés.
Ces troubles sont essentiellement constitués par des troubles anxieux (phobies sociales) ou des troubles de l’humeur. Dans la majorité des cas, la conduite addictive prime sur la pathologie psychiatrique. Les diagnostics psychiatriques ne peuvent se faire qu’en dehors des périodes d’intoxication et de sevrage. Il est parfois nécessaire d’avoir recours à  une approche combinée des deux troubles.


10. La majorité des approches psychothérapeutiques ont montré une efficacité dans la prise en
charge des addictions
. Ce qui prime ce sont les qualités d’empathie de l’intervenant. Peu de différences entre les méthodes sont retrouvées. Les interventions brèves se révèlent généralement très utiles pour aider au changement et parfois suffisantes. Le choix d’une méthode psychothérapeutique dépendra surtout des souhaits et besoins de la personne. Il semble que la phase de maintenance soit la période la plus favorable si une psychothérapie plus structurée est envisagée.


11. Les traitements de substitution ou les approches pharmacologiques « anti-craving » ont fait la
preuve de leur efficacité dans la prise en charge de certaines dépendances (opiacés, tabac).
Ces
médicaments sont utiles à  la fois pour la prévention des risques et des dommages et pour la prévention des rechutes. Chez certaines personnes présentant une « double pathologie » (addiction et trouble psychiatrique), ces traitements ont montré leur intérêt pour stabiliser l’évolution des troubles.


12. On ne peut plus se contenter « d’attendre la demande ». En s’appuyant sur les thérapies brèves et
grâce à  la pratique de l’entretien motivationnel, il est possible, dans la majorité des cas, d’aider les personnes à  reprendre le contrôle de leur conduite. L’empathie et la prise en compte des besoins sont les conditions minimales pour faciliter le changement. Seules certaines personnes justifient d’une prise en charge spécialisée (urge, comorbidités psychiatriques, etc.).
Reputation de ce post
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (mikykeupon)
 
Enfin on tord le cou aux idées recues ! super ! Snoop
 
tres explicite et realiste /Babaji
 
Qlq paragraphes tirés de la littérature scientifique et liste concise et claire

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bighorsse femme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 19 Mar 2007
8506 messages
Fort intéressant en effet ..
De ce que j ai pu constater au fil du temps , c est qu un véritable virage s est produit quand on a introduit officiellement les traitements de substitution ...même si ceux ci servent aussi à  soulager des ruptures de produits et non ds une démarche de maintenance

Plus un usager va être dans la souffrance plus il va prendre de risque , que ce soit pour soulager son manque que pour obtenir sa came...on a vu ceci avant les années 90 ..quand on se substituant avec n importe quoi ...l angoisse du manque était alors maximale , induisant des comportements de plus en plus addictifs ...aujourd'hui hui n importe quel usager peut trouver aisément un substitut ce qui limite en fait son angoisse et donc ses comportements à  risque ...
La dépendance à  un produit unique exclusif vécu comme indispensable est devenue moins flagrante ...

En fait je trouve les jeunes usagers plus inséré , moins contestataires qu autrefois et gardent une image plus positive des soignants que les plus anciens qui ont vécu le diktat du tout ou rien...

l angoisse est le vertige de la liberté

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Cusco homme
Stand bye régulier
Inscrit le 15 Sep 2015
2643 messages
Oui, fort intéressant...
En espérant ne pas faire de hors sujet, j'ai appris hier que la vingtaine de pharmaciens de ma ville de province essayent de se mettre au point pour ne plus vendre de stériboxs. La ville ayant un csapa mais ne délivre peu ou JE dirai plutot pas de matériel rdr. Uniquement des plaquettes de préventions.
Une de ces pharmacies ne délivre déja plus de stéribox. Je m'interroge sur la légalité de cette décision mais si ils le font je pense qu'ils ont le droit. Je n'ai pas demandé à  toutes les officines non plus...
Alors je post ici en pensant que tout ça n'est que préjugé, d'ailleurs il y a très peu d'injecteur à  ma connaissance dans ma ville.
Par contre (ce qui nous ramène au sujet"héroïne plus facile à  se procurer qu'avant" l'héro, de très mauvaise qualité la plupart du temps, a fait une sacrée "percée" depuis environ 10 ans, il est vraiment très facile de s'en procurer.
Désolé si j'ai fait un H.S

NP

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Jokie3 femme
Nouveau membre
Inscrit le 17 Mar 2016
15 messages
Bonjour,
C’est une documentation très instructive. Merci beaucoup pour le partage. Je pense que maintenant je vais pouvoir éclairer mon grand frère sur le sujet et essayer de lui ouvrir les yeux sur la situation.

