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Installée depuis six mois près de la gare du Nord, dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière (Xe), la salle de shoot divise toujours autant. LP/Arnaud Dumontier
Ouverte depuis 6 mois dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière (Xe), la salle de consommation de drogue est vivement contestée. La Ville défend un bilan positif.
Son inauguration, le 11 octobre 2016, rue Ambroise-Paré (Xe) a été précédée de vives critiques… et six mois plus tard, elle suscite un véritable tollé chez les riverains, dont plusieurs centaines sont rassemblés au sein du collectif Stop salle de shoot.
Voulue par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine, appelée de ses vœux par la maire de Paris Anne Hidalgo et l’édile (PS) du Xe arrondissement, Rémi Féraud, la salle de consommation à moindre risque (SCMR) a été la première de France à voir le jour, suivie par celle de Strasbourg, pour une expérimentation de six ans.
Dénonçant l’afflux de toxicomanes extérieurs au quartier, le ballet des dealeurs, les bagarres, les attroupements et consommations de rue, les habitants veulent sa fermeture, estimant que la salle, même dans l’enceinte de l’hôpital Lariboisière, est ingérable en milieu urbain.
De son côté, la Ville estime que la place d’un tel dispositif, est précisément là où se trouvent les toxicomanes, en nombre dans le nord-est parisien.
OUI, pour Déborah Pawlik
ELUE (LR) DANS LE Xe ARRONDISSEMENT ET CONSEILLERE DE PARIS
Vous pensez que la salle doit fermer ses portes, après six mois d’existence…
Tout à fait. L’expérimentation ne peut pas perdurer, car ce n’est pas la bonne manière d’appréhender le sujet. Le rôle des pouvoirs publics est d’aider les toxicomanes à sortir de la spirale infernale de la drogue en les accompagnant vers le sevrage, et je ne suis pas persuadée que cela se passe comme cela au centre de la rue Ambroise-Paré. C’est pourquoi je comprends et je soutiens les riverains dans leur combat pour obtenir que le lieu ferme : leur vie est désormais rythmée par les incidents quotidiens, la situation aux abords de la salle est en permanence en dents de scie. Ce n’est pas vivable.
La Ville avance une amélioration de la situation dans le quartier, moins de consommation de rue, de seringues jetées au sol…
Comment peut-on savoir précisément s’il y a plus ou moins de seringues dans l’espace public ? Il suffit de passer rue Ambroise-Paré pour voir des toxicomanes s’injecter. Les habitants les trouvent également dans leurs halls d’immeubles en train de consommer. Mais, lorsqu’ils abordent ces sujets, même au niveau ultra-local, lors des comités de voisinage qui sont organisés, la mairie préfère mettre les problèmes sous le tapis. Il est impossible d’instaurer un dialogue, dès lors qu’ils évoquent la dégradation de leurs conditions de vie, de leur sécurité, de leur environnement…
Quelle solution préconisez-vous pour la prise en charge des toxicomanes, très nombreux dans le nord-est parisien ?
Surtout pas ce type de dispositif ! Je crois aux communautés thérapeutiques qui sont dans une démarche de soins, et prônent une prise en charge globale des consommateurs, du traitement de la dépendance à leur réinsertion sociale. Il faudrait également renforcer les moyens en addictologie des centres hospitaliers pour faciliter l’accompagnement des toxicomanes vers le sevrage et la guérison.
NON, pour Bernard Jaumier
MEDECIN ET ADJOINT (EELV) DE LA MAIRE DE PARIS ANNE HIDALGO EN CHARGE DE LA SANTE
Pourquoi êtes-vous contre le déplacement de la salle de consommation de drogue, voulu par les riverains ?
Elle ne changera pas de lieu car son adossement à l’hôpital Lariboisière permet le fonctionnement le plus apaisé possible. Et le bilan, après six mois d’existence est plutôt positif : objectivement, nous avons constaté une baisse de la consommation de rue, que vient attester le recensement effectué par Decaux : 60 % de seringues abandonnées en moins dans l’espace public ! Il n’y a pas de dégradation observée par rapport à la situation antérieure. Et nous répondons aux attentes de cette population très désinsérée, beaucoup plus rapidement que je le pensais : déjà 150 usagers ont décidé de faire appel aux services sociaux.
Les habitants parlent d’attroupements, de bagarres, de deal, de prostitution aux abords de la salle…
J’entends les revendications et la colère légitimes de certains riverains. Il faut que nous parvenions à réduire encore la consommation de rue et les rassemblements devant la salle. Pour ce qui est de la vente de drogue, le procureur de la République, François Molins, nous a récemment assuré que les quantités transportées par les usagers sont fréquemment contrôlées, et lorsqu’elles sont trop importantes pour être réservées à la seule consommation personnelle, les détenteurs sont interpellés.
Les riverains dénoncent également l’appel d’air qu’aurait créé le lieu, qui attirerait beaucoup de toxicomanes nouveaux venus dans le quartier.
C’est faux. Il n’y a pas d’arrivées massives de consommateurs qui afflueraient rue Ambroise-Paré. En revanche, Si d’autres salles ne sont pas ouvertes en Ile-de-France, le problème pourrait effectivement se poser à terme. Car, avec plus de 200 passages quotidiens, parfois 350 à 400, le dispositif fonctionne à plein régime. Il faut que d’autres départements - la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, notamment - réfléchissent également à la mise à disposition de lieux du même type.
[small]Source : leparisien.fr[/small]
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y091792k a écrit
@Reckling.....?
Quel rapport avec le Patriarche ...???
Attention J y ai vécu 2 années. ...dans les débuts des années 80 ....
Tu devrais le mettre en signature, plus simple ( )
Sérieusement, je veux pas parler pour Reck' mais je crois qu'il faisait allusion au:
Le rôle des pouvoirs publics est d’aider les toxicomanes à sortir de la spirale infernale de la drogue en les accompagnant vers le sevrage
Et si je ne m'abuse (j'étais pas né à cette époque ^^'), c'était en gros la philosophie du vieux Lulu
Pour en revenir au sujet, évidemment que les salles de shoot doivent continuer à se propager.
Ensuite faut pas se voiler la face/faire preuve de mauvaise foi, on lit/entend quand même beaucoup de témoignages de gens vivant à proximité et, comme on pouvait hélas le prévoir, selon leurs dires les bastons et les dealers sont beaucoup plus présents dans le coin qu'avant.
Normal, c'est le début, ça va finir par se tasser, etc... mais faut avouer que ça doit pas être marrant pour les citoyens pas trop concernés par la RDR qui vivent une période de transition difficile.
Dans l'immédiat, c'est le moment pour les UD visitant cette salle de pouvoir enfin prouver que les clichés pathétiques sur les "toxs" (violents, voleurs, pollueurs, agressifs) sont faux; la balle est dans notre camp
MT
Dernière modification par Mammon Tobin (24 mai 2017 à 01:24)
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Dernière modification par psychodi (24 mai 2017 à 16:02)
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