Argumentations entre sevrage hospitalier et ambulatoire

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Alain Will homme
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Salut Eva, salut Big',

Je comprens bien ce que tu veux dire Eva ; mais la codéïne je me méfie... Je n'ai jamais été accro malgré une consommation importante. Je l'ai arrêtée du jour au lendemain sans rien prendre d'autre. J'ignore pourquoi. Mais je crois savoir que ce n'est pas la "politique médicale" du sevrage et la codéine à  part le néo-codion c'est sur ordonnance. Et je n'ai pas envie de dériver au néo-codion même si je sais être raisonnable, on ne sait jamais comment ça peut finir...

Je laisse bien évidemment prescripteur te répondre en m'excusant auprès de lui de lui avoir coupé la parole.

Mais je pense qu'il faisait référence à  ce dont tu avais parlé toi-même : tu disais qu'au bout d'environ 4 mois (délai encore plus long) tu avais fini par retrouver tes sensations d'antan... Je ne me trompe pas ? Je pense que le sevrage dure un certain temps. Aussi bien physiquement malgré la durée de vie relativement courte de la métha mais surtout à  cause des effets qu'elle a pu avoir sur un organisme substitué pendant plusieurs années...

Ce qui abonde plus ou moins avec les effets décrits par Big' qui ne se manifestent qu'au bout d'un certain temps après une diminution importante (tout comme celle d'un "sevrage"). Mais j'extrapole sans doute. Chacun peut réagir différement aussi je pense...

Merci en tout cas à  vous tous pour votre soutien, et vos messages, cela m'apporte beaucoup ; à  réfléchir, à  relativiser, et à  garder un certain sang-froid et une confiance inébranlable même si l'épreuve est plus difficile physiquement parlant que ce à  quoi je m'attendais. Psychologiquement en revanche, tout va bien pour le moment...

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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Ps edit : en revanche il est clair que je ne pourrai pas tenir 3 semaines et encore moins plusieurs mois sans fermer l'oeil de la nuit ; ce qui est le cas depuis 5 jours ; je commence à  être épuisé. Il va bien me falloir une béquille pour gérer cette situation. Les douleurs sont réellement insupportables. Je me demande encore comment j'aurai pu résister à  l'hosto... Même si je ne suis pas encore certain d'y échapper malgré ma relative force de caractère...

Dernier point : le rivotril s'avère finalement assez inefficace ; je me suis permis selon precripteur de l'étaler comme le paracétamol dans la journée ; j'ai peur de dépasser les dosages thérapeutiques usuels dans cette situation et il me rend patraque dans la journée. Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi ces douleurs ne surviennent qu'au moment où je me couche et pas quand je suis debout ? 2 minutes après m'être glissé sous la couette, c'est parti. Et ce n'est pas psychosomatique. Je pense être devenu suffisament costaud avec mon vécu pour passer au delà  de ça... et "on" ne se tords pas en 4 sans raison ni sans souffrir. Mes mâchoires dégustent un max aussi... En fait je ne sais comment me poser sauf à  me mettre à  genoux replié sur moi dans mon lit et encore...

Dès que je me relève (dans la nuit -6 ou 7 fois- ou très tôt le matin), ça va déjà  mieux : en fait ça disparaît même quasi-complètement... Si je me rallonge, c'est reparti pour un tour... Mystère...

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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Merci d'avance prescripteur pour les renseignements que tu pourra apporter à  Eva, Big, les autres ... et moi wink

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prescripteur homme
Modérateur
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Pour les 3 semaines de sevrage, il faut se souvenir que ce qui dure 48 h c'est la demie vie, soit  la division par 2 du taux sanguin (pour faire simple, en fait mathematiquement c'est un peu plus complexe). L'heroine a une demie vie de 3 à  4 heures environ et le sevrage dure au moins 48h.
Donc de la même façon le sevrage de la methadone avec une demie vie 10 fois plus longue dure 10 fois plus longtemps.
Les symptomes d'Alain sont en effet assez atypiques et je ne voudrais pas que mes conseils se transforment en "consultation à  distance" parce qu'il faut vraiment avoir connaissance de tous les elements du pb, y compris l'examen clinique, pour faire les bonnes prescriptions.
Si la douleur est vraiment limitée à  la nuit, mon conseil d'etaler n'est donc pas tres pertient. Ceci dit il peut y avoir des produits à  etaler et d'autres à  prendre au moment opportun.
Je pense qu'il est possible de prendre du paracetamol (efferalagen) 3 fois par jour mais le soir de prendre de l'efferalgan codeine (2cp le soir et pas d'efferalgan "simple" avec evidemment) et un peu de Rivotril (mais en limitant la dose puisque cela ne semble pas efficace). Peut etre essayer aussi du stilonox ou Imovane.
Il faut aussi verifier qu'il n'y a pas de medicament qui puisse augmenter ce pb nocturne , type Tercian ou Nozinan. 
Mais mon conseil est vraiment d'avoir un suivi "intensif" dans cette periode difficile, avec les bons soignants.
Amicalement.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Eva Brown Sugar
Psycho sénior
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587 messages
Alain, je n'ai pas eu 4 mois de douleurs et insomnies, mais 4/5 jours vraiment durs.