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Yog-Sothoth
Hackeur Vaillant
Inscrit le 18 Apr 2016
1029 messages
Article très intéressant. Merci beaucoup. Je pense que beaucoup de personnes devraient lire ce post.

J'aurais juste une toute petite question. Dans ce post, il y a des choses pour lesquelles j'aurais voulu en savoir plus. Mais comme tu ne cites pas de sources, je me sens un peu frustré. Par exemple :

pierre a écrit

Associée à  la théorie de l’escalade (passage de certaines addictions jugées peu dangereuses à  certaines plus graves), est largement combattue par les données scientifiques actuelles. Les substances les plus nocives pour la santé sont avant tout le tabac et l’alcool.

Qu'est ce que tu entends exactement par « plus dangereux » ? Tu veux dire que c'est plus addictif ? Que la dose létale est plus basse ? Est ce que tu sais où est ce que je peux trouver des chiffres, ou des publications scientifiques ?

Dernière modification par Yog-Sothoth (26 septembre 2016 à  20:46)


Il existe ici des tuto détaillé sur le DeepW. Je ne répond pas aux MP de ceux qui ne les ont pas lu.

ECC: C94BCD0576D57A0CA3794151ED410079F18D2ED8
RSA: 0A0279F87BDD585E90653DE8B6E90802FF520AFE

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Tetris68 homme
Il était une fois l'héroïne...
Inscrit le 20 Mar 2016
2384 messages
Vraiment super intéressant, j'étais jamais tombé dessus.

Merci pour le partage, limite faudrait distribuer ce papier dans les milieux médicaux ça pourrait déjà  faire un peu évoluer les choses.

L'héro c'est fabuleux mais quand t'arrêtes faut redécorer.

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
Moi non plus j'avais pas encore lu cet article, et ca me plait beaucoup !
on dirait qu'ENFIN au moins une personne (l'auteur) a tout compris et résumé ce que devrait etre une politique tenue par chaque association CSAPA/CAARUD de ce pays ET par l'ordre des medecins, en plus d'etre diffusé viralement dans les medias etc.....

je trouve que ce texte a lui seul remets toutes les idées recues populaires a leur place, d'un seul coup, d'un seul ! tout simplement top !! bravo

je pense que je vais même le telecharger et pourquoi pas le faire tourner aux formateurs sociaux de mon établissement ? tongue c'est un document a faire circuler au maximum !

drogue-peace

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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Anonymousse au chocolat
٩(^ᴗ^)۶
Inscrit le 12 Nov 2013
2953 messages

Yog-Sothoth a écrit

pierre a écrit

Associée à  la théorie de l’escalade (passage de certaines addictions jugées peu dangereuses à  certaines plus graves), est largement combattue par les données scientifiques actuelles. Les substances les plus nocives pour la santé sont avant tout le tabac et l’alcool.

Qu'est ce que tu entends exactement par « plus dangereux » ? Tu veux dire que c'est plus addictif ? Que la dose létale est plus basse ? Est ce que tu sais où est ce que je peux trouver des chiffres, ou des publications scientifiques ?

Surtout a cause de la disponibilité de ces produits en toute légalité et du fait que leur addiction ai été longtemps considéré comme normale voir valorisante socialement parlant.
La mise en avant des dangers du tabac et de l'alcool au grand public n'est pas si vieille que ça.

Je pense que si chaque bureau de tabac ou grande surface vendait en libre service de la coke/hero/ou RC's a grande échelle,et ce sans conseils RDR comme cela a été longtemps fait pour le tabac et l'alcool, les taux de mortalités inhérents a ces substances grimperaient en flèches aussi.
Par proportionnalité.

