Sevrage brutal codéine

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Claire2015 femme
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Salut !

Je prends de la codéine depuis 4 ans, et suis accroc depuis 3 ans. Je suis tombée dedans comme beaucoup de monde, à  la suite d'une prescription médicale censée soulager des maux de dents insoutenables qui ont duré des mois et des mois.

Après quelques essais de sevrage en douceur par paliers chez moi (je suis actuellement sans emploi) infructueux, j'ai franchi le pas et j'ai consulté.

Après 4 rdv, le psy préconise une hospitalisation de 2 semaines, mais pas de traitement de substitution. Il veut me mettre sous anxiolytiques.

Je n'ai jamais pris aucun médoc (anti depresseurs, anxiolytiques, somnifères..) sauf mes daffalgan codeiné ou klipal quand j'avais la chance d'avoir une ordonnance, et surtout ces saloperies de codoliprane que j'ai mangé comme des bonbons pendant 3 ans.
Je suis actuellement à  12 cp/jour, ou 16/cp jour (1 boîte) quand ça ne va pas bien.
Je trouve ma conso certes excessive, mais pas alarmante non plus. Mais mon docteur dit que ce n'est pas tant le dosage que le temps depuis lequel le produit est installé dans mon organisme qui est grave. Je suis sous le choc d'apprendre que le docteur veut m'hospitaliser. Je ne veux pas. Je ne veux pas annuler mes vacances, je ne veux pas laisser passer l'opportunité d'un job, je ne veux pas mentir à  tous mes proches sur les raisons de mon absence, à  cause de cette merde de produit qui m'a déjà  privée de plein de choses.

Peut-être que la menace de cette hospitalisation était la motivation qui me manquait, car c'est seulement maintenant que ça devient réel, genre ça existe vraiment, "je suis toxicomane et je vais en désintoxication."

Du coup, je n'aurais jamais pensé, mais je démarre un sevrage à  la dure. C'est la première fois, je n'ai pas passé une journée sans codéine depuis 3 ans ( même si j'arrivais à  réduire par moments)
Le sevrage a démarré ce matin après mon rdv avec le psy, alors que je n'en avais aucune idée 15 mn avant. (j'ai donc pris 4 cp ce matin avant le rdv et rien depuis). Oui, je suis loin du compte, mais déjà  j'ai une détermination que je n'ai jamais ressentie.

Je me suis dit qu'écrire le journal de mon sevrage pourrait m'aider. Et me donner une motivation en plus, car je n'ai aucune envie de revenir compléter mon topic par un "j'ai rechuté".

Aujourd'hui je suis donc super motivée. J'ai tout jeté. Je sais que je ne ressentirai presque rien avant 2 jours, ou des choses supportables. Je n'ai rien d'autre, mon doc ne m'a pas encore mis sous traitement anxiolytique.

Je revois le psy dans 7 jours, pour "prendre une décision" par rapport à  mon hospitalisation éventuelle. Pour moi c'est niet.

J'espère que certains d'entre vous pourront partager  leur expérience et leurs conseils pour que ça soit un peu moins dur à  vivre....

Merci de m'avoir lue.

Courage à  tous ceux qui en chient ( et moi avec)

Claire

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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Note : j'ai fait un peu long mais ce serait quand même bien d'attendre les conseils d'Away qui anime le sujet de la codéine avec plus d'expérience que moi.


Claire : "Je prends de la codéine depuis 4 ans, et suis accroc depuis 3 ans. Je suis tombée dedans comme beaucoup de monde, à  la suite d'une prescription médicale censée soulager des maux de dents insoutenables qui ont duré des mois et des mois."

Et suite à  l'utilisation du produit pour le plaisir quand le mal a disparu? Ou bien une dépendance physique rendait impossible de décrocher à  la fin du traitement?

Claire : "Après quelques essais de sevrage en douceur par paliers chez moi (je suis actuellement sans emploi) infructueux, j'ai franchi le pas et j'ai consulté."

Bien vu.

Claire : "Après 4 rdv, le psy préconise une hospitalisation de 2 semaines, mais pas de traitement de substitution. Il veut me mettre sous anxiolytiques."

Pourquoi pas. C'est à  tenter si tu n'es pas capable de descendre par palier. La descente par palier est à  priori efficace pour ne pas rencontrer de manque physique, donc si tu as été assez doucement dans les paliers, le fait que tu n'y parviennes pas montre qu'il y a une dépendance essentiellement psychologique (si tu confirmes que tu es allée assez lentement).

Dans ce cas pour décrocher du produit un switch vers des Benzo pour arriver à  franchir cette difficulté psychologique est une possibilité. Ca a certainement des inconvénients : hospitalisation c'est un peu lourd pour une dose finalement pas énorme de codéine, médicaments plus toxiques que la codéine etc. Mais si ça réussit, c'est une façon de remédier au manque psychologique. J'insiste que malgré les inconvénients que tu vois, il faut pas t'imaginer que les autres méthodes sont particulièrement anodines! La codéine n'est pas parmi les plus difficiles à  baisser en respectant des petits paliers. Les TSO sont pas des miracles et il se peut que tu n'arrives pas mieux à  les gérer et que tu y restes accrochée alors qu'ils sont finalement moins anodins que la codéine.

Claire : "Je n'ai jamais pris aucun médoc (anti depresseurs, anxiolytiques, somnifères..) sauf mes daffalgan codeiné ou klipal quand j'avais la chance d'avoir une ordonnance, et surtout ces saloperies de codoliprane que j'ai mangé comme des bonbons pendant 3 ans."

Evite les qualificatifs de ce genre vis à  vis des produits. C'est toujours pratique d'accuser les produits...
Je note accessoirement que tu consommes depuis des années beaucoup trop de paracétamol. Il y a beaucoup de personnes qui meurent de consommations bien moins excessives que la tienne.

