Acid : "Je ne trouve pas que l'exemple des soldats Américains soit forcément le meilleur exemple"
C'est juste une preuve que la dépendance physique sans besoin psychologique du produit n'est pas un problème et que c'est le besoin psychologique qui fait rechuter.
Acid : "tous n'étaient pas devenus de pures loques totalement accros !"
Mais Acid on parle pas de pures loques totalement accros, on parle de gens qui ont un traitement et qui respectent ce traitement et arrêtent ensuite! Essaye de pas sortir n'importe quoi au milieu de la discussion s'il te plait!
Ces soldats pour beaucoup ont consommé bien autant qu'un traitement pour la douleur sinon plus et la grande majorité a arrêté à son retour sans en faire un flan.
Acid : "Je reste sur mon idée que si c'est si facile que ça d'arreter progressivement quand on en a vraiment envie"
Mais sérieusement tu lis ce que j'écris ou tu réponds à un fantôme qui parle dans ta tête là Acid???
J'ai jamais dit bon sang qu'il est facile d'arrêter la dépendance quand on veut! J'ai dit que la dépendance psychologique est redoutable et qu'elle empêche de réussir le
sevrage. Qu'on veuille arrêter ou non n'y change absolument rien apparemment tu sembles comprendre complètement de travers parce que tu crois que dépendance psychologique signifie "ne pas vouloir arrêter", mais c'est bien plus vaste que ça!
Acid : "mais tu dis aussi souvent que ce genre de
sevrage est tres souvent voué à l'échec , non ?
Pour moi, les taux de rechute en disent long sur la facilité d'arreter les
opiacés facilement ou pas !"
Mais tu vois c'est là où je me demandes si tu lis ce que j'écris Acid. On dirait que tu lis ce que tu as envie parce que tu me ressors ici précisément ce dont j'explique que ça prouve l'intensité de la dépendance psychologique. Beaucoup parvenaient à se libérer de la dépendance physique, mais c'est la dépendance psychologique qui les faisait rechuter. Et effectivement si tu crois que je dis qu'il est facile d'arrêter les
opiacés c'est que vraiment tu as un problème pour arriver à lire ce que j'écris...
Acid : "les gouvernements nous mentent encore plus qu'on pourrait le croire au sujet des
opiacés !"
Mais qué gouvernements? Pourquoi tu mets la politique dans cette question simple? Les dangers des
opiacés sont considérables je le dis et le répète jour après jour ici. Les gouvernements ont raison d'insister sur le danger de la consommation d'
opiacés! (Simplement ils ne le font pas de la bonne façon je pense.)
La prévention passe par une information juste et objective des dangers considérables de l'abus d'opiacés!!! Mais dans un cadre médical de stricte utilisation, la majorité des gens ne développent pas de dépendance psychologique et donc arrêtent sans trop de difficultés, contrairement aux utilisateurs sauvages du produit. Mais il ne faut pas oublier que les utilisateurs sauvages du produit sont souvent des gens qui souffrent moralement et que par conséquent, de même qu'un malade qui n'a pas réussi à guérir sa douleur continue d'avoir besoin des
opiacés (sans pour autant de dépendance psychologique) de même beaucoup d'utilisateurs d'
opiacés ne peuvent pas arrêter non plus tout simplement parce que l'opiacé soigne une douleur intérieure qu'ils n'ont pas guérie... C'est une partie du problème qu'il ne faut pas sous-estimer quand on parle de la difficulté d'arrêter les
opiacés : pour beaucoup c'est une automédication à défaut d'avoir trouvé une solution à leurs difficultés!
