Combien de temps pour retrouver les sensation de la 1ère fois?

Une fois qu'on a perdu sa virginité, difficile de la retrouver!
Par cette métaphore des plus osées, j'exprime la possibilité que tu courres derrière un doux rêve.
Sinon il est souvent recommandé d'espacer ses prises afin de reconstituer ses stocks de neurotransmetteurs,c'est du cas par cas, cela dépend de ce que tu fais, manges, ta physiologie, ta composition, et les quantités de drogue que tu consommes.. Je dirai 6 semaines à  intercaler, c'est bien le minimum! Au feeling quoi

Tout à  fait, et si tu as l'occasion de taper dans une qualité supérieure, tu risques de passer un très agréable moment /
mais bon... faut pas que ca devienne un but en soi, dans la vie,  avec ce genre d'activités le mieux c'est quand l'occasion fait le larron!
rdr quand tu nous tiens!.. :)

Je me suis fait devancer par les autres. La première fois reste la première fois. Et il faut au moins 6 semaines pour éviter l'immense majorité des effets à  long termes de la MDMA (neurotoxicité, dépression en tête de liste). Quant à  retrouver l'effet d'une première fois strictement, et bien je pense que le cerveau garde en tête ce genre d'expérience intense à  vie. Même en attendant 6 mois, 1 an voire 2 ans, la mémoire a tendance à  ressurgir très vite (je parle de mon vécu concernant justement la MDMA, la codéine et le 2C-C malgré de très longues pauses).

Merci de vos réponses.
en ce qui concerne mon historique de conso, j'ai découvert la MD y a juste 3 mois, et j’espaçais mes prises de 2 à  3 semaine, sauf la dernière fois ou je n'ai mis qu'une seule semaine et en plus j'ai consommé 10 taz en 48 heures...

dès ma 4 ème prise (c'était une très belle nuit pleine lune au sahara à  700 borne de là  ou j'habite) j'ai noté que les effets ont nettement diminué, et je n'ai plus ressentis cette sorte de douce ivresse en montée qui me faisait énormément plaisir même en restant calme, assis sur une chaise à  contempler le décor ou discuter avec mes potes. c'est ce qui me manque le plus.

j'aimerais bien avoir le retour d'expérience de personne qui ont fait des pause de 1 à  2 mois après une période de conso régulière comme ça a été mon cas.

je sais pertinemment que les sensations de la 1ere fois ne seront peut être jamais atteints, je veux juste celles de la 2eme ou la 3eme 

je fais une pause de 6 semaines et vois ce que ça donne, si j'arrive à  avoir ne serait ce que 80% des sensations des 3 première conso, je serai comblé.

Intervenant Nuit Blanche a écrit

Salut Korrit,

Chaque prise est différente donc personne ne peut te dire, que la prochaine fois tu vas ressentir ceci ou cela. Même pas toi même... Car c'est ce qu'on appelle : "s'accrocher à  son passé" !! Une expérience vécue reste vécue et les sensations à  venir sont inconnues !

Que ce soit la 1ère, la 2ème ou la 3ème c'est kif kif

Il y a trop de paramètres en jeu pour savoir : qualité du produit, dosage, ton état d'esprit, avec qui tu es, l'énergie du lieu, du moment, l'environnement et bien sur la configuration chimique de ton cerveau !

As tu lu le psychowiki sur la Mdma ? des témoignages ? As tu entendu parler du syndrome sérotoninergique ? Car 10 taz c'est juste ENOOOORME ! Même sur 48h... Quelle qualité tourne au Maroc ?

INB

Salut INB,
je suis conscient que 10 taz en 48h c'est juste une grosse connerie que je compte bien éviter dans l'avenir.

j'ai beaucoup lu concernant la MD (forums franco et anglophone.. TR... etc) et je pense m'avoir fait une bonne idée du produit.

je suis d'accord avec toi que chaque expérience est unique, n'empêche qu'en absolu, avec le temps les effets du produit commence à  diminuer et il en faut de plus en plus pour atteindre une "perche acceptable" c'est pour ça que j'ai décidé d'espacer plus mes prises d'une part je préserve mes neurones et mon foie et d'autre part je consomme moins tout en m'amusant plus.
en ce qui concerne la qualité des taz au Maroc je dirais que la majorité des pilules sont moyennement dosées, mais j'ai quand même tombé deux fois sur des taz surperpuissantes, et une fois sur une taz placebo... ceci dit y a aucun moyen de s'assurer que les taz continent effectivement de la MD ou autre truc, je n'ai pas trouvé où me procurer un kit de test ici.