Pour moi la première urgence vitale est de supprimer à  tout prix le paracétamol de ta consommation.
Soit en cessant la consommation, soit en suivant le programme proposé par ton médecin, soit en switchant vers de la codéine sans paracétamol (padéryl, tussipax, néocodion), soit en pratiquant l'extraction à  froid pour éliminer le plus gros du paracétamol (c'est pas assez mais à  ce stade ça peut te sauver la vie).
Le paracétamol est très toxique pour le foie à  ce dosage! Et si le médecin ne t'a pas averti c'est un inconscient.

Claire : "Je trouve ma conso certes excessive, mais pas alarmante non plus."

Ta conso de codé n'est pas alarmante, mais ta conso de paracétamol est très alarmante. Il ne faut jamais dépasser 4g/j, l'intoxication au paracétamol est mortelle et cause bien plus de morts que la codéine. Avec un bon foie et pas trop d'autres traumatismes pour lui, il se peut que tu aies supporté ces doses pendant trois ans sans séquelles, mais c'est pas dit que ça continue encore longtemps.

Claire : "Mais mon docteur dit que ce n'est pas tant le dosage que le temps depuis lequel le produit est installé dans mon organisme qui est grave."

S'il veut dire que même un faible dosage sur une longue durée peut être terriblement addictif, il a raison.

Claire : "Je suis sous le choc d'apprendre que le docteur veut m'hospitaliser."

Et tu as peut-être besoin d'un choc pour sortir la tête de ton trou d'autruche et réaliser que la dépendance aux opiacés c'est pas anodin du tout! C'est dur d'en sortir, les méthodes sont pas anodines! Si tu attends un miracle qui fasse ça sans effort, il a de grandes chances de ne jamais avoir lieu le miracle.

Claire : "Je ne veux pas. Je ne veux pas annuler mes vacances, je ne veux pas laisser passer l'opportunité d'un job"

Oui mais encore une fois si tu veux arrêter la codéine, vois si les autres solutions sont vraiment meilleures.
# Le TSO implique souvent que tu vas exploser ta tolérance et partir sur des années de dépendance à  un produit qui sera peut-être plus facile à  baisser que la codé (c'est souvent vrai, mais pas garanti) et qui reste nettement plus fort que la codéine. Ca peut être une très bonne solution. Je laisse Away, notre spécialiste de la codé te donner son avis sur sa propre expérience du TSO. Je n'ai rien contre cette hypothèse, pas plus que contre l'hypothèse d'une hospitalisation, mais je dis juste que si tu imagines que c'est anodin et que ça te fait décrocher par magie, tu es vraiment dans l'erreur.
# Le sevrage à  la dure. Il faut rappeler à  son sujet qu'il est accompagné des risques les plus élevés de rechute. Souffrir de l'absence du produit est de nature à  ce que le cerveau enregistre à  quel point il aime le produit et les rechutes sont beaucoup plus fréquentes qu'avec les doses dégressives (du produit ou du TSO).
# Les doses dégressives. Maintenant que tu as eu une sorte de prise de conscience, peut-être que tu réussirait mieux que les précédentes tentatives.

Claire : "je ne veux pas mentir à  tous mes proches sur les raisons de mon absence"

Tu n'as pas à  menti, pourquoi imagines-tu que tes proches te condamneraient pour une petite dépendance? Faut arrêter les fantasmes là , ça arrive à  plein de gens, c'est pas une honte enfin!
Surtout, s'imposer comme tu le fais de toujours donner une image parfaite et forte, ça rend la vie très difficile, toujours dans l'angoisse d'être pris en flagrant délit de faiblesse (en fait de faiblesse supposée!) alors que la vie est tellement plus simple quand on est aimé pour ce qu'on est plutôt que pour une image forte fictive qu'on donne de nous! Ca simplifie tellement les choses de se montrer comme on est sans honte!

Claire : "à  cause de cette merde de produit qui m'a déjà  privée de plein de choses"

Oui enfin, le produit ne fait rien tout seul. C'est un couple : un produit et un consommateur. Le consommateur a quand même un rôle majeur faut pas l'oublier, et ce qui est une merde pour toi à  cause de la relation que tu as développé avec, est une bénédiction pour un autre qui réussit à  retrouver une vie normale sans développer de dépendance.

Claire : "Peut-être que la menace de cette hospitalisation était la motivation qui me manquait, car c'est seulement maintenant que ça devient réel, genre ça existe vraiment, je suis toxicomane et je vais en désintoxication."

Effectivement. Tu as jusqu'ici semble-t-il fermé les yeux sur la force de ta toxicomanie.

Claire : "Du coup, je n'aurais jamais pensé, mais je démarre un sevrage à  la dure. C'est la première fois, je n'ai pas passé une journée sans codéine depuis 3 ans (même si j'arrivais à  réduire par moments)"

Peut-être que ton médecin a finalement été fin psychologue avec toi smileC'est ce que le résultat tendrait à  montrer... Ou pas.

Claire : "Je me suis dit qu'écrire le journal de mon sevrage pourrait m'aider. Et me donner une motivation en plus, car je n'ai aucune envie de revenir compléter mon topic par un "j'ai rechuté"."

On aurait beaucoup de plaisir à  suivre ton journal! Mais ne sois pas trop dure avec toi-même, parfois plusieurs rechutes ont lieu avant la réussite - c'est parfois nécessaire tout simplement.

Claire : "Aujourd'hui je suis donc super motivée. J'ai tout jeté. Je sais que je ne ressentirai presque rien avant 2 jours, ou des choses supportables. Je n'ai rien d'autre, mon doc ne m'a pas encore mis sous traitement anxiolytique."

Et si tu peux t'en passer c'est pas plus mal. Les Benzo sont bien plus toxiques que la codéine.