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Merci prescripteur pour toutes ces infos... Malheureusement je viens de manque mon rendez-vous avec mon addicto ; n'ayant pas dormi de la nuit pour la cinquième fois, je me suis "effondré" vers 9h ce matin et je me suis pas réveillé à  temps.

J'ai réussi à  lui parler au téléphone deux minutes ; il m'a dit que j'avais sans doute diminué trop vite hmm

Rendez-vous la semaine prochaine et voir mon généraliste pour me donner quelque chose pour dormir.

Le rivotril me fait du bien, me calme, mais me couche ; je ne sais pas combien en prendre. Il s'agit d'une forme dosée à  2,5mg/ml soit 0,1mg de clonzépam par goutte. Je le prends le soir avant d'aller me coucher. J'en ai pris aussi ce matin car j'avais très mal même debout (ça prends du temps pour que les douleurs disparaissent évidemment... et elles reviennent dès que je me rallonge dans la journée pour me poser)

Donc, je sais que c'est pas dans les habitudes du forum ni dans le code de déontologie, mais si quelqu'un a une idée de la posologie qui pourrait m'être le mieux adaptée, elle est la bienvenue (en attendant que je vois mon généraliste... qui est absent pendant quelques jours hmm)

Merci d'avance.. (réponse en mp possible évidemmment...)

PS : à  titre d'infos, 5 gouttes ne me suffisent pas, 10 semblent être de trop le matin, et 15 sont insuffisantes le soir. C'est pénible comme médoc ce truc...

PS 2 : je file à  la pharmacie pour voir ce qu'ils en disent de leur côté...

Fichues nuits et journée, Pfff.... A bientôt wink

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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PS : si je parle du Rivotril c'est que je n'ai que ça sous la main à  l'heure actuelle (en plus du Seresta) ; pour ce qui est d el'efferalgan codéïné, je ne crois pas que mon généraliste accepte de m'en délivrer la semaine prochaine (on lui a fait la leçon lors de ma substitution : "pas de codéïnés ni de morphiniques pour moi")

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
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PS 2 : là  question encadrement, je tombe mal... C'est ma faute de m'être endormi mais ma consultation était à  1h de route... et je me suis réveillé après 5 nuits blanches (malgré deux réveils que je n'ai pas entendus) 2h plus tard !

Le généraliste est en vacances (je viens de l'apprendre) ; bref je suis dans la mouïse et sous ma propre protection wink

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
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Alain Will a écrit

pour ce qui est d el'efferalgan codéïné, je ne crois pas que mon généraliste accepte de m'en délivrer la semaine prochaine (on lui a fait la leçon lors de ma substitution : "pas de codéïnés ni de morphiniques pour moi")

Yop Alain je passe en speed, mais tu peux acheter du Codoliprane, 2,67€, c'est la même chose mais sans ordonnance. smile

Bonne chance et courage...

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
OK pour le codoliprane (1 à  2 cp le soir , toujours sans paracetamol ajouté= puisque le codoliprane en contient)
sans Codoliprane je recommenderais 5 gouttes de Rivotril le matin et 15 à  20 le soir
avec du codoliprane 5 gouttes le matin et 10 à  15 gouttes le soir
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (03 avril 2009 à  18:27)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
Inscrit le 07 Sep 2007
5581 messages
Petit hors-sujet...