Dernière modification par Korrit_Maroc (09 novembre 2016 à  19:37)

Comme toi je fais une pause pour retrouver les effets de la mdma, je compte rien prendre pendant 6 mois (sur le côté je fume pas, clope ou weed et je prend rien d'autre). Retrouver sa 1ere fois c'est difficile je pense mais on peut s'y rapprocher :p

Je partage la plupart des avis, je pense que l'on ne retrouve jamais cette première fois, et que c'est cette utopie qui conditionne la consommation chez la plupart des usagers.

Après avoir découvert le produit en mai 2015, j'ai eu une année de consommation régulière sous forme cristal (jamais en taz), avec un espacement moyen de 3-4 semaines entre chaque prise. Lors des premières expériences, j'appréciais particulièrement la montée, pour cette sensation physique très intense, sorte de vibration électrique dans tous les membres (que j'imputerais peut-être à  la vasoconstriction). Il me fallait deux-trois paras et j'avais des effets très forts, avec comme signe de "valeur sûre" la vision vibrant à  l'horizontal lorsque je regardait mon téléphone. J'étais très tactile, très loquace, bref tout ce que vous savez déjà .

Au bout de quelques mois seulement, je ne sentais plus physiquement la montée, je redescendais plus vite, je ne sentais pas de réel changement de comportement en moi (pas aussi tactile et avenant qu'auparavant). De janvier à  juin, je suis passé à  une consommation en cadre privé, soirées techno en appartement en petit comité. Il me fallait au moins un gramme par soirée, et j'ai constaté que c'était le cas pour toute ma team, qui était dedans depuis bien plus longtemps que moi. J'ai développé un trip très personnel avec la substance, que j'ai consommée dans une démarche plus psychonautique que festive (pourtant en cadre festif), et j'ai surtout remarqué que je ne la prenais plus tellement pour l'euphorie pendant la soirée: je recherchais surtout la défonce en after.

Je dirais donc que la recherche de la première fois m'a fait basculer dans un versant plus dark de la molécule, versant que j'ai cherché à  approfondir, connaître, aimer. A défaut de pouvoir vivre une belle euphorie ou de ressentir une bonne montée avec des quantités modérées, je visitais désormais les douces joies des hallucinations, des délires télépathiques, j'appréciais enfiler mes lunettes noires au petit matin, appartenir à  la dimension grave de la teuf.

Pour autant, même si j'ai eu des comportements à  risques, je n'ai jamais souffert des descentes et j'ai toujours veillé à  espacer les prises lorsque c'était possible (vous me répondrez que c'est toujours possible). Mais la neurotoxicité du produit et ses effets désastreux sur la mémoire ont pris leur petite place dans ma conscience, notamment grâce à  ce que j'ai pu lire sur psychoactif, et j'ai décidé de ne pas suivre le modèle de certains camarades qui se perchaient hebdomadairement du vendredi au dimanche. Avant l'été, j'ai donc décidé d'entamer un break à  durée indéterminée, que j'ai rompu la semaine dernière pour une grande occasion. Ce break avait plusieurs buts:

- Me faire du bien
- Tester ma dépendance: je n'ai absolument pas ressenti de manque psychologique, j'ai très bien vécu sans
- Me redonner des chances d'apprécier le produit plus simplement après une pause: allais-je retrouver mes premières sensations?


Réponse après cinq mois d'abstinence: NON.

Et j'insiste sur le fait qu'il s'agit de mon expérience et que ce n'est pas nécessairement la vérité pour tous! Comme l'a dit INB, chaque prise est différente, et dépend de la qualité, du contexte, de l'état d'esprit ou de l'état physique de l'usager.

Après cinq mois d'abstincence, pour moi rien n'a changé: pour mes retrouvailles avec le produit j'ai consommé pas moins de dix paras dans la soirée, et j'ai retrouvé mon "niveau" du mois de juin: mêmes types d'effets, mêmes absences des premiers effets. J'ai donc su ce que je devais savoir, la lune de miel est bien terminée, l'intérêt trop limité par rapport aux risques pour mon cerveau, donc prise de distance -et non plus simple break- avec madame.