Dernière modification par Syam (21 juillet 2016 à  18:05)


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Claire2015 femme
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Salut, merci pour ta longue réponse. J'espérais justement trouver ce genre de conseil, et je retiens tout particulièrement ta remarque à  propos de ma façon de parler de la codéine. Je ferai attention désormais, car je pense que oui, ça peut m'aider à  accepter la responsabilité de mon problème.

Pour être tout à  fait honnête, au tout début, il s'agissait d'une difficulté à  arrêter la codéine que j'avais pris en grosse quantité pendant mes problèmes dentaires. Mes crises de douleurs se sont manifestées en 2 fois 3 mois, sur l'espace de 8 mois. J'ai donc eu une période de sevrage entre les deux, que j'ai ressenti par une grande lassitude et une légère dépression, mais ça n'a duré que quelques jours. Après la deuxième crise, j'étais donc au courant que le sevrage était difficile mais pas insurmontable (à  l'époque). Pendant les 6 mois suivants, j'en ai repris, dès que j'avais une douleur quelconque, car j'avais l'impression que les autres antalgiques ne fonctionnaient plus. Puis sans vraiment m'en rendre compte, j'en ai pris quand je me sentais triste ou angoissée ...
Ca n'a jamais été un kiff de prendre de la codéine, c'était plutôt pour dissiper un malaise. 

Je pense que je me suis mal exprimée. Je suis désemparée par l'éventualité de l'hospitalisation, mais ce n'est pas pour autant que je ne comprends pas la décision de mon doc de NE PAS me mettre sous TSO. Cette solution me fait tout autant flipper, sinon plus, pour toutes les raisons que tu as évoquées et dont j'ai conscience. Je le disais simplement comme un fait: mon doc pense que je n'ai pas besoin de TSO, et je veux bien le croire.
Très naîvement, j'ai cru que mon problème se réglerait à  coup de séances de psy, psy qui m'aiderait et me soutiendrait dans une démarche de sevrage par paliers qui n'a pas fonctionné seule, et dont je croyais qu'elle aboutirait si j'avais le suivi psy et un traitement anti-depresseur derrière.
C'est pourquoi , que ce soit TSO ou désintox, les deux me paraissent extrêmes. Comme tu le dis, il semble que j'aie bien sous-estimé la gravité de ma dépendance.

Mon psy a confirmé le caractère psychologique de ma dépendance, en effet.
A la réflexion je ne sais pas si j'ai vraiment échoué à  me sevrer par paliers, il me semble que je n'ai peut-être jamais eu la volonté nécessaire.
Je suis bien au courant des dangers du paracétamol et le docteur s'en est inquiété. J'ai fait tous les bilans sanguins possibles et il semble que mon foie aille bien, d'après lui. Il en était le premier étonné, et je t'avoue que je ne sais pas si cela m'a aidé d'entendre cela, car au fond cela m'a encore confortée dans l'idée que tout cela n'était pas si grave.

Donc là  j'ai comme un electrochoc, celui que j'attendais depuis longtemps, et je veux absolument être clean quand j'irai le voir dans 1 semaine. Ce qui va être chaud, c'est qu'en attendant je n'ai rien pour calmer mes angoisses. 

Pense-tu qu'il changera d'avis concernant mon hospitalisation au vu de mes efforts ?

Pour l'instant tout va bien, mais ça ne veut pas dire grand chose, car je pouvais encore passer 12h sans rien prendre. Je pense que le palier des 24h sera déjà  une petite étape.

Merci d'avoir pris le temps de me répondre :-) cela m'aide beaucoup.

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away
Banni
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2612 messages
Bonsoir Claire2015,

sois la bienvenue parmi nous.
La première chose qui me vient à  l'esprit en te lisant c'est ta culpabilisation ; tu es loin d'être la seule face à  une addiction à  la codéine (qui n'est pas de la merde, c'est l'usage que l'on peut en faire qui détermine), nous sommes beaucoup à  passer par là  et à  l'occasion y avoir un souci.
Aujourd'hui tu as la motivation puissance 10, tu as tout balancé, tu fonces avec toute ta volonté et ton envie vers la victoire. Seulement parfois ce n'est pas aussi simple, certains y arrivent comme ça (sevrage sec) et d'autres pas. Je faisais parti de la seconde catégorie après une vingtaine d'année de consos j'ai opté pour un TSO Bupré (communément appelé Sub).

Je te souhaite que ça marche mais si ce n'est pas le cas ; ne te condamne pas plus. La route peut-être bien longue.
Le truc important c'est qu'aujourd'hui tu as pris conscience qu'il faut que tu agisses car ta conduite / au produit te pose un problème.
Syam a très JUSTEMENT INSISTE sur le fait que le paracétamol est vraiment très toxique pour le foie.
Tu nous dis que tu as déjà  eu quelques échecs, aussi si cette fois ça ne marche encore pas, ne culpabilise pas, ne capitalise pas sur une honte tant inopportune qu'improductive et si inutile.
Essaye d'analyser factuellement, froidement, le plus lucidement possible ta situation et vois ce qui peut t'être proposé.

Cela fait 4 ans dont les 3 dernières années entre les 3/4 et une boîte de Codol./jour.
Si par la suite tu optes pour un TSO, par exemple le Sub, un TSO est un choix, pas un simple switch de produits, cela règle beaucoup de choses, pas tout et tu es astreint à  une certaine discipline, mais dans certains cas(comme le mien), ça peut être salutaire, réellement.

Encore une fois, si tu chutes, ben tu te relèveras et tu repartiras dans ta démarche en sachant maintenant que tu es forte d'un petit peu plus d'expérience et en ayant connaissance de la possibilité des TSOs.
Je le dis souvent parce que je le pense très fort, on doit être acteur de son TSO, ne pas le subir.

