Salut,
Lendemain de soirée, je reçois finalement ma balance : c'est parti pour ces poudres vaguement pailletées qui me titillent depuis des jours.
Je suis avec une amie, elle non plus n'a jamais essayé ; et on se remet péniblement d'une soirée (sans consommation de prod.) donc mes indications temporelles seront très approximatives même pour le début. On est chez moi, au calme ; 100 mg de MDAI par
para chacune.
On se pose devant un (mauvais) film, 30 minutes plus tard on ne ressens pas l'ombre d'un effet ; on s'emmerde vaguement donc avant le temps réglementaire on reprend 100 mg de MDAI toujours. On y ajoute 100 mg de MPA en
para également.
Here we go : entre 20 et 30 minutes (grand maximum) plus tard on commence à parler beaucoup, à se regarder différemment ; la montée est sensiblement comparable à celle de la
MD, et en ce qui nous concerne : aussi forte ! Mon coeur s'accélère, je n'angoisse pas réellement mais je sens que je pourrais partir en bad n'importe quand. Pour éviter je positive à haute voix, en me répétant que nous avons pris les bonnes doses, le temps que le moment passe (on parle de 5 minutes mais depuis le début des effets le temps s'épaissi, ça m'a paru être 30min). Mon amie elle, de nature moins anxieuse, adore sa montée, mais pour elle aussi c'est fulgurant.
Un peu plus tard (à partir de là je n'ai vraiment plus la notion du temps, mais disons 45 min à peu près), nous sortons marcher, et nous suons comme de grosses petites porcines, et de partout. Énormes bouffées de chaleur que nous vivons très bien du reste. Je me sens exaltée, dans un profond bien être, mon amie parle sans arrêt et je l'écoute avec plaisir, je ressens un amour fou pour elle (en temps normal aussi mais ici c'est décuplé), elle me parait magnifique. Nous avons des conversations très sérieuses que nous menons sans difficultés, au contraire, nous nous faisons beaucoup de confession. Le trip est très intime, et très puissant.
La montée est longue, du moins elle nous l'a parue, plus nous marchons, mieux nous nous sentons. Nos jambes nous précèdent, aucun effort ressenti. Nous sommes toute guillerettes, on va s'amuser sur un tobogan pour enfant comme deux abruties, sentiment d'être en communion avec l'autre. Toujours ces chaleurs, les mains, les pieds, le cou, tout est moite. État définitivement très similaire à celui sous D. Mêmes effets de mâchoire et de salive.
Vint le plateau. Nous sommes rentrées chez moi, la monté quoiqu'agréable sous plusieurs aspects m'a laissé ce tout petit minuscule sentiment d'angoisse dans un coin de la poitrine. Comme toujours sous ce genre de prod. je parle moins que mon amie et j'ai le sentiment de ne pas arriver à m'exprimer aussi vite que je pense alors ça m'énerve. Nous avons adoré, mais ça nous a fatiguées : besoin de calme. Longues discutions (toujours très sérieuses, pas nécessairement joyeuses, on parle de choses graves mais sans que ça nous mène au bad. On se sent libérées, on se sent bien. Vraiment bien). Une fois stabilisées, on se sent en confiance.
On roule un
joint, d'abord d'
AB-Fubinaca (cannabinoïde) : HELL YEAH. L'effet est absolument parfait, à notre état s'ajoutent des hallucinations visuelles (je vois un essaim de papillon devant moi, quand je tends la main il s'y posent et je sent leurs pattes, même le vent de leurs ailes). Mon amie en revanche n'a presque pas d'hallu. ; mais nous passons toutes les deux à l'euphorie. On rit comme des guenons, on a l'impression de ne dire que des conneries, comme des mots aléatoires. (On s'est enregistrées et en en fait non, c'était absurde mais cohérent).
Comme j'ai l'habitude des cannabinoïdes je sais qu'on ne retrouvera pas cet effet en roulant un deuxième
joint, même si j'en meurs d'envie. On passe donc à la
weed. Ça nous pose, on est bien, mais j'ai toujours ces 10% de moi en légère angoisse. J'ai d'ailleurs faillit partir en bad parce qu'on ne trouvait plus le pochon de
weed...
Je passe un moment, toujours les mêmes effets, jusqu'au soir. Là nous ressortons marcher, l'euphorie est passée, mon amie se sent bien mais moi moins. Je me contiens, je ne veux pas gâcher son trip. Sur la route on fume à nouveau un
joint (weed), et je me met à gerber. Ça me soulage, je fais ça tout en marchant, sans pression. La nuit tombe, on est exténuées mais impossible de dormir. Genre vraiment impossible. Trop fatiguées pour quoique ce soit, toujours en nage, ça commence à nous soûler. J'essaye de fumer pour m'assommer mais ça ne me fait que vomir, mon amie se sent mieux que moi, elle ne rend pas mais ne peut pas dormir non plus. Pendant un moment on a très envie de sexe. On est des déchets.
On passera toute la nuit à végéter comme des épaves sur mon lit en répétant "en fait on va juste plus jamais dormir de nos vies ?", au petit matin on est explosées de fatigue, mais pas malades. Le bad commence. On prend les transports, mon amie pour rentrer chez elle, moi pour aller me réfugier (comme une boloss) chez mon ex. (elle a fini par me jeter, ce qui n'a pas aidé le bad). Je pleure comme une fontaine, mon visage est impassible mais les larmes ne s'arrêtent pas. Mon amie, ça lui prend une fois chez elle.
Je passe les détails, tout le monde connait ça ; rien de spécifique à ces drogues au niveau de la
descente à part l'insomnie qui a duré plusieurs jours et le fait qu'on ai pas mangé pendant deux jours.
En espérant en informer quelques uns,