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- Nell
- Nouveau membre
- Inscrit le 27 Jan 2016
- 3 messages
Bonjour,
Mon récit est sûrement celui de beaucoup gens... Enfin, j'espère.
Après deux ans de dépendance à la came puis sevrage à la métha, je suis la victime de grosses crises d'angoisse. Quand j'ai eût fini la méthadone on m'a prescrit du Xanax "au cas où" enfin surtout dans mon cas ça m'empêchait de turlupiner 4heures dans mon lit avant de dormir. L'accoutumance s'est installée passant de 0,5 à plus de 4 mg pour pouvoir fermer l'œil. Suite, à un rendez-vous avec une psychologue, j'ai eu un déclic, une volonté irrépressible de rejeté toute médication qui ne faisait que m'enfermer dans une autre dépendance. Mon médecin a compris ma volonté d'arrêter le Xanax et m'a prescrit du Valium (Ha ben non il a rien compris en fait), que j'ai refusé.
Du coup, me sentant incomprise comme un Koala allemand j'ai décidé d'arrêter brutalement le Xanax.
Bien sûr crampes musculaires et angoisses étaient au rendez-vous, j'ai décidé au final d'essayer d'en prendre que lorsque j'en avais besoin (aujourd'hui max 0,5 par semaine), et je m'y tiens, je n'ai plus de symptômes de sevrage ni rien mais je suis anormalement alerte, je ne supporte aucun bruit, hier j'ai pleuré parce que mon copain a éternué, j'entends un bébé qui crie j'ai des envies de meurtre, un truc qui tombe par terre et je me sens complètement agressé. Ca a vraiment un impact considérable sur mon quotidien, je n'ose même pas sortir pour me préserver des voix, des bruits de moteur etc.
Au secours, cela va t-il partir ? Je dois investir dans un casque ?
Merci de votre aide.
Mon récit est sûrement celui de beaucoup gens... Enfin, j'espère.
Après deux ans de dépendance à la came puis sevrage à la métha, je suis la victime de grosses crises d'angoisse. Quand j'ai eût fini la méthadone on m'a prescrit du Xanax "au cas où" enfin surtout dans mon cas ça m'empêchait de turlupiner 4heures dans mon lit avant de dormir. L'accoutumance s'est installée passant de 0,5 à plus de 4 mg pour pouvoir fermer l'œil. Suite, à un rendez-vous avec une psychologue, j'ai eu un déclic, une volonté irrépressible de rejeté toute médication qui ne faisait que m'enfermer dans une autre dépendance. Mon médecin a compris ma volonté d'arrêter le Xanax et m'a prescrit du Valium (Ha ben non il a rien compris en fait), que j'ai refusé.
Du coup, me sentant incomprise comme un Koala allemand j'ai décidé d'arrêter brutalement le Xanax.
Bien sûr crampes musculaires et angoisses étaient au rendez-vous, j'ai décidé au final d'essayer d'en prendre que lorsque j'en avais besoin (aujourd'hui max 0,5 par semaine), et je m'y tiens, je n'ai plus de symptômes de sevrage ni rien mais je suis anormalement alerte, je ne supporte aucun bruit, hier j'ai pleuré parce que mon copain a éternué, j'entends un bébé qui crie j'ai des envies de meurtre, un truc qui tombe par terre et je me sens complètement agressé. Ca a vraiment un impact considérable sur mon quotidien, je n'ose même pas sortir pour me préserver des voix, des bruits de moteur etc.
Au secours, cela va t-il partir ? Je dois investir dans un casque ?
Merci de votre aide.
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- filousky
- Modérateur
- Inscrit le 14 Dec 2008
- 11530 messages
Ton médecin t'as très bien compris et c'est pourquoi il a voulu te faire passer du Xanax® demie-vie très courte, au Valium® dont la demie-vie est très longue.
Ce changement de molécule est nécessaire pour la réussite d'une diminution sans à -coups.
Lis sur le forum les sujets similaires et tu constateras que ceux qui ont réussi sans problème sont ceux qui ont appliqué un méthode de sevrage connue que tu peux trouver [large]ici[/large]
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- YourLatestTrick
- Adhérent PsychoACTIF
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- 1322 messages
Le Valium peut clairement être plus confortable, sevrage ou non ; probablement un peu plus sédatif que le xanax, mais une demi-vie qui évite les "montagne russes" qui peuvent se produire avec les benzodiazepines à durée d'action plus brève, surtout si tu n'en prends qu'au besoin (sans régularité).