Ton médecin t'a suggéré une cure en hosto ce qui est une possibilité. Le truc c'est que toi tu ne veux pas, c'est ton choix, c'est ton droit.
Si finalement tu poursuis, consomme au moins un produit sans paracétamol, il y a des possibilités aussi en TSO autre que Sub donc.

J'ai une question, que souhaites-tu toi réellement, que penses-tu demander à  ton psy comme traitement si tu lui dis non pour l'hospi? Honnêtement ?
Ton psy est t'il un -chologue où un -chiatre ?
Est-il "détaché" où tu consultes en CSAPA ?
Parce qu'il te faut aussi le meilleur interlocuteur possible dans ton domaine de soins.

Je te suggère d'aller jeter un oeil dans le PSYCHOWIKI sur la barre d'onglets de la page d'acceuil, va voir à  Codéine, et à  PAWS aussi parce qu'il en sera très probablement question à  un moment donné.
Tu as les rubriques Codéine et TSO sur PA, pleins de trucs quoi.

Sais-tu aussi que quand le sevrage physique sera terminé tu seras probablement confrontée à  un moment de fatigue et d'ennui plus ou moins importants (PAWS)?
Je ne veux pas te faire flipper mais ça arrive souvent d'ou l'intérêt de s'y interesser.

Passe une bonne soirée, si tu as des questions nous sommes là .

Amicalement
Away

"(...) Le mental Ô Krsna est fuyant, fébrile, puissant et tenace. Le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent(...)"
Extrait de la Baghavad Gita


ps : Claire2015, nos messages se sont croisés / tu as posté quand j'écrivais encore

Dernière modification par away (21 juillet 2016 à  23:42)

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corbac homme
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32 messages
Bonsoir à  vous!
Je suis en substitution au suboxone pour la codéine dont je raffolais.
Une chose que je  veux dire et qui me semble importante c'est: Les vacances!
Ca fait tellement de bien et depuis tout ce temps peut être qu'il n'est plus la peine de trop se presser!
RELAX.
Par contre c'est clair il faut virer le paracétamol immédiatement!
Bon courage!
Corbac

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Damss
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Inscrit le 23 Apr 2016
35 messages
Salut Claire,
j'ai moi aussi été dépendant à  la codéine pendant quelques années. Ta consommation n'est certe pas excessive, mais la dépendance est fourbe et se fiche des quantités.
Personnellement j'était à  des dose à  peu pres comparable aux tiennes, et j'ai aussi eu un docteur qui m'a proposé un internement pour sevrage (de 1 mois pour ma part). cet internement n'est pas du tout nécéssaire et c'est à  ce moment que j'ai décidé de me prendre en main tout seul sans ne plus demander d'aide à  personne.
J'avais essayé par le passé d'arrêter par paliers, je n'y ai pas réussi car lorsque l'on veut se debarrasser comme toi d'une addiction qu'on ne supporte plus, on a tendance a vouloir aller trop vite, et a aller trop vite on se prend des symptômes parfois tres durs et très fort en plein dans la gueule.
j'ai réussi lorsque j'ai compris cela. Vaincre une dépendance n'est pas un sprint mais une course de fond. Il faut parfois plusieurs mois pour y arriver, peut importe les doses que tu ingurgites.
Personnellement pour vaincre cette addiction je descendais d'un cachet toute les semaines au debut.
Ca peut paraitre peu, mais tu verra qu'au bout d'un mois tu seras contente d'etre passé de 16 cachets à  12. Puis tu verras approcher la victoire petit à  petit et au lieu de diminuer d'un cachet par semaine tu diminuera d'une moitié par semaine ou par deux semaine. Si une crise de manque se fait ressentir un jour ou tu as pris moins que la veille. Retourne a la dose précédente et stagne à  ce niveau une semaine supplémentaire. Ne te brusque pas, ne brusque pas ton corps et ne concidère pas ca comme une défaite. C'est simplement ton corps qui te dit que tu vas un peu trop vite pour lui et qu'il faut que tu prenne un peu plus ton temps.
l'important c'est que tu te sente bien. D'ailleurs, occupe toi, sors, bois un coup, prend le soleil. Fais toi plaisir.
Puis arrivera un moment ou tu sera à  une dose vraiment minime, et là , tu pourras décrocher tranquillement d'un coup. Tu va passer 4 jours "difficile" mais ce sera vivable crois moi.
Bref, comme dis plus haut renseigne toi sur le psychowiki, sur le phénomène de paws etc et surtout bon courage à  toi et bonne chance ! :)
prend soins de toi !
Reputation de ce post
 
Ex de sevrage sec fait intelligemment / Away

Pour changer de vie, il suffit d'un choix
Parfois, faut fuir les grandes villes où personne ne vit la joie

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Claire2015 femme
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19 messages
Bonjour Away, Bonjour Corbac,

Merci à  vous aussi d'avoir pris le temps de me répondre. Merci surtout pour cette bienveillance que je ressens dans vos écrits, ainsi que ceux de Syam.
Syam et Away, vous insistez justement sur ma culpabilité/ ma honte inappropriée. Je veux bien le lire, hélas il est encore dur de l'entendre. Je pense avoir déjà  dépassé un cap dans cette culpabilité en m'ouvrant à  mon docteur. Autrement, il est vrai que je ne peux en parler à  personne d'autre dans mon entourage. Je m'en voudrais tellement de provoquer l'angoisse chez mes proches pour qui tout cela est totalement inconnu. J'en ai parlé à  mon ami, et il sait que je consulte, mais je pense qu'il ne comprend pas bien la situation. Mais il me soutient à  fond. Lui me conseille de suivre l'avis du médecin et d'aller en cure, parce qu'il est bien désemparé et se dit que l'avis du médecin est forcément le meilleur. (je ne dis pas le contraire).

