Dernière modification par Skenman (28 août 2015 à 23:21)
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Dernière modification par Syam (28 août 2015 à 23:56)
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Dernière modification par Syam (29 août 2015 à 10:24)
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Skenman a écrit
Mouai, moi je lis beaucoup de choses sur ces posts (du vrai, du naïf, du faux) mais je suis bien septique sur l'utilité de cette discussion...
Je me demande ce que tu cherches Syam?
Pour moi c'est simple: ESSAYER L'HERO C'EST JOUER A LA ROULETTE RUSSE.
Ma remarque te semblera certainement pour le moins manichéenne mais pour moi les gens qui réfléchissent à essayer l'hero doivent bien comprendre qu'il y a une très très forte probabilité pour que leur vie soit profondément et durablement changée.
Tu ne seras peut être pas d'accord mais je pense qu'avec cette discussion sur "rester occasionnelle avec l'hero", tu tentes les gens qui hésitent. Non?
Je sais de quoi je parle niveau héro puisqu'il y a + de 20 ans, j'ai essayé pour voir...
Pendant 1 an, je disais à tout mon entourage au courant que tout cela resterait bien sur occasionnel...
20 ans plus tard, l'héro a profondément et durablement changée ma vie. La came, une fois qu'on y a gouté, c'est un peu comme un mariage. Un mariage pour le meilleur et surtout pour le pire...
Alors la dope c'est du plaisir très intense (là aussi je sais de quoi je parle puisque j'ai bien connu la BLANCHE) certes mais c'est surtout BEAUCOUP BEAUCOUP de grosses galères et une santé (si précieuse) lourdement endommagée.
Alors tu penseras peut être que je ne suis qu'on vieux con aigri mais peu importe, je citerai pour finir le grand Serge:
"Aux enfants de la chance
Qui n'ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
Ceci
Touchez pas à la poussière d'ange
Angel dust en
Shoot ou en shit
Zéro héro à l'infini"
S.
PS: une pensée aussi pour mon meilleur pote à qui l'héro a couté la vie, a 35 ans, laissant femme et enfant.
Je n'ai pas attendu le poste de Syam pour penser que je pouvais consommer irrégulièrement personnellement. Je suis loin de trouvé que ce poste est une incitation à en prendre pour ceux qui hésitent, c'est aller un peu trop loin dans l'extrapolation à mon sens sans vouloir te critiquer ni te manquer de respect hein.
De plus ce n'est pas le sujet ! On m'a récemment demander quels étaient mes petites règles quand j'en prenais (enfin "petites", est un bien faible mot), jamais je ne dirais que ces limites que je m'impose permettent à 100% d'éviter de tomber dedans, au contraire la 1ère chose que je me suis toujours dit est que je ne suis pas plus fort que le produit et donc qu'il faut rester extrêmement prudent vis-à -vis de l'héro !
Et puis merde, Syam c'est un mec de super bon conseil, qui ne te juge pas. Je vois pas en quoi ses réflexions font sectaire, bien au contraire, elles sont peut être bien différentes de la normale, un brin novatrice (attention je ne dis pas être d'accord avec toutes), mais ce n'est pas une raison pour le taxé de religieux sectaire ^^... Je trouve dommage de décrédibiliser quelqu'un d'aussi actif sur le forum qui n'en est pas à ses premiers essais, et qui plus est donne de très bon avis et conseils.
Bref salut salut :). (Libre à vous de penser que je suis un gourou de sa secte après tout haha !)
Dernière modification par FineCorde (29 août 2015 à 16:23)
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The fact that heroin use is so rare -- involving, according to the government's data, something like 0.2 percent of the U.S. population in 2001 -- suggests that its appeal is much more limited than we've been led to believe. If heroin really is "so good," why does it have such a tiny share of the illegal drug market? Marijuana is more than 45 times as popular. The National Household Survey on Drug Abuse indicates that about 3 million Americans have used heroin in their lifetimes; of them, 15 percent had used it in the last year, 4 percent in the last month. These numbers suggest that the vast majority of heroin users either never become addicted or, if they do, manage to give the drug up. A survey of high school seniors found that 1 percent had used heroin in the previous year, while 0.1 percent had used it on 20 or more days in the previous month. Assuming that daily use is a reasonable proxy for opiate addiction, one in 10 of the students who had taken heroin in the last year might have qualified as addicts. These are not the sort of numbers you'd expect for a drug that's irresistible.
