Le Pr Lançon sort un livre intitulé "Conduite addictive et processus de changement".
Le Flyer N°58 qui va sortir en profite pour diffuser des pages que tout addicts et tout soignant devrait lire. En effets, plus j'avance dans mon parcours d'activiste, plus je m'aperçois que ce sont les préjugés et idées reçues des usagers et des soignants qui sont l'obstacle majeur à la
réduction des risques et l'accès au soin !
J'ai recopié les idées-reçues sur les addiction ainsi que les 12 points pour comprendre.
Les idées reçues et contre-vérités -------------------------------------------La motivation est le préalable à tout changementCe qui sous-tend l’idée que ceux qui ne se soignent pas ne sont pas motivés. Que de souffrances et de dommages auraient pu être évités si cette croyance avait été combattue plus tôt. La psychologie de la « motivation » enseigne pourtant que c’est surtout dans l’interaction que l’on peut faire naître la motivation.
Bien souvent, les personnes ont le désir de changer. Mais changer n’est pas facile. C’est le regard des autres, une « rencontre », qui permet d’initier l’envie de changer et de la réaliser enfin. Le professionnel de santé doit ainsi être celui qui favorise et permet le changement des conduites grâce à sa capacité à regarder les
personnes avec empathie et sans forme de jugements, même si cela n’est pas toujours facile.
La distinction entre les drogues dures et les drogues doucesAssociée à la théorie de l’escalade (passage de certaines addictions jugées peu dangereuses à certaines plus graves), est largement combattue par les données scientifiques actuelles. Les substances les plus nocives pour la santé sont avant tout le
tabac et l’alcool. Il convient de centrer nos interventions en priorité sur ces deux substances, quelle que soit la conduite addictive. C’est d’ailleurs le plus souvent par leur usage que les addictions se développent.
La peur permet de sortir des addictionsCette affirmation induit une relation avec la personne basée sur l’affrontement (« C’est
mauvais pour votre santé, vous allez mourir d’un cancer »)
Et pourtant, nous avons tous éprouvé, dans nos propres vies et dans notre métier, combien la peur ou la menace ne génère que peu de changements et est, la plupart du temps, source de résistance, de tension ou d’agressivité. L’affrontement n’est pas une modalité relationnelle dans le soin en addictologie, pas plus que ne l’est le discours de type « expert » adopté par certains (« Je sais ce qui est bon pour vous ; si vous voulez vous en sortir, écoutez mes conseils »). Les patients aux prises avec les conduites addictives possèdent bien souvent une grande expertise des addictions?
Les troubles de la personnalité comme facteur responsable de bon nombrede problèmes liés aux conduites addictives est encore une idée très souvent répandueEt pourtant, de nombreuses ont montré qu’il était particulièrement difficile d’identifier un trouble de la personnalité spécifique aux conduites addictives. Par exemple, si l’on étudie les mécanismes de défense entre une population de personnes souffrant d’alcoolisme et la population générale, il est difficile de mettre en évidence des différences. Ces données nous obligent à remettre en cause le modèle répandu liant troubles de la personnalité et addictions.
Il apparaît qu’un tel modèle constitue un frein pour l’accès aux soins et est source de dangers pour la santé des personnes. Ces troubles de la personnalité sont associés au modèle « traditionnel » des addictions qui supposent
sevrage et autres soins. Ils sont, dans ce modèle, responsables des difficultés de prise en charge et de l’absence de motivation des sujets « addicts ». Il convient toutefois de ne pas oublier que sous le vocable commun « troubles de la personnalité », bien des croyances s’exposent et parfois se manifestent au travers du rejet des « autres différents de soi ». Les troubles de la personnalité seraient, dans ce modèle habituel, caractérisés par des mécanismes de défense comme la négation ou le déni.