Je consulte dans un hôpital spécialisé dans l'addictologie, un psy-CHIATRE qui est aussi addictologue. Après notre rdv d'hier matin, il m'a fait visiter le service où je serai éventuellement hospitalisée et j'ai discuté avec un soignant. C'est alors devenu une réalité pour moi et j'ai pris une grosse claque. La perspective de passer 2 semaines "internée" m'a fait franchement peur. Je n'ai rien à  redire sur ce service qui a l'air super, mais dans ma tête je "n'en suis pas encore là ". Je me trompe peut-être, je suis certainement en déni, mais je ne me vois pas tenter la cure, tant que j'estime que le sevrage sans TSO ni cure est encore possible.

Bref c'est la douche froide, mais c'est bien. Je n'ai toujours rien repris depuis hier matin. Les premières 24h sont passées sans trop de difficulté. Je me sens agitée, mais rien d'affolant. J'ai quelques courbatures  et de la difficulté à  me concentrer sur une tâche mais c'est gérable.  J'y pense beaucoup, mais je ne pense pas à  prendre de la codéine. J'y pense beaucoup, en comptant les heures, en guettant les symptômes (je redoute particulièrement les maux de ventre), mais depuis hier matin, je n'ai même pas eu la moindre tentation d'en reprendre.

Ce qui est chaud c'est que ce matin je me suis fait opérer des dents à  nouveau, un truc bénin, mais qui va certainement me provoquer quelques douleurs (mais à  côté de ce que j'ai déjà  vécu ça sera du pipi de chat), et mes règles habituellement douloureuses arrivent en même temps. Tout autant de raisons qui sont prétextes à  me gaver de codéine d'ordinaire. Mais cette fois STOP.

Pour le PAWS, j'ai lu les sources que tu me conseillais, Away. Cela me conforte dans mon idée que c'est le moment ou jamais. Je ne travaillerai pas avant septembre, et j'ai des projets de vacances sympas au moment où j'aurai passé le manque physique (si je me tiens à  mon défi). L'expérience m'a montré que bouleverser mes habitudes était très bénéfique sur ma conso, j'ai pu la réduire de 3/4 quand j'ai voyagé par exemple. Un environnement de vacances, comme le dit Corbac ;-) avec des gens que j'aime et sans stress m'aidera, je l'espère.

Mon discours paraît peut-être un peu prétentieux surtout au regard de mon peu d'expérience en matière de sevrage, mais là  j'ai besoin d'y croire. Si je me prends un mur, je saurai que ce n'est pas la fin du monde, et que peut-être la cure est plus adaptée. Mais au moins j'aurai essayé. 

Damss, je lis ton message alors que je suis en train de rédiger ma réponse. Merci pour ton message. Je vois tout à  fait ce que tu veux dire quand tu parles de "course de fond". Ta méthode de sevrage a l'air super, j'en suis convaincue, pas de crise de manque traumatisante et la sensation d'avancer lentement mais sûrement. J'aurais aimé y arriver. Malheureusement il y avait toujours ce moment où, bien accrochée à  mon programme depuis 3 semaines, un événement angoissant, un stress, un choc émotionnel devenait le prétexte pour une petite "entorse" au réglement. Après tout, j'avais été régulière pendant 3 semaines, j'avais bien mérité un petit "treat". Le lendemain de la petite entorse, toujours le même schéma "j'ai rompu mon programme, à  quoi bon?" et l'enchaînement (d'autant plus pervers car m'ayant un petit peu désaccoutumée du produit, l'entorse paraissait d'autant plus kiffante). Mais je ne t'apprends rien.

Merci pour vos encouragement, encore une fois, cela m'aide beaucoup.

Claire.

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Mister No homme
Pussy time
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Je me trompe peut-être, je suis certainement en déni, mais je ne me vois pas tenter la cure, tant que j'estime que le sevrage sans TSO ni cure est encore possible

Il te faut peut-être aussi envisager un TSO sur le long terme et pas forcément dans une optique de sevrage. Cela t'a été proposé également ?


Malheureusement il y avait toujours ce moment où, bien accrochée à  mon programme depuis 3 semaines, un événement angoissant, un stress, un choc émotionnel devenait le prétexte pour une petite "entorse" au réglement.

Se sevrer, c'est un événement angoissant, un stress et un choc émotionnel, ne culpabilise pas trop pour les entorses aux programme, j'ai envie de dire même pas besoin d'une source extérieure. C'est assez bouleversant par nature.
Bon courage pour la suite.

Dernière modification par Mister No (22 juillet 2016 à  15:37)


Just say no prohibition !

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Salut Claire,
24 heures sans codé et ta situation qui est supportable, c'est très bon signe. Bien sûr, tu peux avoir un effet plus dur d'ici une dizaine d'heures mais de toute façon, ça prouve que tu n'es pas dans une situation désespérée. La codé agit une demi-douzaine d'heures contrairement aux produits type subu ou métha qui sont prévus pour couvrir 24 heures. Tiens-bon le plus longtemps possible et si ça devient intenable et que tu en reprends, essaie d'en prendre moins. Tu arriveras ainsi plus vite à  zéro.
Dans un contexte de vacances, le besoin sera de toute façon plus gérable. Donc essaie de diminuer jusque-là , voire de ne plus rien prendre du tout. J'ai l'impression que ton médecin a dramatisé ta situation. 
Tiens-nous au courant.
Courage !

