Bonjour à tous
Tout d'abord, je tenais à vous remercier pour votre courage et la sincérité des propos que j'ai pu lire depuis plusieurs mois sur ce forum. Votre parole m'a permis de libérer la mienne... Bref merci
Je me présente, Showka, 26 ans, je viens de toulouse et je suis fumeur de
cannabis et consommateur occasionnel (ou pas!) d'autre produits.
Pour commencer, afin de mieux comprendre mes propos, vous devez connaître le contexte familial dans lequel j'ai grandit.
Mes parents ces hippies Mes parents sont nés dans les années 50. Il étaient étudiants lorsqu'ils se sont rencontrés dans le contexte que certains ont pu connaitre qu'était les années 70. Vivant en communauté dans un premier tant et expérimentant les plaisirs illicites de l'époque autant vous dire qu'ils étaient très ouvert sur le sujet. J'ai appris assez tard qu'ils ont été des gros consommateurs de produits récréatifs variés. Ma mère m'a dit un jour : "
Tu sas fiston, dans la vie, j'ai testés tout ce que j'ai pu... Sauf la piquouse, ça m'a toujours fait flipper!". Mon père lui, était plus un fumeur de
cannabis. Arrivé d'Afrique, il avait trouvé en cet communauté une ouverture d'esprit là où le racisme en France avait des proportions je suppose bien plus important que de nos jours. Il ne consommait pas de drogues "chimiques" car culturellement
il était plus du genre à fumer une bonne herbe qu'il à vu pousser sur terre. Il ne m'ont pas éduqué en me parlant de ça où en banalisant les produits. J'ai eu droit à mes "si je te vois fumer je te tue" où encore "la drogue c'est mal". Ce n'était pas des réflexions de gros cons réac comme on peu les interpréter, juste l'envie de parents qui connaissent leur sujet d'
éviter à leurs enfants d'évoluer dans ce milieu. Car bien que la plupart d'entre eux et de leurs amis s'en soient bien sortis, certains sont aujourd'hui morts où en prison à cause des prods.
Les premiers pas dans la défonce
Lors des réunions de famille, lorsque je me retrouvait avec mes cousins cousines tous plus âgés que moi autant vous dire que
je voulais être remarqué. Indéniablement, lorsque les plus grands de mes cousins ont commencé le
bédo, autant vous dire que je me suis jeté dessus! Je devais avoir 13 ans à mes premières lattes et ces connards (affectueux) se sont bien assurés que je ne gâche pas le pétard en crapotant. Les années passèrent et j
'était fier d'être un ado fumeur. J'avais accès à des bons produits et je me la racontait grave. Petit à petit j'engrainais des amis. Plus tard, mon père décède et
ma conso explose. Je fumais toute la journée, toute la nuit. J'ai dépenser toutes mes thunes dans des 100 meug et de voyages à Amsterdam.
Parallèlement à ça, j'aimais traîné avec des gens plus âgés que moi et lorsque les premiers railles ont tournés et que les cachetons se gobaient j'étais spectateur. Dans un premier temps, j'ai eu peur avec tout les trucs qu'on te raconte sur la drogue et je ne voulais pas y toucher. Voyant que les autres géraient,
il ne m'a pas fallu finalement beaucoup de temps pour m'y mettre. J'ai connu dans un premier temps des
taz et du
speed, puis lors de
festivals,
je me suis initié au joies du LSD et d'autres produits. Ces produits là je ne les prenaient qu'à des occasions très particulière et toujours auprès de personne en qui j'avait une confiance absolu.
Par contre les tazs, md et le speed.. ont commencés à me donner un sentiment de surpuissance. En soirée, j'étais au top.
Moi qui était timide avec les femmes,
j'ai gagné en confiance et je ne m'interdisait plus d'abordé des gens. Le genre de trip hypersocial. Ces soirées restait ponctuel et lorsque j'ai fait mes "armes" sur ces prods, comme pour le
cannabis, je l'ai fait découvrir aux potes de mon âge...