Prescripteur tu n'as pas du voir ce topic à  cause du titre un peu vague smilehttp://www.psychoactif.org/forum/t1877- … cale-.html

Mais je le reposte pour te montrer que nous sommes tous reconnaissants pour le temps que tu consacres à  ce forum wink

Merci pour tout o/

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fanatic
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Bonsoir alain,
je me permets de te répondre car le sevrage j y suis passée, et comme pour toi mon doc  m'a dit pas de morphiniques, pas d'opiacés, pas de benzos
Il m a donc prescrit de l'atarax (léger calmant ) du catapressan (pour les muscles en fait c'est contre la tension) du théralène (pour dormir) et cela s'est passé pas trop mal sauf que j'avais froid, congelée constamment et honnêtement j'ai commencé à  me sentir réellement mieux au bout de trois mois je veux dire trois mois pour redormir correctement
Le mieux c'est de voir ton doc de lui en parler pour savoir si il peut selon lui et selon ton cas etc...)
Voilà  j'espère que ça va aller, bon courage tout de même
A bientôt

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loulou reed
Psycho sénior
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Ca marche vraiment, l'Atarax? Pour le Théralène je connais, bien zombifiant. Ca fait beaucoup de phénotiazines, tout ça...

A la recherche de l'euphorie perdue

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fanatic
Nouveau membre
Inscrit le 19 Dec 2007
40 messages
Si ça "marche" ? Oui ça évite d'être trop angoissé
Je sais pas si y a vraiment de recettes  qui "marche" lors d'un sevrage, c'était ma recette après on sait bien que ce qui convient à  certains, ne convient pas à  d'autres....

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Salut à  tous et merci sincèrement pour votre soutien et vos messages ; ça me touche beaucoup...

J'ai eu un gros coup de chance ; j'ai réussi à  voir mon généraliste quand même à  qui je dois un grand merci après être passé chez mon pharmacien (histoire d'en savoir un peu plus sur le Rivotril et lui préciser que je passerai très tard si besoin...)

Mon doc' et moi avons bien discuté. Il me suit depuis longtemps mais comme je suis bien encadré de partout, il gère au coup par coup et admirablement bien. Faut savoir reconnaître quand même wink

Vu mes antécédents (en toxicomanies variées, de maladie de Lyme ancienne, de douleurs dans les jambes qui existaient déjà  à  l'époque où j'exerçais, de mon vih, de l'arrêt de la tri), il pense que le sevrage a été un peu rapide et que j'en ressens les effets. Mais ce n'est sans doute pas tout. J'ai donc un courrier pour une éventuelle prescription d'Adartrel auprès d'un neurologue ou d'un centre de la douleur ou de mon addicto car il n'est pas en  mesure de faire la prescription lui-même. C'est un traitement pour le syndrome des jambes sans repos.

En attendant, et il a fallu discuter beaucoup : il m'a prescrit du Rivotril® et m'a expliqué comment le prendre (4h d'attente avant d'avoir un effet) à  raison de 5 voir 10 gouttes si besoin. Et uniquement le soir.

Sans remplacer une subsitution par une autre addiction, j'ai aussi de l'efferalgan codéïné (2 cp avant d'aller me coucher et 2 de plus dans la nuit si besoin). Et puis pour finaliser, j'ai aussi 1 cp de Trivastal® (utilisé dans les maladies de Parkinson entre autre mais qui pourrait me soulager dans le cas présent).

Et je revois mon addicto vendredi prochain pour lui raconter tout ça et faire le point. J'espère que d'ici-là  je pourrai à  nouveau faire des nuits correctes. C'est le but de toute cette prescription pas très habituelle mais étant resté ferme sur ma tentative de sevrage "à  domicile", c'est une aide précieuse que j'apprécie. Dormir la journée, c'est pas le top surtout quand on passe la nuit debout ou plié en 2 sur son lit.

J'en profite aussi pour saluer le pharmacien qui est resté présent bien après la fermeture de son officine après m'avoir contacté sur mon portable pour me délivrer mes médocs. Ca fait plaisir aussi... Tous ne sont pas des mauvais... On a beaucoup parlé tous les deux également de la situation, de mes antécédents, et visiblement aussi bien lui que mon généraliste partagent le même point de vue. Symptômes un peu atypiques même s'ils ne sont pas des pro de la chose mais ça devrait lme permettre de mieux vivre ce passage un peu délicat...

