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Cannabis : multiplication des cas de « syndrome des vomissements cycliques »
Vincent Bargoin, avec R. Scott Rappold
Auteurs et déclarations | 03 mars 2017
Aurora, Etats-Unis ”” Les services d’urgences du Colorado signalent une forte augmentation des syndromes des vomissements cycliques. Des cas de ce syndrome rare, caractérisé par des vomissements intenses et des douleurs abdominales, sont maintenant signalés à une fréquence hebdomadaire, voire quotidienne dans certains centres.
Point commun des patients reçus : tous fument du cannabis quotidiennement, depuis des années. Chez ces patients, le syndrome a été requalifié de cannabinoid hyperemesis syndrome (CHS). Aucune explication n’est avancée à ce jour quant au mécanisme. Mais de nombreux médecins incriminent le cannabis aujourd’hui produit industriellement aux Etats-Unis, dont les taux de THC sont nettement plus élevés qu’à l’époque de la fumette en cachette.
A l’heure où le CHS commence à faire parler de lui aux Etats-Unis, on apprend par le blog "Journalisme et santé Publique" que les Pays-Bas viennent de dépénaliser la culture du cannabis. L’Europe aussi va donc pouvoir goûter à la qualité industrielle.
Le premier signalement du syndrome remonte à 2004, à partir de cas observés en Australie. Aux Etats-Unis, un premier cas a été décrit en 2009 , mais l’affaire a pris de l’importance en 2015, avec la publication d’une étude de l’université du Colorado montrant un doublement de la prévalence du syndrome des vomissements cycliques aux urgences entre 2009, date de légalisation du cannabis médical au Colorado, et 2011.
En 2012, c’est l’usage récréatif qui a été légalisé au Colorado. On ne dispose pas de chiffres depuis cette date. Mais selon Kennon J.Heard (Service de toxicologie médicale, Université du Colorado), cité dans Medscape International, « posez la question à n’importe quel urgentiste au Colorado, il vous répondra qu’il voit [ce syndrome] plutôt fréquemment, et nous-mêmes, nous en recevons tous les jours, ou toutes les semaines dans notre service d’urgence ».
Pas de statistiques non plus du côté des autorités de santé publique de l’Etat du Colorado, mais le responsable du département de toxicologie, Myke Van Dyke, indique que le CHS vient d’être inclus dans les rapports médicaux sur l’impact de la légalisation du cannabis
Plus de cannabis, plus de vomissements
Le problème n’est pas limité au Colorado puisque 8 Etats américains ont légalisé le cannabis récréatif, et 28 Etats, son usage médical. On note d’ailleurs qu’en Arizona, en Oregon et au Canada, des augmentations du nombre de cas de CHS sont également signalés.
On n’a cependant aucune idée de la prévalence du syndrome parmi les 22 millions de fumeurs réguliers de cannabis aux Etats-Unis. Il reste probablement rare, puisque l’étude de Heard ne porte en définitive que sur 36 cas, tandis que le signalement australien de 2004 en concernait 9.
Aucune idée non plus du mécanisme associant cannabis et vomissements – le paradoxe étant que le cannabis est parfois utilisé contre les nausées induites par les chimiothérapies. On suspecte toutefois fortement la « qualité » des produits actuels.
« Les gens fument de l’herbe depuis longtemps, mais la diffusion à grande échelle d’un cannabis très puissant est un phénomène récent », rappelle Eric Lavonas, qui dirige les urgences du Denver Health Medical Center. « Avant la légalisation, le cannabis poussait dans les champs, et il était vendu localement. Maintenant, le cannabis s’achète en dispensaire, et il est beaucoup plus puissant que ce que l’on trouvait il y a 20 ans ».
Pour autant, les américains ne semblent pas paniquer. Les moyens de prise en charge sont restreints. Il faut bien sûr éviter la déshydratation. Une petite efficacité de l’halopéridol a été signalée, de même qu’un effet calmant des douches ou bains chauds. Mais surtout, le CHS disparait avec l’arrêt du cannabis. Somme toute, la modalité thérapeutique est donc assez simple.
