[ Usage oral/Gobber ]

Surdose infernale en ingérant seulement 500mg de cannabis

Salut ! :)

Un jour en festival, me reposant sur une banquette, j'ai eu on pourrait dire la chance de trouver à  mes pieds un sachet de cannabis. 2 grammes pour être précis. Il sentait bien fort et était très sec. Je l'ai ramassé, détestant le gâchis (de toute manière si je ne l'avais pas pris cela me serait resté sur la conscience).

Puisque j'ai donc dû me le trimbaler dans le métro en revenant du festif, je me suis dis qu'il fallait qu'il en vaille la peine, et qu'il devait servir à  quelque chose.

Ayant une passion pour l'herboristerie, les plantes en général, je ne voulais pas fumer ce cannabis (fumer me convient mal de toute façon). Je trouvais plus intéressant de tester ses effets en l'utilisant comme tel. Je décidais donc de le consommer cru, sans aucune modification chimique quelle qu'elle soit de cuisson ou autre, m'en remettant au bon travail de mes enzymes.


Du temps est depuis passé, jusqu'à  avant-hier chez moi où l'occasion s'est présentée. J'ai donc tenté et puis je devais bien commencer à  me débarrasser du prod. L'ingestion m'apparaissait une bonne idée. Peut-être une vraie expérience à  vivre. Ayant vu ici et là  qu'il fallait ingérer en général pas mal de cannabis pour en ressentir les premiers effets concluants, je voulais prendre les 2 grammes d'un coup, mais ne connaissant pas le prod sorti de nulle part, ni sa concentration en THC, CBN ou autre CBD, je me suis résolu à  n'en prendre qu'un très modeste 500 mg, n'en ayant par ailleurs jamais encore ingéré.


A 11h30 je commence en entrée par avaler des fruits pour former une couche protectrice au niveau de l'intestin. Ensuite je me suis préparé le plat principal constitué uniquement de salade, et j'ai décidé d'émietter les 500 mg de cannabis sur ma salade (en nutrition la bio-compatibilité est bien plus grande entre deux herbes) au coriandre/sel/poivre (facilitent le métabolisme du cannabis) et à  l'huile d'olive (le cannabis est liposoluble et l'huile d'olive en favorise l'absorption), pour qu'il fasse office d'épice supplémentaire (le goût n'était pas mauvais, mais gustativement l'huile de cannabis est bien plus intéressante). Enfin comme plat de résistance j'ai mangé du poulet pour avoir un repas complet et que tout passe le mieux possible. Je confirme que la digestion a été remarquable, comme l'idée que le cannabis a des vertus digestives impressionnantes.

Dans les heures qui ont suivi il ne s'est rien passé, aucun effet, ça ne m'a pas étonné vu les 500mg et ce que j'avais lu, mais j'étais quand même un peu déçu d'avoir pris 500 mg apparemment pour rien, et je me demandais limite si je n'allais pas m'enfiler les 1,5 grammes restants au repas suivant, et même cette fois me les faire cuire pour en exalter les propriétés actives.

Finalement je me suis résolu à  ne pas en reprendre, me disant qu'il était d'autant mieux d'attendre le jour suivant qu'avoir à  s'en gaver aujourd'hui. Bien m'en a pris.


A 14h30, soit après exactement 3 heures de digestion (le temps normal de digestion), montée fulgurante. D'un seul coup une chaleur très intense s'engouffre dans mes paupières et dans le reste de ma tête, et seulement la tête. Je me met à  éclater de rire, euphorisé par ce changement soudain et inattendu. Je sens d'immenses lignes derrière mes yeux et mes tempes, mais tout est très chaud et confortable, j'ai l'impression bizarre que mon visage devient mon propre coussin. Je suis à  la fois stone et high, mes yeux et mon visage sont comme sous l'effet d'un hallucinogène. Tout est dans la sensation. J'ai l'impression que ma gueule entière est entrée dans mon psychisme. Je n'avais jamais encore ressenti ça.

C'était comme une force qui me prenait, c'est bien loin de la confiance et du contrôle que l'on a lors de la prise de md. Avec le canna là  j'avais bien plus l'impression de subir. C'était pas plus puissant, mais c'était plus violent que la md. C'est comme comparer une révélation à  un saut à  la corde.

A 14h40 les effets se sont encore accentués. Là  j'ai commencé à  être beaucoup trop assoupi, anesthésié, j'allais devenir inerte, je pouvais être endormi et devenir inconscient d'un instant à  l'autre, et je redoutais à  fond cet endormissement qui n'était pas le mien, et ne sachant pas où il pouvait m'emmener.

