Sevrage brutal codéine

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filousky homme
Modérateur
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Dyson 0.9 a écrit

Force à  tous qui souffre de la drogue si on le veut on le peut !

Cela veut dire que ceux qui n'y arrivent pas n'ont pas de volonté ?
La volonté n'est pas une vertu et en aucun cas elle ne suffit à  parvenir à  ses buts. Je prends ta phrase comme une insulte : cela fait 45 ans que je vis dans le monde des drogues. Ma volonté existe et l'état général dans lequel je me trouve à  plus de soixante ans n'est pas du tout désastreux.

Si ma volonté m'a fait travailler sur moi, me lever le matin pour, me préparer à  manger quand je suis patraque, elle ne m'a jamais permis de me séparer de consommations un peu abusives d'opiacés, d'alcool, de tabac, de stimulants, de psychédéliques, de cannabis, j'en passe et des meilleures.

Ce qui m'a permis de reprendre le contrôle de mes consommations est un profond désir de vivre et ma volonté m'a juste permis de prendre contact avec la meilleure aide possible dans tous ces cas de figure (Héro, Benzodiazépines, codéinealcool et le très difficile tabac).

Ces aides : Médecin, psychiatre, csapa, psychothérapie comportementale, TSO et ça fonctionne. Tout ce que j'ai entrepris "en force" dans le domaine de mes dépendances a été du temps 100 % perdu et une culpabilité de ne pas réussir bien négative.

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Merci pour ce rappel sur ce qu'est la volonté !!! Reck.

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Shaolin femme
Modératrice à la retraite
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3454 messages
Tiens, au lieu de dire des conneries, lis plutôt ce petit texte écrit par Pierre, sur le "quand on veux, on peut":

Imagine... : ta famille te repète sans arret "mais quand tu veux tu peux", ta copine te repète mais "quand tu veux tu peux", les politiciens et autres bonnes ames "Sarkozienne" basent leur politique sur le "quand tu veux tu peux"....  et toi, tu n'y arrives pas. Tu essaies, tu rechutes, tu reessaies, tu re-rechutes... tu te paies une cure à  8000 euros la semaine chez le dr Waissman.........tu rechutes...et à  force de ne pas y arriver, la honte et la culpabilité du "demain j'arrete" commence à  régir ta vie.  Tout te rappelle que tu dois décrocher (parce que tu veux tu peux), meme si entre temps tu as oublié pourquoi (Ah si c'est parce QUE QUAND TU VEUX TU PEUX). Tu deviens beaucoup plus dépendant au "demain j'arrete" qu'a ta propre came. Tu es dans l'addiction à  ta propre honte et culpabilité de ne pas pouvoir décrocher...
Pour moi, c'est ça le "quand tu veux tu peux". Un raisonnement élitiste, destiné à  bien te mettre la tete dans la merde... et finalement encore plus le nez dans la poudre !

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Texte tragiquement beau... Merci du partage - Lu'

Faut rien regretter... Revendique tes conneries, elles sont à  toi. Et surtout, vis à  fond! On vieillit bien trop vite. La sagesse, ça sera pour quand on sera dans le trou.        Jacques Brel

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Claire2015 femme
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19 messages
Bonjour à  tous,

et bonne année qui j'espère démarre bien pour vous.
Pas mal de temps a passé depuis mon dernier post, et pourtant le sevrage est toujours en cours, et il s'en est passé des choses.
Je ne sais pas trop comment, j'ai passé la tempête du mois de novembre jusqu'à  ma fameuse deadline professionnelle du 24 avec beaucoup de difficultés, mais j'y suis arrivée.
Ce qui a suivi par contre je ne l'ai pas vu venir et je ne me l'explique pas.
J'ai rechuté. Début décembre j'ai eu une sorte de décompression intense, l'impression d'avoir "fait mes preuves" tant dans mon nouveau boulot dans lequel j'avais désespérement besoin de reconnaissance, que dans mon sevrage où, bien installée dans le confort de mon traitement AD, je ne ressentais presque plus d'angoisse. Pour la première fois depuis longtemps, je me suis dit "Ca roule ..."
Et puis la rechute. Une bête envie de me tester peut-être,ou d'auto-sabotage.
Je suis retournée à  mon ancienne conso, voire un peu plus par jour, depuis 1 mois.
J'ai menti à  mon psy. Mais je ne culpabilise pas. Je n'ai pas l'impression que tout est foutu. J'ai l'impression d'être dans une parenthèse ( certainement illusoire la parenthèse...)
Ma détermination est toujours là , j'ai toujours envie d'y arriver. On verra .

Et de votre côté ?

Amitiés,

Claire

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Salut Claire,

Très content d'avoir de tes nouvelles, tu ne postais plus.
Tu sais, ça peux pas toujours tomber tout cuit, tu chutes, tu te relèves...
Ça été mon cas pendant longtemps et avec la codéine comme toi.
Ce n'est pas si grave, à  partir du moment où tu ne te culpabilise pas et que tu gardes la tête froide, en vu de ton objectif final que tu arriveras à  atteindre à  un moment donné.
On est beaucoup à  passer / à  etre passé par là .

Bonne continuation (et essaye de donner des News avant 3 mois...)