True, these surveys exclude certain groups in which heroin use is more common and in which a larger percentage of users probably could be described as addicts. The household survey misses people living on the street, in prisons, and in residential drug treatment programs, while the high school survey leaves out truants and dropouts. But even for the entire population of heroin users, the estimated addiction rates do not come close to matching heroin's reputation. A 1976 study by the drug researchers Leon G. Hunt and Carl D. Chambers estimated there were 3 or 4 million heroin users in the United States, perhaps 10 percent of them addicts. "Of all active heroin users," Hunt and Chambers wrote, "a large majority are not addicts: they are not physically or socially dysfunctional; they are not daily users and they do not seem to require treatment." A 1994 study based on data from the National Comorbidity Survey estimated that 23 percent of heroin users ever experience substance dependence.
Traduction :
Le fait que l'héroïne soir si rare, avec selon les données gouvernementales quelque chose comme 0.2 % de la population US en 2001, suggère que l'attraction que représente le produit est bien plus limitée que ce qu'on nous fait croire. Si l'héroïne est si géniale, pourquoi représente-t-elle une si petite partie du marché de la drogue? Le canabis est 45 fois plus populaire. Le NHSDA indique que 3 millions d'américains ont utilisé l'héroïne dans leur vie, parmi eux, 15% l'ont utilisée l'année passée, 4% le mois passé. Ces chiffres suggèrent que la VASTE MAJORITE des utilisateurs d'héroïne ne sont jamais devenus dépendants, ou, si ils l'ont été, se sont débrouillés pour s'arrêter. Une étude à la fin du lycée a trouvé 1% des élèves ayant utilisé l'héroïne l'année passée, mais seulement 0.1% qui l'ont utilisée plus de 20 jours le mois passé. En supposant que l'utilisation quotidienne est une bonne indication de dépendance, seulement un dixième de ces étudiants ayant pris de l'héroïne dans l'année seraient dépendants. Ce n'est pas le genre de chiffres auxquels on s'attend quand on présente une drogue qui serait "irrésistible"!
Ces études effectivement excluent certaines populations chez qui l'usage est plus répandu et parmi lesquelles un plus grand nombre d'utilisateurs sont probablement à considérer comme dépendants. Il n'y a pas les populations de sans domicile, de prisonniers, de résidents des programmes de traitement, et en même temps il n'y a pas les truands ni ceux qui ont décroché. Mais même dans la population totale des consommateurs, le taux estimé est loin de correspondre avec la réputation de l'héroïne. En 1976, une étude par les chercheurs sur la toxicomanie L.G.Hunt et C.D.Chambers estimait qu'il y avait 3 ou 4 millions de consommateurs aux Etats-Unis et que peut-être 10 pourcents étaient dépendants. "De tous les consommateurs actifs d'héroïne", H et C écrivent que "une large majorité ne sont pas dépendants, ils n'ont pas de problème physique ou social, ils ne sont pas des utilisateurs quotidiens et ils ne semblent pas avoir besoin de traitement". Une étude de 1994 basée sur les données du NCS estimait que 23% des utilisateurs d'héroïne finissent par faire l'expérience de la dépendance.
Pardonnez-moi, mais ces chiffres sont ceux d'agences américaines qui ne sont pas du tout soupçonnées de minimiser la gravité de l'usage d'héroïne! Il y a aussi tellement de contre-exemples qui ont prouvé qu'il est possible de rester occasionnels durant des années... Donc je vois juste pas à quoi rime de venir ici affirmer que c'est impossible de rester occasionnel avec l'héroïne - ça a pas de sens.
