Comment faire la part de choses ?

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Libelline femme
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Bonsoir à  tous,

je prends mon courage à  deux mains ce soir pour venir vous parler de mon histoire et recueillir vos avis dans l'espoir d'y voir un peu plus clair. Très en souffrance intérieurement et dans le brouillard le plus complet, je vous avoue franchement ne pas savoir ce que j'attends de cet échange.

Faire la part des choses entre les conséquences de l'addiction et la personnalité de mon compagnon ?
Me soulager d'une culpabilité paralysante infondée ?
Voir plus clairement ma part de responsabilités et les assumer ?
Me protéger ?
Continuer ou le quitter ?

Je me lance !

Je suis en couple depuis 4 ans. J'ai connu mon compagnon alors qu'il était sous Subutex et désireux d'arrêter. Il ne m'a jamais caché son passé. Lorsque je l'ai rencontré, j'ai été charmée et très vite il s'est passé quelque chose d'inexplicable : c'était lui (malgré et en dépit de son passé de toxicomane et de son présent). Bref, tout est allé extrêmement vite : emménagement, grossesse.

Ne connaissant strictement rien aux drogues, mon compagnon m'a expliqué beaucoup de choses, aussi bien concernant le monde de la conso que ses propres comportements. Je lui ai toujours dit que je le soutenais dans son souhait d'arrêter tout en lui disant qu'il était le seul à  savoir ce qu'il pouvait faire ou pas. Qu'en tous cas, je le soutiendrais dans le temps.

Enceinte, il a souhaité arrêter le Subutex. Seul. Il voulait être sevré pour la naissance de notre enfant. Je mesure aujourd'hui à  quel point ce fut peut-être une erreur. En tous cas une décision trop rapide. A l'époque, inculte dans le domaine, je l'ai laissé faire. Il a alors compensé par de l'alcool, beaucoup, me disant qu'il diminuait petit à  petit. Ce qu'il a fait. Diminué, pas arrêter.

Parallèlement à  cette situation d'addiction, mon compagnon a montré, malgré un discours très mature et très intelligent, son immaturité dès le départ. Concernant son rapport au travail, son rapport à  l'argent, son rapport au couple.

Très vite, au bout de quelques mois de grossesse, un laxisme s'est installé mais étant en arrêt du Subutex et autres médicaments, j'ai mis ça sur le compte du sevrage.

Puis l'accouchement. Avec la charge émotionnelle que ça implique, pour tout à  chacun. Pour lui dans son histoire personnelle. L'alcool s'est fait plus présent. La violence verbale est entrée chez nous.

Puis je suis tombée malade. Effondrement physique et psychologique avant de savoir ce qu'il en était et le temps que mon traitement fasse effet (2 ans). Il a très mal réagi face à  la maladie. Outre la résonance particulière que cela peut avoir dans son histoire, il m'a acculée. Enfoncé la tête sous l'eau. Insulté. Et s'est montré dans l'incapacité de s'occuper de notre enfant pour me laisser me reposer un peu.

Puis il a eu un accident de la circulation alors qu'il allait chercher du cannabis. Alité pendant des mois. Il a eu une prescription, à  tort, de Tramadol. Un bon shoot en somme ! L'enfer chez nous. Paroles d'horreur. Quand j'ai réalisé que le Tramadol était à  l'origine de son état, il a continué avec du cannabis. Il s'est littéralement enfoncé dedans. Consommant jusqu'à  plus de 600€ par mois (je minimise).

J'ai passé beaucoup de temps sur Internet à  essayer de comprendre l'addiction, le sevrage, la maladie, les conséquences. Je ne comprenais plus rien de ce qui se passait. Je le voyais alterner des phases très bien et des phases de manque où il était d'une cruauté absolue. Il a cessé de travailler. Il ne participait plus financièrement (déjà  que qu'il n'a jamais été stable là -dessus). Il ne s'occupait plus de rien.

Bref. Au milieu de tout ça. J'ai subi. J'ai subi à  en avoir honte aujourd'hui. J'ai subi à  ne plus du tout savoir quoi penser de tout cela : est-ce l'addiction qui crée toutes ces problématiques (j'ai lu à  travers vos échanges que la maladie ne justifie pas tout mais comme il ne sait pas gérer sa conso, que penser ?) ? Est-ce allé trop vite ?
Il m'a dénigré. Enfoncé. J'étais malade et très affaiblie intellectuellement du fait de la maladie.