Dernière modification par yoshinabis (28 septembre 2016 à  00:06)


240 g de chocolat noir cassé en morceau.
    60 g de beurre.
    6 œufs jaunes et blancs séparés.
    60 g de sucre et une pincée de sel.

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'Nrockandrolls femme
Psycho junior
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
Super !
Je pense que je vais passer cet article à  mon doc qui me  prescrit la  metha.  Il est jeune,  sympa... Et avec des préjugés,  je crois qu'il peut être sensible au message.

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GreedHighlands homme
Nouveau membre
Inscrit le 29 Sep 2016
23 messages
Une petite vidéo très intéressante sur les causes de l'addiction.

Ça laisse pas mal à  penser.
Donnez moi votre opinion,  surtout si vous êtes addict,  si oui ou non vous vous reconnaissez dedans.

http://theunboundedspirit.com/drugs-don … s-forever/

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
J'avais déjà  posté cette vidéo il y'a un bout de temps, toujours aussi bonne wink
Dommage qu'il ni a pas de sous-titres.

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momo1212 homme
Psycho junior
Inscrit le 29 Feb 2016
335 messages
Vidéos super intéressant tu es vraiment loin de tous les clichés. Est-ce que quelqu'un sait si le livre cité à  la fin att traduit en français???

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Anonyme9404
Invité
Sans parler ou dire qu'on devrait à  100% légalisé les drogues dures, je pense que dans un 1er temps, la dédramatisation serait un plus, sans pour autant nier l'évidence des risques potentiels qu'engendre une consommation ponctuelle, récréative, ou addictive.

On dit souvent que la drogue fait des ravages, que c'est vraiment pas bien.
Mais savez-vous combien de personnes meurent quasi quotidiennement parce qu'elles sont sur stressé dans leur emploi? Combien meurt parce qu'elles mangent tout et n'importe quoi? Qu'elles meurt sur les routes? Les suicides? L'alcool le tabac?

En fait, ce que je trouve pas très logique et hypocrite dans la drogue et surtout dans cette société, c'est qu'on arrête pas de revendiquer que c'est de la merde, que ça fait des ravages et ceci et cela...

Ce qui pour le coup, engendre un manque total d'empathie de la part de notre entourage, et du personnel
de la santé... Ils se disent, méfiance.

Alors que de nombreuses autres choses et situations sont tout autant dramatiques, mais vraisemblablement pour les citoyens c'est normal, voir même banalisé, mais pas pour la drogue dure qui est forcément jugée, critiquée, et stigmatisée....

Y a énormément d'hypocrisie!

Oui, mais je crois que la drogue est là , elle existe, alors on doit trouver des solutions efficaces afin que les dégâts soient de moindres destructions.

Mais pas qu'au niveau physique, avec des traitements de substitution (par exemple), mais aussi psychologique, pour les consommateurs....Oui, en somme il faut que les consciences changent avec ces produits.

Certes, certaines personnes donnent mauvaise réputation à  ces produits en faisant n'importe quoi et on ne va pas le nier, c'est comme pour tout et dans tout.

C'est vrai que certaines drogues illégales sont costaudes, mais je crois que notre approche avec cela, notre lutte intérieure liées aux pressions et idées reçues sur ces produits sont les principales causes de rechutes, et de problèmes éventuels.

Un monde plus peace avec cela, favoriserait grandement plus des consommations récréatives, et non plus addictives, et aussi, plutôt que de nous donner des médicaments, du pavot ils en ont dans de grandes quantités, ils ont des champs en entier...

Pourquoi ne pas nous laisser avoir de quoi nous faire des petites infusions quotidiennes plutôt que de nous bourrer de chimique? A la base c'est la Terre qui donne ce genre de plantes, pourquoi s'accaparent-ils de cela?

Ça ne leur appartient pas, pas plus qu'à  nous, mais une accessibilité serait quand même mieux que cette privation, stigmatisation et plus... Donc eux, ils ont le droit, mais pas nous ! Mouais....

Bref, il y 'aurait tellement plus simple, mais je pense que ça sera des années de luttes pour faire changer les consciences sur cela....