Amicalement
Away

Dernière modification par away (29 janvier 2017 à  17:43)

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corbac homme
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Inscrit le 30 May 2015
32 messages
Salut claire. Une phrase que m'a dit le médecin du csapa:
La rechute fait partit du processus! Sympa que tu donnes des news, culpabilise pas  comme dit away.
Peut être pourrais tu prendre un rdv dans un csapa ou autre spécialiste des addiction pour avoir un échange et une écoute en plus de ton psy. Allez bon courage et franchement chapeau pour tout ce temps d'abstinence moi sans sub je n'y suis jamais arrivé!!!
Ps: En ce qui me concerne Je suis passé de 8mg a 6mg et ça se passe bien

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ALPRAZOLAMAN homme
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22 messages
Bonjour à  tous,

Je copie colle un de mes posts car je souhaite témoigner du sevrage à  la codo ! :

"Je me suis sevré de la codo, et j’espère que mon témoignage te donnera de la force dans ta démarche.

J'ai commencé la codéine il y à  5 ans .Après une migraine je suis allé voir en pharmacie pour demander ce qu'ils avaient de plus fort, résultat : MIGRALGINE ! Je sors de la pharmacie,j'avale deux comprimés sans eau, et 5 minutes après ouaaaaa je flottais limite trop content de la vie prêt à  tout cartonner.

Sauf que j'ai continué pendant un an directement... Au début c'est top mais après effectivement ca ne l'est plus du tout. J'ai commencé à  avoir des fatigues répétés en journée, une perte du gout de la vie,des mots de têtes et des insomnies.

Pendant 2 ans les cachets marchaient encore en augmentant les doses mais par la suite une déprime s'installe, j'ai pris du poids, j'avais envie de me foutre dans le fossé à  chaque virage en voiture,je n'avais plus envie de jouer avec mes enfants,chaque marche d'escalier sans codo était un supplice, et je pensais impossible d’arrêter.

Je suis allé voir mon médecin pour lui en parler. Réponse miracle ? Les benzo !!!!!!!!!!! censored

Là  j'étais tellement mal que j'ai dit oui, mais j'ai eu un déclic 2 semaines après ,et me suis dit je balance la boite à  la poubelle avant de tomber accro car connaissant la dépendance à  la codo je voulais pas connaitre une des pires dépendance : Celle aux benzodiazépine (d’ailleurs MERCI à  Psychoactif car les témoignages mon beaucoup aidés dans cette décision) super bravo

Pour info, étant accro à  la codéine, j'avais développé une difficulté à  jetter des cachetons. Je n'ai pas pris les cachets mais j'ai mis 1 mois avant de vraiment les jeter à  la poubelle et quand je passais vers la ou ils étaient rengés, à  chaque fois j'y pensais en me disant hmmmm je les gardes je les gardes on ne sait jamais ! seek

(Avant le passage du sevrage je précise que j'ai un poste à  responsabilités avec une équipe à  encadrer et deux enfants pour qui je suis pilier de famille. Donc ce sevrage se fait en situation de travail avec des efforts à  maintenir et C'EST FAISABLE ! Il ne faut pas négliger que chaque personne est différente durant un sevrage et ne réagira pas forcement comme une autre)

Il y à  3 mois j'ai arrête la codéine !
Le premier jour un dimanche, je n'ai pris qu'un cachet. Le jour suivant je suis allé à  la pharmacie pour acheter deux boites d' ibuprofène 400,deux boites d'imodium pour les diarrhées qui surviennent pendant le sevrage pour beaucoup, et une boite de Dronomyle pour les insomnies. J'y suis allé avec la migraine, la diarrhée , des nausées, maux de dos mais à  un moment faut se lancer ! Je recommande aussi la prise de caféine (mais en évitant le Red Bull pas top pour les reins et l'hydratation...) Des cachets sont en vente sur Amaz... ou en magasin sous la marque juvamine fizz.

Du deuxième au 7 éme jour, la galère physiquement avec insomnies mais les cachets aident, mots de têtes mais idem les cachets, mais les diarrhées c'est pas facile par ce que pour m'a part même avec les cachets j'avais des douleurs au ventre... Normal le sevrage c'est pas une promenade. Et j'atais fatigué mais fier de me battre à  la dure en plus ! punk1

A partir du 8 au 12 éme jour, génial ! Les mêmes symptômes mais atténués, et surtout le gout de la vie ! Le cœur qui bat, l'envie d'avancer , de me battre !

Du 12 au 20 eme , fini l'envie de prendre des cachets :-) bon j'avoue que ça me tentais encore  mais rien de trop dur pour résister. J'avais perdu 8 kilos au 20 eme jour, ma peau était beaucoup plus belle, j'ai eu envie d'aller au coiffeur et de m'acheter des habits, métamorphosé !

A présent j'ai peur de ces cachets. J'ai parfois des migraines comme avant la prise mais je kiffe la vie encore plus qu'avant la première prise, après 5 ans sous cette daube en vente libre qui m'obligeait à  courir les pharmacie et à  prendre d'autre médocs au passage pour cacher le fait que je venais JUSTE pour ma dose.... J'ai envie de faire mon travail et de le faire bien, de passer des moments en famille, de profiter de la nature et de la vie, j'ai repris le sport 3 fois par semaine.