Mon accoutumance s'est peut-être développée plus rapidement que la moyenne, et les expériences des UD sont toujours très personnelles, mais si je pouvais dresser une petite conclusion je dirais qu'un produit et ses effets ne doivent être définis que dans le présent, et jamais dans la nostalgie ou dans l'expectative. Partout, avant même d'essayer d'ailleurs, on lit "la MD ça fait ça, ça et ça". Et on cherche à  y adhérer, c'est à  dire à  normaliser son expérience par rapport à  ce qu'elle aurait dû être, à  ce qu'elle a été, à  ce qu'elle est pour les autres. Nous ne sommes plus exactement la même personne qu'avant notre première expérience, comme nous ne sommes plus la même personne qu'avant la deuxième expérience. Notre chimie à  changé, notre histoire à  changé: à  nous de redéfinir notre rapport au produit pour en être un meilleur consommateur, ou un meilleur abstinent.

Dernière modification par phoenixxx (16 novembre 2016 à  01:57)

Certes, mais d'après moi il ne s'agit pas seulement de ne plus retrouver la surprise de la découverte, la magie de la première fois, par le simple fait de déjà  "connaître" les effets.

Je fume de la DMT environ tous les deux mois, et à  chaque fois c'est la même gifle qu'à  la première fois. Je connais pourtant les effets physiques, visuels ou mentaux, je les "anticipe" donc, mais je ne suis jamais déçu. Je reconnais à  la première fois sa plus grande magie mais pas sa plus grande intensité.

Avec la MD, j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose dans le corps lors des premières prises, que l'on ne retrouve pas ensuite. La métaphore que grokik fait avec la virginité n'est pas vide de sens, il y a une sorte d'hymen. Il s'agit probablement d'une accoutumance physique à  long terme, qui induit une consommation en excès pour stabiliser tant bien que mal un plateau sur lequel on est monté sans s'en rendre vraiment compte.

Il y a un an je vomissais à  tous les coups au deuxième para tellement la montée était puissante. J'ai peut-être consommé "seulement" 10 fois depuis. Maintenant je les bouffe comme des smarties.

Après je garde secrètement l'hypothèse que la MD de mes deux premières fois était meilleure. Je me rappelle très bien de sa couleur, violacée comme un minéral précieux. Mes amis initiateurs ont aussi pris une rouste.



Depuis on n'a peut-être pas le meilleur plan de la ville.

Dernière modification par phoenixxx (16 novembre 2016 à  10:49)

Un thread de bluelight pour faire revenir la magie de la MDMA. Je conseille pas de s'enfiler des doses suprahumaines de millepertuis pour faire baisser sa tolérance, mais les reports sont intéressants à  lire haha.

http://www.bluelight.org/vb/threads/464 … magic-back

Salut

Alors je veux juste confirmer ce qui a été dit plus haut: y a quelque jours et après une pause de plus de 6 semaines j'ai pris 3 taz espacée de 3h chacune et je peux confirmer que les sensations des premières fois ont disparu à  jamais, c'est triste mais c'est comme ça.
un ami fumeur m'a dit que c'est comme la cigarette: au début chaque clope te mets dans un état "high" pendant quelques minutes, mais que après ces sensations disparaissent à  jamais même si on reprend après une abstinence de quelques années.
autre info qui peut être utile aux "tazeurs": cette fois j'ai pris du Piracetam (nom commercial: Nootropil 800 mg) à  raison de 4 pils le jours de prise (une 3h avant, puis une avec chaque taz) ainsi que deux pils par jour , matin et soir les 4 jours qui ont suivi, résultat: Aucune descente !

Dernière modification par Korrit_Maroc (02 décembre 2016 à  17:11)

Exactement. Un des gros moteurs de la dépendance, c'est la quête des premières fois...

Et même plus exactement, des rechutes. Quand le temps a effacé les traces des souvenirs négatifs et la majorité du parcours avec le produit, il ne reste souvent que la lune de miel, la nostalgie...

Dernière modification par Etsyhtéma (04 décembre 2016 à  10:54)