Puis j'ai pris conscience de ce qui se passait. Le coût financier. Le comportement ego centré au point d'être ignoble même pour une simple sortie au parc. Il s'est replié sur lui pendant des mois, vivant à  l'écart de nous. J'ai tenté de reposer un cadre avec les conditions de vie commune comme elles se devraient d'être. Verbalement, il m'a toujours dit qu'il était d'accord mais n'a jamais acté qu'avec beaucoup d'insistance.

Je l'ai mis dehors plusieurs fois. A bout. Il m'a promis. J'ai cru. Il n'a pas respecté. Il ne fait que ce qu'il veut. Ne respecte rien. Se comporte comme un adolescent. Puis donne de lui, se montre attentionné.

Il est allé en cure. Il m'a trompée. Il dit m'aimer. Je doute. Et pourtant, je semble toujours incapable de me décider à  mettre une distance nécessaire, à  effectuer ce lâcher-prise qui ne peut être que salutaire.

Nous nous sommes toujours parlé. Avec conscience et honnêteté lorsque la situation devenait trop intolérable. A chaque fois qu'il allait trop loin, il le reconnaissait. Il admet déconner, abuser. Il se demande comment je peux encore l'aimer alors qu'il ne cesse de tirer sur la corde pour la faire craquer. Auto-flagellation ! Besoin d'être aimé alors qu'il ne s'aime pas.

Mais tout ça, au milieu de moments de colère exacerbés ponctués de "je ne t'aime pas, je suis là  parce que je ne sais pas où aller" et autres joyeusetés, crée un doute, une déchirure.

Je me sens tellement bête de croire en lui. En ce qu'il a su et sait me montrer de ses failles et de ses souffrances. Je me sens tellement abusée, détruite.

J'ai envie de mettre une distance à  cette situation et en même temps, je ne cesse d'osciller.

Alors je suis là .
Je passe de l'autre côté pour vous écrire. Très émue.
J'ai besoin de comprendre pour agir.
J'ai besoin de certitudes pour faire.
J'ai besoin de faire la part des choses...

Je vous remercie de m'avoir lue. J'espère que vous m'aiderez à  y voir plus clair.

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
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981 messages
Bonjour Libelline

bienvenue sur le forum

message très poignant, avec beaucoup de courage pour venir en parler un peu (même virtuellement)
une situation complexe, comme peuvent les rencontrer les diverses personnes de l'entourage d'UD aux prises avec leurs mutliples ambivalences et contre pied, attitudes changeantes et déconcertantes parfois...il semble y avoir un attachement fort entre vous 2...une co-dépendance affective ?

j'espère que tu trouveras sur le forum des réponses à  tes questions, ton besoin de comprendre, voire pourquoi pas des "certitudes" (même si en addictologie, il faut parfois se méfier de ce que l'on croit acquis, pour soi comme pour l'autre)

pour faire "la part des choses", il existe des lieux pour en parler comme les CSAPA (qui ne sont pas destinés qu'aux UD mais aussi à  l'entourage, proche ou lointain). Ce sont des lieux spécialisés en addictologie et où les consultations sont gratuites...mais peut-être que cela pourrait se faire dans un 2ème temps, après les échanges que tu pourra avoir sur le site ?

On est là  pour t'aider à  "y voir plus clair" (sans garantie de solution magique) autant que faire se peut

cordialement

psychodi

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Libelline femme
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Inscrit le 20 Oct 2015
10 messages
Bonjour Psychodi,

je te remercie pour ta réponse. La démarche de venir parler de tout ça n'est pas simple mais elle est en tous cas un peu libératrice.

Tu évoques plusieurs choses intéressantes dans ton message.

Concernant le Csapa, j'y suis allée cette année plusieurs fois pour tenter de comprendre ce qui semblait encore m'échapper. Tous les Csapa ne se ressemblent pas : je n'y ai trouvé ni les réponses, ni le réconfort souhaité. Je n'ai pas rencontré des personnes impliquées...
La psy que j'y ai vu m'a même parlé de lui en me balançant "boulet social" : que ce soit vrai ou pas, que ce soit de la provoc' ou pas, j'ai été choquée. Je n'ai pas ce rapport ni au monde ni à  l'Autre. Je ne supporte pas ce genre de propos pour parler de personnes en souffrance, que ce soit mon mec ou n'importe qui d'autre. Bref, voie sans issue !

Je sais bien au fond que je suis la seule à  détenir mes propres réponses. Mais je me rends compte à  quel point j'ai besoin d'échanger avec d'autres personnes addicts ne serait-ce que parce que je ne me résous pas à  accepter qu'il faille lâcher prise parfois malgré tout....

Pour la co-dépendance affective, il m'en a parlé. Etant en cure actuellement, il m'a dit que j'étais co-dépendante de lui selon eux. Je ne me reconnais pas là -dedans car je ne sais pas quoi y mettre. Comment savoir finalement ?

