Sand : "Aujourd'hui mon médecin me dit que cette douleur et psychologique."
On peut déblatérer cent ans sur l'origine d'une douleur. Mais elle doit être traitée. Je ne vois pas ce que cela change.
Sand : "Je trouve que c' est un peu facile! Les douleurs sont là et elles m' handicapent au quotidien. Bien entendu je pourrais arrêter le trama et décider de souffrir, mais je n' en suis plus capable."
Tu devrais opter pour un suivi de centre antidouleur. Ils ne sont pas forcément plus compatissants mais ils évitent quand même de se débarrasser du bébé en prétextant que c'est psychologique. Par contre tu pourras faire le point sur un sujet important :
- Si ta douleur n'est pas handicapante, ne t'empêche pas de vivre dignement, tu peux apprendre à vivre avec sans qu'elle ne te rende malheureuse.
- Si ta douleur est handicapante, tu DOIS la traiter. La société veut qu'on travaille et qu'on paye des impôts mais si on en est incapable à cause de la douleur, elle ne veut pas nous accorder le traitement! Il faut quand même les mettre en face de leurs contradictions non?!
Sand : "Souffrir pour souffrir alors qu'il existe des traitements je ne peux m' y résigner!"
Encore une fois avec un suivi sérieux il y a vraiment des moyens pour très bien supporter la douleur. Et honnêtement je te le dis sincèrement, ce sera un progrès pour toi d'apprendre à ne pas laisser la douleur t'influencer. Les bons centres antidouleur proposent des suivis absolument géniaux et passionnants, avec des psychologues spécialisés remarquables, pleins de compassion, des pratiques comme l'hypnose et c'est une dynamique bien plus intéressante que de régler le problème à coup d'
opiacés. tu te sentiras actrice et tu trouveras non seulement une réponse à ta douleur mais aussi une ouverture d'esprit, une compréhension de toi-même etc.
Il ne sert à rien de se mentir, le traitement opiacé doit être utilisé s'il est nécessaire parce que la douleur nous empêche de fonctionner. Mais il ne règle le problème que de façon très incomplète. Il augmente notre sensibilité à la douleur, vraiment, il appelle une augmentation des doses etc. en plus avec le
tramadol tu absorbe de grandes quantité d'antidépresseur dont tu n'as sans doute pas besoin quand aux
opiacés forts il est possible qu'on ne te les accorde pas (et si tu aimes le plaisir opiacé, c'est peut-être mieux ainsi franchement parce que là le dérapage peut devenir dramatique mais bien).
Si tu optes pour un suivi, dis-toi que ce n'est pas pour t'interdire les
opiacés, sinon tu vas pas vouloir y aller. C'est pour être libre, de choisir les
opiacés ou de t'en passer. Si tu aimes les
opiacés n'y renonce pas tu n'y arriveras pas, mais opte pour la liberté, sans cela les
opiacés que tu aimes tu vas un jour les ressentir comme une horrible prison et il sera de plus en plus difficile de t'en sortir. La liberté ne nous menace pas, choisis la liberté! si le service antidouleur est bon, tu auras beaucoup de compassion et d'écoute.
Sand : "Mon gros problème c' est l' accoutumance mais malgré les 800 jamais de prise à plus de 200mg, pour le moment du moins. Sachant que je suis aussi très fragile face aux injustices et que le trama contribu aussi à me calmer l' esprit quand la révolte sonne en moi."
La révolte doit être canalisée, et non pas anesthésier. C'est une force naturelle et utile, à condition de la gérer. L'anesthésier est une mauvaise solution, c'est une trahison de nos convictions.
Sand : "J'ai la désagréable impression qu'aujourd'hui on raille ce genre de valeurs et je n'arrive pas à m'y faire."
Oui on vit dans un monde qui glorifie les valeurs d'orgueil et d'égoïsme qui sont en train ni plus ni moins de détruire le monde, et on méprise les valeurs de bonté et de compassion qui sont celles qui permettent au monde de tenir malgré les risques horriblement graves actuellement de guerre mondiale, d'explosion de la violence et de la pauvreté et j'en passe et des meilleures. Le peu qui tient tient sur les épaules de ce qui reste de bonté chez l'homme et que l'éducation moderne est en train d'éradiquer méthodiquement.
Ne te demande pas si cela sert encore pour le monde de faire preuve de bonté, cette question est biaisée, demande-toi plutôt si le monde et l'humanité doivent finir dans une guerre mondiale destructive, est-ce que tu veux faire partie de ceux qui en sont responsables ou de ceux qui auront tout fait pour l'éviter? Là la réponse devrait être claire. On ne se bat pas pour réussir à sauver le monde, on se bat parce que quoi qu'il arrive on sait de quel côté on veut avoir été, cela ne se discute même pas. Et même si tout devait disparaitre, cela ne nous regarde pas : chaque sourire qu'on aura donné, chaque main qu'on aura tendue, chaque personne qu'on aura soulagée, chacune de ces choses aura été une victoire et aura apporté un peu de bonheur et de bon sens au milieu du désastre. Il ne faut jamais laisser le doute nous décourager de faire ce qu'on VEUT faire ou de croire en la bonté.