Je me pose souvent la question de continuer l'oxynorm en y ajoutant un IRS ou bien switcher vraiment vers la
méthadone. Je n'arrive pas à me lancer dans les
AD pour crainte de la dépendance qui viendrait s'ajouter à l'
oxy...
Du coup je prend un tout petit peu de
méthadone, ce qui m'a fais baisser la prise d'
oxy. Franchement l'effet est assez posant, voir même tranquillisant.
A te lire Majama depuis que tu posts, je te vois glisser doucement dans le mal être lié à la culpabilité et l'envie d'être clean, ce qui crée une image idéalisé de toi qui ne prend pas de produit et cours toute nue dans les herbes hautes.
Franchement avant de continuer toutes ces choses et d'ajouter encore un nouveau produit, pourquoi n'essayes tu pas enfin , au moins une semaine, la
méthadone. Je sais bien que ce n'est pas ta question et que je te saoule avec ça à chaque fois, mais je sens que cela te permettrais de te poser intérieurement, de te détourner certainement de l'appétence que tu as pour l'
alcool et même, vue l'effet sédatif de la métha, de te faire arrêter le
seresta. Je suis sûr que tu trouverais ton compte avec la
méthadone. Vraiment vraiment.
Quand j'en prend, cela me fais souffler. Je me relâche et ça fait du bien. L'
oxycodone ne me fais plus du tout d'effet agréable, même en augmentant les doses et je sens qu'un
AD serait le bienvenue, sauf quand j'introduis la
méthadone. Si elle ne me fait pas l'effet
LSD, elle me pose sereinement et me donne même des envies de faire des choses, alors que depuis bientôt trois ans, c'est Nada ! Il y avait l'anniversaire de ma passion sportive à 1 km de chez moi, seulement 1 km, pendant cinq jours. Je n'y ai même pas mis les pieds... Mais putain c'est pas une vie ! Aucune envie, pas de stimulation, rien de rien, alors que dès que je retrouve un certains équilibre chimique, tout change.
Vraisemblablement, le
subutex ne t'apporte plus rien de bon, puisque tu as tout les désavantages d'être dépendante à un opiacé, sans avoir aucun plaisir, ni rien. La preuve en est de ton besoin de prendre de l'
alcool, des BZD et maintenant l'idée de prendre un
AD. Ou alors prend un
AD et de la
méthadone, et là , comme Ziggy le dit, cela fonctionne super bien quand tu trouves la bonne molécule. Cela te permet de ne pas prendre un haut dosage de
méthadone, puisque l'IRS à tendance à potentialiser la métha.
Bon enfin à toi de voir.
Sinon de ce que j'en ai lu des témoignages sur les
AD, c'est que souvent la première semaine n'est pas très agréable, avant que cela ne se mette en place et le traitement est vraiment effectif au bout de six semaines.
Cela donne de la distance avec les idées noires et les troubles du comportement.
De toute façon tu ne souffres pas de quelque chose de très compliqué et qui demande des années de psychothérapie, c'est la même maladie que beaucoup de monde, la maladie du siècle, la culpabilité.
La culpabilité naît du décalage entre l'image que l'on a de soit dans la perfection, la sainteté (pas d'
alcool, pas de drogue en général et jamais en colère) et l'image que l'on se fait de soi quand on consomme des produits critiqués par la société.
On se sent sale, mauvaise femme entrain de pourrir de l'intérieur, rongée par la mort.
Ce sont des foutaises !
Je suis capable par moment d'être totalement en dehors de la culpabilité, baignant dans le silence intérieur et dans ces moments (qui deviennent de plus en plus courant) je respire mieux physiquement et je ressens un soulagement paisible accompagnée d'une joie douce.
Franchement tout ces produits sont pris pour faire taire le bruit dans la tête. Le vacarme des jugements qui sont pires qu'une tumeur.
En ce moment quand je vois un jugement s'élever dans le mental, qui cherche le gîte et le couvert, je ne lui donne même pas une once d'attention, juste celle de reconnaître son vrai visage et je m'en détourne aussitôt. Avant il y avait toujours une autre pensée qui accompagné ce jugement, une pensée qui disait à peu près ça : "ce jugement est vrai, accueil le car il est là pour te montrer à quel point tu es vilain et si tu n'y fais pas attention, il va t'arriver de gros problèmes".
En fait cette pensée veut dire que je suis un putain de mauvais garçon, que je suis coupable de tout et que je vais pourri en enfer pour l'éternité.
En réalité c'est tout le contraire, quand j'accepte le jugement, il me pourri la vie et me plonge en enfer, je me sens tout le temps préoccupé, je n'arrive plus à me relaxer, je suis sur le qui-vive, en alerte pour être prêt à réagir et cette tension permanente me fatigue et me déprime.
On se fait berner tout les jours par ce processus. Le conditionnement judéo nous a fais croire que nous étions vraiment de pêcheurs et que si nous ne nous flagellons pas, nous allons vivre l'enfer. Mais c'est de se flageller qui fait de notre vie un enfer !
Je te promets Majama que si tu pouvais être affranchie de la culpabilité, là maintenant, tu te sentirais tellement en paix, que la déprime s'évaporerait comme neige au soleil. La déprime n'est pas installée, elle se renouvelle chaque jour avec notre aval. Nous lui offrons le gîte et le couvert chaque jour.
Réfléchis bien, essayes de faire un peu le vide pour ressentir ce qui pourrais être bon pour toi en ce moment, car nous avons les réponses dans la sagesse de l'écoute, mais pour entendre il est important d'avoir un minimum de silence.
Va faire lecture des posts sur la
buprénorphine et tu verras le grand nombre de témoignages de gens qui se disent déprimés et qui finissent par passer à la
méthadone et qui, quelques temps plus tard, se sentent libérés.
Je n'invente rien, je ne fais que relater ce que racontent les consommateurs, va voir par toi même, la différence entre les posts sur la métha et les posts sur la
bupré.
Il y a bien sûr aussi des posts très positifs sur le sub, of course, of course.
Dans tout les cas, sans que mon post fasse parole d'évangile selon Jean Robert Fatima, car je sais bien ne pas avoir la vérité, mais dans tout les cas, dans ma vie, c'est le constat que je fais depuis bien longtemps la culpabilité fait déprimer et fait consommer.
Je te souhaite vraiment de l'apaisement.
P.S : il est clair que peut-être qu'un
AD va t'offrir un repos bien mérité, c'est possible et tout à fait envisageable, car je vois bien que d'une minute à l'autre avec certain produit, tu consommes et hop, les soucis s'envolent. Et de dire que ce n'est que les repousser, je trouve que c'est idiot, car lorsque l'on repense à l'histoire du film : "La vie est belle" avec Roberto Benigni, cela peut nous démontrer tout autre chose.
Remember...Il est emprisonné avec son fils dans un camp de concentration à qui il fait croire qu'ils sont dans un grand jeu pour gagner un char (je crois de souvenir). Du coup, pour le gamin, l'atroce réalité du camp de concentration est inexistante, il garde la joie et l'innocence et il trouve même ce lieu super agréable. A la fin, au bout de plusieurs années, ils sont libérés. L'enfant n'a pas souffert des problèmes, au contraire. Cela démontre bien, qu'il est possible d'ignorer une certaine forme de réalité et de s'accrocher à un scénario plus agréable. Qu'est ce que cela change pour le camp de concentration ? Rien du tout. Par contre pour celui qui est enfermé dedans, cela change absolument tout !