Je vous l'avez annoncé il y a quelques temps. Asud et d'autres partenaires (Anitea, ActUp Paris,
Safe, Gaia, Sos Hépatites) font une démonstration de salle de consommation à moindre risque dans les locaux d'Asud. C'est une reconstitution de la salle d'injection de Quai 9 à Genève. Vous êtes tous invité à venir le lundi à 14h30 ou le mardi de 11h à 17h.
Vous trouverz ci-dessous le communiqué de presse que nous avons soumis à des signatures de soutien. Déja, des grand noms ont accepté de signer (AFR, Anne Coppel, Bertrand Lebeau, Willian Lowenstein, Michel Reynaud, Laurent Michel... voire ci-dessous pôur les autres). Si vous voulez vous joindre à eux et soutenir aussi cette action, il suffit de m'envoyez un mail à webmaster@psychoactif.org, en inscrivant votre nom eventuellement votre structure).
Communiqué de presse
Une salle de consommation à moindre risque à Paris ?
À l'occasion de la journée mondiale des Hépatites du 19 mai 2009, les associations Asud, Act Up - Paris, Anitea, Gaïa,
Safe, Sos Hépatites Paris, installent une salle de consommation à moindre risque dans les locaux de l'association Asud. Une présentation sera faite à la presse le lundi 18 mai à 14h 30 avec le Dr Anne François, médecin à la salle d'injection de Quai 9 à Genève, et sera suivie d'une conférence de presse à 15h. Le lendemain la salle sera ouverte aux professionnels d'Ile De France.
Les résultats de la
réduction des risques liés à l'usage de drogues sont aujourd'hui incontestables. Elle a permis de faire baisser le nombre d´overdoses et le taux de prévalence VIH chez les usagers de drogues. Mais l'explosion des contaminations par l'hépatite C , avec des taux allant de 70% à 90% chez les injecteurs qui fréquentent les structures de soins, montrent qu'il est aujourd´hui nécessaire d´étendre cette politique. À elles seules, les hépatites B et C sont responsables de 8000 contaminations et 4000 morts par an, dont une majorité sont des usagers de drogues.
La Commission Nationale addiction, réunie en assemblée plénière le 12 mai 2009, a émis un avis défavorable sur le plan Hépatites qui lui a été présenté. Nos associations considèrent également que ce plan n´est pas à la hauteur de l´urgence de santé publique que présentent les hépatites, en particulier chez les usagers de drogues :
au niveau économique, son montant, 4 millions d'euros par an, ne correspond même pas au coût de la prise en charge de 200 personnes contaminées par le VHC (estimation),
au niveau opérationnel, il ne reprend aucune des propositions concrètes des associations que l'Etat avait pourtant consultées.
L'une de ces propositions est la mise en place de salles de consommation à moindre risques dans les grandes villes françaises, hauts lieux de consommation, notamment des usagers les plus précaires. De telles salles de consommation offrent plusieurs avantages :
la sécurité sanitaire pour les usagers de drogues : elles leur donnent accès à un espace calme, propre, encadré par une équipe de professionnels (médecins, infirmiers, travailleurs sociaux, etc.) qui permet de réduire les risques sanitaires liés à l´injection (VIH, hépatites, infections, septicémies, surdoses…).
la sécurité et la tranquillité pour les habitants des quartiers concernés : l´existence d´un tel lieu permet de réduire la consommation de drogues dans les espaces publics et les cages d´escaliers, et de diminuer la dispersion des déchets potentiellement contaminés (seringues).
un outil privilégié pour les professionnels : ces espaces permettent de rentrer en contact avec les personnes ayant le plus de difficultés à entamer un parcours vers les soins, d´être au plus proche des pratiques et des réalités des usagers, et d´y apporter des réponses adaptées.
Pour lutter contre l'épidémie d'Hépatites et arrêter l'hécatombe, il faut maintenant que les pouvoirs publics dépassent leurs réticences et leurs préjugés. Il faut qu'ils acceptent d'expérimenter des réponses pragmatiques telles que le programme d'Education aux Risques Liés à l'Injection développé par Médecin du Monde, et les Salles de Consommation à Moindre Risques qui ont fait leur preuve dans les grandes villes de Suisse, d'Espagne ou d'Allemagne.
Cette démonstration est un premier pas pour les convaincre.
Contacts Presse :
Pierre Chappard (Asud) : 06 63 55 65 54
Jean-Pierre Couteron (Anitea) : 06 03 44 60 38
Jean-Louis Bara (Safe) : 06 73 73 41 65
Emmanuel château (Act Up – Paris) : 06 76 22 51 17
Michèle Sizorn (Sos Hépatites Paris) : 06 60 27 11 29
Elisabeth Avril (Gaïa) : 06 69 47 60 28
Adresse de l'Association Asud :
206, rue de Belleville – 75020 Paris
Tel :01 71 93 16 48 – 01 43 15 08 00
Mail : asud@club-internet.fr
Métro : Jourdain ou Place des fêtes (11)
Associations organisatrices :
Asud (
www.asud.org)
Act Up - Paris (
www.actupparis.org)
Anitea (
www.anitea.fr)
Fnars (
www.fnars.org)
Gaïa (gaia-paris.fr)
Safe (
www.safe.asso.fr)
Sos Hépatites Paris (
www.soshépatites.org)
Pour plus d'informations :
www.salledeconsommation.frPremières associations et personnes soutenant l'action :
AFR : Association Française de
Réduction des risques Caarud SidaParoles
Emergences
Caarud 77 Nord
Caarud/CSST Nova Dona
Anne Coppel
Dr Bertrand Lebeau
Pr William Lowenstein (Président de SOS Addictions)
Pr Michel Reynaud (Département de Psychiatrie et d'Addictologie à l'hopital universitaire Paul Brousse)
Stéphane Robinet (Président de Pharm'Addict)
Dr Alain Morel (Psychiatre et Directeur Général d'Opélia)
Dr Jean-Pierre Lhomme (Président de Gaïa)
Dr Laurent Michel (Psychiatre, Addictologue à l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris)
Autrement
RDRAsud Nimes
Marine Lelong
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