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
C'est très faisable Claire, certains y parviennent sans peine, pour d'autres c'est sincèrement insurmontable... Comme dit Caïn, ce que tu décris pour le moment est rassurant :)

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Miss P femme
Psycho junior
Inscrit le 17 May 2016
292 messages
Juste un message pour t'apporter mon soutiens Claire wink
Je sors d'un sevrage progressif après 2 années de conso quotidienne, c'est tout à  fait faisable mais en effet il faut que tu sois un minimum indulgente avec toi-même. Tu n'es pas une machine et si tu trébuche tu te relèveras et tu finiras par y arriver super

Pour ma part le sevrage à  la dure est devenu insupportable au bout de 48/72h j'ai alors choisi le sevrage progressif trèèèèèèèèèès progressif et ca s'est passé à  merveille. Il y a tjs plusieurs solutions à  un problème et il n'y a pas de raison que tu ne t'en sortes pas wink

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Claire2015 femme
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Inscrit le 12 Feb 2015
19 messages
Bonjour a tous,

52 h sont passées et je tiens bon.
Hier soir, des douleurs style crampes et courbatures, une grande agitation mais j'ai réussi a dormir 3 ou 4 heures !! J'avais vraiment très mal mais les crampes/courbatures ont disparu au réveil pour laisser place maux de ventre et les diarrhées qui vont avec.
J'ai trop chaud, puis j'ai trop froid en l'espace de 10 sec, mais globalement CA VA !!!! J'arrive a "vivre", je reste en interieur au max mais j'arrive a cuisiner, regarder un film, rire, ....
Je me demande si je suis très chanceuse ou si la bonne grosse crise de manque va venir me frapper puissance 10 a un moment ou j'aurai baissé ma garde ... !!!! qu'en pensez-vous ?
Ce qui m'etonne beaucoup, c'est que lors de mes essais precedents j'avais beaucoup plus de mal a gerer mes idees noires, et pour l'instant elles ne sont pas venues me titiller.
Les conditions sont surement meilleures, je suis avec mon ami ce week-end et lui ai explique ce qu'il risquait de se passer, je suis rassurée, pas tout seule.
Vu comment ça se passe jusqu'ici, ça me motive encore plus.
J'ai lu tous vos témoignages et conseils et je vous remercie, c'est la premiere fois que je me sens si entourée.

Je vous tiens au courant :-)

Claire

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corbac homme
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Inscrit le 30 May 2015
32 messages
Salut! Je te souhaite bon courage et puis pense au spasfon ou autres pour le ventre! Mange du riz aussi! A+
Corbac.

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Salut Claire,

Tout ça est dans la normalité des choses, tu vas atteindre une sorte de pic au troisième jour (dans lequel tu entres semble t'il) des symptômes physiques. Apres les choses reviendront vite à  la normale et il s'agira d'être forte dans ta tête pour ne pas laisser ton mental t'entrainer là  où il ne faut pas.
Bon courage à  toi et bon WE
Away

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Salut Claire,
Physiquement le plus dur est derrière toi. Bravo ! Maintenant, c'est mentalement qu'il faut tenir. En effet, tu peux être amenée à  te dire, ho ben finalement c'est pas grand chose le manque, puisque c'est pas si dur que ça, je peux m'autoriser un peu de codéine... Donc, attention, même si en effet tu as eu la chance de ne pas trop douiller. Maintenant ça se jour au mental. A toi de te prouver que tu peux passer de supers moments sans codé. ton copain est là , profite ! L'amour c'est une des meilleures thérapies !

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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SteveJordanrider homme
Banni
Inscrit le 24 Feb 2016
28 messages
J'ai l'impression que le combat de la dépendance passe par la compréhension de pas mal de choses psychologiques, existentielles avant tout.
On oubli par exemple que dans le mot dépendance il y a le fait qu'on a besoin de quelque chose pour l'équilibre.
Parce que, peut-être, la société a besoin d'un certain rythme de vie de la part de chacun. Un produit comme la codéine qui fait dormir un peu plus ou qui permet un détachement de l'esprit, est utilisé pour t'équilibrer par rapport à  un élément psycho-social qui n'est sans doute pas adapté à  ta vie. Peut-être ton nouveau job, tu te donnes trop, t'as pas envi d'échouer alors tu utilises la drogue en dehors de tes horaires car tu n'acceptes plus la réalité en dehors de ces heures, et que même, rien en fait n'est plus important que prouver ce que tu veux prouver et donc tu considères certaines étapes de ta journée, comme la solitude, comme étant relativement assez peu importante pour utiliser une drogue. Cela ne peut que s'amplifier si nous sommes influençable et qu'on se fou de nous, qu'on nous utilise.
Ce qu'il faut faire, ça ne se dit pas, je pense c'est un secret en nous. Mais dans la panique tu penses que tout est la faute de ton addiction et donc tu as besoin de te tester et d'arrêter tout pour voir comment tu réagis.
Je suis désolé mais c'est comme ça, ta vie n'est pas terrible, et tu dois l'accepter.
Je ne pense pas qu'on arrête par choix, mais par nécessité, ou par opportunité.
J'aimerais tellement que la codéine devienne interdit à  la vente libre, si vous saviez ... tout serait tellement plus simple.

Avant que je devienne légèrement dépendant, ça fait 11 ans, mais je suis légèrement dépendant quand même, je n'aimais personne. Je jouais avec les autres parce que j'étais un supérieur, que je savais comme il faut travailler et donc c'était moi le chef, personne d'autre. Et donc j'avais un avenir et tout me convenait ainsi. La gentillesse, tout ça, le chemin du cœur etc... ne vous sortiront jamais d'une dépendance.
C'est ta méchanceté qui te sauvera, et ton indifférence vis à  vis des autres.

Et c'est la que c'est drôle en ce qui me concerne, car je me dis que je ferais du bien à  beaucoup de monde si je replongeais ... et je replonge pour ce motif. Je me prend pour une sorte de héro à  la con et c'est plus fort que moi. Ma vie est naze et je l'accepte avec ces cachets. Autrement je peux te garantir que je laisserais jamais ma vie être, la moindre petite seconde, ne serait-ce que pas terrible.

