Cannabis : me suis-je fais arnaquer ?

Par ici, pour 5 euros les 10 g, tu as du matos à  presque te dissuader de l'autoprode.

lol j'ai oublié un zéro, c'est 50 euros les 10 grammes pour un morceau de bonne qualité. Les vieux marocains de mon quartier ne veulent pas croire que ça vient du Maroc, pourtant, il y a fort à  parier, mais les génétiques ont changé et on sent que la qualité augmente aussi en partie parce que les génétiques évoluent. Plus fort, mais pas forcément meilleur qu'avant.
Même le gout et l'odeur sont sympas. J'ai produit des hasch maisons qui n'étaient pas forcément meilleur en terme de gout et d'effets. M'enfin, j'avoue, ya pas que cette qualité que je choppe qui tourne.

Dernière modification par Mister No (22 avril 2015 à  18:41)

et pourtant, le marocain à  toujours le même gout/odeurs, en meilleurs, comment explique tu cela???

ça a franchement évolué. Dans les années 80, le hasch marocain avait souvent des arômes qui tiraient vers le citronné, une odeur légère avec un fruité caractéristique, le tout souvent bâclé avec des arômes de solvants naturels de la plante trop dominants.
Progressivement, des semences hight tech se sont imposées et ont corrompu les génétiques locales qui avaient mis des centaines d'années pour exprimer leurs qualités, si ce n'est plus.
Des nos jour, entre le mélange des génétiques et le mélange de différentes récoltes, le pollen de base est bien plus huileux (certainement moins de cristaux de CBD) et la touche des génétiques pakistanaises et afghanes est plus ou moins prononcée. Mélange génétique et mélange de parcelles.
L'odeur est plus lourde que dans le temps et le fruité tend davantage à  la mandarine (dans les mélanges avec les graines mi-higtech ou ce qui reste des landrace), voire plus franchement les terpènes de l'orange amer qui caractérise parfois certaines "indica" et surtout ce côté poivre laiteux et le côté sucré. Le côté poivre est parfois tellement prononcé que l'on me demande si je ne fume pas de l'afghan ou de l'herbe.  ça dépend du blend et pour une même série de plaquettes, le poivré peut varier en intensité.
Se coupe au couteau à  beurre.
Les commandes spéciales des shops hollandais se font désormais au grand jour, ya qu'à  mater dans la catégorie "imports" de la cannabis cup.
Traditionnellement au Maroc, les plantes pouvaient ressembler à  un gros one bud de moins d'un mètre de haut, planté comme du chanvre textile (pour pas laisser la terre nue au soleil et protéger les plantes du soleil) et se cultivaient le plus souvent sans irrigation. ça colle bien avec les photos des années 70/80 que l'on peut trouver et les témoignages des old timers marocains qui aiment digresser sur la qualité du matos et les légendes et coutumes du riff autour d'un spliff et d'une thé à  la menthe.
J'en connais un qui reconnait la qualité de la facture du matos, mais qui se plaint de choper un coup de massue pour peu que tu boives une ou deux bières. Pour moi, c'est pas forcément une mauvaise chose, c'est un vrai frein à  mon appétence à  l'alcool. Des fois, je vide même mon verre de mix pour le remplacer par du soda tellement cette drogue est dangereuse. L'alcool devient écœurant et j'oublie que je peux aussi aimer d'autres drogues.

quand j'ai commencer à  fumer en 1994/95 y'avais que du tcherno en savonnette sur le marché comme ça:

Je confirme pour la savonette ou la forme des moules, mais certaines séries de 250g pouvaient se tordre à  froid, bords carré ou bords arrondis (séries "mercedes" frappé de l'étoile à  trois branches ou autres marque d'autos de prestige). C'était pas que de la disquette compressée, mais pas loin, dans certains coins, y'avait que ça par palettes ou un chouilla d'autoprode avec des semences pas toujours adaptées ou des cultivateurs pas formés...
On trouvait quand même un bon popope que l'on apprécierait de nos jours pour son effet soft positif et pas handicapant.
Pour avoir du bon marocain, fallait mieux habiter pas loin, en Espagne ou alors aller découvrir les commandes spéciales toujours dispo à  la carte des coffee (polm, super polm, double zéro, triple zéro, ketama, aya, crystal Maroc, tibisla, king hassan etc et maintenant super lemon haze ou autre caramello cream) ... ou avoir le bon contact et au bon moment.
Quand en Asie l'opium a pris de la place sur la culture du cannabis, presque toute la place, le Maroc ne pouvait pas répondre à  le demande mondiale et à  l'export, ils pouvaient se permettre de bâcler le travail ou de saturer le marché de merde cuisinée qui allait forcément se vendre vite et bien.
La donne a vraiment changé avec la weed qui prend de plus en plus de place. Fini le monopole, la prode de weed a pris du volume. Inversion de tendance, la weed domine les cartes des shops.
Perso, j'ai commencé à  fumer dans les années 80 et on trouvait soit du marocain, soit du libanais, des fois du rouge narcotique psychédélique à  forte désorientation, le plus souvent du jaune rendant euphorique. Mon dealer s'excusait auprès des stoners quand il n'avait que du "blond lebanon".
Il n'était pas rare de trouver certains shits d'Asie, d'horizons divers. La ganja, c'était tout ou pas grand chose tant sur le plan des locales que pour les imports. M'enfin, on en trouvait aussi, parfois des perles disparues.
Je me souviens que dans les 90's, on trouvait encore mais trop rarement de l'afghan le plus souvent de très bonne qualité, stupéfiant, bouleversant.
Puis l'afghan, le bon a disparu, jusque dans les coffeeshops où l’appellation "power" d'antan est introuvable. ("power", plantes sélectionnées et blend les plus puissants, "border" mélange de plantes et de génétiques dans les régions frontalières de négoce et d'export, plus soft et moins cher)
Les plaquettes fines et noires étaient marquées d'un sceau rouge et d'un fil d'or en plastoc et parfois une petite cocote était incrustée. Je me souviens de super séries avec une corne d'abondance, la dernière bonne série que j'ai vu circuler en France. Certains marchands hollandais avaient des pains d'afghan de 1 kg dépourvus de toute marque ou d'énormes boules de hasch indien enfin, juste dans les shops underground où le gars te déballait fièrement son stock même si il avait compris que tu allais pas acheter grand chose.
Un commerçant honnête t'annonce qu'il ne peut pas en proposer à  la carte, ya plus ou trop rare l'afghan du moins l’appellation "power"... 20 ans que je n'en ai pas fumé, disons pas cette qualité.
Chez mes revendeurs préférés, l'afghan au détail était à  25 florins les 1,1 g à  1,3 g selon le shop. (pour certaines choses, je suis hyper-mnésique et avant Schengen, les tarots au détail des cartes n'étaient pas au gramme mais une quantité donnée pour 25 florins, 20 dollars ou 100 francs et les trois devises étaient acceptées comme d'autres deutschemark francs suisses et belges, enfin, c'était pratique, pas besoin d'un bureau de change pour faire les courses, les hollandais avaient mis en pratique la libre circulation des biens et des devises).
Les népalais étaient vendus pour la même somme de 0.8 à  1.1 g. (environ 15 euros). C'était plutôt au début des année 90, je dirais.
Avant, l'afghan, c'était le haut des cartes, maintenant, c'est devenu un hasch bas de gamme (j'ai vu 3 euros au détail) qui ne garde d'antan qu'une partie des arômes. Pour les effets narcotiques  et psychédéliques lourds dingue, faudra repasser. M^me le bas de gamme est rare ou confondu avec les "new strains" marocaines.
Désolé pour la pavasse, mais quand on aime, on ne compte pas et il y a prescription pour tous les faits mentionnés.

Dernière modification par Mister No (23 avril 2015 à  12:21)