Aujourd'hui je me rend compte à  quel point j'étais trompé par cette substance. La sensation de bonheur qu'elle apporte est totalement fausse. C'est comme si à  l'époque mon esprit pleurai et que je lui mettais un baffe en lui disant ferme ta put... gu... et sourit bo..el ! Et qu'il se détruisait au passage. En y repensant, je ne connais personne qui soit heureux avec la codéine.

La question c'est : Veux tu faire l'effort d'être heureux et de revivre ?? Est tu disposé à  voir que ton plus gros souci dans la vie c'est pas l'argent ou le couple c'est cette drogue ? 

Si oui bat toi tu peux le faire c'est à  ta portée !!

PS : Le sevrage des opiacés comme la codéine développe une sensibilité accrue à  la douleur durant les premiers jours. Ne t’affole pas prend des anti-douleurs non codéinés et si possible sans paracétamol pour laisser ton foie faire son travail à  fond et limiter la fatigue.

Courage à  toi et que la force soit avec toi !!!"
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Merci beaucoup. Bien aimé, en particulier le passage "Aujourd'hui..." Y.

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
J'ai pris de la codo pendant des années. Quelquefois pour le fun, quelquefois pour compenser l'absence d'héro. Est-ce que j'étais heureux ? Oui parfois. En tout cas moins malheureux que sans codo. Ce qu'il y a c'est que je me suis toujours tenu à  des prises espacées, donc pas de manque.
En tout cas jamais je ne qualifierais ce prod de "daube" ou de "merde". C'est chiant ces jugements de valeur.
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Absolument !On dirait un discours de "parents contre la drogue"...
 
Merci, c'est vrai que c'est ultra lourd de lire ça ici... /MT

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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ALPRAZOLAMAN homme
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22 messages

Caïn a écrit

J'ai pris de la codo pendant des années. Quelquefois pour le fun, quelquefois pour compenser l'absence d'héro. Est-ce que j'étais heureux ? Oui parfois. En tout cas moins malheureux que sans codo. Ce qu'il y a c'est que je me suis toujours tenu à  des prises espacées, donc pas de manque.
En tout cas jamais je ne qualifierais ce prod de "daube" ou de "merde". C'est chiant ces jugements de valeur.

Bonjour Caïn,

Ce sont mes mots, mon ressenti, je ne voulais pas offenser qui que ce soit... Et je me permets d’utiliser ce type de qualificatif car il ne s’agit pas d’une personne mais d’un produit.

Quand je vois comment j'en ai bavé, comment d'autre en bavent, c'est le mot qui me vient pour qualifier la substance. Je pense qu’il faut en prendre tous les jours pour la voir comme je la vois malheureusement.

Après la molécule en elle-même n’est pas en cause effectivement c’est un bon antidouleur. 

Bonne journée

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filousky homme
Modérateur
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12273 messages

ALPRAZOLAMAN a écrit

La question c'est : Veux tu faire l'effort d'être heureux et de revivre ?? Est tu disposé à  voir que ton plus gros souci dans la vie c'est pas l'argent ou le couple c'est cette drogue ? 

Si oui bat toi tu peux le faire c'est à  ta portée !!

Courage à  toi et que la force soit avec toi !!!"

Je n'interviens que rarement en tant que modérateur, je fais plutôt le ménage sans rien dire.
Mais là , c'est ma fibre laïque qui déteste le jugement qui est touchée.
Ces mots n'ont rien à  faire dans l'entraide entre usagers. On dirait des phrases sorties d'une exhortation sectaire.
Je précise que la codéine est un produit que je connais très bien car il m'a sauvé la vie dans un premier temps (avant les TSO) et rendu heureux d'avoir décroché de l'héro.
J'y suis même revenu avant de passer à  la méthadone

En plus du fait que tu as posté deux fois ce texte (ce qui passe moyen)
la deuxième est ici : https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 74#p260874
Avertissement : respecte les règles (double postage) et l'éthique du forum (l'encadré) et tout ira bien.

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Il fallait que ça soit dit, merci Filou. /MT

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L'Apoticaire homme
Comme un pharmacien, mais en moins bien
Inscrit le 02 May 2016
3181 messages

ALPRAZOLAMAN a écrit

Ce sont mes mots, mon ressenti, je ne voulais pas offenser qui que ce soit... Et je me permets d’utiliser ce type de qualificatif car il ne s’agit pas d’une personne mais d’un produit.

Et oui, c'est simple d'accuser un produit et non soi même...
Comme tu le dis, c'est TON expérience avec la codéine qui a effectivement été de la daube, pas le produit.


J'adore c'que j'fais.

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ALPRAZOLAMAN homme
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22 messages

L'Apoticaire a écrit

ALPRAZOLAMAN a écrit

Ce sont mes mots, mon ressenti, je ne voulais pas offenser qui que ce soit... Et je me permets d’utiliser ce type de qualificatif car il ne s’agit pas d’une personne mais d’un produit.

Et oui, c'est simple d'accuser un produit et non soi même...
Comme tu le dis, c'est TON expérience avec la codéine qui a effectivement été de la daube, pas le produit.

Exactement, je me suis mal exprimé. Mes excuses les plus plates pour le double post.