Il conviendra d’essayer de briser ce déni par de nombreux moyens. Le cadre thérapeutique en est un des exemples les plus manifestes. Les rechutes et les échecs de la prise en charge sont le plus généralement attribués aux troubles de la personnalité ou à l’absence de motivation (les bénéfices de la conduite) de la personne. Il conviendra d’arriver à faire « admettre » au patient qu’il souffre d’une maladie authentique. Cette prise de conscience est un préalable nécessaire à tout changement dans la vision « traditionnelle » ou « commune » des addictions.
Enfin, ces troubles de la personnalité seraient le résultat d’une vie familiale et d’une éducation « dysfonctionnelles ». On comprend ici les difficultés que l’on peut rencontrer avec les aidants de ces personnes en ayant à l’esprit de telles croyances. Un patient souffrant d’addiction ne peut être aidé sans s’appuyer sur ses aidants naturels. La « parentectomie » ne fait que renforcer les comportements addictifs. De même l’usage rigide du cadre thérapeutique est en opposition avec les principes de la psychologie du changement qui regarde les personnes au travers de leur capacité et de leur envie à changer sans juger ce qu’ils sont. Si les troubles de la personnalité ne constituent pas la pathologie psychiatrique associée aux addictions, il n’en est pas de même des troubles de l’humeur, et en particulier des troubles bipolaires comme le montrent la majorité des études épidémiologique actuelles. Cette donnée doit nous obliger à garder à l’esprit l’existence potentielle d’un trouble bipolaire face à chaque personne souffrant de dépendance.
Le sevrage est un point essentiel, central et indispensable du traitementL’abstinence serait l’objectif absolu et immédiat ! Il est actuellement bien démontré que le
sevrage ne peut à lui seul résoudre la dépendance et prévenir les risques liés aux conduites addictives. Il y a beaucoup de confusions autour de cette idée (magique ?) du
sevrage. En effet, ce n’est pas la substance qui crée l’addiction ; enlever la substance de la vie de la personne « addict » ne résout pas son « addiction ». Une fois l’addiction installée, les perturbations psychologiques et biologiques induites continueront à se manifester de manière autonome en l’absence de l’usage de la substance.
L’idée d’un sevrage est fréquemment associée à celle de l’hospitalisation et de la rupture comme moyens de guérison. Toutefois, le
sevrage de la majorité des addictions ne justifie pas en lui-même d’hospitalisation et peut être réalisé sans dommages en ambulatoire. L’hospitalisation en addictologie ne se justifie que pour les situations d’échec de prise en charge en ambulatoire ou chez les patients souffrant de pathologies multiples et gravement décompensées (addictions, troubles psychiatriques, troubles somatiques décomposés).
Associée à l’hospitalisation, on trouve l’idée suivante : une mise à distance permettra de sortir de l’enfer de la drogueCes idées sont répandues chez les personnes « addictées », leurs aidants, leur famille et les soignants. Malheureusement, cela n’est que très rarement vrai et, le plus souvent, cette croyance est source de déceptions (du fait des rechutes dès le retour dans la vie habituelle), accélérant le processus addictif. La majorité des études ont montré que les personnes ayant suivi un
sevrage hospitalier avaient un faible taux d’abstinence à un an (moins de 5% souvent). L’addiction est en fait une problématique du quotidien et de l’environnement habituel de la personne. Il est bien souvent préférable et certainement plus efficace de travailler dans la réalité de la personne, ce qui permet des changements progressifs sur son environnement problématique. Si l’hospitalisation a peu d’intérêt pour « arrêter », dans certains cas toutefois une hospitalisation de courte durée permettra de réduire les tensions et de passer une crise. L’hospitalisation de très courte durée (un ou deux jours) peut donc être utilisée dans une perspective de prévention des risques et des dommages. Cette hospitalisation sans objectif de
sevrage constitue souvent un moyen d’accéder aux soins.
Les mêmes critiques que celles formulées à l’égard de l’hospitalisation peuvent être rapportées au séjour en communautés thérapeutiques ou séjour de rupture. Encore une fois, une prise en charge maintenant de la personne dans son quotidien a plus de chances de réussir qu’une thérapie basée sur l’éloignement.
