Comme il n'existe quasiment aucune ressource francophone sur la
4-chlorométhcathinone ou
4-CMC, également nommée
cléphédrone, je vais livrer mon ressenti sur la molécule dont je viens de faire récemment l'expérience. Il ne s'agit pas vraiment d'un
trip report au sens "classique" du terme, mais plutôt d'un condensé de faits et d'impressions sur le produit.
Pour situer le
contexte, je rappelle que la
4-CMC est une
cathinone complètement inconnue du grand public, et sans doute peu connue des amateurs de
RC en général, contrairement à d'autres
cathinones plus populaires comme la
3-MMC ou la (feu)
4-MMC. Il semble qu'elle ait fait son apparition en Europe de l'Est au cours des dernières années, sans toutefois avoir retenu l'attention des amateur de
RC, notamment, j'imagine, en raison de sa potentielle toxicité (son analogue amphétaminique, la 4-chloroamphétamine ou 4-CA a des propriétés hautement neurotoxiques) et de son profil d'effets peu attirant (d'après les rares expériences publiées en ligne) en comparaison avec les autres
cathinones précitées.
Toujours est-il que, fort de ma curiosité, je me suis procuré un gramme auprès d'un vendeur basé en Europe de l'Est. Le produit obtenu se présente sous la forme d'une poudre granuleuse dont la couleur tend légèrement vers le beige (blanc cassé).
Test allergique effectué quelques jours auparavant (quelques milligrammes administrés par voie sublinguale, sans produire aucun effet quelconque, hormis un goût absolument infecte).
Le jour venu : petite soirée posée chez l'amie d'un ami, en petit comité, puis soirée dans un club prévue juste après. Deux pilules ont été préparées par mes soins : l'une de 80 mg et l'autre de 30 mg. Je précise que je suis quand même resté prudent sur les dosages après avoir consulté la page
TripSit dédiée à la molécule.
La soirée chez l'amie dudit ami se déroule tranquillement. J'ai quelques verres de rhum dans le sang, rien de bien méchant, mais suffisamment pour en ressentir les effets. J'avale la première pilule de 80 mg. Au bout d'une demi-heure, les premiers effets se font ressentir. Petite bouffée de chaleur, grosse sensation d'énergie, débit vocal accéléré. Regain de motivation. La musique semble être beaucoup plus appréciable. Je ressens le besoin de dire des trucs de "canard" à ma femme, qui était aussi présente ce soir-là . Ce facteur me laisse penser que l'effet sur la
sérotonine est bien présent, sans être envahissant pour autant. La mâchoire est légèrement crispée, ce qui n'est pas du tout désagréable et va jusqu'à concourir à l'intensité de l'expérience (pour ma part). Le rythme cardiaque me semble normal, peut-être légèrement accéléré, mais sans mesure commune avec les pyrovalérones ou les dérivés du méthylphénidate. Les pupilles sont par ailleurs légèrement dilatées.
Ces effets sont malheureusement de courte durée (une heure maximum) puisqu'en quittant l'appartement pour se diriger vers le club, j'avais l'impression d'être "déjà " redescendu. Arrivé au club, la seconde pilule de 30 mg est également ingérée par voie orale. Une nouvelle montée, similaire à la première (énergie, sociabilité et appréciation musicale) mais un tantinet moins intense se fait sentir, mais l'effet est également court et n'excède pas 30, peut-être 45 minutes. La soirée se termine sur les coups de 5 heures du matin. Je précise que je me suis efforcé de boire de l'eau tout au long de l'expérience pour éviter la survenance d'une éventuelle hyperthermie (on ne sait jamais).
Pas de problème particulier pour s'endormir. Le lendemain, je me lève normalement, peut-être un peu plus fatigué que d'habitude, mais rien de bien grave.
Pour conclure... Le produit n'était pas inintéressant en soi, mais sa courte durée d'action, associée à la faible stimulation (ce qui pour certains peut être un avantage) me laissent penser qu'il est davantage adapté à une soirée au calme plutôt qu'à un environnement festif. Évidemment, on peut fortement être tenté de se refaire une petite dose ou deux histoire de faire durer le plaisir, ou plutôt l'euphorie, plus longtemps. Mais c'est là que ça commence à devenir "vicieux" et que les effets secondaires risquent de se manifester. Voilà pourquoi j'ai préféré m'arrêter à deux doses. D'autre part, les effets de type sérotoninergique de la
4-CMC ne sont pas non plus aussi intenses que, par exemple, ceux induits par la MDAI ou la
4-FA, ce qui joue en sa défaveur. Après, il faut garder à l'esprit que, par souci de prudence et dans un esprit de
RDR, mes dosages n'étaient pas particulièrement élevés. Peut-être qu'à partir de 100-150 mg, le produit a quelque chose de mieux à proposer, mais je suis pas sûr de vouloir prendre le risque. Je garde le reste de côté, éventuellement pour une autre occasion, mais je n'irai pas jusqu'à le recommander aux amateurs de
RC. C'est tout pour moi !
Dernière modification par ff4life (20 décembre 2016 à 22:16)