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Claire2015 femme
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Inscrit le 12 Feb 2015
19 messages
Bonsoir à tous,

Away, pardon, je ne suis pas revenue donner des news avant 3 mois ... j'ai même explosé la deadline et j'arrive toute guillerette (ou pas ...) 6 mois plus tard.

Je poste sur ce fil car ça me semble plus simple, dans la continuité de mon journal de sevrage et parce que je me sens bien impuissante pour répondre à quoi que ce soit sur le fil de la "dernière heure de gloire de la codéine", que j'ai bien évidemment suivi avec assiduité.

Que dire ?
J'ai effectivement rechuté, j'ai effectivement augmenté ma conso quotidienne, j'ai effectivement caché tout cela au lieu d'en parler, à mon ami, à mon psy, à mon médecin.
J'ai vécu les 6 derniers mois dans l'illusion d'être dans une parenthèse, je continue à dire que je suis sevrée depuis le 21/07/2016, abstinente, j'en ai même parlé à certains de mes potes, comme si c'était du passé.
Le 13 juillet je me suis réveillée et il me restait l'équivalent d'une demie-journée de codé. J'ai pris mon smartphone pour consulter les actus et voilà.
Sur le moment je ne me suis pas révoltée, je me suis sentie comme une môme qu'on vient de prendre en flagrant délit d'une bêtise si quelconque, et qui était prête à dire à qui veut l'entendre : non mais de toutes façons je le ferai plus, et puis si cet arrêté est passé, c'est peut-être un signe du destin. J'ai plus le choix. Ca va devenir un putain d'enfer de continuer. J'ai pas envie de passer ma vie entre 5 médecins différents, à leur mentir, ça me fatigue, j'ai la flemme de vivre ça, autant crever.
La résignation. Alors que nombre d'entre nous ont réussi à s'approvisionner en urgence ce jour-là, à  partir du 13 juillet, je n'ai même plus essayé de tenter de passer dans une pharmacie et de feindre l'étonnement, ah bon comment ça je savais pas, d'accord, mais juste pour aujourd'hui vous pourriez me dépanner, vous savez c'est un long week-end de férié qui commence et je pars dans le sud et j'ai mal aux dents ...

J'ai lâché l'affaire direct, résignée, je l'ai pris comme une punition que j'avais bien méritée, après tout, si j'avais pas replongé, cet arrêté ne m'aurait fait ni chaud ni froid (quoique .. mais j'y reviendrai), étant donné qu'il n'aurait empiété en rien sur mon petit confort de petite bourge privilégiée parisienne qui a besoin de se défoncer pour ne pas assumer sa vie si banale. 

Résignée, j'ai avalé ma demie-dose le 13 juillet, j'ai passé une sale nuit, le matin du 14 j'ai fait les fonds de tiroir pour retrouver 6 cachetons, et depuis ... le vide. le manque. l'envie de mourir.
J'ai triplé ma dose de seroplex.  Demain matin je suis à 6 jours de sevrage sec. Je vais pas revenir sur ce que ça fait, je l'ai déjà fait, je suis déjà passée par là. Ca fait encore plus mal de l'écrire encore une fois. J'ai trouvé la force tout de même d''écrire ces fameux 1500 signes sur le site du Monde dans un élan d'espoir que ça pouvait changer les choses.

Je compense avec du xanax que mon médecin m'avait prescrit une fois et qui ne m'avait même pas tentée jusqu'ici. Du coup je suis une zombie, je me suis cassée la gueule dans le métro, explosé le genou, douleurs cervicales depuis, je me suis engueulée avec toute ma famille ce week-end, et sans vouloir dramatiser, mon seroplex est la seule chose qui me retient actuellement à la vie. J'ai tellement mal partout, je m'en sors, mais à quel prix, j'avale tout ce qui passe, ibuprofene, paracétamol, anti diarrhéiques, spasfons, xanax, atarax, spasmine et toujours au triple de la dose recommandée bien sûr. Mon corps est devenu un immense gouffre que rien ne peut combler.

Quelle sentence nous afflige, quel mépris envers nous, pauvres camés ...

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corbac homme
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Inscrit le 30 May 2015
32 messages
Salut claire, tes nouvelles ne sont pas forcément bonne, mais je m'en doutais un peu... Le passé ,c'est le passé. Regarde devant et n'oublie pas que la porte des csapa est toujours ouverte(sur rdv). Pour ma par toujours sous suboxone qui me convient bien. Courage baisse pas les bras, round2!

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Claire : "J'ai effectivement rechuté, j'ai effectivement augmenté ma conso quotidienne, j'ai effectivement caché tout cela au lieu d'en parler, à mon ami, à mon psy, à mon médecin."

Ca prouve que pour le moment tu ne peux pas compter sur eux pour te comprendre. Ca prouve que pour le moment tu es encore dans le déni de ce que la codéine t'apporte. Et tant que tu seras dans le déni de ton besoin tu vas t'accuser au lieu de t'offrir les solutions. tu as besoin de quelque chose. Pas forcément de Codéine, peut-être n'est-elle qu'un substitut. Mais tu ne peux pas fermer les yeux. Ta rechute n'est pas une faiblesse, ce n'est pas une rechute, car tu n'avais jamais vraiment réglé le problème.