Il y a beaucoup d'autres études citées dans le document :
http://reason.com/archives/2003/06/01/h
(copie : https://drugs-forum.com/forum/showthread.php?t=65419 )
Je ne suis pas forcément d'accord avec toutes les interprétations non plus, la rigueur n'est pas toujours au rendez-vous et peut donner une vision trop optimiste dans cet article à mon avis (mais peut-être suis-je trop prudent).
Maintenant à partir de tous ces chiffres, pour le moment, il est impossible d'évaluer la part d'occasionnels qui parviennent à ne pas devenir dépendants. Parce que les chiffres cités incluent ceux qui ont essayé une seule fois (donc n'ont jamais été occasionnels) - du coup les occasionnels existent, ils sont nombreux de toute évidence, mais on ne sait pas quelle proportion parviendra à rester occasionnelle sans jamais devenir dépendante. Je ne désespère pas de trouver des études plus explicites, j'ai divers pdf à lire, en tout cas il est impossible avec tous les documents que j'ai pu lire sur le sujet de tirer une information rassurante pour une consommation occasionnelle et je n'ai jamais eu comme objectif ici de rassurer sur un tel usage, seulement de renseigner en espérant que cela pourra aider certains qui veulent rester occasionnels à connaître un peu les mécanismes. Je continue de consulter tous ces documents majoritairement en anglais en vue d'un article éventuel. Mon objectif ici pour le moment est seulement de donner la parole à ceux qui parviennent à rester occasionnels durablement et d'essayer de comprendre leur approche, leur expérience etc. Et aussi ceux qui ont essayé juste une fois.
Supposons que le chiffre de 75% (le plus pessimiste sur les études US que j'ai consultées) soit juste. Jusqu'ici je partais du principe que parmi les 75% qui essayent mais ne deviennent jamais dépendants, la grande majorité essayait juste une fois ou deux. Curieusement, nous avons eu pas mal de témoignages d'occasionnels, mais très peu de témoignages de personnes qui ont essayé juste une fois ou deux et n'ont jamais recommencé - cela veut-il dire qu'il y a plus d'occasionnels que ce que je crois parmi les 75% (ou plus) qui essayent mais ne deviennent jamais dépendants? Impossible de tirer une conclusion pour le moment, mais après tout, c'est à envisager.
Par contre il est possible d'évaluer clairement que parmi ceux qui essayent au moins une fois, seule une minorité tombe dans la dépendance, entre 10 et 25% selon les sources plus ou moins optimistes aux US. Vus les problèmes causés par la dépendance, il est hors de question de dire ici qu'essayer est sans risque, mais il faut quand même relativiser!
Dernière modification par Syam (30 août 2015 à 22:39)
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Dernière modification par Exterminaleurre (30 août 2015 à 22:42)
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Dernière modification par Syam (30 août 2015 à 22:56)
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Dernière modification par Exterminaleurre (30 août 2015 à 23:05)
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Dernière modification par Syam (31 août 2015 à 01:32)
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It is incontestable that heroin can have a devastating impact on individuals, families and the wider community. However, heroin affects people in different ways and some people, in certain circumstances, can effectively manage their heroin use so that it causes them few problems. Learning about controlled heroin use could serve to help reduce problem drug use. It is important that this fact is recognised and that constructive lessons are drawn from it.
