Il va y avoir 3 salles en France : Paris, Bordeaux, Strasbourg
Pour l'adresse de la salle de paris, le parisien en parle :
Une nouvelle adresse pour la future
salle de shoot ?
Cécile Beaulieu | 23 Mars 2015, 19h36 | MAJ : 23 Mars 2015, 19h36
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Illustration Initialement prévue au 39, boulevard de la Chapelle (Xe), sur une emprise SNCF, l’adresse de la future
salle de shoot pourrait être revue.
Illustration Initialement prévue au 39, boulevard de la Chapelle (Xe), sur une emprise SNCF, l’adresse de la future
salle de shoot pourrait être revue. (LP/B.H.)
Elle devait ouvrir à l’automne 2013, dans des préfabriqués, installés sur une emprise de la SNCF, le long des voies ferrées, au 39, boulevard de la Chapelle (Xe).
Mais les mois ont passé, et malgré la détermination inchangée de la Ville et de la mairie du Xe arrondissement, la future salle de consommation à moindre risque (SCAMR) se fait attendre… Et son adresse elle-même pourrait être remise en cause.
Une durée expérimentale de 6 ans
Retoqué par le Conseil d’Etat qui a estimé que la loi devait être modifiée, le projet de
salle de shoot pour une durée expérimentale de 6 ans, a finalement été voté le 18 mars dernier par les députés, en commission. Reste désormais a le soumettre à l’Assemblée, dans le cadre du projet de loi défendue par la ministre de la Santé Marisol Touraine. « Le dossier pourrait être débloqué cet été, mais nous préférons rester très prudents, souligne Rémi Féraud, le maire (PS) du Xe. Une chose reste certaine : l’arrondissement est toujours volontaire pour accueillir la salle de consommation. Il faut maintenant le cadre juridique qui le permette ».
Une
salle de shoot, vraisemblablement… Mais où ? Depuis plusieurs semaines, une rumeur persistante et plusieurs publications médicales, évoquent l’abandon de l’adresse retenue initialement, boulevard de la Chapelle, où devaient être aménagés des préfabriqués gérés par l’association Gaïa (Association de prévention et de soin en toxicomanie). Un lieu censé accueillir entre 100 et 150 toxicomanes chaque jour. Dans un secteur touché de plein fouet par la consommation de drogues.
Une adresse plus adaptée ?
Le « 39 » serait-il désormais inadapté à l’accueil des toxicomanes ? « Trop tôt encore, pour le dire, avance prudemment, Rémi Féraud. Mais quoi qu’il en soit, poursuit-il, même si un autre lieu était finalement choisi, il serait à proximité immédiate de l’adresse initiale. La décision sera prise dans les mois qui viennent ». Car, boulevard de la Chapelle, la situation semble devenue quelque peu problématique depuis quelques mois, avec l’apparition d’un camp de fortune, sous le métro aérien, où se sont installés des dizaines de réfugiés en transit pour l’Angleterre.
Un « mini-Sangatte »
Une centaine d’hommes, venus d’Erythrée, du Soudan et du Cameroun, installés sous des tentes igloo attendent de pouvoir rejoindre l’Angleterre, parfois l’Allemagne ou la Scandinavie. Beaucoup d’entre eux pourraient bénéficier de l’asile politique, mais sous la
coupe de passeurs, ils évitent, semble-t-il, d’effectuer les démarches nécessaires. Si ce que le quartier qualifie déjà de mini-Sangatte devait se pérenniser, impossible d’installer à proximité la future
salle de shoot. France Terre d’Asile, comme les maires des XVIIIe et Xe arrondissements, interpellent depuis plusieurs semaines les pouvoir publics pour qu’une solution soit trouvée. En vain pour le moment.