Dernière modification par SteveJordanrider (23 juillet 2016 à  21:34)

Reputation de ce post
 
Pour "la méchanceté qui te sauvera- Away
 
la mechanceté amene l'isolement et l'isolement la drogue

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corbac homme
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Inscrit le 30 May 2015
32 messages
C'est chaud ce que tu racontes sur le fil de quelqu'un....vous vous connaissez?...chacun ses histoires... Et on es pas la pour dire des choses...

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

SteveJordanrider a écrit

J'aimerais tellement que la codéine devienne interdit à  la vente libre, si vous saviez ... tout serait tellement plus simple.

Peut être pas pour la majorité des usagers de codéine.....Il n'y a qu'à  voir comme c'est vachement simple pour les usagers de substances prohibées comme la cc ou l'héroine par exemple hmm.........Ca serait surtout encore plus simple pour des dealers de revendre de la merde frelatée comme d'hab, mais ça n'empêcherait nullement la consommation.......

Reputation de ce post
 
mas a tout compris ... coluche

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Claire2015 femme
Nouveau membre
Inscrit le 12 Feb 2015
19 messages
Je ne dors pas et j'ai beaucoup de mal a rester en place.
Je relis ce fil et je réfléchis beaucoup. Ma culpabilité, comme certains d'entre vous l'ont souligné, est vraiment au coeur de mon addiction. Mais c'est aussi elle qui m'a motivée a démarrer ce sevrage a la dure, car je n'aurais jamais pu assumer d'en arriver a bazarder mes projets de vacances et de nouveau boulot pour aller en cure, car je suis convaincue que ces vacances et surtout la perspective de re-travailler sont les meilleures choses qui puissent m'arriver.

Je voulais partager avec vous le cap des 72h mais je n'ai pas pu attendre jusque-la car JE NE DORS PAS.
Je me sens tellement faible et en même temps comme une vraie pile électrique, c'est usant.
Je n'ai plus de crampes mais mes bras, mes jambes font leur vie tous seuls.
Mentalement ça va, j'appréhende demain lundi, quand mon copain sera reparti travailler et que je me retrouverai en tete a tete avec moi-même.
Cain et Away, merci pour cette mise en garde. Je me le répète en boucle,  que même si physiquement c'est presque fini, je suis loin du compte, mais c'est encourageant. Je ne veux pas (j’espère ne pas) revivre ça.

J'ai mal aux dents, merde. Ça ne va pas arranger mes affaires. J'attends de voir, et si ça ne va pas, je prendrai un DOLIPRANE éventuellement. J'aimerais mieux éviter. (j'ai une infection bactérienne donc ma dentiste m'interdit l’ibuprofène et l'aspirine, par contre avec elle c'est open bar sur le klipal, j'ai donc une ordonnance quelque part, je m'en souviens a l'instant, que je vais aller brûler de ce pas).
Depuis jeudi j'ai seulement pris mon antibio pour mes dents et un immodium hier soir.
Une de mes interrogations sur l’après, c'est comment gérer ma douleur quand elle sera trop insupportable?
Mon psy dit qu'en tant qu'abstinente, je pourrai peut-être reprendre des médicaments codéines dans le cadre strict d'un traitement sans que ça me fasse replonger. Je suis sceptique quand même.

SteveJordanrider, je suis d'accord avec toi :"J'ai l'impression que le combat de la dépendance passe par la compréhension de pas mal de choses psychologiques, existentielles avant tout."
Je pense que ce sevrage a la dure n'aurait même pas duré 12 heures sans mes rdv chez le psy le mois dernier ( première fois de toute ma vie que je voyais un psy). Sans prétendre avoir compris tous les mécanismes qui ont conduit a ma dépendance, je me sens mieux armée pour la combattre car j'ai pris du recul. Après je ne te suis plus vraiment. Je n'ai pas compris ce que tu veux me dire par 'c'est ta méchanceté qui te sauvera' .

il est 7h30, ça fait 70h sans codéine.

J’espère que vous tous dormez encore a poings fermés ;-)
Bon dimanche et encore merci pour vos messages de soutien.

ps: désolée pour le message décousu, mes idées comme mes membres partent dans tous les sens.

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'Nrockandrolls femme
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
Salut Claire peut être ce monsieur parle t il de la gnac et la combativité nécessaire à  ce combat.  Pourtant,  cela peut être épuisant moi je pense qu'au contraire l'humilité face à  sa dépendance,  accepter que l'on est pas parfait que l'on peut chuter,  se pardonner est beaucoup plus important.
Bon courage à  toi.
Nrock

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Le message de Steve est assez obscur mais je pense avoir compris ce qu'il veut dire. La codé amène une forme de gentillesse, d'ouverture aux autres, de sociabilité. Il faut donc savoir être "méchant" pour s'arrêter puisque l'on perdra cette sociabilité, cette écoute...
C'est son cas personnel sans doute mais je doute que ce soit celui de Claire pour qui en fait ça semble être le contraire, elle préfère arrêter pour profiter de ses vacances, se lancer dans un nouveau boulot.
Comme quoi la drogue agit différemment sur chacun...

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Quand je lis tes mots, je me demande bien pourquoi tu t'infliges ces souffrances... Qui malheureusement risquent d'aller en s'accentuant.

Je résume :

Tu es atteintes d'une infection dentaire qui n'est pas encore totalement résolue. Cette maladies entraînent de sérieuses douleurs et rendent les autres familles antidouleurs ( comme les anti inflammatoires ou l'acide acétylsalicylique ) dangereuses d'utilisations.
Bien plus dangereuse que la famille opiacés en tout cas.

Et à  cette douleur physique, risque de se rajouter le psychologique qui va pointer le bout de son nez d'ici quelques jours ( je ne parle pas de long ni même de moyen terme ).

Tout ca parce que ton généraliste s'est affolé parce que tu consommais 320 à  350 mg de codéine par jour ???

