Consommation de
cocaïne: vos empreintes digitales pourraient vous trahir
Il est maintenant possible de savoir si une personne a consommé de la
cocaïne simplement en claquant des doigts. Des chercheurs ont effectivement découvert que la
cocaïne est détectable dans les empreintes digitales des gens qui en consomment.
Comme le rappelle The Independent, les chercheurs tentent depuis longtemps de développer de nouvelles techniques de dépistage des drogues qui permettraient de déterminer si une personne a ingéré de la
cocaïne sans procéder à des prélèvements sanguins. La solution pourrait se trouver dans les empreintes digitales, soutient une équipe de chercheurs de l’Université de Surrey.
« Nous pouvons faire la différence entre de la
cocaïne ayant été manipulée et de la
cocaïne ayant été ingérée », a expliqué la docteure Mélanie Bailey, qui a piloté la recherche, en entrevue à Motherboard. Sachant que la majorité des billets de banque dans le monde contiennent des traces de
cocaïne, cela permettrait d’éviter les faux positifs.
L’analyse des empreintes digitales d’une personne permet d’ailleurs de détecter la drogue plus rapidement qu’un test d’urine (mais moins rapidement qu’un test sanguin. Autre avantage: avec ce type de test, les gens pourraient difficilement trafiquer les résultats.
Un mélange d'eau et de méthanol
Pour mener leur test, les chercheurs ont pulvérisé un mélange d’eau et de méthanol sur des empreintes digitales. L’opération visait à détecter de la benzoylecgonine et du cinnamate de méthylecgonine, deux éléments chimiques sécrétés par le corps après que de la
cocaïne ait été ingérée.
Les scientifiques ont ensuite utilisé un spectromètre de masse afin d’analyser les empreintes et de détecter la présence des deux éléments chimiques.
Si ce type de test coûte actuellement très cher à exécuter (principalement à cause du spectromètre de masse), cette technologie pourrait éventuellement devenir plus abordable. Des trousses de dépistage pourraient ainsi être disposées un peu partout, comme dans les tribunaux et dans les prisons.
Source : Le journal de Montreal