Pour le résumé en français supersego, 40mn de reportage, trois usagers, le médecin et l'accueillant, plus leurs interviews à côté, ça va faire long...
Merci à AlcaloX d'avoir synthétisé au maximum
Je croyais avoir compris que c'était la seule salle de consommation-injection sur l'Amérique du Nord (et pas seulement au Canada ; les Etats-Unis compris).
Je n'ai pas tout pigé ce que dit le Dr Gabor Mate
En revanche pour le reste... ça va. Mais je sais pas par quoi commencer...
Une chose qui m'a "frappé", c'est le sentiment d'urgence dans la demande de la part des usagers (cf.
Taz). Sa prise en charge (qui n'est pas la première) et qui semble aboutir au final (?). Elle ne se sent plus assumer ses deux filles... "Il est temps pour elle d'agir"... Elle demande une
substitution à la
méthadone (en chambre fermée).
La peur poignante de David (chapeau bas... pour sa participation et l'homme qu'il est...) de se faire voler la nuit (ressentie comme un viol, au point de prendre de la
coke pour ne pas dormir pendant plusieurs jours d'affilée) ; les auteurs du reportage auraient d'ailleurs pu éviter de le pousser dans ses retranchements en lui demandant de montrer où il dormait et d'insister sur le fait qu'il ne possède rien (sa réaction ne peut pas laisser indifférent)... Jeté dehors gamin par son père, sans racines, sans famille, sans rien... et qui rêve d'aller finir en Jamaïque... parce qu'il ne veut pas crever du sida sur le trottoir... Au moins grâce à
Insite, il aura pu bénéficier d'un traitement contre le VIH... (et d'un toit à l'occasion).
Le contentement de Shelly qui découvre un appart qu'on lui trouve mais qu'elle ne prendra pas et qui préfère retourner dehors car elle est "quelqu'un qui a peur" (entre autre). Paradoxe d'une femme qui a vécu depuis l'âge de 13 ans à la rue (qui s'est prostituée pour aider sa mère à élever ses nombreux enfants)... Dur...
L'investissement que cela doit représenter pour Darwin (peintre et musicien en dehors de ce taf) qui accueille les usagers dans ce lieu avec une vision des choses remarquable ; j'ai oublié les mots exacts employés mais il répond à une question en disant que la réussite (vs. l'échec), le succès, la gratification ne se voient pas à
Insite mais que chacun peut y voir une réussite à sa façon...
Le lieu est remarquable, (solides les tables en inox...), "pas assez grand" aux yeux des usagers interrogés, "il en faudrait plus et en plus grand", ouvert 18h d'affilée, avec tout le matériel nécessaire...
Seuls les produits ne sont pas fournis et rien n'empêche les usagers de faire des bêtises mais au moins en cas d'OD ou de pépin, le personnel est là ... le café aussi... et le dialogue existe...
Les trois maires précédents de
Vancouver ont appuyé ce lieu ; les autorités menacent aujourd'hui de le fermer. Malgré le besoin évident qu'il représente ; certes le reportage ne parle pas que du lieu (je viens de me relire), mais je pense avoir compris comme le dit Dave à un moment qu'ils n'ont pas besoin du lieu pour trouver les produits, ni même d'ailleurs pour consommer, mais au moins ils (les usagers) s'y sentent en sécurité et dans de bonnes conditions d'hygiène avec des interlocuteurs attentifs et compréhensifs...
Je vous laisse à tous continuer sur "cette lancée"...