Some people will argue that it is irresponsible to draw attention to groups of heroin users who manage to control their heroin use. The argument is that downplaying the risks will inevitably result in more widespread use and greater suffering. We would argue that in drugs prevention honesty is always the best policy. Those who are the target of drugs education are highly sensitive to exaggerated messages, and will discount these. We also think that sustaining a popular belief in the inherent uncontrollability of heroin dependence could itself have perverse consequences. Drug dependence is to some extent socially constructed – in the sense that public beliefs about drugs such as heroin determine how people actually experience them. It is possible – but not provable – that the way that public stereotypes of heroin use are deployed may help create the highly destructive role of ‘junkie’ that many heroin users occupy. In a world in which heroin is increasingly available, policy should do all that it can to undermine this stereotype. We think it a sensible and realistic policy aim to encourage users to take greater responsibility for regulating their drug use. This might involve improving popular understanding of the drug and changing the way people think about heroin use. The concept of controlled heroin use ought to be developed into an accepted treatment goal for clients of drug treatment services who are attempting to stabilise and manage their heroin use – in much the same way that controlled drinking is an accepted treatment goal for some problem drinkers. Heroin users need to be given greater awareness of the ‘using rules’ that our respondents followed to help them control their use. It is now broadly accepted in Britain that harm reduction is the ‘least worst’ option in handling drug dependence – for example, it is better for injecting drug users to have access to clean syringes than face the risks of blood-borne viruses. By the same token, policy should do all it can to discourage heroin use, but these efforts should stop short of denying information to users about strategies for reducing the risks of dependence.
Hamish Warburton, Paul J. Turnbull and Mike Hough // Mike Hough is Professor of Criminal Policy and Director of the Institute for Criminal Policy Research at King’s College London, where Paul J. Turnbull is Deputy Director and Hamish Warburton is aResearch Fellow.
Il est incontestable que l'héroïne peut avoir un impact dévastateur sur les individus, familles et pour la communauté au sens large. Néanmoins, l'héroïne affecte les gens de manières différentes et quelques personnes, en certaines circonstances, peuvent efficacement s'arranger avec leur consommation pour qu'elle ne leur cause que peu de problèmes. Apprendre à propos de la consommation contrôlée peut servir à réduire le risque pour les utilisateurs. Il est important que ce fait soit reconnu et d'en tirer des leçons constructives.
Certaines personnes argumentent qu'il est irresponsable d'attirer l'attention sur des groupes d'utilisateurs d'héroïne qui parviennent à contrôler leur consommation d'héroïne. L'argument est qu'en minimisant les risques, il en résultera automatiquement plus d'usage et plus de souffrance. Nous répondrions à cela que dans la prévention contre la drogue, l'honnêteté est toujours la meilleure politique. Ceux qu'on "éduque" à propos des drogues sont extrêmement sensibles aux messages d'exagération et ils vont les rejeter. Nous pensons aussi que maintenir une croyance populaire comme quoi il y a une impossibilité de contrôle inhérente au produit avec l'héroïne peut avoir des conséquences perverses. La dépendance à la drogue est dans une certaine mesure une création sociale - dans le sens où la réputation d'une drogue détermine la façon dont les gens vont effectivement en faire l'expérience. Il est possible -mais pas démontrable- que la façon dont les "clichés" sont diffusées pousse à la formation d'un rôle de "junkie" particulièrement destructeur que beaucoup de consommateurs d'héroïne endossent alors. Dans un monde dans lequel l'héroïne est de plus en plus disponible, la politique devrait être de faire ce qui est possible pour mettre fin à ces "clichés".
Nous pensons qu'une politique sensible et réaliste aurait pour objectif d'encourager ceux qui sont consommateurs à prendre leurs responsabilités pour réguler leur consommation. Pour cela il serait bénéfique d'avoir une meilleure compréhension de la drogue par le public et un changement des stéréotypes de pensée à propos des utilisateurs d'héroïne. Le concept de consommation contrôlée a besoin d'être reconnu comme un objectif possible du traitement, pour les patients qui essayent de stabiliser de maitriser leur propre consommation dans les services qui traitent les addictions - exactement de la même façon qu'on apprend à des buveurs à reprendre le contrôle de leur consommation d'alcool.
Les consommateurs d'héroïne devraient être mieux avertis sur les "règles d'utilisation" que nos sujets d'étude ont suivies et qui les ont aidés à garder leur consommation sous contrôle.
Il est désormais pleinement admis en Grande Bretagne que la réduction des méfaits de la dépendance à la drogue, est la "moins mauvaise" option comme gestion politique - par exemple il est mieux pour les consommateurs injecteurs d'avoir accès à des seringues propres, que de prendre le risque de se contaminer par des virus. De la même façon, la politique devrait être certes de décourager la consommation d'héroïne, mais cette politique de découragement ne doit pas franchir la frontière qui consisterait à refuser aux consommateurs une information équitable sur les stratégies pour réduire les risques de dépendance.