Claire : "J'ai vécu les 6 derniers mois dans l'illusion d'être dans une parenthèse, je continue à dire que je suis sevrée depuis le 21/07/2016, abstinente, j'en ai même parlé à certains de mes potes, comme si c'était du passé."

Le soin que tu mets à nier ton besoin indique à quel point tu désires cacher les causes.
Tu veux t'en sortir? Dans ce cas arrête de prétendre que tu es faible. C'est pas le cas. Ton choix d'utiliser la codéine est un choix rationnel quoi que tu en penses. Ce qui est irrationnel, c'est de prétendre que tu n'en as pas besoin et que c'est juste une faiblesse et "pour le plaisir".

Claire : "non mais de toutes façons je le ferai plus, et puis si cet arrêté est passé, c'est peut-être un signe du destin. J'ai plus le choix."

C'est toujours du déni. Tu as le choix, je rappelle que jongler avec 3 médecins c'est moins d'efforts que faire les pharmacies tous les jours. Donc je SAIS que les raisons invoquées sont mensongères. Après ça ne veut pas dire que je sais pourquoi tu fais comme tu fais, mais au moins je sais que ton explication n'est pas honnête.

Claire : "J'ai lâché l'affaire direct, résignée, je l'ai pris comme une punition que j'avais bien méritée"

Claire s'il te plait essaye de te calmer une minute et de regarder les choses en face. Es-tu malveillante? As-tu causé un préjudice? Non. Donc s'il te plait arrête de dire des conneries comme "je l'ai mérité". C'est vraiment totalement irrationnel et tu as pas besoin de moi pour t'en rendre compte. S'il te plait arrête de te complaire dans cette morale totalement creuse.

T'accuser de faiblesse et de vice est la façon, manifestement, pour toi de ne pas admettre ce qui se passe. Tu préfères encore accuser une innocente (toi) plutôt que de prendre en main la situation. Comma j'aime pas qu'on accuse des innocents (même si c'est soi-même) je viens te supplier d'arrêter ce cirque et de devenir juste une adulte qui réfléchis un peu pour savoir ce qu'elle veut et qui ensuite prend les mesures pour l'avoir de façon calme et réfléchie. La seule raison pour laquelle tu n'y arrives pas c'est une honte elle-même basée sur... rien.

Claire : "mon petit confort de petite bourge privilégiée parisienne qui a besoin de se défoncer pour ne pas assumer sa vie si banale"

Intéressant. Pas ta façon de t'accabler qui me désespère (tu te fais du mal injustement) mais l'hypothèse de la banalité.
Est-ce ce que tu veux? Une vie moins banale? C'est assez facile en fait on a généralement besoin de laisser tomber un peu de confort dont en réalité on se fiche éperdument, et on peut très facilement changer de vie.

Claire : "J'ai triplé ma dose de seroplex. [...] Je compense avec du xanax"

Bref tu remplaces un produit peu dangereux par des produits beaucoup plus dangereux.
Pourquoi? Est-ce que tu t'aimes si peu que tu ne t'accordes pas à toi-même ce que tu accorderais à n'importe qui d'autre? Prendre soin de toi?

Claire : "Mon corps est devenu un immense gouffre que rien ne peut combler."

Déni aigu caractérisé.
Si il y a une chose qui peut te combler, ça s'appelle codéine ou substitution, arrête de faire semblant de ne pas le savoir. Il y a une solution simple, légale, juste, efficace, et sans danger, mais tu préfères te ruiner avec à peu près tout sauf ce dont tu as besoin.

Claire : "Quelle sentence nous afflige, quel mépris envers nous, pauvres camés ..."

Le mépris des autres te fais du mal, mais le pire c'est le tien. Arrête de te mépriser toi-même, comprends que tu as un besoin. Il est probable Claire que le plus dur du sevrage sec soit devant toi.
Pourquoi être à ce point injuste avec toi-même? Ne vois-tu pas que non seulement prendre soin de toi te soulagerait, mais que c'est pas une erreur ou une faiblesse, mais au contraire un devoir sacré???

Je ne viens pas te dire de te droguer, tu le fais de toutes façons. Je viens te dire de te droguer moins mais mieux : avec le produit qui te soulage vraiment et qui ne te détruit pas. Si tu veux arrêter OK, si c'est ce que TU veux alors je ferai tout ce que je peux pour t'aider. Je suis là pour aider ceux qui veulent arrêter ou ceux qui veulent continuer, je ne prétends pas savoir ce qui ets bon pour les gens. Par contre je sais évaluer les risques et comment les réduire. Dans cette affaire je suis le spécialiste, j'ai étudié tout ça, si tu veux réussir ton arrêt il y a des méthodes qui marchent très bien et sans souffrance. Alors pourquoi accumuler à la fois souffrance, danger et inefficacité quand tu peux avoir un seul remède simple, légal, facile à mettre en place et qui assure parfaitement?
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entièrement d'accord,corbac

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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goloum homme
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Inscrit le 21 Jul 2017
2 messages
Bonjour héhé,

Je vais faire rapide.