Et on te parle de deux semaines d'hospitalisation à  3000 euros la journée pour que tu puisses décrocher ???

ou une cure de benzodiazepines ( comme quand un de mes potes se faisaient refiler du rohipnol par le médecin de famille qui savait pas trop faire d'autre pour lui quand il était en rade )...

Bien évidemment, la prise de codéine qui va au delà  de la prise pour l'effet antalgique est évident.

Que tu puisses déprimer ? Ben si j'avais un infection dentaire qui dure depuis plusieurs mois et que j'étais encore sous traitement... Je pense que mon moral ne serait pas au beau fixe !!!

Ton médecin n'a pas penser à  te stabiliser avec de la codéine LP ?

Je ne suis pas médecin mais en attendant que tes problèmes de santé qui t'occasionnent des douleurs ne sont pas totalement réglés , il paraît difficile de te priver de codéine sans douleurs ( à  moins de te passer sous palier 3 ).

de la codéine LP avec en complément un peu de Klipal codéine pour les pics de douleurs est un traitement qui n'a pas été envisagé ?

Les benzo n'ont pas d'effet sur la douleur et risque de conduire en fin de compte à  rajouter une nouvelle addiction...

Je me demande si ton médecin a bien toutes les cartes en main ? ou si un deuxième avis médical ne serait pas utile ?

Un médecin de ville spécialisé dans les addictions ou dans un CSAPA serait parfait.

L'important pour ta santé dans un premier temps est de ne pas dépasser la dose de 3 grammes de paracétamol par jour !!! Pas de te sevrer de codéine roll

Et encore moins sous contrainte d'une hospitalisation mur

Surtout qu'un autre professionnel de santé habilité à  la prescriptions médicamenteuse fait des ordonnances pour cette molécule dans le même temps  drapeau-blanc

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs disaient ma grand-mère .

Pour ce qui est de la souffrance tant physique que psychologique, le chemin que tu sembles choisir est à  mon sens celui qui te procurera le plus d'intensité. J'espère me tromper...

Prends soin de toi,


Reck.

Dernière modification par Recklinghausen (25 juillet 2016 à  12:38)


L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Reck,
Il ne me semble pas (et j'ai relu le fil) que Claire ait parlé de benzos. Je suis d'accord pour dire que les benzos n'ont pas d'influence directe sur la douleur. Mais en cas d'insomnies liées au manque ça peut aider, notamment à  dormir, sans relancer le processus d'addiction.
Ceci dit, je suis aussi d'accord pour dire qu'en cas de douleurs prononcées, refuser un traitement opiacé, seul efficace contre les douleur (et les dents c'est un des endroits les plus horribles où peut se nicher la douleur), c'est limite du masochisme. Mais si les douleurs sont supportables, c'est peut-être aussi un peu dommage de relancer la dépendance à  la codé alors que Claire a fait un important effort de volonté et alors qu'elle doit être (si mes calculs sont bons) au quatrième jour sans rien, ce qui veut dire que le plus dur a été fait en matière de privation de codé.
Pour résumer, tout dépend de la douleur Claire, si c'est insupportable ne te mets pas en situation de traumatisme par rapport à  une promesse que tu t'es fait à  toi-même. En revanche si les douleurs sont modérées, essaie de tenir bon, pour au moins voir si elles vont decrescendo. 
Bon courage Claire,
C.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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corbac homme
Nouveau membre
Inscrit le 30 May 2015
32 messages
Salut!
C'est le moment de sortir les remèdes de grands mères!!! ( je n'en connais pas personnellement testé et approuvé...)
A+

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corbac homme
Nouveau membre
Inscrit le 30 May 2015
32 messages
En tout cas ne te flingue pas le moral a cause de la douleur!
Quand j'ai réussi a arrêté la codeine au bout  de 3 fois
J'avais choisi le moment et fais des choix .
Je savais que ce serait le meilleur avant longtemps... Et ca change tout niveau psychologique.
Ne pas subir mais choisir. Je ne fait pas l'apologie
Mais maintenant que je suis sous suboxone,on peut dire que ma vie à  changé grâce à  tout les avantages de suivre un tso.
Un petit cachet de rien du tout mais qui m' aide beaucoup et qui me permet de souffler et de me reposer moralement.
Ca ne sert à  rien de souffrir.
Corbac

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corbac homme
Nouveau membre
Inscrit le 30 May 2015
32 messages
Attention âš  pas de confusion, j'aurais aimé réussir sans rien à  la place...
Mais au final c'est maintenant que je suis motivé comme jamais.
Ça sera long mais j'y crois beaucoup plus.
Corbac.

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corbac homme
Nouveau membre
Inscrit le 30 May 2015
32 messages
Tout ceci pour dire que je ne t'encourage pas a choisir un traitement de substitution, mais à  vraiment choisir le "bon" moment ( chacun le sien)!
Corbac!

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Saintjoker homme
Banni
Inscrit le 25 Jul 2016
12 messages
Salut Claire,

Mon vécu et mes conseils étant pourris, je les ai supprimés, je te souhaite quand même de continuer sur ta lancée, tu y arriveras.

Jo

Dernière modification par Saintjoker (26 juillet 2016 à  11:40)

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Saintjoker homme
Banni
Inscrit le 25 Jul 2016
12 messages
Autant pour moi wink

Dernière modification par Saintjoker (26 juillet 2016 à  11:37)

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Saintjoker homme
Banni
Inscrit le 25 Jul 2016
12 messages
Voilà , c'est corrigé :)

Dernière modification par Saintjoker (26 juillet 2016 à  11:37)

Reputation de ce post
 
La culpabilité n'est pas bonne conseillère ! Reck.
 
Extremement contre productif - away
 
Effaçage de posts très impoli pour les autres. Fil
 
Tu effaces le post et après tu dis "que tu n'as jamais dit que" - tss /Syam

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