Le modèle habituel et dominant basé sur le sevrage, s’appuyant sur les croyances relatives à l’existence de troubles de la personnalitéIl se révèle inefficace (voire dangereux) pour favoriser l’accès aux soins et pour prévenir les dommages et les complications liées aux addictions. L’épidémie du sida est malheureusement venue nous le rappeler. De nombreuses études ont par ailleurs montré que le modèle fondé sur la « confrontation » entraîne chez les usagers les plus vulnérables (femmes seules avec enfants, malades mentaux, etc.), c’est-à -dire ceux qui ont le plus besoin d’aide, une grande méfiance et un manque de confiance manifestes dans l’efficacité des thérapeutes. Cette méfiance est source de retard à la prise en charge et de sortie prématurée des soins avec toutes les conséquences malheureuses pour leur santé. Il a d’ailleurs été clairement mis en évidence
que l’accès aux soins est largement favorisé par les comportements, les attitudes et les croyances du thérapeute. De même, lorsque les personnes abandonnent leur traitement ou la prise en charge qui leur est proposée, l’importance accordée à la qualité de l’alliance thérapeutique mise en place par le thérapeute doit être systématiquement questionnée plus qu’un éventuel manque de volonté de la personne.
Les résistances supposées des personnes sont généralement le reflet d’une attitude dirigiste du
thérapeute.
La rechute signe l’absence de motivationC’est faux, car la rechute est une expérience habituelle qui ne signe pas l’échec de la prise en charge. Dans tous les cas, il conviendra d’explorer les circonstances de cette rechute pour mettre en place un programme plus efficace. Il est par ailleurs nécessaire d’explorer les facteurs de gravité de la conduite qui n’ont bien souvent pas été assez pris en compte. Enfin, des « erreurs relationnelles » entre le soignant et la personne peuvent bien souvent conduire à la rechute.
Pour mieux comprendre -------------------------------------------Les personnes souffrant d’addiction sont en général conscientes des dangers qu’elles encourent, tout du moins à long termePourtant, cela ne les empêche pas de se mettre en danger, et bien souvent de continuer (« Ce n’est pas parce que je sais que je vais mourir d’un cancer que je vais nécessairement arrêter de fumer aujourd’hui ou demain »). Le moteur de ces conduites est surtout lié au besoin de satisfaire un plaisir immédiat et/ou la disparition d’un inconfort. La conscience des dangers encourus à court terme est parfois faible ou absente. Une information honnête sur les risques immédiats des conduites addictives est utile à chaque rencontre.
Les personnes dépendantes ont essayé, le plus souvent à plusieurs reprises, de modifier leur conduite, parfois avec succèsLes stratégies mises en place lors de ces périodes d’arrêt ou de reprise de contrôle constituent d’importantes ressources pour changer de nouveau. La vie avec les addictions n’est pas un phénomène linéaire et constant.
Les conduites addictives varient dans le temps, dans leur fréquence et leur intensité Elles peuvent souvent s’arrêter sans aide médicale. Ces périodes durant lesquelles le contrôle l’emporte sur l’addiction doivent servir de modèle pour construire de nouveaux changements de comportement et éviter les rechutes.
Les personnes souffrant d’addiction ne se résument pas à leur conduiteOn a trop facilement tendance à les « cataloguer » sans chercher à comprendre : « C’est un alcolo, un toxico ». Au-delà de l’insulte facile, on nie la personnalité réelle de la personne dépendante, bien plus riche et complexe que ce qu’elle montre.
L’ambivalence est une attitude « normale » et habituelle de la psychologie humaineElle traduit la difficulté éprouvée par chacun d’entre nous à changer ou modifier notre comportement. Elle n’est pas le signe d’un hypothétique trouble de la personnalité. Etre ambivalent, c’est être inquiet par un changement que l’on juge aléatoire et que l’on pense ne pas pouvoir maîtriser !
La « résistance » au changement n’est pas non plus en soi l’expression d’un phénomène pathologiqueIl ne s’agit pas de « mouvements internes » propres au patient mais du fruit d’une réaction face à la « pression » des soignants et de l’entourage.