J'ai commencé la codeine il y a deux ans. il y a 15 mois environ, j'ai arrêté, du jour au lendemain. J'ai réussi a passer le syndrome de manque, mais j'ai recommencé, sans doute car j'ai apprecié l'effet de calme mental que cela proccure, et me permet de travailler plus sereinement (j'ai été sous ritaline).
J'ai repris ensuite, peut-être 2 ou 3 mois apres l'arret total. Les doses? une tablette de klipal 300 par jours. ca fait 2400mg de paracetamol par jours pendant 2ans. Et 200mg de codeine. Les doses sont raisonnable, et j'ai toujours bien fait attention via les doses de paracetamol. Je connais les dangers.

L'arrêté interdisant la codeine fait mal. Très. Mais c'est une addiction, et c'est mauvais. J'en ai trop pris, trop longtemps, et je dois arrêter. Mais c'est pas simple.

Je suis a 44H sans codéine quand j'écris ce message, et franchement, je suis pas bien. Mon dos est en feu, sensation de douleur/lourdeure general, moi qui suis TDAH, mes jambes dancent literalement la samba. Mais je connais déjà, et ca va passer. Je comble avec du paracetamol, en dose raisonnable.

La sensation horrible que je ressens, et que nombre d'entre vous aussi, vont ou ressentent, ca va passer les gars. Ca va passer. Ma technique, c'est de sortir marcher, dès que ca deviens inssuportable. Je marche dehors, en vapotant, et voila. Manger aussi. Les douches chaudes ca aide pas trop. Les dolipranes, c'est 100% placebo, car je suis certain que ca n'a absolument aucun impact physique. Mais il faut bien remplacer le fameux geste du lancé de pillule dans le gosier. (car marche avec moi, pas avec tout le monde). Bref, allonger, c'est pas bon, je reste assis. Travailler c'est très bien, ca occupe la tête, ou même joué (j'ai 22ans^^) donc je boss, et je joue. Rester la tête occupé, et se dire que dans 48h, ca sera fini (c'est au bout de ce temps la que ca s'était arrêté la derniere fois) Occupez vous. La moi je douille, et vous êtes tous en quelque sorte, une aide à l'instant présant, car vous l'occuper smile!

Sinon, petit probleme : je me fait arracher 4 dents de sagesse dans environ 7h xD !!!!!!!!
Ce qui est cool, c'est que je me dit que si j'arrive a passer ce moment litteralement horrible, bah je pourrais survivre a pas mal de choses. Je sais que ca fait pas si mal que ca, 4 dents en moins, mais bon, dans 7H, je vais être physiquement aussi capable qu'un mérou en vacances au sahaara.

Bref, j'ai DEUX cachets qui me reste de Lamaline (je suis plus sur de ce qu'il y a dedans, mais je sais que ca aide pour la douleur) alors cet aprem, en rentrant du dentiste, ca va être la petite aide.

Je sais que, beaucoup ici, ou meme dans mes proches (medecine) m'engueule sur un arret sec et brutal. Mais je sais que je n'y arriverai pas a reduir petit a petit, et la subsitution ne m'interesse pas du tout. Donc je fais la seule solution. Et pour le coup, pas de risque de rechute, car mon petit klipal 300 uniquement sur ordonnance héhé. Bref j'ai mal au dos a hauteur de 6/10, 4/10 pour la tête et 3/10 au jambes. Le bas du dos, le cocix. Je rêve d'un massage. J'en ai jamais fait, mais je suis certain qui si on me masse le dos ca peut faire que du bien x) .

Bref voila, je douille, a fond, vraiment, mais ca va passer, ca fini toujours par passer, vous en faites pas :)

mais god qu'est-ce que c'est horrible ! je viens ce soir répondre avec mes quatres dents en moins !

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Attention la codé n'est plus en vente sans ordonnance. Mais un médecin, et un dentiste aussi, peut parfaitement t'en prescrire. En général ils te le proposent pour des dents de sagesse retirées. ça peut être douloureux quand l'effet de l’anesthésie s'estompe. Pour ce qui me concerne, j'avais trouvé ça très supportable, juste bizarre quand tu passes ta langue à l'endroit où il y a un trou.

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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goloum homme
Nouveau membre
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2 messages
je suis de retour ! 2 dents sur 4 retiré, j'ai fais 4 malaise vagaux pendant l'intervention. Le manque franchement c'est rien comparé a la douleur dans les gensives. Mais toujours ce mal de dos, symptomatique du manque. Vraiment pas un moment facile

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Oui mais le manque cause une hyperalgie : tu en aurais moins bavé des gencives si tu avais pas été en manque.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Laguêpe femme
Psycho junior
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402 messages

SteveJordanrider a écrit

Caïn a écrit

si tu réussis à  décrocher et si tu replonges ben du coup tu t'enfonces dans la dope parce que tu associes "décrocher" à  "souffrir atrocement".

Tenter les sevrages secs sans connaissance conduit à  ce type de réflexion.

Ce n'est pas souffrance qui émerge, ou l'ennuie.. c'est le mode de vie qui change.
Si tu restes dans tes habitudes, tu ne peux pas passer le mur.
Retirer la substance implique un changement de personnalité.

Réussir à  sortir de la dépendance t'oblige déjà  à  te connaître sans la substance si tu veux avoir une once d'espoir et de maitrise.
Ainsi si je passe mes soirées à  danser sous la substance, sans substance je n'aurais plus envi de danser, et donc je fais autre chose, je vais dormir au ciné par exemple.

En fait le plus compliqué c'est de savoir ce qu'on aime vraiment, et combiner à  cela une capacité à  éjecter les pensées toxiques.