Dernier truc : si l'eff. codéïné n'agit pas, ce sera poubelle... Pas envie de m'accrocher à  ça... Je connais déjà . Pas de renouvellement. C'est donc juste un levier pour passer ce cap difficile pour moi...

Merci à  "prescripteur" encore, pour avoir un peu dérogé à  la règle et m'avoir orienté au niveau de la prescription ; tout ce que tu apportes sur ce forum, et je rejoins Sick boy, sans parler du temps que tu y passes et de l'investissement que cela réprésente, est vraiment important et tu le fait de façon intelligente, sympathique et agréable.

Amitiés à  tous wink J'espère faire dodo ce soir !!

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loulou reed
Psycho sénior
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Salut Alain,

Pour le syndrome des "jambes sans repos", tu veux dire que c'est atypique lors d'un sevrage?
Je sais que si je foire le mien ce sera aussi ce syndrome-là . Donc je note toutes ces douceurs dont tu parles wink (j'emploie ce terme sans penser à  mal, hein lol).

Bon courage, tu tiens le bon bout ,)

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loulou reed
Psycho sénior
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PS: quand tu parles de 4h d'attente pour le Rivotril, c'est pour quel effet? Toujours pour ce syndrome? Ca me parait un peu long... Ca agit assez rapidement sur le SNC quand même...

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Alain Will homme
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Bonsoir Loulou,

Je suis pas sûr que tu aies droit à  toutes ces douceurs ; je pense que ça peut varier beaucoup d'une personne à  l'autre, de son vécu, de sa situation, etc... Mais en tout cas j'espère que tu sera bien pris en charge également. Il ne faut pas hésiter à  parler, dialoguer, argumenter, et faire réagir ; on en apprend aussi de la part du praticien. C'est important. Les idées préconçues ne sont  pas toujours les meilleures à  chaque fois wink

Pour le Rivotril, ben oui, c'est ce qu'il m'a dit et je pense qu'il n'a pas tord ; par exemple j'en ai repris ce matin peu après 6h car j'avais encore mal et je comptais me recoucher ensuite pour me poser ; il n'a fait effet que deux ou trois heures après où je me suis endormi direct.

Et quand j'en ai pris pendant la nuit, j'attendais, j'attendais et rien ne venait... Le pharmacien sans entrer dans les détails a opiné de la tête et m'a simplement dit qu'il fallait effectivement respecter les horaires de prise avec soin et que ce médoc ne devait pas être pris n'importe comment... Dont acte wink

Ceci dit, entre une première prise exceptionnelle qui peut faire effet très vite et un traitement sur plusieurs jours il y a une différence d'autant que la durée de vie du Rivotril est de 30 heures environ. Il s'accumule dans l'organisme et réagit au long terme différemment je pense...  Ce n'est que "supposition"...

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Alain Will homme
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loulou reed a écrit

Salut Alain,

Pour le syndrome des "jambes sans repos", tu veux dire que c'est atypique lors d'un sevrage?
...

Re-bonsoir Loulou,

Oui et non. Tous les sevrages sont différents et dépendent des produits, des personnes, des consos, des antécédents, de la prise en charge. J'ai un paquet de témoignage tous aussi variés les uns que les autres. Je m'étais bien renseigné sur la question avant de décider de renoncer dans un premier temps à  l'hosto.

Il est fréquent que lors d'un sevrage il y ait des contractures musculaires qui donnent ce symptôme de jambes sans repos ; impossible pour la personne de rester en place, de se tenir tranquille dans son lit,  envie de marcher malgré la fatigue, etc... Par contre faire la différence entre des contractures musculaires, des crampes, des jambes sans repos (c'est une pathologie bien précise), des "neuropathies", c'est pas évident au premier abord. Il faudrait faire des examens poussés pour différencier ces cas, et les sevrages ne sont pas le bon moment pour réaliser ça...

L'angoisse par elle-même peut aussi provoquer des symptômes douloureux. Le cerveau en période de sevrage souffre ; il se remet à  fonctionner sans apport d'opiacés ; l'organisme aussi. Il est privé d'un produit dont il s'était habitué. Il lui faut du temps pour s'y retrouver.

En ce qui me concerne, outre les antécédents de la maladie de Lyme qui présente des troubles neurologiques, il y a la trithérapie et le vih qui peuvent aussi être responsables de ces phénomènes. Il est possible que jusqu'alors la méthadone avait atténué ces douleurs neuro-musculaires.