Je perdais le contrôle. A 14h45 j'ai commencé à  grave flipper, je sentais la connerie et le bad trip en approche. J'étais parfaitement conscient en plus, je pouvais marcher, et cela rajoutait à  l'anxiété par le spectacle effrayant de ma perte progressive et inéluctable de contrôle.
14h45. Les effets se sont encore étendus et amplifiés. Là  ça commence à  ne plus aller du tout, je suis au bord du malaise, je sens comme de la dépression respiratoire, et l'engourdissement s'est répandu à  la plupart des membres de mon corps. Tout est devenu beaucoup trop calme et trop lent, je tremble presque, je ne crois plus que mon corps peut tenir. Je contacte directement un proche pour avoir de la compagnie au cas où les choses se passent mal, qu'il puisse s'occuper de moi.

Les états stables et instables vont et viennent, s'alternent très rapidement, comme si tout reposait sur presque rien. Pendant près de trois heures je n'ai eu que le mental pour rester éveillé et éviter le malaise. Je me forçais à  lire, à  penser à  autre chose, à  y croire encore. C'était comme lutter avec un corps qui n'était presque plus capable de rien. L'effet était si violent que je craignais de ne pouvoir retrouver un jour un minimum de contrôle et d'apaisement.

J'ai vécu ça comme une anesthésie, comme un ralentissement de la vie, comme une crainte d'être complètement alourdi et déphasé de la réalité. j'ai détesté.

Seulement après, au fil des heures l'effet s'est affaibli. Il était à  la fin presque agréable, en tout cas intéressant et très atypique. Mon visage était comme illuminé, je suis sorti et j'ai commencé à  taper dans l'œil de filles beaucoup trop insistantes du regard, c'était louche. Pas comme ça... Avec la md ok mais pas avec le cannabis... La md au moins j'ai le contrôle, je ne suis pas embarqué par un truc qui me dépasse. Avec la md je me dépasse, je prend les devants et au moins je m'inscris dans des initiatives qui m'engagent et me recouvrent vraiment. Pas avec le cannabis. Là  c'était plutôt vivre l'enfer. Sans vouloir revivre encore ça une seule fois, je prendrais en compte l'enseignement de cette force qui m'a complètement dépassée, et que j'avais jusqu'alors ignorée et méprisée, alors qu'elle fait partie de la vie, qu'il faut l'incorporer à  sa représentation de la vie, question de lucidité. Devenir à  partir de cette force plus humble je sais pas, en tout cas plus exigeant c'est sûr.

J'ai même l'impression que ça m'a fait retomber de ma perche, presque continue depuis le jour de mes premiers gobages de md. L'état a comme été rééquilibré. Je n'aurais aucune séquelle physique ni psychique de cette épreuve pourtant très éprouvante, parce que ma tête n'est pas assez embrouillée et ça s'est calmé, j'ai suffisamment de débattement. Pas d'effets secondaires du cannabis non plus, pour ces prochains jours, j'ai l'impression.


Voilà . Je dirais que ça n'avait rien d'une expérience, car je ne voudrais pour rien au monde la refaire. C'était bien plutôt une épreuve ! Je n'ai pris que 500mg et pourtant j'ai douillé horriblement. Je suis peut-être sensible à  l'ingestion de cannabis mais en tout cas je serais mille fois plus prudent sur la dose s'il y a une prochaine fois. 500mg c'était déjà  une méga-surdose, je ne sais pas de quoi était fait ce canna mais si j'avais pris les 2 grammes d'un coup, j'aurais pas tenu le choc psychiquement mais du tout, ça aurait été le traumatisme, et à  mon avis j'aurais été en syncope pendant de nombreuses heures, et je ne sais si j'aurais pu ensuite psychologiquement m'en remettre.

Pour vous donner un ordre d'idée, j'ai même une crainte quant à  ingérer ne serait-ce que 100mg de ce canna. Merde quoi, ce truc je me dis maintenant que ça se dose comme de la md ou du speed, limite qu'en faisant un para de 100mg de cannabis c'est déjà  viable pour la montée et tout.

Je fais pas d'amalgame enfin, c'était une surdose, c'était pas le cannabis en soi. C'était moi face à  une certaine quantité de cannabis. Je suis nullement obligé d'en reprendre, mais je ne rejette pas non plus le cannabis, et ce qu'il m'a fait sentir. L'épreuve de cette surdose était d'une intense immersion et d'un grand enseignement. Elle craint vraiment, mais du point de vue de ce qu'elle peut renverser et produire en l'homme, et comme nouvelle formes d'expression, ça semble très prometteur.


Vos avis ? :) Et ce cannabis est-il suspect d'être aussi puissant ? Peut-on penser à  un cannabis de synthèse ?
Désolé pour le pavé et merci de m'avoir lu !