Perso, quand j'étais bien accro aux BZD, je pouvais prendre une dose le matin et être en bon début de manque le soir, avec certains des symptômes que tu décris, avec des benzos à demi vie courte (oxazepam/seresta pour ma part).
L'addicto m'a fait le relai vers le Valium, qui m'a permis un sevrage bien plus simple. Mais avant le sevrage (motivé notamment par l'envie de retrouver la mémoire/concentration perdue), au niveau de l'anxiolyse et du sommeil, le Valium m'avait permis de trouver un équilibre précieux !
Pour tes symptômes, c'est cohérent avec un sevrage de BZD (voir aussi la notion de PAWS). Ça peut durer un peu, mais surtout, c'est carrément susceptible de se calmer avec le temps.
Mais si c'est un vrai poids, ça peut être judicieux de reprendre une benzo sur une base régulière pour le diminuer progressivement ; et donc, le Valium est franchement adapté la plupart du temps.
Perso, quand j'étais bien accro aux BZD, je pouvais prendre une dose le matin et être en bon début de manque le soir, avec certains des symptômes que tu décris, avec des benzos à demi vie courte (oxazepam/seresta pour ma part).
L'addicto m'a fait le relai vers le Valium, qui m'a permis un sevrage bien plus simple. Mais avant le sevrage (motivé notamment par l'envie de retrouver la mémoire/concentration perdue), au niveau de l'anxiolyse et du sommeil, le Valium m'avait permis de trouver un équilibre précieux !
Pour tes symptômes, c'est cohérent avec un sevrage de BZD (voir aussi la notion de PAWS). Ça peut durer un peu, mais surtout, c'est carrément susceptible de se calmer avec le temps.
Mais si c'est un vrai poids, ça peut être judicieux de reprendre une benzo sur une base régulière pour le diminuer progressivement ; et donc, le Valium est franchement adapté la plupart du temps.
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- prescripteur
- Modérateur
- Inscrit le 22 Feb 2008
- 11142 messages
Je rejoins ce qu'ont dit les camarades ci dessus.
j'ajouterais que le sevrage brutal de BZD peut etre dangereux (notamment risque de convulsions) et qu'il faut le faire progressivement et pas juste au sentiment.
Pour ta question, oui, tes "recepteurs" (pour faire simple) retrouvent leur sensibilité et du coup sont temporairement hypersensibles. Tout ceci doit s'equilibrer en quelques semaines. Mais je pense qu'un sevrage mieux préparé t'aurait évité ces problemes.
Amicalement
j'ajouterais que le sevrage brutal de BZD peut etre dangereux (notamment risque de convulsions) et qu'il faut le faire progressivement et pas juste au sentiment.
Pour ta question, oui, tes "recepteurs" (pour faire simple) retrouvent leur sensibilité et du coup sont temporairement hypersensibles. Tout ceci doit s'equilibrer en quelques semaines. Mais je pense qu'un sevrage mieux préparé t'aurait évité ces problemes.
Amicalement
S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)
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- Nell
- Nouveau membre
- Inscrit le 27 Jan 2016
- 3 messages
filousky a écrit
Ton médecin t'as très bien compris et c'est pourquoi il a voulu te faire passer du Xanax® demie-vie très courte, au Valium® dont la demie-vie est très longue.
Ce changement de molécule est nécessaire pour la réussite d'une diminution sans à -coups.
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- YourLatestTrick
- Adhérent PsychoACTIF
- Inscrit le 21 Oct 2013
- 1322 messages
Je ne sais pas si il faut voir ça comme "remplacer une addiction par une autre" dans le cas du switch vers le Valium, puisque l'objectif est surtout le changement du profil pharmacocinétique, pas pharmacodynamique (les deux molécules agissent sur les mêmes récepteurs, avec sensiblement la même action pharmacologique, mais on change vers un médicament dont la cinétique est davantage adaptée à un sevrage ).
Le fait d'avoir précipité le sevrage est susceptible d'avoir accentué les symptômes que tu as pu ressentir.
