Nouvelles substances psychoactives : un marché en expansion
Le Lancet Psychiatry publiait tout récemment un bref état des lieux du marché des nouvelles substances psychoactives (NPS) sur le web dit « de surface » et sur le dark web. Parmi les points d’évolution principaux : le développement continu des « cryptomarchés » ou marchés illicites en ligne sur le dark web. Ceux-ci seraient à l’origine, en 2015, d’un volume de ventes de drogues estimé à 600 000 $ par jour. Les drogues classiques y sont encore les plus présentes en termes d’offre et cependant 15 à 20 % des vendeurs du dark web proposent des
NPS à la commande. Côté acheteurs, les partisans du dark web déclarent être moins inquiets de la pureté des produits et moins exposés à des violences physiques et aux conséquences du renforcement des contrôles anti-drogues. S’il existe encore peu de recherches sur les effets à long terme des NSP, notamment en termes d’interaction avec d’autres médicaments, d’autres drogues ou sur les risques associés à leur usage chez les personnes porteuses de troubles psychiatriques, la revue américaine rappelle les accidents mortels liés à l’apparition du
fentanyl ou encore les risques d’overdose associés à ce qu’il est commun de vendre comme des substituts de
MDMA présentant des dosages souvent bien supérieurs, justifiant des programmes de prévention spécifiques et des dispositifs de toxicovigilance renforcés.
Source :
"Trends in new psychoactive substances from surface and “dark” net monitoring", The Lancet Psychiatry