Cette résistance est le témoin que soignant et soigné ne travaillent pas sur des objectifs communs et réalistes. Elle oblige les soignants à se questionner sur leurs objectifs de soins et sur leur relation avec leur patient
La répétition des échecs pour « contrôler » et/ou « arrêter » les conduites « à problème » est source d’une baisse importante de l’estime de soiElle renforce souvent le statu quo propre aux conduites à risques. Chaque échec renforce l’idée, chez les personnes comme chez les aidants, que le comportement addictif est particulièrement « difficile » à modifier et que le manque de volonté serait le fait du sujet.
Face à ce qui est vécu à tort comme un échec, les aidants finissent par s’épuiser, et les personnes dépendantes de retrouvent fréquemment seules.
Le clinicien est un élément majeur dans l’initiation, la poursuite et le maintien du traitementLa vision qu’il a de son patient influence le résultat final du traitement. Le pronostic perçu par les soignants peut avoir une influence importante sur le résultat réel (« Plus je pense que cela va être chronique ou que l’on ne peut pas y faire grand-chose, plus j’ai de chance que cela arrive ») !
Nos attentes et nos perceptions des autres peuvent modifier de manière durable leur comportement ; les soignants n’y échappent pas ! La prise en charge des conduites addictives oblige à s’interroger sur ses propres représentations et ses propres croyances (en matière de plaisir, notamment). L’espoir et la confiance dans les capacités de la personne à changer constituent de formidables leviers pour le changement. Il est clairement démontré que l’empathie est le meilleur garant d’une évolution favorable d’un traitement. A contrario, l’absence d’empathie de la part des soignants est source d’échec ou de rupture de soins.
Les traitements en milieu hospitalier n’ont pas montré de meilleurs résultatsA moyen et long termes par rapport aux prises en charge ambulatoires (plus particulièrement, les thérapies brèves). L’hospitalisation n’est donc pas un garant de succès dans les conduites addictives. A l’hôpital, la personne dépendante sera souvent confrontée à d’autres dangers (prescription de
psychotropes, « cadre thérapeutique », sorties non préparées, agressivité, etc.). La sortie constitue par ailleurs une période majeur de risque de rechutes et de mortalité. Dans la majorité des études portant sur les conduites addictives liées à l’alcool, il a pu être montré qu’il existe peu de différences entre les interventions psychothérapeutiques brèves et celles plus longues. Le maximum de changement se produit rapidement après le début des traitements. Cela doit nous obliger à travailler de manière très attentive l’accès aux soins et la qualité des premières rencontres.
Enfin, la majorité des personnes confrontées aux conduites addictives et à leurs conséquences finiront par adopter spontanément un autre style de vie, surtout si elles ne sont pas victimes de complications.
Les 12 points clés ----------------------------------------------------1. Les conduites addictives sont des conduites fréquentes qui peuvent dans certaines circonstances se compliquer. Il convient de systématiquement mettre en place des stratégies de prévention des risques et des dommages pour laisser aux personnes la liberté d’user du plaisir des conduites addictives. Un des moteurs de ces conduites est constitué par la recherche du plaisir ou la diminution des tensions intérieures.
2. La conduite addictive prend souvent des aspects compulsifs et est indépendante des substances.Les addictions sans substance (jeu, boulimie, sexe, etc.) constituent l’expression actuelle des phénomènes addictifs. Les addictions avec et sans substance partagent de nombreux points communs, tant au niveau biologique que comportemental et psychologique.
3. Au cours des conduites addictives, divers états peuvent cohabiter : l’usage, l’usage nocif pour la santé et la dépendance (ou addiction). Le
craving signe l’apparition d’une perte de contrôle de la conduite.
C’est la question de la prévention des dommages qui est au cœur des actions dans les conduites addictives. Il arrive parfois que les conduites addictives se « compliquent » au niveau somatique et/ou psychiatrique.