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Gaeshea a écrit
C'est pas mon genre de jouer les complotistes mais c'est quand même bizarre qu'en 5000 ans d'utilisation du chanvre il a fallu attendre que les US le légalisent et contrôlent sa production pour qu'on découvre qu'il provoque ce genre de syndromes ...
Ouais mais ça fait depuis peu que les concentrations en THC sont aussi fortes... Maintenant on peut avoir des taux > 25% (c'est rare mais c'est possible), alors qu'avant c'était plus dans les 3%.
Y'a aussi le fait qu'il y ait plus d'utilisateurs, plus de gens qui font du dabbing avec des trucs quasiment purs, les cannabinoïdes de synthèse, la production industrielle et légale...
Bref, tu joue le complotiste là :)
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Dernière modification par groovie (10 mars 2017 à 08:58)
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,jaimerais tellement sensibiliser les gens face a cette terrible maladie,,,,
En effet il est important qu'elle soit connue. Pierre, tu peux en parler à JP Couteron pour que ce soit diffusé dans la FA, ou peut etre faire un article dans le Blog du Monde. Amicalement
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Dernière modification par groovie (13 mars 2017 à 08:43)
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À retenir
Les cas cliniques de syndrome d’hyperémèse cannabinoïde (SHC) rapportés par le réseau d’addictovigilance français témoignent d’une augmentation du nombre de cas dans notre pays. Les manifestations cliniques des cas notifiés en France paraissent similaires à celles des cas publiés dans la littérature internationale : les épisodes de crises durent moins d’une semaine et se caractérisent par des nausées et des vomissements sévères accompagnés de douleurs abdominales importantes. Ils peuvent être soulagés par la prise de douche ou de bain chaud. Le SHC survient principalement chez des hommes jeunes et consommant du cannabis quotidiennement depuis plusieurs années. L’arrêt de la consommation de cannabis représente à ce jour le traitement le plus efficace.
Pourquoi est-ce important ?
Le syndrome d’hyperémèse cannabinoïde (SHC) associant une consommation chronique de cannabis à des épisodes de nausées et de vomissements sévères a été décrit pour la première fois par Allen en 2004. Récemment reconnu comme entité clinique par les critères de ROME IV (2016), il reste encore mal connu des cliniciens. La consommation de cannabis en France est l’une des plus élevée au monde et notre pays est aussi le seul pays européen doté d’un réseau national de surveillance dédié à la consommation de substances addictives et aux addictions. Les chercheurs français ont comparé les cas identifiés par le réseau addictovigilance à ceux rapportés dans la littérature internationale, afin d’améliorer la connaissance de cette pathologie.
Principaux résultats
113 cas issus de 55 publications ont été trouvés dans la littérature internationale et 29 cas ont été rapportés par le réseau d’addictovigilance français.
En France, comme au plan international, le nombre de cas rapportés augmente chaque année (1 cas internationaux par an en 2006, 25 en 2016; 16 cas en France en 2015).
Les cas français et internationaux présentaient des tableaux cliniques similaires : des épisodes de crise durant moins d’une semaine et alternant avec des périodes calmes sans signes cliniques apparents. Les crises se caractérisaient par des vomissements incontrôlables pouvant parfois conduire à une déshydratation sévère, et par des douleurs abdominales importantes. Elles tendaient à disparaître avec l’arrêt du cannabis.
Les sujets concernés étaient essentiellement des hommes jeunes consommant du cannabis quotidiennement depuis plusieurs années. Selon les données françaises, 17,2% de ces personnes déclaraient consommer du cannabis pour apaiser une anxiété chronique.
Dans la littérature, les seuls traitements médicamenteux susceptibles de soulager les symptômes étaient les benzodiazépines et l’halopéridol, mais les autres antagonistes de la dopamine et antiémétiques étaient décrits comme inefficaces.
Le moyen le plus efficace de soulager les symptômes semble être de prendre des douches ou des bains chaud sans que l’on comprenne bien pourquoi.