Merci en tous cas de m'avoir répondu.

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stella femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Sep 2007
363 messages
C'est étonnant mais je reconnais un peu de mon conjoint dans ton message. Ton conjoint semble souffrir d'un mal être qui était déjà  présent bien avant les drogues. A-t-il déjà  été voir des psy pour en parler?
Ces je te hais, je te déteste puis du jour au lendemain tout va mieux, pour moi c'est typique d'un trouble du comportement limite. Le fait de ne pas etre stable ni mature etc... Après je ne suis pas psy c'est juste qu'il y a de grosse similitude avec ce que j'ai connu avec mon conjoint lui même atteint par cette maladie.

Pour le moment consomme t-il encore quelque chose ?

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
Inscrit le 24 Jul 2013
981 messages

Libelline a écrit

Je sais bien au fond que je suis la seule à  détenir mes propres réponses. Mais je me rends compte à  quel point j'ai besoin d'échanger avec d'autres personnes addicts ne serait-ce que parce que je ne me résous pas à  accepter qu'il faille lâcher prise parfois malgré tout....

alors effectivement, il peut être nécessaire d'échanger avec "d'autres personnes addicts" mais surtout en ce qui te concerne (à  mon humble avis) avec d'autres personnes qui sont dans l'entourage de personnes ayant une ou plusieurs addictions...comme Stella par exemple. Tu pourrais ainsi trouver du soutien auprès de personnes avec des expériences plus ou moins similiaires et donc peut-être des pistes pour t'aider au titre de l'entourage (ce qui est une démarche à  mon sens complémentaire de celle que fait ton conjoint et qui lui est spécifique...c'est lui qui consomme et toi qui le vois consommer, cela a son importance d'après moi, la souffrance n'est pas toute à  fait la même)

il me semble aussi que tu as en toi une partie de la réponse à  tes questions : tu ne te résouds pas à  accepter de "lâcher prise"...vis à  vis de quoi ? De votre union ? De ses addictions ? D'autres choses ?

Libelline a écrit

Pour la co-dépendance affective, il m'en a parlé. Etant en cure actuellement, il m'a dit que j'étais co-dépendante de lui selon eux. Je ne me reconnais pas là -dedans car je ne sais pas quoi y mettre. Comment savoir finalement ?

sur ce point, je te donne mon point de vue : la co-dépendance, ça marche à  2 ! Tu ne peux pas être co-dépendante toute seule..ton compagnon l'est donc forcément aussi quelque part...après, une fois qu'on a dit "vous êtres co dépendante", on n'a pas forcément résolu quoi que ce soit (ce n'est pas parce qu'on a identifié un problème que celui-ci disparait, des fois c'est même pire et ça l'enkiste bien comme il faut).

La co-dépendance se situe sur le versant affectif et relationnel du couple et traverse (là  encore à  mon humble avis) TOUS les couples, problème d'addiction ou pas...on est aussi dans une société où l'individu prime sur tout et dès qu'on a des liens forts et dans lesquels on s'emmêle un peu, on est vite taxé de "dépendance" à  l'Autre...alors mon conseil : mettre un peu à  distance le discours des soignants de la cure où est ton compagnon et ne pas le prendre pour une vérité ultime (d'ailleurs, tu dis bien ne pas te "reconnaitre" là  dedans alors...)
ma question est  : qu'est ce qui vient "faire couple" pour vous 2 ? Sur quoi il tient votre couple ? Votre enfant (auquel cas on parle plutôt du couple parental) ou sur autre chose (plutôt du côté du couple marital, on va dire) ?
En plus clair : envisages-tu de rester auprès de lui ou pas ? Qu'est-ce que tu veux d'abord pour toi-même et aussi ton enfant ? ça me parait important d'abord de savoir si tu veux continuer ou pas et pour quelles raisons (sachant qu'en amour, la raison est parfois impossible, c'est aussi ça la beauté du truc)
ça renvoie un peu au lâcher-prise évoqué au dessus...
cordialement

psychodi


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Libelline femme
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Bonsoir Stella,

actuellement mon compagnon est en cure donc abstinent depuis quelques semaines.

Concernant un éventuel trouble du comportement, lorsqu'il est allé au Csapa, cela a été évoqué par la psy qui le suivait. Elle a évoqué la bipolarité. Il a été très remué par cette éventualité et n'est pas allé au-delà ...

En même temps, ce n'est pas comme s'il allait au-delà  de quoique ce soit dans la vie.