Tu vois, c'est pas tout simple. Il existe aussi des cas de sevrage où  tout se passe très bien, les gens font des "mots-croisés" sans rien dire, ni se plaindre... J'ai eu ce témoignage (impressionnant d'ailleurs ; sevrage de métha 5mg).

Lorsque j'ai fait mon sevrage de Valium en 2007, je n'ai ressenti aucun trouble de cette nature. Par contre j'avais parfois l'impression de ne "pas être là ", de ne pas "sentir la réalité"... Le cerveau récupèrait certaines fonctionnalités qui étaient inhibées par les benzo et somnifères...

ps : le Rivotril® est prescrit entre autre pour l'épilepsie ; au cours d'une crise épileptique, les muscles du corps se mettent à  se contracter sévèrement. On peut donc l'utiliser pour atténuer ce que je ressens en ce moment même si ce n'est pas son indication première.


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Alain Will homme
ancien Vice-Président
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Hello à  tous wink

J'ai dormi... comme un bébé... pendant 12h ou presque (mais couché tard ; faut que je me "recadre" avec l'heure d'été).

Je n'ai pas pris ma métha ce matin (réveillé et levé bcp trop tard) donc je suis à  zéro mg... Ca fait déjà  bientôt une semaine que j'avais retiré l'autre mg et l'efferalgan codéïne (j'ai pris deux comprimés) a comblé largement à  mon avis. Faut pas abuser je pense. Je vais le réduire au fur à  mesure tout comme le Trivastal et le Rivotril lentement et prudemment...

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bighorsse femme
Banni
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tu vois peu à  peu la sortie du tunnel! ça doit etre bien d'en etre là !!!

l angoisse est le vertige de la liberté

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ORNITHO
taquineuse en chef
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bravo
plus la lumiere semble loin plus on l aprecie en arivant;
profite de ta vie

ORNITHO

SI TU NE SAIS PAS QUI TU VEUT ETRE SACHE QUI TU NE VEUT PAS ETRE

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sandmet
Nouveau Psycho
Inscrit le 31 Jan 2009
138 messages
salut alain,

chapeau bas!!!!!!!!!

felicitation, d en etre arrivé la, en esperant que les trois semaines un peu difficile comme l explique prescripteur, soit prise en charge pour eviter au mieux ces souffrances insupportables que tu decrit.

moi je suis passé ce matin de 20mg a 10 mg, et ca c est bien passé toute la journée, a part une saloperie de rhinopharyngique + otite des 2 oreilles, avec la fievre qui va avec , mais bon, j ai plus de probleme a l endormissement depuis que je prend cette petite moitié de rohypnol, une demi heure avant d aller au lit.

on verra dans quelques jours ce que ca donne

enfin bon courage a toi, tu es sur la bonne voie.............

ca peut durer jusqu a toujours a moins que l on ai le courage
de se dire merde un beau jour et de mettre fin au naufrage
HFT

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
La différence entre un sevrage hospitalier et amulatoire, c'est que normalement, à  l'hopital, ils peuvent te donner du catapressan !!! un medoc qui supprimer pas mal de signe de manque !!! Mais il n'est disponible qu'a l'hopital !!! Mais c'est énorme. J'en ai fait un avec et un sens, c'est le jour et la nuit !

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Alain Will homme
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9618 messages
Bonsoir Sandmet, bonsoir à  tous,

Merci à  vous mais "Chapeau bas", faut pas exagérer ; 6 nuits blanches c'est pas insurmontable pour 4 années de méthadone qui si elle m'a aidée à  une époque était devenue un vrai handicap pour gérer ma vie au quotidien et faire des choses comme tout le monde. Je suis encore capable de faire deux-trois trucs ne serait-ce que pour aider ceux qui ont des passages difficiles dans leur conso ou leur substitution...

J'espère que ça va aller dans les semaines et mois à  venir ; je tiens bon et je me décourage pas facilement maintenant.

