Mathématiquement parlant

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CouillondeService homme
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Admettons une conso régulière 1g/semaine au long cours (que ce soit possible ou pas n'est pas la question, c'est le postulat)

Soit X la pénibilité du sevrage après 1 an.

Après 2ans = X ? 2X?
Après 10ans ? seulement X (youpi) ou 10X?

C'est con et matheux mais ya que comme ça que je comprend, et je suis pas matheu ^^

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
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6185 messages
Salut,

Excuse moi mais... J'ai des difficultés à  nommer ton pseudo...

En me basant sur mon expérience personnelle, les mathématiques n'ont que peu de choses à  voir avec la consommation de produits psychoactifs.

1g/ semaine de consommation d'héroine ( je me base sur l'hypothèse de départ )... Ne signifie pas grand chose dans l'absolu.

Cela dépend si la consommation du gramme est " étalée " sur la semaine ou si le gramme y passe dans la soirée ( pour ne pas développer sur les sujets tels que l'addiction, la tolérance, la surdose, le ressenti de chaque Etre Humain vis à  vis d'une substance quelconque ).

Le facteur des produits de coupe ( l'héroine étant la constante et les produits de coupe, la variable ) comptent également... Mais n'est pas la seule variable.

Et comme nous évoluons, aujourd'hui, la pénibilité du sevrage peut tendre vers le zéro...

Vu qu'il existe des Traitements de Substitution aux Opiacés ( qui ne demandent qu'à  se multiplier ) pour éviter la souffrance tant physique que morale.

Pour conclure... C'est pas si compliqué les mathématiques ( et j'ai pas la connaissance pour enseigner )  wink

Prends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Bonjour,
comme disait (dit on) Einstein, quand les mathématiques décrivent la réalité, elles ne sont pas exactes, et quand elles sont exactes, elles ne décrivent pas la réalité.
http://www.maphilo.net/citations.php?cit=6661
Pour ta question, la pénibilité du sevrage s'accroit avec la durée de consommation mais la relation n'est pas linéaire (simple multiplication) comme tu le suggère et elle dépend de la personne.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (07 janvier 2016 à  09:46)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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sphax
modérateur à la retraite
Inscrit le 07 Nov 2011
3806 messages
pour ce calcule il faudrait plutôt partir sur plusieurs  facteurs :

mode de consommation , fréquence, raison de la consommation , résistance de la personne à  l’accroche du produit, état mental de la personnes etc..

Donc beaucoup de choses propre à  chacun ce qui donnerai un calcule très complexe à  traduire mathématiquement notamment pour l’accroche psy.

Pour moi, l’arrêt d'un produit ne se limite pas à  l’arrêt de la consommation surtout si celle ci s'effectué hors cadre festif: Si la consommation est plus une automédication , ou une aide à  la vie alors l’arrêt sera d'autant plus difficile si les problèmes annexes ne sont pas résolut.

;p sphax
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Trés juste. L'addictologie est loin d'être une science exacte...Mas

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CouillondeService homme
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Inscrit le 06 Jan 2016
6 messages
Merci à  vous.

Mon pseudo veut dire qu'a plus de quarante balais et professionnel de santé je devrais en savoir suffisamment pour ne pas me mettre en difficulté, que je le fais (peut être) quand même, et que ce serait donc couillon de s'en plaindre^^

Mais je suis prudent, la conso, quantité, fréquence, modalités, je vois, je comprend, "je maitrise"(sic)

Par contre le sevrage, ça reste flou, faudrait que j'essaye plus souvent...

Il est évident que ma conso est un mix récréatif/thérapeutique et que tout, problème et solutions, est dans le bonhomme...

Merci de vos réponses, ça cerne mieux la candeur de ma question wink

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
CDS (moi aussi j'ai du mal avec ton pseudo),
Voici ce que je t'ai répondu sur le topic de Syam sur la conso occasionnelle :
CDS,
La conso dont tu parles (1 g environ pour une semaine), ça a été la mienne pendant des années. Elle m'a protégé des crises de manque carabinées dont j'ai pu avoir des descriptions ici. Pour moi, quand j'arrêtais c'était deux/trois jours moyen, le nez qui coule, parfois la nécessité de gagner assez vite les chiottes le matin. Mais tout à  fait gérable, si ce n'est que moralement tu manques d'énergie. Oui donc c'est gérable, avec des breaks, en vacances je m'arrêtais et ça se passait nickel.
Sauf que bon, les arrivages fluctuent en qualité, le risque même minime de trouver en garde à  vue existe, et même à  conso modérée ça finit par faire des thunes au final.
Mais ce qui m'a poussé au TSO, c'est de voir que l'escalade que j'avais pu jusque là  éviter, elle me pendait au nez (bien poudré). J'ai eu tendance à  augmenter les doses, les fréquences. Et ce qui m'a fait vraiment flipper, c'est cette impression que le produit commençait à  décider pour moi. Par exemple, sans l'avoir décidé, ma main allait vers le képa, l'ouvrait et préparait un rail mastard. Ouais, ce genre de trucs c'est flippant, et là  c'est le signal d'alarme...
J'avais oublié dans le peu de symptôme de sevrage que j'avais, une hyper-sudation massive (l'été je changeais de tee-shirt deux fois par nuit !).   
Le danger avec les années qui passent, c'est que ta vigilance se relâche, les circuits neuronaux sont de plus en plus ancrés. L'idée c'est de maintenir ton seuil de tolérance au plus bas possible, le problème c'est quand une bonne came arrive, il risque de remonter (c'est ce qu'il m'est arrivé).

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Pour moi, taper plusieurs jours de suite je n'appelle pas ça une conso occasionnelle. Idem, quand tu quantifies à  1g/semaine. 1g/semaine c'est beaucoup, bien suffisant pour t'accrocher en tout cas! Dans occasionnelle, il y a occasion et par définition, une occasion est toujours exceptionnelle et jamais régulière!
Pour moi en ce qui concerne les opiacés, une conso occasionnelle est une conso qui ne va pas dépasser les quelques fois par an et surtout sans aucune régularité! Si tu commences à  avoir une conso "régulière" que ce soit tous les mois, tous les 3 mois ou tous les 6, ça commence à  puer niveau addiction un jour ou l'autre....

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Oui bien sûr, plus les occasions de consommer se multiplient (tous les mois, tous les week-ends...) moins la conso est occasionnelle à  proprement parler. On est d'accord.
Mais tout est relatif, tu dis que 1 g par semaine, c'est déjà  beaucoup, certes mais à  l'poque de ma conso, j'étais le seul parmi tous les clients de mon dealer à  avoir cette conso. Pour la plupart, 1 g faisait maxi trois jours, et surtout, tous avaient un traitement à  côté pour gérer les pénuries. Moi quand il y avait rien, j'avais rien, à  part éventuellement une boîte de néo-codions...
Mais comme je l'ai dit plus haut, à  ce niveau de conso, les risques sont quand même limitées d'avoir un manque monstrueux. A moins que la dré touchée par CDS soit du matos pur ou presque, ce qui n'existe pas...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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