[ Etude ]

Kétamine et eskétamine dans le traitement des troubles dépressifs

Kétamine et eskétamine dans le traitement des troubles dépressifs

La kétamine agit sur le système glutamatergique, présentant ainsi des propriétés différentes de celles des antidépresseurs classiques. Une étude pilote publiée dans Translational Psychiatry apporte de nouveaux éléments qui confortent la pertinence d’un recours à  la kétamine ou au chlorhydrate d’eskétamine pour le traitement des troubles dépressifs majeurs résistant aux traitements pharmacologiques classiques. Les effets métaboliques globaux de ces substances ont ainsi été observés et renseignés auprès d’un échantillon de 53 patients résistants au traitement conventionnel (kétamine n=33 et eskétamine n= 20) grâce à  une cartographie détaillée des métabolites. Cette analyse entendait caractériser les corrélats neurobiologiques des effets rapides de la réponse thérapeutique rapide observée chez ces patients deux heures après l’administration du traitement et parvient à  mettre en évidence des changements au niveau de la concentration du glutamate et des phospholipides circulant, associés significativement à  une diminution de la sévérité de la dépression.

Source : D M Rotroff, D G Corum, A Motsinger-Reif, O Fiehn, N Bottrel, W C Drevets, J Singh, G Salvadore, R Kaddurah-Daouk, "Metabolomic signatures of drug response phenotypes for ketamine and esketamine in subjects with refractory major depressive disorder: new mechanistic insights for rapid acting antidepressants", Translational Psychiatry, septembre 2016