Des soirées qui étaient exceptionnelles sont donc devenus par la force des choses plus régulière. Je consommais de la D, de la C, du
LSD, bien évidement du
cannabis tout les jours et tout un tas d'autres conneries avec des noms tordus où t'es même pas sure de prendre les bons trucs. (Haa, la polyconsommation de nos jours...) A partir de mes 22 ans je ne me focalisait que sur les soirée où des prods tournaient et à mes 23-24
j'ai pu trouver mes propres fournisseur, ce qui me permettait d'en prendre à toutes mes soirées, c'est à dire deux à trois fois par semaine.
J'en prenais même si j'était le seul, même si la soirée ne s'y prêtait pas. Très vite je me suis rendu compte que ce n'était pas ce que je voulais. J'aime rencontrer du monde, des ambiances et des cultures différentes. Les soirées sous prods c'est mortelles et j'ai pu rencontrer des tas de gens géniaux mais c'est pas un milieu dans lequel je veut m'enfermer. Il y a des tas de choses que je veux faire et que je m’empêche parce que
je choisis de sacrifier mes temps libre pour de la défonce. J'ai donc décider de réduire dans un premier temps les soirées sous drogues.
Aujourd'hui Grâce au soutient de mes amis les plus chères, j'ai réussi à dépasser mon envie de prendre des prods en soirées. Ça a été dure au départ car
les soirées me semblaient fades. J'était un peu moins confiant mais j'ai réussi à me persuader que cette confiance était en moi et que les prods l'ont juste exprimé. Je ne me suis pas dit que j'arrêterais, mais je souhaite n'en prendre que rarement à des grosses occasions. Je fume toujours du
cannabis 2-3 par jour après le travail et toute la journée quand je suis en congé. La
weed aujourd'hui me permit de me détendre, de faire le point où de rendre un film moins chiant. C'est peut-être un medoc où un plus. A vrai dire j'en sais rien, j'ai pas assez de recul pour savoir si ça me fait du bien ou pas. Parfois j'ai l'envie d'arrêter, parfois je me dit que je gère très bien. Ça ne m’empêche ni de travailler, ni d'avoir des amis (et en majorité non fumeur). Je sort, je fais un peu de sport et je vois ma famille, je vis bien et je n'ai pas à me plaindre. Le gros Hic c'est que si je n'en est pas je pète un câble, insomnie... Je me débrouille alors pour anticiper au mieux ma conso même si des imprévus peuvent arriver.
Alors je m'adresse à vous, consommatrices et consommateurs aux parcours variés! Votre avis compte beaucoup pour moi car vous avez l'expérience et je n'ai pas la force de parler de tout ça de vive voie avec des gens!
Aujourd'hui, je veux savoir ce que veux dire gérer sa consommation. D'un côté j'ai l'impression d'être dans une forme de gestion. D'un autre côté je me dit que je suis trop jeune pour savoir. J'aime fumer, si je pouvais je fumerais partout tout le temps. L’absence de
bédo je peux le vivre très mal. Alors gérer sa conso c'est gérer le produit et/où son environnement? Pour ma part l'environnement j'ai l'impression que ça va mais le produit...
Je sais que je ne suis pas à plaindre, que le
cannabis c'est psychologique et que beaucoup de gens souffrent de dépendance bien plus forte. Mais bon un jour on m'a dit
"la pire des drogues sera celle que tu trouvera la meilleur". Je ne sais pas c'est de qui mais cette phrase à beaucoup de sens pour moi.
Voilà , je vous ai livrer une partie de mon histoire, en essayant de parler sans jugement, j'espère n'avoir heurter personne.
Alors, des témoignages similaires? des conseils pour l'avenir?En tout cas merci de m'avoir simplement lu, même ceux qui ont sauté le pavé et qui ne lise que la fin :). allez, ça vous prendra 2 min
. Et merci à vous