Je sais je quote comme un goret, j'ai pas l'habitude de ce genre de forum, donc pardon à l'avance.

Tu parles de "sevrage sec", mais pour la plupart d'entre nous, on a pas eu le choix !  Je me suis pointée à ma pharma habituelle comme tous les jours le 13 juillet apres le taf, et là on m'a dit "ah ben non faut une ordonnance maintenant ! alors pour trouver un toubib le WE du 14 ! Bonjour ! merci à SOS medecin mais faut tomber sur le bon qui s'y connait et qui ne va pas te donner n'importe quoi !
Le Lundi d’après qd je suis allée au CSAPA, j'ai vu que l'addictologue faisait un peu la gueule qu'on m'ait laissée souffrir comme ça pendant 4 Jours  et de plus sans fermer l'oeil  de la nuit ni de la journée à arpenter mon 3 pièces en long et en large pour tenter de soulager mes jambes car je ne pouvais rester immobile sur mon lit pourtant j'en pouvais plus .


Bon là ça va mieux ! J'ai dormi  5h avec +2Stilnox !
22 jours sans codéine  ! mais c'était bien  la peine de souffrir comme ça ? J'ai encore 2 semaines à attendre pour avoir un rdv au CSAPA à côté de chez moi ! ils sont débordés les pauvres !!!  je vais retourner voir mon généraliste et on va tenter quelque chose pour attendre le traitement de substitution, j'ai peur de retoucher à un opiacé ! Le sevrage était trop dur !! Je ne veux pas que ça recommence en plus je suis mère , elle a 21 ANS mais je refuse qu’elle me prenne en charge .  Heureusement j’en ai une 2e qui est infirmière en réanimation à Paris et je peux complètement compter sur ele ;  Apres ce qu'elle m'a fait subir à l’adolescence , elle me doit bien ça ! lol  elle a pleins de potes médecins a qui elle a tout raconté donc je ne suis pas si seule sauf que ils ont 25 ANS de plus que moi .

Bon j'arrête de vous raconter ma vie  peut-etre qu'elle va changer !

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

Laguêpe a écrit

Bon là ça va mieux ! J'ai dormi  5h avec +2Stilnox !
22 jours sans codéine  ! mais c'était bien  la peine de souffrir comme ça ? J'ai encore 2 semaines à attendre pour avoir un rdv au CSAPA à côté de chez moi
!

Non, ça ne fait que 12 jours et pas 22...demon1

Comme quoi, tu as déjà l'impression que ça fait des lustres...Le cerveau parfois...lol


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Bj à tous. Accro codoliprane depuis des années. 3 boîtes par jour : 1 matin, une midi et une soir. Écumer les pharmacies je. connais: perte de temps avec excuses à donner à son entourage, gêne, lassitude mais besoin +++. Je rentre de voyage à l'étranger et là, catastrophe : codo que sur ordonnance. Personne à qui parler, pas de médecin traitant. Sevrage brutal depuis plusieurs jours et je dérouille comme rarement  : douleurs incessantes (j'ai encore fait toutes les pharmacies mais seulement pour du doliprane, dafalgan et j'en passe mais rien n'y fait) frissons permanents, insomnie malgré le xanax (automédication bien sur)... les pharmaciens pensent à une grippe ? mon entourage s'inquiète de mon état qui dure et moi je suis au bord du gouffre. Combien de temps ces symptômes vont-ils durer ? Je suis obsédée par ces douleurs qui me détournent de toutes autres préoccupations ?

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Terson homme
BioHacker
Inscrit le 25 Jul 2014
820 messages
Faites attention ceux qui comptent sur les CSAPA pour obtenir un TSO sans avoir d'opiacés dans le sang, il ne me parait pas irréaliste qu'on vous rembarre sous prétexte que vous n'êtes pas/plus dépendant physiquement.

En général dans les CSAPA il y a analyse d'urine pour confirmer la présence d'opiacés avant de donner un TSO, certains médecins peuvent être compréhensifs heureusement mais c'est pas non plus la norme....

Ce qui est bien avec la prescription de Sub en médecine de ville, c'est qu'il n'y a pas cet aspect du coup.

Dernière modification par Terson (26 juillet 2017 à  19:11)


Sautez dans l'urinoir pour y chercher de l'or.
Je suis vivant et vous êtes morts - Philip K. Dick

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Qu'est ce que le CSApA ? Centre pour addict j'imagine ? Avec rdv ? Je suis seule avec 3 enfants en bas âge, sans moyen de garde donc très difficile de prendre des rdv d'autant qu'il ne m'est pas possible de dire pourquoi je dois m'absente... sans mes petits choux. TSO engendre une autre dépendance ? Je serre les dents en me disant que cette douleur finira bien par passer ou même diminuer mais ça fait déjà 6 jours et j'ai l'impression que ça empire. J'ai retourné toutes mes cachettes de toxico et avant hier j'ai retrouvé 8 pauvres comprimés : j'en ai pris 4 le jour même et j'ai fini les 4 autres hier. Je me demande si je n'ai pas empiré l'effet de manque avec mes conneries !???