Il y a pas si longtemps que ça, dans les années 70-80, le même argument, exactement le même argument que le votre était utilisé pour refuser le droit aux seringues propres. Puis pour refuser les TSO, etc. Heureusement on a réussi à dépasser ces angoisses irrationnelles et on a sauvé un grand nombre de vies en introduisant le matériel de réduction des risques et les traitements de substitution. Et cela n'a pas fait augmenter la consommation. Il faut faire pareil ici : informer sur la réduction des risques d'addiction, et ne pas utiliser la stratégie mortifère du mensonge "pour le bien des gens", car c'est sans doute efficace à court terme (la peur dissuade pendant quelques jours mais guère plus) mais pas à long terme où c'est au contraire contreproductif (la confiance est perdue, la communication aussi, les mensonges ne tiennent pas et les utilisateurs potentiels perdent tout repère et rejettent tout le message de prévention).
J'avais apporté bien d'autres arguments avant que vous ne débarquiez sur ce fil de discussion mais vous ne les avez même pas lus, trop pressés de dire "moi je pense que" au lieu d'appliquer une méthode rationnelle en confrontant vos idées à ce qui a déjà été proposé pour faire avancer le débat. Vous prétendez savoir lire entre les lignes (balaise les gars), mais vous ne savez même pas lire les lignes elles-mêmes! Sans cela au lieu de critiquer mon style et faire un procès sur ce que je n'écris pas (je n'écris rien entre les lignes les amis, figurez-vous que vous avez l'imagination très débordante et dans la série procès d'intention j'ai rarement vu mieux!) vous essayeriez plutôt de réfléchir et d'argumenter rationnellement sur les vraies explications que j'ai données pour ma démarche, qui sait, si vous avez raison je suis peut-être prêt à écouter : je veux bien entendre tous les arguments raisonnables. Mais non, toujours agiter la peur et les démons : quand une méthode ne marche pas du tout (voyez comme 50 ans de propagande et de prohibition dans ce style ont réussi merveilleusement), il faut continuer toujours plus fort!
Je suis vachement déçu d'avoir besoin de justifier une chose aussi simple et naturelle que chercher à me renseigner (et à renseigner) objectivement sur un produit, ici, sur un espace conçu comme "espace solidaire entre les consommateurs". J'ai le souhait que ce fil de discussion soit une aide précieuse pour tous les consommateurs qui veulent parvenir à rester occasionnels. Nul part je ne prétends qu'il existe une façon sûre de consommer, mais j'ai la conviction que cette approche aidera réellement à prendre connaissance de comportements de réduction des risques et je crois, moi, que cette approche (dont je ne suis ni le champion ni l'inventeur) est bien plus susceptible de sauver des vies que le contraire.
Maintenant revenons sur le chiffre approximatif de 23% de "chute" (environ) soit donc 77% de consommateurs (une fois ou plus) qui ne deviennent jamais dépendants (addicts). Ce chiffre est donné par une institution américaine, afin de prouver la gravité du risque de l'héroïne. Et effectivement c'est plutôt sérieux. Presque un sur quatre. Moi je trouve ça déjà bien assez effrayant. Mais ça ne vous suffit pas, selon vous, il faudrait faire encore plus peur. Super, vous trouvez donc que le gouvernement américain n'est pas assez fanatique?
Et c'est moi qui serais démagogue? L'hôpital se fout de la charité là !
Exter : "Quoique je n'ai toujours pas bien cerné le sens de sa démarche initiale..."
Il faut dire : tu n'as pas essayé! Tu a cherché à trouver entre les lignes (où il n'y a rien d'écrit) la réponse à cette question alors que je l'ai expliqué en toute lettre et qu'il suffisait de lire... aller je t'aide? Première page, premier message, premier paragraphe, première phrase. Je comprends que c'était trop difficile à trouver
Dernière modification par Syam (01 septembre 2015 à 11:47)
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Syam,
voici le résumé :
Alors voilà , j'ai demandé des précisions à mon amie sur ses conso :
Chronologiquement il y a eu THC, MDMA, thaï, coke et héro, entre 1997 et 2006.
