[ Contexte (set & setting) ]

je ne sais plus quoi faire

Salut,


J'avoue que tes consommations journalières sont parfaitement thérapeutiques... Même si les consommations ne sont pas envisagées sur un si long terme !

En ce qui concerne les effets secondaires à  long terme, je ne peux te répondre ce que m'a dit ma " gastérologue " quand un oesophagite de phase 3 a été diagnostiqué ( j'avais pas 25 ans et je refusais de subir une opération ) :

Je vous mets sous Pariet 20 ( 10 matin + soir ) mais la médecine ignore les effets secondaires envisageables sur un long terme... Pour moi, ça fait bientôt 20 ans que je me prends en systématique et... Je ne compte pas m'arrêter !

Tu décrire une angoisse profonde et tu penses que c'est du aux effets secondaires du traitement sur le long terme mais... N'est ce pas le contraire ?

Vu que tu oscilles entre 30 et 60, et que tu es à  35mg en ce moment... N'es-tu pas en sous dosage de méthadone ?

Il serait peut-être intéressant d'en discuter avec ton toubib et tester une légère augmentation de la dose de méthadone afin de limiter les effets dépressifs et angoissants, et avant que tu partes en tournée ! Histoire de trouver autre chose si ça fonctionnait pas !

C'est juste une piste de réflexion car je ne suis pas médecin !!

Tu peux également lui parler d'une mise sous Paroxétine... Cet AD a également tendance à  réguler les hormones et ton angoisse peut également être due à  un surplus de cortisol dans le sang... Ton doc a envisagé cette hypothèse ? Si non, ol faudrait commencer par une prise de sang


Et en attendant, essaie de sortir pour marcher. Le problème avec les crises de panique, c'est que la personne qui les subit peut avoir tendance à  rester chez elle et devenir peu à  peu agoraphobe.

Prends soin de toi.


Reckling.

Recklinghausen a écrit

Vu que tu oscilles entre 30 et 60, et que tu es à  35mg en ce moment... N'es-tu pas en sous dosage de méthadone ?
C'est juste une piste de réflexion car je ne suis pas médecin !!
Reckling.

En lisant ton premier post, ce sont ces deux pensées qui me sont venues.
Je ne suis pas médecin, mais suit un TSO méthadone depuis 15 ans. Pendant ces quinze ans, j'ai eu du bon comme du mauvais et ai eu besoin de prendre A.D. et anxiolytique.
Les deux principaux prescripteurs de ma méthadone pensaient qu'il est plus sain de ne prendre qu'un nombre restreint de médicaments psychoactifs.
En ce qui concerne la méthadone, je suis à  un dosage de 100 mg qui a comme avantage de me permettre de limiter le valium à  4mg jour et la sertaline  à  25 mg en ce moment.
Sur quinze ans, j'ai par deux fois diminué mon dosage. La première fois en baissant par 10 mg par 15 jours, je suis arrivé à  60 mg sans sentir de manque en partant de 180 mg. Par contre à  60 mg, mon anxiété du soir est revenue accompagnée d'insomnies et d'autres désagréments psy chiants.
J'ai alors remonté avec le soutien du prescripteur jusqu'à  80/100 mg.
Suite à  un an de trithérapie VHC (les anciennes bien raides), j'ai fini le traitement à  120 mg de méthadone. Deuxième descente de 120 à  80 mg en quelques mois et arrivé à  80 mg, j'avais besoin un jour sur deux de 8 mg de valium au lieu de 4 mg avant. Une fois le dosage remonté à  100 mg, tout s'est "normalisé".

Si j'ai l'impresison de radoter en racontant ma propre histoire encore et encore, c'est que je lis de très nombreux usagers qui ne sont pas bien dans leur peau et qui oscillent dans les bas dosages de méthadone. Pourquoi ?
Est-ce du à  la pression du corps médical, de la famille ou de la morale à  la mode ?
Parce qu'à  coté de cela, tu as besoin d'une dose assez costaud de Valium® + un zolpidem.

Le laboratoire en charge de la méthadone gélule en France donne en idicatif comme dose de "confort", la fourchette de 60 à  90 mg avec + 30% en cas de VHC (entre autres) et la limite basse de 40 mg pour être sûr de ne pas sentir de manque. Il se trouve que la méthadone, si elle te permet de ne pas être en manque, a des vertus apaisantes et quelque peu antidépressives à  partir d'un dosage suffisant. 

Ce matin, je me suis réveillé avec un bon mal de crâne genre gueule de bois. À 60 ans passés, c'est pas cool du tout et pas d'aspirine à  la maison. Lever 8h30 et prise des 100 mg de méthadone. Une heure et demie après, le mollusque inerte et soufreteux que j'étais a fait sa transformation quotidienne en homme qui vit et fonctionne.

Ça marche depuis 15 ans sans exceptions (même pas une grippe), même pendant les sessions antivirales VHC pourtant connues comme étant difficiles à  supporter (perte de 10% minimum de son poids, de 50 % de ses globiules rouges, de mes cheveux la première fois, de toute énergie, et j'en passe de vertes et des pas mûres).

Donc, Désepéré, je t'invite comme  Recklinghausen à  en parler vite avec ton toubib, armé du rapport très instructif surquarante années de méthadone, écrit part le docteur Jean Jacques Deglon ce derniers temps :bilan_40_ans_substituion_methadone.pdf.

Peut être une piste ?