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Sevragemaso homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 15 Jul 2017
84 messages

Anonyme95 a écrit

Bj à tous. Accro codoliprane depuis des années. 3 boîtes par jour : 1 matin, une midi et une soir. Écumer les pharmacies je. connais: perte de temps avec excuses à donner à son entourage, gêne, lassitude mais besoin +++. Je rentre de voyage à l'étranger et là, catastrophe : codo que sur ordonnance. Personne à qui parler, pas de médecin traitant. Sevrage brutal depuis plusieurs jours et je dérouille comme rarement  : douleurs incessantes (j'ai encore fait toutes les pharmacies mais seulement pour du doliprane, dafalgan et j'en passe mais rien n'y fait) frissons permanents, insomnie malgré le xanax (automédication bien sur)... les pharmaciens pensent à une grippe ? mon entourage s'inquiète de mon état qui dure et moi je suis au bord du gouffre. Combien de temps ces symptômes vont-ils durer ? Je suis obsédée par ces douleurs qui me détournent de toutes autres préoccupations ?

Salut ! Le sevrage sec dure 10jours, le plus difficile c'est les 3 premiers jours, puis ça devrait s'améliorer petit à petit. Le sommeil met plus de temps à revenir.
Grosses douleurs malheureusement, mais elles passeront toutes dans un maximum de 5-6jours pour le gros.
La prise de codéine durant le sevrage, je crois avoir lu que ça retardait un peu le rétablissement. Si tu veux continuer sur un sevrage forcé, tu vas morfler un gros coup, mais ça passera. Tu as aussi la solution d'en parler à un médecin qui - avec de la chance - accepterait un sevrage dégressif.
Les centres d'addictologie sont une autre solution.

Dernière modification par Sevragemaso (26 juillet 2017 à  20:18)

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Merci. Compte tenu de ma situation, je suis forcée à un sevrage sec. Je vais serrer les dents encore quelques jours mais j'en pleure déjà. Bon courage à tous

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages

Sevragemaso a écrit

Salut ! Le sevrage sec dure 10jours, le plus difficile c'est les 3 premiers jours, puis ça devrait s'améliorer petit à petit. Le sommeil met plus de temps à revenir.
Grosses douleurs malheureusement, mais elles passeront toutes dans un maximum de 5-6jours pour le gros.
. Si tu veux continuer sur un sevrage forcé, tu vas morfler un gros coup, mais ça passera.

Alors, encore une fois, je vais répéter (parce que ça n'a pas l'air de bien rentrer chez tout le monde big_smile

Même si dans un 1er temps le sevrage physique vous parait être le plus difficile, ça n'est pas le pire de ce qui risque à 90% de vous tomber dessus, surtout si vous preniez de grosses doses et depuis longtemps...Après une grosse dépression risque de vous anéantir et ça, c'est pas 10jrs..., le sevrage psychologique est la plus grosse problématique de la majorités des toxicomanes...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Anonyme95 femme
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254 messages
Et oui, je ne le sais que trop bien.

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Laguêpe femme
Psycho junior
Inscrit le 19 Jul 2017
402 messages

Anonyme95 a écrit

Merci. Compte tenu de ma situation, je suis forcée à un sevrage sec. Je vais serrer les dents encore quelques jours mais j'en pleure déjà. Bon courage à tous

J'y suis arrivée ! 23 jours sans codéine ! j'en bien chié c'est vrai et je n'ai pas de BB à gérer, ça c'est déjà fait !  je suis seule chez moi, célibataire quoi !  mais on va y arriver ! "la codeine c'est tabou on en viendra tous à bout !"

Cath

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Laguêpe femme
Psycho junior
Inscrit le 19 Jul 2017
402 messages

Mascarpone a écrit

Sevragemaso a écrit

Salut ! Le sevrage sec dure 10jours, le plus difficile c'est les 3 premiers jours, puis ça devrait s'améliorer petit à petit. Le sommeil met plus de temps à revenir.
Grosses douleurs malheureusement, mais elles passeront toutes dans un maximum de 5-6jours pour le gros.
. Si tu veux continuer sur un sevrage forcé, tu vas morfler un gros coup, mais ça passera.

Alors, encore une fois, je vais répéter (parce que ça n'a pas l'air de bien rentrer chez tout le monde big_smile

Même si dans un 1er temps le sevrage physique vous parait être le plus difficile, ça n'est pas le pire de ce qui risque à 90% de vous tomber dessus, surtout si vous preniez de grosses doses et depuis longtemps...Après une grosse dépression risque de vous anéantir et ça, c'est pas 10jrs..., le sevrage psychologique est la plus grosse problématique de la majorités des toxicomanes...

Et tu fais quoi vieux briscard quand le down te tombe sur la tête ?

Cath

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Le plus souvent, tu succombes à la tentation...Perso, je suis allé voir un psy et je suis tombé sur le bon au bon moment...Et j'ai absolument refusé tout médocs, parce que quitte à me bouffer des saloperies, autant que ça soit des saloperies qui me procurent du plaisir...Soit je me sortais du marasme sans molécules chimiques, soit je prenais de la came...J'ai finis par m'en sortir...wink

Mais pour ceux qui ne peuvent se passer de codéine, je conseille 100 fois un tso plutôt que de se faire bourrer de benzos AD...Avis perso

Dernière modification par Mascarpone (26 juillet 2017 à  22:02)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
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