Le thc épisodiquement, elle n'était pas une grande fumeuse. La md de 1998 à 2006, sans interruptions (sauf vacances) , en quantité impressionnante. Elle en prenait parfois même en semaine pour travailler. Les thaïs (dosage en meth pas connu) de 2001 à 2005, 2-3x/mois. En 2004, début de la coke de manière régulière, en sniff puis en base, pendant deux ans. En 2006, pendant 7-9 mois, conso d'héro débutée en descente de base.
Au début uniquement pour accompagner la descente, puis de temps à autres en semaine. Sur alu puis en sniff. Un paquet à 25chf à chaque fois, parfois consommé en deux jours. Alternance de produits durant cette dernière année, on ne pouvait pas dire d'elle qu'elle était à la coke, à l'héro ou à autre chose. Peut-être parce qu'elle passait de l'une à l'autre comme si elle n'y accordait aucune importance, ou parce qu'elle ne consommait pas tous les jours.
En 2006 elle a eu envie d'avoir un bébé, ce qui pour elle signifiait de tirer un trait (...) sur toutes les drogues. Pour ce qui en est de l'héro plus particulièrement, elle a adoré en prendre, mais comme pour tout le reste, elle n'en a jamais fait son produit de choix. Quand elle en avait marre d'un truc, elle n'en prenait plus pour un jour ou un an. Pas de dépendance physique remarquée, quelques jours désagréables par-ci par-là . Là où j'ai été interpellé, c'est sur la façon d'aborder l'arrêt d'une conso. Moi, tox, je consommais puis j'arrêtais (pour x ou y raisons). Elle, non-tox, elle consommait puis elle ne consommait plus. Elle l'exprime comme ça : ...puis le lendemain je n'en prenais plus.
J'y vois là une approche, ou un mécanisme de pensée qui donne une toute autre dimension à ce qu'on vit et comment on le vit. La seule chose qu'elle a arrêté, c'est son business qui n'était plus compatible avec sa nouvelle vie. De tout le reste, jamais je ne l'ai entendu dire j'arrête ça ou ça. Même pour les clopes, un jour elle m'a dit qu'elle ne fumait plus. Tu as arrêté ? Non, je ne fume plus. Et la dernière année, elle n'a plus rien consommé alors qu'elle avait de grosses quantités de coke et de md pour la vente à disposition.
Aujourd'hui elle ne consomme plus, juste de l'alcool avec modération. L'héro, les quantités et les fréquences sont restées sous le seuil de l'accoutumance physique (s'il en existe un, perso je sais pas) pour une conso occasionelle. Elle ne sait pas à quoi est dû le fait de ne pas avoir croché plus à l'héro, et ne s'était jamais posé la question. La seule certitude qu'elle a c'est que depuis qu'elle est maman, elle n'a plus eu envie de se défoncer ( si ce n'est 3-4 soirées/an avec de la mdma).
Voilà , les dates, c'est précis à plus ou moins un an, ça reste des souvenirs de moments parfois flous. Pour ce qui en est du terme occasionnel, il est pertinent selon mes critères d'usager compulsif. J'espère avoir condensé ceci le plus clairement possible, mais n'hésite pas si tu as des questions.
L'interpretation du terme occasionnel, hormis sa définition dans un dico, reste propre à chaque être humain. Consommer occasionnellement divers produits c'est maintenir un équilibre, pour moi. Et l'équilibre, c'est d'avoir un pied dans deux dimensions différentes sans me casser la gueule.
Mais ce sujet reste important car tout ce qui concerne la RDR bénéficie aux usagers, d'aujourd'hui ou de demain.
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Dernière modification par Jean Croisier (05 septembre 2015 à 11:40)
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Dernière modification par Jean Croisier (10 septembre 2015 à 12:11)
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