J'ai à  peine pensé au fait qu'il s'agissait de mon premier jour sans métha. D'ailleurs j'ai eu bien d'autres choses à  penser. Je crois que cela joue énormément aussi. Ne pas se refermer sur sa substitution comme j'ai pu le faire. Je suis, j'étais (?) un mauvais substitué big_smile

Bon courage à  toi Sandmet, si cela peut te réconforter, le lendemain d'avoir arrêté ma tri, je me suis tapé aussi une rhino-pharyngite :) Mon doc' vih a "beaucoup apprécié" mais j'ai un humour noir qu'il n'a jamais réussi à  battre jusqu'à  aujourd'hui wink

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Alain Will homme
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pierre a écrit

La différence entre un sevrage hospitalier et amulatoire, c'est que normalement, à  l'hopital, ils peuvent te donner du catapressan !!! un medoc qui supprimer pas mal de signe de manque !!! Mais il n'est disponible qu'a l'hopital !!! Mais c'est énorme. J'en ai fait un avec et un sens, c'est le jour et la nuit !

Bonsoir Pierre,

La doc que j'ai vue pour l'hospitalisation ne m'a pas parlé du catapressan (à  mon grand étonnement) : en fait il régule surtout les hausses de tension. Et celles-ci sont très relatives en fonction des personnes.

La clonidine (Catapressan) a été testée pour plusieurs types de sevrages ; je ne doute pas de son efficacité. J'espère pouvoir m'en passer.

Un petit lien sur un autre forum à  ce sujet :

http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID12/45.html


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Alain Will homme
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Extrait des sites renvoyés par le lien précédent :

La clonidine n'est pas un dérivé de la morphine mais un agoniste des récepteurs adrénergiques type alpha-2 Elle est habituellement utilisée pour traiter l'hypertension par son action alpha2 adrénergique. Cependant, tout comme la morphine, elle exerce un effet inhibiteur sur les neurones noradrénergiques centraux du locus coeruleus qui est la principale structure impliquée dans le syndrome de sevrage. La morphine et la clonidine agissent au niveau de ces neurones sur des récepteurs différents, mais dont l'excitation entraîne la libération du même médiateur (second messager). L'administration de clonidine supprimera donc l'hyperactivité de ces neurones au même titre que la morphine. Une partie du problème lié au manque se trouvera donc réglé. Les autres symptômes sont combattus à  l'aide d'autres médicaments administrés en même temps. (Voir schéma ci-joint) : antispasmodiques, calmants n'entraînant pas d'assuétude : gouttes de théralène, antidépresseurs, neuroleptiques etc., plus un produit destiné à  lutter contre la sévère hypotension provoquée par la clonidine.

Ce type de traitement qui peut se pratiquer en milieu médical ou à  domicile, mais sous surveillance, est destiné au sevrage physique des opiacés avec, à  son issue au bout de quelques jours (5 à  6), le projet d'une abstinence totale et d'une "'post cure'" psychothérapeutique.


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loulou reed
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pierre a écrit

La différence entre un sevrage hospitalier et amulatoire, c'est que normalement, à  l'hopital, ils peuvent te donner du catapressan !!! un medoc qui supprimer pas mal de signe de manque !!! Mais il n'est disponible qu'a l'hopital !!! Mais c'est énorme. J'en ai fait un avec et un sens, c'est le jour et la nuit !

Il n'est pourtant que liste 2... t'es sûr qu'un médecin ne peut pas faire une ordonnance de ville?


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Alain Will homme
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Liste II mais réservé à  l'usage hopitalier ; nécéssite un contrôle régulier et fréquent de la tension artérielle car il y a de gros risques d'hypotension (contrôles que l'on ne peut pas laisser faire par les personnes elles-mêmes)...

Fiches vidal cp et inj :

http://www.vidal.fr/Medicament/catapressan-3198.htm

http://www.vidal.fr/Medicament/catapressan-3197.htm

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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fanatic
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Salut alain,
alors pour le catapressan c'est possible de l'avoir pour chez soi moi j en ai eu (il m'en reste d'ailleurs) + les autres médocs que j'ai posté plus haut je l'ai déjà  dit sans le catapressan je ne sais pas si j'aurais tenu bref par contre plusieurs fois j'ai faili tomber dans les vapes je faisais des chutes de tension évidemment vu qu'il m'était prescrit pour les douleurs du sevrage et que j'avais pas de montée de tension avant...
Cela se passait bien si je restais allongée si je me levais trop speed j'avais une grosse chute de tension, ça fait flipper.
J'espère que tu pourra t'en passer. Tu n'en ai plus trés loin courage et je sais pas si le mot "félicitations" convient bien alors je dis "respect".
Bises

Dernière modification par fanatic (04 avril 2009 à  23:16)

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