4. L’apparition de dépendances est une complication peu fréquente des conduites addictives. Elle traduit néanmoins de profondes modifications biologiques et psychologiques, modifications qui, chez certains, ne permettront jamais un retour à un usage raisonné. L’addiction est rarement isolée et ne concerne que peu souvent une substance unique ou une seule conduite. L’addiction la plus fréquente est celle qui associe
tabac et
alcool.
5. C’est au travers de la prise en charge des conduites addictives liées au tabac que l’on peut se
former à la pratique de l’addictologie. En effet, l’usage du
tabac constitue la conduite addictive la plus
fréquente et celle le plus souvent responsable de dépendance. On la retrouve très fréquemment associée avec les autres addictions. Nous disposons dans cette addiction de moyens de prise en charge diversifiés et efficaces.
6. Le changement demande parfois tu temps pour s’installer. Il faudra que la personne découvre une nouvelle vie, faite de plaisirs divers et souvent d’intensité moindre que dans l’univers addictif. Même si le changement est parfois long à se mettre en place, il peut se produire à tout moment à la condition que la personne retrouve le contrôle et la confiance dans ses capacités. La relation d’aide est ici un moteur du changement non négligeable.
7. La rechute fait partie de l’évolution naturelle des conduites addictives. Elle ne doit pas être vécue comme un échec des prises en charge ou comme un manque de volonté des personnes. La rechute doit toujours être anticipée et lors de survenue faire l’objet d’interventions précoces. C’est la reprise du
craving qui signe la rechute. La gestion de la rechute est une étape centrale dans la prise en charge des addictions.
8. Il conviendra de réserver les traitements les plus « complexes » aux personnes présentant les conduites addictives les plus graves et à celle présentant des comorbidités multiples (psychiatriques et/ou somatiques). La majorité des personnes ayant perdu le contrôle de leurs conduites addictives justifient quant à elle des soins « de première ligne » impliquant divers intervenants (travailleurs sociaux, infirmiers, médecins généralistes). Les interventions brèves sont généralement suffisantes pour la majorité des « addicts ».
9. Les sujets dépendants présentent de manière très fréquente des troubles psychiatriques associés.
Ces troubles sont essentiellement constitués par des troubles anxieux (phobies sociales) ou des troubles de l’humeur. Dans la majorité des cas, la conduite addictive prime sur la pathologie psychiatrique. Les diagnostics psychiatriques ne peuvent se faire qu’en dehors des périodes d’intoxication et de
sevrage. Il est parfois nécessaire d’avoir recours à une approche combinée des deux troubles.
10. La majorité des approches psychothérapeutiques ont montré une efficacité dans la prise en
charge des addictions. Ce qui prime ce sont les qualités d’empathie de l’intervenant. Peu de différences entre les méthodes sont retrouvées. Les interventions brèves se révèlent généralement très utiles pour aider au changement et parfois suffisantes. Le choix d’une méthode psychothérapeutique dépendra surtout des souhaits et besoins de la personne. Il semble que la phase de maintenance soit la période la plus favorable si une psychothérapie plus structurée est envisagée.
11. Les traitements de substitution ou les approches pharmacologiques « anti-craving » ont fait la
preuve de leur efficacité dans la prise en charge de certaines dépendances (opiacés, tabac). Ces
médicaments sont utiles à la fois pour la prévention des risques et des dommages et pour la prévention des rechutes. Chez certaines personnes présentant une « double pathologie » (addiction et trouble psychiatrique), ces traitements ont montré leur intérêt pour stabiliser l’évolution des troubles.
12. On ne peut plus se contenter « d’attendre la demande ». En s’appuyant sur les thérapies brèves et
grâce à la pratique de l’entretien motivationnel, il est possible, dans la majorité des cas, d’aider les personnes à reprendre le contrôle de leur conduite. L’empathie et la prise en compte des besoins sont les conditions minimales pour faciliter le changement. Seules certaines personnes justifient d’une prise en charge spécialisée (urge, comorbidités psychiatriques, etc.).