Mon compagnon a toujours dit m'aimer sauf lorsque je le poussais dans ses retranchements. Lorsque le ton montait parce qu'il allait trop loin : trop loin dans la conso, trop loin dans le laxisme, trop loin dans le "je n'assume aucune responsabilité" et les autres sont toujours responsables de mes choix/erreurs.

Je t'avouerai Stella ne plus savoir quoi penser de son comportement globalement. Autant il peut être attentionné et présent, autant il se montre contrôlant et considère que tout lui est dû.

Peux-tu me parler de ce trouble de la personnalité puisque tu es directement touchée ? Ça me permettra peut-être d'y voir un peu plus clair.

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Libelline femme
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Bonsoir Psychodi,

pertinentes tes questions ! Je vais te répondre aussi sincèrement que je le peux.

Concernant la co-dépendance, ce que tu écris fait beaucoup de sens pour moi. C'est tout à  fait ce que je pensais sans pouvoir le formuler ! En même temps, quand il m'appelle et me parle, il était tellement angoissé et angoissant dans ses paroles que je me laisse embarquer par moments ! Nous sommes clairement tous co-dépendants quelque part, étant des êtres de lien, mais de là  à  en faire un problème, il est vrai que ça ne me correspond pas du tout. J'en suis à  me dire que mon compagnon doit un peu tout mélanger lui-même et avoir du mal à  faire la part des choses.

Sinon concernant la situation aujourd'hui, je crois que je dois lâcher prise vis à  vis de notre relation telle qu'elle est aujourd'hui.

Concernant l'addiction, je le soutiens dans ses choix : arrêter totalement, reprendre une substitution, autre. En revanche, l'addiction qui part à  volo genre il ne travaille plus et consomme plus 800€ de cannabis par mois, n'assumant rien de la vie commune ou quotidienne, c'est mort !

Concernant notre couple, je ne sais plus qui est l'homme avec qui j'ai construit une famille. Il sait se montrer attentionné, désolé et investi lorsque ça tourne mal ou qu'il sent que ça tourne mal. En revanche, dès que les choses s'apaisent, il reprend ses petites habitudes auto centrées, ne pensant qu'à  lui et brassant l'air d'une force !!...
Tout est toujours très compliqué, même une simple démarche administrative.

Aujourd'hui, j'ai réalisé à  quel point j'avais complètement perdu et oublié mes propres repères au milieu de tout ça. A quel point j'avais laissé faire et enduré des problèmes qui ne m'appartiennent pas. A quel point je m'étais sentie responsable de lui.
A quel point j'étais effrayée depuis un bon moment, vivant en frôlant les murs et en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas subir ses reproches et excès de colère !

Il importe que je me raccorde avant tout à  moi-même. Ainsi j'obtiendrai mes réponses par effet de boomerang.

Psychodi, tes questions sont tellement pertinentes que je ne parviens pas à  exprimer clairement les choses. C'est bien là  que le bât blesse !
Je vais prendre un peu de distance et je reviendrai lorsque je serai en mesure de t'en dire plus !

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Libelline femme
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Je reviens vous voir aujourd'hui afin de terminer mon dernier post que j'avais un peu laissé en suspend.

J'ai pris un peu de distance et me suis octroyée du temps. Du temps pour moi, du temps de réflexion. Jusqu'à  ce que les choses s'éclaircissent doucement.

Lâcher prise Psychodi, c'est essentiel.
Lâcher prise, c'est s'occuper de soi en se recentrant, en prenant en charge ce qui n'appartient qu'à  nous seuls sans se laisser rattraper par la problématique de l'autre. C'est vrai dans n'importe quelle relation de couple et ça l'est d'autant plus dans une relation avec un dépendant car, par définition, il prend et occupe une place très importante.

Lâcher prise, c'est être en mesure de se dire à  l'autre tel que l'on est en acceptant l'idée que le couple ne survive pas à  cette posture. L'autre étant aussi bien le dépendant que le non dépendant...

Je suis parvenue à  lâcher prise. A me centrer sur ce qui était important pour moi.

Alors est-ce que je veux rester avec mon compagnon et pourquoi ?

Oui !

Oui parce qu'outre le fait que nous sommes une famille, il est celui qui m'amène à  me remettre en question, à  repenser qui je suis. Il est par effet miroir mon rêve d'absolu, ce combat dans la vie que nous avons tous à  mener avec nous-mêmes dans cette recherche du bonheur selon la définition que nous lui donnons...
Il est cette lueur d'espoir, cette lumière même si vacillante parfois qui nous pousse à  toujours aller au-delà , à  le vouloir encore.

Il est à  la fois toutes mes peurs et toutes mes envies. Malgré et grâce à  la fragilité de tout cela...

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