Méthode
À partir de l’interrogation de 3 bases de données (MEDLINE, PsycINFO et The Cochrane Library databases), tous les cas de syndrome cannabinoïde rapportés dans la littérature jusqu’en juin 2017 ont été analysés.
Les centres du réseau d’addictovigilance français ont été interrogés en juin 2016, en leur demandant de notifier tous les sujets présentant des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales dans un contexte de consommation régulière de cannabis.
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Ouais mais ça fait depuis peu que les concentrations en THC sont aussi fortes... Maintenant on peut avoir des taux > 25% (c'est rare mais c'est possible), alors qu'avant c'était plus dans les 3%.
La sélection végétale donne des fruits de plus en plus sucrés et de l'herbe avec de plus en plus de THC, mais pas tel que tu présentes ces ratios X8, c'est surestimé.
Néanmoins, l'herbe était plus forte avant surtout quand elle contenait du THCV... qui lui peut faire vomir.
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Salut Babaji, le cannabis conserve ses propriétés, il s'agit d'un effet secondaire rarissime, un effet paradoxal.
Tout à fait, encore que la fréquence réelle est difficile à estimer sur une affection encore très peu connue et reconnue par le milieu médical.
Mais, surtout, ce n'est pas tant pour mettre en garde les usagers de cannabis que pour informer ceux qui présentent ces symptomes de façon répétée et qui sont inquiets car le diagnostic n'est pas fait.
Comme dit la pub "Tous les gagnants à la loterie ont tenté leur chance" , même si la chance de gagner pour une personne donnée est assez limitée.
Amicalement
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Dernière modification par Mister No (22 janvier 2018 à 10:40)
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Dernière modification par wolf00 (22 mai 2018 à 11:10)
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Le seul médecin que j’ai vu a diagnostiqué une intoxication alimentaire a ma première crise sauf que cette douleur au ventre n'est pas celle d'une intoxication.
Le mieux serait que tu revois un médecin pour check la vésicule biliaire par exemple, vérifier si pas de calcul par exemple, ça peut ressembler terriblement à une "gastro", si ça dure, une échographie peut se révéler déterminantre sur ce qui t'arrive.
Tu supportes le gras comme avant ou ça te donne un sentiment de lourdeur ?
La douleur est plutôt localisé côté droit ? Sous les côtes ? ça parait sensible quand tu palpes sous les côtes coté droit ?
Dernière modification par Mister No (06 juillet 2018 à 10:37)
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intense nausea, cyclic vomiting, abdominal pain, diarrhea, muscle tension, fatigue, and dehydration. Symptoms can be reduced with Benadryl (diphenhydramine) or a hot shower/bath. Those who are particularly sensitive to azadirachtin, those who are otherwise weakened or immunocompromised, and those who get the highest doses get the sickest. If levels get high enough, stupor, seizures, and organ damage result.
When the patient abstains from cannabis, or switches to a clean source (grown without azadirachtin), symptoms gradually clear up.
https://steemit.com/cannabis/@drutter/c … -poisoning
https://pubchem.ncbi.nlm.nih.gov/compou … y-Excerpts
Si vous voulez, je vous explique comment les producteurs légaux de cannabis, les géants du tabac font procéder pour augmenter leurs gains, quitte à nous empoisonner au passage.
Là aussi, j'ai un dossier bien étayé, témoignage à l'appui.
La seule liberté, c'est qu'on me laisse cultiver ma weed, je n'ai jamais utilisé de pesticide, je n'en ai presque jamais eu besoin...
Je pense sincèrement que ce sujet doit passer aux oubliettes de ce forum et que d'autres plus sérieux mériteraient d'être mis en avant.
Dernière modification par Mister No (04 janvier 2019 à 11:28)
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Dernière modification par prescripteur (04 janvier 2019 à 09:38)
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Ceci dit l'huile de neem semble avoir une toxicité qui va au delà des "simples" vomissements, ce qui n'est pas observé dans le CHS.