En tout cas je rejoins le résumé. Complètement. super

Dernière modification par Anonyme9404 (30 octobre 2016 à  09:13)

 

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Je n'ai pas pu "champignonner" l'ayant déjà fait hier. Mais j'approuve à 100%.
Ce que l'on devrait aussi mettre en avant, c'est l'avis des ud, des personnes concernées. Je ne dis pas qu'un médecin est incompétent parce qu'il n'est pas addict mais sa vision est quand même incomplète. Je me souviens qu'Olivenstein (le fameux docteur) avait testé un shoot d'héro pour comprendre e que recherchaient ses patients. ça lui a donné une idée mais là aussi c'est insuffisant.
Je me souviens aussi que même en tapant de la came régulièrement en shoot le week-end, je ne parvenais pas à comprendre des potes qui en prenaient tous les jours. Je ne comprenais pas la thune dépensée, les risques etc. Alors que pour moi en prendre seulement une fois par semaine c'était le kif.
Evidemment des décennies plus tard quand je me suis mis moi-même à consommer régulièrement, quasi tous les jours dans certaines périodes, rétrospectivement j'ai mieux pigé.
C'est ça aussi le problème, on a l'impression d'être compris, vraiment compris, seulement par ceux qui partagent notre addiction (ou une autre d'ailleurs même si une addiction alcool/tabac diffère d'une addiction aux opiacés).

Dernière modification par Caïn (11 octobre 2017 à  14:22)

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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Harold femme
Nouveau Psycho
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61 messages
On n'est pas égal en addiction, on peut.vivre avec sans se sevrer
L'empathie est la condition première sur une relation soignant soigne
On a recours à d'addictologue quand la situation n'est plus gerable
Le soigné attends un maximun du soignant, sans obligatoirement l'orienter sur les bonnes pistes
D'addictologue n'est pas un magicien
.vous avez la clé pour comprendre le pourquoi, c'est à vous de le trouvez pas le médecin
Autrement superbe article, très vrai du blem de l' addiction

Artificier du décadent qui riez de toutes vos dents, attention à la vengeance des 2 plateaux de la balance, tout n'est pas noir tout n'est pas blanc
G manset

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Harold femme
Nouveau Psycho
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61 messages
Pas besoin de se fixer pour comprendre le blem de l'héroïne, si un addictologue devait expérimenter tous les produits, et les vices, pour comprendre son client ça serait trop simple

Artificier du décadent qui riez de toutes vos dents, attention à la vengeance des 2 plateaux de la balance, tout n'est pas noir tout n'est pas blanc
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Sufenta
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6267 messages
Bien sûr qu’un addicto n’est pas obligé de passer par une addiction pour comprendre son patient, mais qui mieux placé que quelqu’un qui a vécu une situation similaire pour analyser les erreurs et les mauvaises pratiques..

Certains soignants gagneraient à comprendre la réel situation d’un addict soit par le vécu, soit en prenant en compte la situation réel d’un addict en l’accompagnant au quotidien sans préjugés.

Quand je vois certains soignants dans ce domaine qui ont des idées préconçues ou qui sont à mille lieu de la réalité ca m’exaspère, et je suis sûr que les soignants ayant bien connu les addictions sont plus objectifs ou ceux qui s’entourent d’usagers experts ..

Un autre ex, j’ai connu un chirurgien très pro mais pas humain du tout (chir cardiaque), après une maladie (cancer) il a totalement changé son approche et de très bon il est devenu excellent..

Je pense que passer par une addiction apporte une expérience qui ne s’apprend pas dans les livres ou à la fac ..