Amicalement

Fil

salut,

tu as reçu de bonnes réponses quand aux pistes à  suivres concernant ta médication, je n'en rajouterai pas.

pour ton dos et les douleurs, la seule façon de te sentir mieux est de bouger ton corps, de faire travailler tes muscles qui soutiennent l'ensemble. En marchant, en t'inspirant de vidéos de gym ou de ce que tu veux, n'importe quoi du moment que tu débutes en douceur et régularité. Une prise de poids importante augmente les douleurs dorsales, et ça ira de mal en pis si tu n'agis en conséquence. Je ne te dis pas de perdre 30kg hein, mais de muscler ton dos et le reste en fonction de tes capacités.

ça soulage, ça procure de la satisfaction et du bien-être. Le tramadol masque la douleur mais n'agit pas sur son origine.

bonne journée à  toi

merci à  tous pour vos commentaires.cela n'a l'air de rien mais je peux enfin en parler à  quelqu'un d'autre que des docteurs ou psys.
donc comme je disais j'ai augmenté ma metha de 8mg aujourd'hui.euh,je ne sens pas de différence,mais bon je vais attendre quelques jours pour voir si je me détends un peu.je suis vraiment très nerveux.dès mon réveil,j'ai une grosse montée de stress.je ne comprends pas car il n'y a aucune raison apparente.je commence à  penser et là  c'est parti,ça commence à  déconner dans ma tete et les sensations physiques désagréables apparaissent.j'ai vraiment du mal à  accepter cette situation.j'ai un tel dégout de moi-meme et c'est un bilan de solitude et de vie gachée.j'ai cette impression de décalage avec la réalité et je ne sais plus comment me comporter quand je suis confronté aux "autres".je vais arreter de m'apitoyer sur mon sort,désolé...j'ai remarqué que je n'ai pas le droit de me sentir mal,il faut positiver.c'est ce qu'on arrete pas de me ressasser...
@similana,le problème avec mon dos c'est que j'ai une spondylarthryte et j'ai fait de la kiné et des exercices mais la douleur est trop forte par moments.donc quand c'est insupportable, je prends un tramadol.

Desespéré,
avant de poser le pb des bons ou mauvais psychotropes pour ton cas, le problème que tu poses est "comment se soigner au mieux , avec des problèmes difficiles et des médecins imparfaits (comme le sont d'ailleurs les plombiers, les notaires, les politiciens etc..)  ?????" .
Pour le moment tu sembles avoir rencontré des médecins imparfaits et, du coup, privilégié ta vision de la situation par rapport à  la leur.  Et, semble t il, pas toujours arrangé la situation. D'où le titre de ton post  "je ne sais plus quoi faire".
Je dirais que la réponse à  ta question devrait être "comment se faire soigner au mieux ??".
Le premier temps est de trouver de bons soignants (notamment médecins)  et c'est comme les champignons il faut savoir les trouver dans les bons spots. Donc essaie de te renseigner autour de toi ou sur Internet et n'hésite pas à  tester. Le premier signe à  chercher est une relation ouverte, tolérante et de confiance.
Mais au lieu de te dire "les médecins ne peuvent rien pour moi" dis toi "il faut checrher ceux qui pourront m'aider".

Le deuxième temps est d'accepter qu'ils ne sont pas omniscients et que, surtout dans les cas difficiles, il devront tatonner pour trouver la bonne réponse.  Et TON INTERET est de les aider à  cela et pas de les critiquer dès que cela ne marche pas à  ton goût. C'est parfois difficile et cela semble l'être dans ton cas, mais il est essentiel de perseverer. Bien entendu il faut essayer de partir d'emblée dans la bonne direction (choix du soignant) et de garder un esprit critique mais surtout dans un esprit constructif.
Parfois l'hospitalisation rend les choses plus faciles au début, donc c'est une option quand tout va mal et qu'on ne sait plus quoi faire.

Enfin, il faut t'accepter comme tu es et ne pas fuir systématiquement les difficultés relationnelles en famille, autour de toi et avec tes soignants. Si ta famille méprise les "sales toxs", c'est peut etre qu'ils ne savent pas ce que c'est. Et s'ils continuent à  te mépriser , en sachant ce que tu endures, il vaut mieux fréquenter des personnes plus tolérantes et plus amicales, qui t'aideront au lieu de t'enfoncer. Cela ne veut pas dire rompre avec eux mais les placer dans le placard des objets potentiellement dangereux.

User au mieux du système de santé est un art difficile et certains n'y arrivent jamais mais cela vaut vraiment  le coup d'essayer !! Evidemment les conseils ci dessus ne sont qu'une ébauche d'une réponse complète qui peut demander des livres entiers. D'ailleurs si des forumers ont des conseils addictionnels ce serait bien.
Et je crois que cela pourrait faire un bon sujet de post et de wiki !!
Amicalement

http://www.e-sante.fr/six-conseils-pour … alite/1102

Dernière modification par prescripteur (19 août 2015 à  18:15)

Desesperé,
Je comprend que tu as fait ce qu'il fallait. Mais je ne veux pas croire par principe qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura jamais de solution. C'est pourquoi je conseillais de chercher encore, même si jusqu'ici cela n'a pas été suffisant. Mais je pense qu'il faut viser plutot une hospitalisation assez longue suivie de convalescence. je pense que cela est possible en Belgique.
Sinon, entiérement d'accord avec toi que le probleme n'est pas tant dans la Methadone que dans tout le reste (depression, environnement etc..). C'est pourquoi en effet le centre methadone ne fera pas grand chose tout seul , l'important étant "le reste".
Amicalement