La plupart du temps, les cultivateurs respectent les temps de latence et même si la plante est apte à dépolluer y compris le sol de métaux lourds, les concentrations en contamination directe ou indirecte doivent fortement varier tout comme les effets délétères...
De plus, ce pesticide doit passer au dessous aussi des radars de l'analyse... pour prouver une prode organique, seuls les pesticides chimiques sont recherchés.
En attendant, un peu de RDR :
L'autoproduction est la seule alternative pour être certain de ne pas être empoisonné par un producteur véreux ou réaliste économiquement suivant la grille de lecture de la situation.
N'utilisez jamais d'huile de neem ou d'autres pesticides pour cultiver votre cannabis.
Je m'en suis toujours passé.
Il suffit d'éviter la culture intensive par exemple, mais il existe beaucoup d'autres alternatives.
Mais la prohibition les interdit.
C'est contaminé ?
On jette et on recommence en se posant des questions sur le mode de culture et le choix de génétiques.
Dernière modification par Mister No (04 janvier 2019 à 09:58)
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La plupart du temps, les cultivateurs respectent les temps de latence et même si la plante est apte à dépolluer y compris le sol de métaux lourds, les concentrations en contamination directe ou indirecte doivent fortement varier tout comme les effets délétères...
OK mais dans ce cas on verrait de temps en temps des formes graves, ce qui ne semble pas etre le cas.
Cette hypothèse semble exister depuis quelques années mais je n'ai pas vu d'article scientifique sur le sujet. Ce qui serait scandaleux en effet c'est que l'hypothèse ne soit pas étudiée, pour la confirmer ou l'infirmer.
Amicalement
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OK mais dans ce cas on verrait de temps en temps des formes graves, ce qui ne semble pas etre le cas.
Bin pas forcément... L'intoxication est dose dépendante.
La différence entre une contamination indirecte et une ingestion ou un contact direct du produit sur une surface de la peau peut expliquer pourquoi des formes graves de cet empoisonnement n'ont pas été constatées en raison de seuils possibles de ce contaminant suivant l'exposition.
La toxicité de nombreux poison varie en fonction du mode de contamination que ce soit un consommateur de cannabis qui accumule des traces ou un employé de la chaine de production de ce pesticide bio ou une personne qui en avale ou respire même une petite quantité du produit manipulé...
Ensuite, rien ne dit que des formes graves d'intoxications ne passent pas en dessous des radars... difficile de soupçonner le cannabis directement ou indirectement quand un organe ou des organes connaissent des "défaillances" et les conséquences engendrées.
D'autre part, le cannabis a des effets thérapeutiques, pourquoi ne pas imaginer aussi qu'il puisse se montrer protecteur dans certains mécanisme d'intoxication ? (c'est plus capillotracté, le moins étayé par un faisceau convergent, pourtant en l'absence d'études, ça tient la route comme tout finalement, tout comme Mithridate story)
Le mensonge engendre l'obscurantisme et la corruption du savoir à un point absolument incroyable.
On sait "juste" que le cannabis provoquerait de manière extrêmement rare un tableau clinique bien connu pour Azadirachtin (C35H44O16)... et que ce dernier est utilisé de manière courante dans la culture du cannabis.
Mais bien entendu, c'est le cannabis le premier responsable supposé et encore accusé de tous les mots et maux.
Ce qui serait scandaleux en effet c'est que l'hypothèse ne soit pas étudiée, pour la confirmer ou l'infirmer.
Chut ! ça fait marcher le business, du grow shop qui cible le particulier, à l'industrie souterraine ou celle de la légalisation... qui légalement peut nous empoisonner plus pour gagner plus.
Même les prohibitionnistes y trouvent leur compte... (cette rareté bancale est surtout manipulée par des prohibitionnistes)
Ce qui est scandaleux dans notre monde, c'est que la bourse connaisse des dysfonctionnements.
Merci à toi pour ton scepticisme.
Dernière modification par Mister No (04 janvier 2019 à 12:35)
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