En ce qui concerne le sevrage des benzodiazepines, je trouve que trois semaines, c'est encore le "court terme". Il faut aussi envisager un rebond des symptômes pour lesquels on t'a initialement prescrit les benzos, par exemple l'anxiété et l'insomnie dans ton cas.
Perso, en sevrage de benzos, l'affichage électronique d'un réveil, voire la diode de veille d'un lecteur DVD, peuvent constituer un environnement lumineux suffisant à m'empêcher de trouver le sommeil, et les sons me paraissent être d'une intensité disproportionnée. Et tout cela était nettement accentué par la fatigue, le stress... Tu imagines le genre de cercle vicieux que ça peut être. C'est pour ça qu'on conseille d'y aller plus "doucement", car il est possible d'atténuer nettement les symptômes de sevrage.
Le fait d'avoir précipité le sevrage est susceptible d'avoir accentué les symptômes que tu as pu ressentir.
En ce qui concerne le sevrage des benzodiazepines, je trouve que trois semaines, c'est encore le "court terme". Il faut aussi envisager un rebond des symptômes pour lesquels on t'a initialement prescrit les benzos, par exemple l'anxiété et l'insomnie dans ton cas.
Perso, en sevrage de benzos, l'affichage électronique d'un réveil, voire la diode de veille d'un lecteur DVD, peuvent constituer un environnement lumineux suffisant à m'empêcher de trouver le sommeil, et les sons me paraissent être d'une intensité disproportionnée. Et tout cela était nettement accentué par la fatigue, le stress... Tu imagines le genre de cercle vicieux que ça peut être. C'est pour ça qu'on conseille d'y aller plus "doucement", car il est possible d'atténuer nettement les symptômes de sevrage.
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- Alapz
- Nouveau Psycho
- Inscrit le 09 Dec 2014
- 169 messages
Hello Nell,
Je t'invite à faire le switch progressif avec le Valium.
L'insensibilité à tout bruit, comme à la lumière, est "classique".
Tous tes sens vont effectivement être mis en alerte avec ce réveil.
Je tenais donc à te dire que tout cela est passager, qu'il faut s'accrocher et ne pas trop y penser même si c'est terrible.
Bravo, tu t'armes d'une force qui te grandiras et t'aideras plus tard.
Je sors de ce cauchemar et apprécie enfin ce retour à la vie.
Une fois de plus, bravo et bon courage
Je t'invite à faire le switch progressif avec le Valium.
L'insensibilité à tout bruit, comme à la lumière, est "classique".
Tous tes sens vont effectivement être mis en alerte avec ce réveil.
Je tenais donc à te dire que tout cela est passager, qu'il faut s'accrocher et ne pas trop y penser même si c'est terrible.
Bravo, tu t'armes d'une force qui te grandiras et t'aideras plus tard.
Je sors de ce cauchemar et apprécie enfin ce retour à la vie.
Une fois de plus, bravo et bon courage
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- nokkloom
- Psycho junior
- Inscrit le 27 May 2015
- 358 messages
Coucou Nell.
L'hypersensibilité au bruit va avec l'irritabilité qui, elle, va avec les symptômes du sevrage. Soit les autre symptômes vont venir petit à petit et plus ou moins subtilement, soit c'est le gros symptôme que tu as. Et il ne te reste plus qu'à prendre sur toi, gérer, en parler (avec mon copain par exemple, ou ton/ta psy/médecin), extérioriser (surtout !), en attendant que ça passe. Eventuellement diminuer progressivement si c'est vraiment insupportable.
L'hypersensibilité au bruit va avec l'irritabilité qui, elle, va avec les symptômes du sevrage. Soit les autre symptômes vont venir petit à petit et plus ou moins subtilement, soit c'est le gros symptôme que tu as. Et il ne te reste plus qu'à prendre sur toi, gérer, en parler (avec mon copain par exemple, ou ton/ta psy/médecin), extérioriser (surtout !), en attendant que ça passe. Eventuellement diminuer progressivement si c'est vraiment insupportable.
Ne pas s'éterniser dans la même merde, car même si la merde est une bonne école, on en connaît qu'elle a engloutis pour toujours. | Bukowski.
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