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Caïn homme
PsychoAddict
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2027 messages
Oui mais le pbème d'Olivenstein et autres, c'est qu'ils ont testé et ont donc une connaissance "intime" du prod et de ses effets. Mais l'addiction c'est encore autre chose...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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roya femme
Nouveau Psycho
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62 messages
Merci cetait interessant a lire je partage aux copains eheh

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Cusco homme
Stand bye régulier
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2643 messages
Wouahou  !!! Ça remonte cette discussion.
C'est le genre de topic qui ne me dérange pas d être déterré

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Heashka
Psycho junior
Inscrit le 26 Aug 2019
429 messages
Merci pour cette liste des stéréotypes idéologiques et psychosociales de notre époque. Elle est claire et concise ça fait plaisir ! Certains paragraphes me rappel certaines littératures scientifiques ça fait encore plus plaisir ahah +1000

J'ai fait un post il y a 20 minutes mais pour celui-ci je pense d'autant plus pertinent de partager ici un des 3 schémas puisque tu parles dans un des préjugés "la volonté fait tout" ou "est de l'ordre du seul individu en souffrance"

Tu trouveras peut être ce schéma du chercheur Deci plutôt en adéquation ahah (ça contredit justement cette idée populaire du 19e siècle sur une volonté ultime de l'individu
Types de motivation influencée

Dernière modification par Heashka (26 août 2019 à  20:04)


Je cours entre l'hôpital, le laboratoire et les services neuropsychiatriques quand je ne suis pas en conférence à la faculté de médecine pour écouter l'actualité sur l'addictologie.

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Delan1y homme
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Inscrit le 22 Apr 2020
1 message
Over time, pursuit of the pleasurable effects of the substance or behavior may dominate an individual's activities FaceTime.

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kumarrohan81 homme
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Inscrit le 21 Oct 2020
1 message
Merci pour le partage, limite faudrait distribuer ce papier dans les milieux médicaux ça pourrait déjà  faire un peu évoluer les choses.

Dernière modification par Meumeuh (30 juillet 2021 à  18:38)

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fabio11 femme
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2 messages
Merci pour le partage ! Intéressant !U_THIN

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Samshark homme
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6 messages
Moi je dis que tout est dans la tête

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Anodine. femme
Nouveau membre
Inscrit le 03 Feb 2022
19 messages
Je ne veux pas idéaliser le lsd, ce que je fais trop, sans m'en rendre compte. Mais toute drogue psychédélique est selon moi, une claque dans la gueule de façon même thérapeutique parfois. Des gens dépressifs ont pu se taper un bon trip, heureusement pour eux sous lsd et leur vision du monde, de leur maladie a changé après cela. Je pense que toute drogue, utilisé de façon thérapeutique, de façon réfléchi et dans un but précis, peut avoir des vertus.


Par contre, l'héroïne, désolé mais moi, je l'interprète comme une méchante séductrice. Préjugés peut être mais je n'ai rien à en tirer de positif dans mon interprétation.

Elle n'apporte rien finalement. Que de l'invisible, de linacheve, et même si c'est si bon au départ, elle ne soignera rien, n'apportera aucune satisfaction concrète sur le plan psy, sur le long terme et même moyen terme. C'est comme un doux songe qui se finit en réveil brutal.

Autant les drogues psychédélique je vais y penser du bien, pensant même qu'il est totalement impossible d'en devenir dépendant tant le cerveau vit des expériences hors normes, contre nature, fatigante et trop productives. Je connais une personne qui m'a relate avoir cette sensation de trop plein pendant un temps à chaque trip sous psychédélique. On y revient mais jamais trop vite, ni trop tôt. En revanche, les opiacés, héroïne, on en veut plus, on veut vivre plus. Ce que la drogue hallucinogène ne procure pas directement au cerveau. L'envie de re consommer peut être là, présente mais jamais dans des situations incongrus, toujours en week-end, en repos, en situation de "inactivité professionnelle" sans avoir à gérer les contraintes d'un rendez vous sous sub car c'est puissant et c'est contre nature de vouloir vivre des choses aussi intense en sachant que l'emploi du temps de la semaine a venir sera chargé. Alors on a tendance à repousser dans les dates la prochaine dose. Et on ne finit jamais, même si chaque experience se montre positive, à se prendre un buvard de lsd avant une journée chargée. C'est toujours, du moins, je trouve ça logique, en période de calme au niveau de notre vie.

En revanche, pour l'héroïne par exemple, j'ai l'impression que cette dépendance psy s'installe très, trop vite dans le cerveau. Avant même de capter ce qui se passe. On en veut, même si on sait que demain on va devoir taffer par exemple. Peu importe la situation, ou le contexte.

