Je suis comme toi.
D'ailleurs, comme dav70, je me suis reconnue dans tes dires...
Je suis borderline.
Comme toi, je suis très endettée.
Comme toi, je ne me sens bien que quand je suis sous
coke /
héro...
Je suis borderline, ce qui est assimilable au trouble bipolaire que tu décris plutôt bien.
Pour moi aussi, il y a des jours où sortir de chez moi est une épreuve insurmontable.
Alors, je reçois des "amis" (qui n'en sont pas vraiment, j'ai fini par le comprendre...), et on se défonce la tête...
Mais cela ne résout rien...
Si tu es comme moi, tu dois détester ceux qui te font la "morale", du genre: "La drogue, c'est mal...Les dettes, c'est mal..."
Ok, ça on le sait, mais nous sommes dotés d'un subconscient.
Bref, parfois, on se met dans des situations difficiles, même pire, parce que notre parcours n'a pas été tout rose (sans faire de psy à deux balles
).
Mais si sortir est compliqué pour toi, je ne vais pas te dire d'aller consulter un psy, ou même un addictologue...
Premièrement, tu risques de prendre rendez-vous, mais de ne pas y aller (ma spécialité...Et je n'en suis pas fière, loin de là ...).
Ou deuxièmement, tu vas y aller une ou deux fois, puis ensuite lâcher l'affaire (si tu es un peu comme moi
).
Ce n'est pas qu'on s'en fout, vu que c'est pour s'en sortir...
C'est juste qu'on ne peut poursuivre des rendez-vous que quand on y est prêt(e).
Or, je ne crois pas que tu le sois...Ce n'est pas une critique, au contraire, puisque tu as l'intelligence et la lucidité de dire que ton cerveau te "souffle des choses", que tu n'es bien que quand tu es "bourrée, ou sous
coke"...
Mais tu le dis toi-même: tu as du mal à sortir, tu "deviens parano"...
Il y a cette bipolarité, qui renforce les symptômes de la drogue (manque de motivation, paranoïa, pas de suivi dans la prise en charge médicale, etc...).
Mais il y a aussi l'
alcool.
C'est notre pire ennemi.
Je sais combien tu dois (comme moi
), détester les "moralisateurs", et j'en suis loin, parce que, moi aussi, je ne sors que quand je suis raide...
Mais je ne bois pas, parce qu'en tant que patiente borderline (c'est le même délire que bipolaire, on est d'accord...), je sais que ça me rend folle.
Pas dans le sens "gai" du terme...
Dans le sens où ça me donne envie de me foutre en l'air (désolée...).
Bref, idées noires, et c'est pas bon...
Sans t'arrêter, tu pourrais prendre un verre, au lieu de deux, mais le faire durer...
Ainsi, tu n'auras pas l'impression de boire moins, mais ton cerveau, lui, te remerciera...
Moi aussi, je suis dans une situation similaire à la tienne.
Mais, dans le monde de la
came, malheureusement, quand tu es un peu jolie, et paumée...tu vois où je veux en venir.
J'ai plus de trente ans, on se comprend (je pense...).
Ces personnes-là ne te veulent pas du bien.
Ça, c'est du profit...
T'inquiète, je juge pas, moi c'est la même: les gens prennent ce qu'il y a à prendre, et puis s'en vont...
Et je me retrouve seule, à me faire du mal, à nouveau.
Si je peux me permettre: essaie de parler (pas de ça, c'est entre nous, ça
).
Juste parler, de la pluie et du beau temps, tu t'en fous: le but, c'est de tuer le temps, et de te sentir moins seule.
Tu auras moins le "réflexe" de t'auto-détruire (je sais: je fais pareil)...
Mais l'
alcool ne nous réussit pas, et on a une mauvaise conscience qui réapparaît très vite, avec les effets: idées noires, envies d'aller toujours plus loin dans la défonce...
Et il y a plein d'OD à cause de ça (enfin, pas toutes...), mais essaie de t'occuper.
Sans forcément sortir, si tu n'y arrives pas (je suis pareille, t'inquiète
)...
Appelle des potes, enfin, essaie de détourner ton cerveau de l'idée de "défonce"...
Si tu es comme moi, tu dois détester les "moralisateurs": "La drogue, c'est mal...Les dettes, c'est pas bien...Bla bla bla..."
Facile à dire, mais c'est un peu tard, maintenant, pour te faire culpabiliser, tu te sens assez mal comme ça, ça se ressent, en te lisant...
Et puis ça ne résout rien...
Dis-toi que tu n'es pas seule.
Ta situation, je la partage, à bien des égards...Du coup, je compatis...
Désolée si ça paraît un peu décousu, ce que j'écris, mais je te comprends.
Fais les choses, mais à ton rythme, tu es dure avec toi-même. Il faudrait creuser par-là . Il doit bien y avoir une / des raison(s) pour la / lesquelles tu t'auto-détruis ainsi (je le sais: être bipolaire conduit à cela, mais quand même...). Idem pour moi...
Ça va prendre des mois, des années, avant de voir le bout du tunnel, mais je te rassure: tu y arriveras...Tu es très intelligente, et lucide, sur ta situation, et cela me fait penser que tu vas trouver les ressources pour t'en sortir.
Ton post n'est pas anodin: il traduit une sorte de volonté (même si elle est inconsciente...), de t'en sortir, de chercher des réponses. Parce qu'il n'y a pas besoin d'avoir fait des études de psy pour déceler tout un tas de questions, dans ton témoignage.
Je te trouve vraie, touchante, et on est beaucoup à se reconnaître en toi, mais peu d'entre nous auraient eu le courage de se dévoiler (je m'avance, là ...Moi, en tout cas, j'aurais pas su, et rien que ça, ça prouve que tu as de la ressource...).
En attendant de t'en sortir (ce dont je suis quasi sûre, mais sois patiente...), je te souhaite bon courage, miss
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Opium -