VIDAL : Comment gérer l'hyper-accessibilité actuelle de l'information santé grand public ?
Patrick de la Grange : Lorsque cela concerne des domaines qui ne touchent pas la santé, cela n'a pas beaucoup d'importance, au pire le bricoleur du dimanche qui va lire 15 000 rubriques sur Internet, lorsqu'il aura détruit sa plomberie, fera appel à un plombier : cela lui coûtera plus cher mais cela ira très bien… Dans le domaine de la santé, c'est plus compliqué parce qu'effectivement, si un patient se dit qu'il va réussir par lui-même à tout comprendre, il risque peut-être de se porter lourdement porter préjudice… Et évidemment, lorsque le médecin traitant ou le chirurgien prendra enfin son cas en main, ce sera éventuellement trop tard…
À l'inverse, le médecin ne peut pas considérer aujourd'hui qu'un patient, parce qu'il a accès à toutes ces connaissances en ligne, n'a plus besoin du colloque singulier. Je dirais même que c'est l'inverse : il en a d'autant plus besoin qu'il risque d'être mal informé par ailleurs, simplement en tapotant le nom d'une pathologie dans le moteur de recherche de Google. Il faut un intermédiaire, et je pense que jamais autant qu'aujourd'hui, le colloque singulier n'a été autant d'actualité. C'est précisément parce qu'il y a ce trop plein facilement accessible que le médecin doit absolument savoir comment cadrer un patient par rapport à l'information dont il a réellement besoin, ni plus, ni moins.
Interview Vidal du 23/07.
C'est une info, pas mon opinion, ni mon désaccord.
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La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.