C'est très différent de la cigarette, bien sur, mais tant que ça ne ravage rien de ta vie, tu va te dire "pourquoi pas continuer". Chaque expérience, mauvaise ou bonne, se doit de donner une leçon de vie, une leçon personnel, quelque chose à en tirer. Et je ne vois rien à tirer d'une addiction ou d'une consommation lié à une drogue anxiolitique  par exemple.
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Ici on ne stigmatise pas l'héroïne...

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Psilosophia homme
Psycho sénior
Inscrit le 13 Apr 2014
871 messages

Anodine. a écrit

Par contre, l'héroïne, désolé mais moi, je l'interprète comme une méchante séductrice. Préjugés peut être mais je n'ai rien à en tirer de positif dans mon interprétation.

Elle n'apporte rien finalement. Que de l'invisible, de linacheve, et même si c'est si bon au départ, elle ne soignera rien, n'apportera aucune satisfaction concrète sur le plan psy, sur le long terme et même moyen terme. C'est comme un doux songe qui se finit en réveil brutal.

La vérité c'est que tu n'y connais pas grand chose, et que tes interprétations transpirent l'inexpérience. Et pourtant je suis clairement pas le premier à tenir un discours idéaliste sur les opiacés sur cette plateforme mais il faudrait que tu te renseignes un peu.


"Vieil océan, aux vagues de cristal ... tu rappelles au souvenir de tes amants, sans qu'on rende toujours compte, les rudes commencements de l'homme, où il fait connaissance avec la douleur, qui ne le quitte plus."

Les Chants de Maldoror Isidor Ducasse

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Cris homme
UnTox
Inscrit le 30 Dec 2012
74 messages
mon avis perso:
est que l'héro n'est plus ce qu'elle était pour de multiples raisons!
Politique, géo politique, etc !
Triangle d'or ; ils se sont recyclé !
où est la vrai blanche d'antant?
Fini !

La brown, la vrai , fait avec la bonne recette de mémé; fini !

Bref, les recettes ont changées!

et la coke c'est pire!
J'ai vu qu'un cultivateur au lieu de donner ca récolte de feuilles de coca au cartel, préfére préparer  sa base lui meme!
Il en tire plus de revenu mais utilise des prod de merde pour extraire les principe actif comme par exemple se servant de ciment !!!

Le hash, idem ! allez trouvez de l'huile ?
L'Afgan ! préfére produire de l'opium ca rapporte plus!

Les recettes que j'ai gouté à mes début n'ont plus rien à voir aujourd'hui !
Ce qui compte c'est rapidité et faire un max de tunes pour une qualité des plus simple!
Les gens achetent! Alors ils vont pas se gùêner pour faire au plus simple!
je dit pas "c'était mieux avant" mais tout de même!
C'est à pleurer !

~ Info d'un tox ~
Cris, Enfant de la République laissé à son sort, après ma guerre contre la drogue! "méthadone et nous emmerde plus"! À la mémoire de mon grand Amour 1993- 2018

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kaneda homme
Animateur PsychoACTIF
Inscrit le 04 Sep 2021
785 messages

Anodine. a écrit

Par contre, l'héroïne, désolé mais moi, je l'interprète comme une méchante séductrice. Préjugés peut être mais je n'ai rien à en tirer de positif dans mon interprétation.

Elle n'apporte rien finalement. Que de l'invisible, de linacheve, et même si c'est si bon au départ, elle ne soignera rien, n'apportera aucune satisfaction concrète sur le plan psy, sur le long terme et même moyen terme. C'est comme un doux songe qui se finit en réveil brutal.

Je rejoint Psilosophia, ton discour reflète ton inexperience. Tu idealise le LSD et tu stigmatise l'héroïne. Et de ce que je lis de tes postes tu n'as jamais pris ni de LSD ni d'héroine.

Excuse moi de te dire ça mais sur cette plate-forme on relate son expérience, son vécu.

Désolé si je suis un peu sec, mais en tant que consommateur de came depuis plusieurs décennie, ca m'énerve de lire des trucs comme ça, surtout ici, sur PA.

drogue-peace

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