Essentiellement ton incompréhension des faits tout simples que j'expose est due au fait que tu crois que la dépendance psychologique se résume à "j'ai envie / j'ai pas envie du produit". Or c'est ce que je dis depuis le début : tu sous-estimes complètement la dépendance psychologique et c'est à cause de cela que tu mets sur le dos de la dépendance physique des choses qui n'ont rien à voir. La dépendance physique c'est simplement une douleur et des dysfonctionnements physiques quand tu as pas ta dose. Cette dépendance-là disparait après quelques jours d'abstinence. Ensuite qu'on veuille ou pas être consommateur, si on a accroché au produit, on aura des
cravings terribles et on sera torturé par ces désirs. Une personne ayant simplement suivi un traitement en respectant les consignes n'a généralement aucun de ces symptômes c'est pourquoi passé les douleurs des premiers jours il ne constate pas de dépendance. La plupart des gens sont largement capables de supporter quelques jours de douleur -comme quand on est malade, on reste chez soi au chaud- en revanche ceux qui ont accroché psychologiquement au produit, eux, sont torturés car ils pensent sans cesse que c'est le manque qui cause ça et donc voient le prod comme la solution - en plus calmer la douleur devient un prétexte terrible pour justifier de nourrir la dépendance psychologique. Pour eux les jours de manque physique sont certainement bien pires, non pas que les douleurs soient différentes, mais qu'à cause de la dépendance psychologique, ils ne peuvent pas le supporter aussi facilement.
Acid : "donc je suis tout à fait à meme de savoir distinguer à quel moment la dépendance psychologique agi chez moi et à quel autre elle n'est pas un probleme"
Justement je crois bien que tu te trompes gravement!
Et c'est super important de comprendre ça, c'est parce qu'ils sous-estiment la dépendance psychologique en croyant que s'ils arrivent à ne plus avoir envie de dope ils en sont libérés, que les utilisateurs sous-estiment les dangers de la consommation et se croient capables aussi de reprendre sans danger - et ratent leurs
sevrages ou leur abstinence. On voit les mêmes problèmes dans l'addiction au
tabac d'ailleurs, où les taux de réussite des
sevrages est ridiculement faible, alors même que la dépendance physique est faible ou absente (selon les individus). Cela devrait t'aider à comprendre qu'il ne suffit pas un matin de ne pas avoir envie de consommer pour être libéré de la dépendance psychologique : l'envie revient un jour ou l'autre, surtout si on a une rupture sentimentale ou une situation difficile à traverser.
C'est pour ça et pas pour le plaisir d'avoir le dernier mot (ce dont je me fiche éperdument) que je prends la peine de répondre à ces pavés. C'est afin qu'en comprenant l'énormité du danger
opiacés là où il se trouve réellement, on évite de se lancer dans ces pratiques sans réfléchir, et ensuite le second piège mortel c'est justement de sous-estimer la dépendance psychologique, si tu as tant d'ancienneté dans la dope (ce qui a jamais été une garantie d'objectivité) tu as quand même du voir combien de personnes (peut-être toi compris) s'illusionnent sur la facilité à décrocher psychologiquement. Combien de consommateurs après leur premier
sevrage se disent que finalement ils ne sont pas si accros et peuvent arrêter quand ils veulent... Et replongent aussi sec. Etc. C'est un des résultats de la diabolisation associée à une information fausse sur les vrais mécanismes de la rechute ; avec une meilleure compréhension, moins de mensonges et de clichés mais une meilleure compréhension du vrai danger que j'espère aider les lecteurs de P.A. à éviter de s'engager dans le piège des
opiacés ou à mieux cerner le vrai danger pour éviter de replonger. Comme dans ma réponse à CalamityJoe ou OnTheVerge :
https://www.psychoactif.org/forum/t2079 … .html#divxhttps://www.psychoactif.org/blogs/Trama … tml#c14368Je suis convaincu qu'une meilleure information permettrait de nets progrès en prévention. Tandis qu'en diabolisant les produits jusqu'à faire croire que c'est l'opiacé lui-même qui a le pouvoir de rendre dépendant, on met d'autant plus en danger les consommateurs qui replongent notamment à cause d'une mauvaise analyse de leur situation, ou qui tentent des
sevrages mal conçus.
Dernière modification par Syam (08 octobre 2016 à 19:35)