où en suis-je ?

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koulponk femme
en cheminement
Inscrit le 08 Nov 2013
103 messages
Bonjour,

Je reviens poster dans le forum alcool après quelques mois d'apaisement. Je m'explique.

J'ai eu des périodes dans ma vie ou l'alcool m'a accompagnée comme une béquille lorsque j'allais mal ou que j'étais angoissée. J'ai développé dans ces différents épisodes une dépendance psychologique à  l'alcool.

Et puis ça s'est stabilisé, j'avais réussi à  avoir une conso raisonnée et maitrisée le week-end et avec des seuils que je ne franchissais pas.

Mais voilà  mon conjoint est absent depuis un mois (il revient dans quelques jours) et on peut dire que j'en ai largement profiter pour boire seule le soir une fois les enfants couchés.

Et du coup voilà  que je suis inquiète à  nouveau. Quand j'ai la liberté de faire ce que je veux je pars en couilles, je me dis que c'est temporaire puisque quand mon conjoint est là  je ne fais pas ça mais ça me fait grave flipper.

Je suis un peu perdue, j'ai l'impression de reprendre de sales habitudes alors que je n'ai pas de dépendance physique. Je suis quelqu'un de stable (enfin sur le papier : boulot, enfants, maison...) et je ne comprends pas pourquoi je cède à  mes envies, est-ce ça l'alcoolisme ? Pourtant je peux aussi faire sans quand je ne suis pas seule...

J'ai l'impression de régresser alors que j'avais réussi à  maitriser le truc. J'ai les boules et je ne me fais plus confiance.

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

J'ai plutôt tendance à  penser que tu a réussi à  mettre des barrières pour ne pas depasser les limites.

Tu t'autorises un petit dépassement du dosage quand ta moitié est absente mais tu es bien consciente que cet " abus " va cesser dès son retour à  la maison.

Pour le moment, c'est ton chéri qui te sert de garde fou.

Mais je ne doute pas que tu en changes si jamais un jour vous ne deviez plus être ensemble.

JE pense donc que si tu cèdes à  tes envies, c'est justement car tu sais que cela ne pourra pas durer éternellement.

Ce qui à  plutôt tendance à  prouver que tu es raisonnée et que " tu maîtrises bien le truc ".

Pends soin de toi,


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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koulponk femme
en cheminement
Inscrit le 08 Nov 2013
103 messages
Merci pour ta réponse Reck.

Effectivement je sais bien que je vais cesser dans quelques jours, mais ça fait vraiment "rechute" mon comportement et les doses que je me suis octroyées étaient bien supérieures à  un petit écart : entre 6 et 8 bières de 25 cl à  6 degré en moyenne.

Y a pire mais ça fait beaucoup et le lendemain pas glop...

Enfin bref, j'ai comme une impression de déjà -vu et je pensais être vaccinée contre les excès solitaires puisque je n'en faisais plus. Doù ce sentiment de régression et la question de l'alcoolisme.

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
Inscrit le 24 Jul 2013
981 messages
salut koulponk

rebienvenue sur le fofo...

tu écris :

koulponk a écrit

...
Mais voilà  mon conjoint est absent depuis un mois (il revient dans quelques jours) et on peut dire que j'en ai largement profiter pour boire seule le soir une fois les enfants couchés.

Et du coup voilà  que je suis inquiète à  nouveau. Quand j'ai la liberté de faire ce que je veux je pars en couilles, ...

on peut voir les choses comme ça de mon point de vue : si boire (trop) est une forme de "liberté" pour toi, tu retrouves un peu de cette "liberté" quand tu es seule...et donc t'en profites !! A ce que j'ai compris, tu as déjà  fait de gros efforts par le passé pour modifier ce rapport à  la liberté, en te donnant des contraintes...et quoi de plus chiant que les contraintes ?? c'est comme les bonnes résolutions de début d'année (allez, je fume plus !!)...qu'on ne tient plus au bout de quelques jours, mois ou plus...parce que les résolutions, ce sont des contraintes qu'on se donne à  soi, c'est une forme de privation de liberté pour soi-même...et donc s'en affranchir, c'est un peu s'autoriser à  être libre de ce qu'on a envie de faire à  nouveau...
sinon, je peux aussi faire mon psy à  2 balles et interpréter tes prises d'alcool comme un refuge contre une angoisse d'abandon ou pour lutter contre la sensation d'isolement...mais comme tu parles de "liberté" ça m'a fait penser à  toutes ces p**ains de contraintes qu'on se donne pour se limiter dans la vie (et dont on s'affranchit au prix d'une culpabilité parfois maousse)

koulponk a écrit

...... Pourtant je peux aussi faire sans quand je ne suis pas seule...

c'est là  que ça devient intéressant : comment tu t'y est prise pour "aussi faire sans" à  un poment donné ? tu as sûrement un début de solution là  dedans...

pour finir : de MON point de vue, "l'alcoolisme" ce n'est pas juste "céder à  ses envies"...l'alcoolo dépendance, c'est surtout être pris dans la contrainte de devoir boire et de ne pas pouvoir s'abstenir de le faire sous peine d'avoir des symptômes (physiques pour les dépendances les plus installées)...et pis de toute façon maintenant les professionnels parlent de "trouble de l'usage de l'alcool" alors bon...te mets pas toute seule l'étiquette "alcoolique" sur le front, c'est pas forcément utile pour en sortir (même si ça peut aider certain, j'ai rien contre aucun mot...)

amicalement

psychodi


il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
Surtout...ne pas se biler sur la route...
Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!

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el_addicto homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 May 2017
153 messages
Salut a tous !

Alors j'ai bien envie de rebondir sur la question de la liberte, evoquee par psychodi !
Etant totalement dependant aux benzos (et je l'ai ete a l'acool), je trouve que c'est, au contraire, une ennorme privation de liberte !

Une fois, par un concours de circonstances, j'ai ete en deche de benzos pendant 2 jours, sans possibilite de m'en procurer. Puree comme j'en ai chie, une souffrance terrible, une des pires de ma vie ! Chaque fois que je pars en vacances, je dois prevoir assez de benzos. Si je peux et veux rester quelques jours de plus...ben impossible si pas assez de pillules. Oblige de penser a plein de details a la con (genre, en avion, les prendre dans le bagage a mains car si le bagage en soute se perd, chuis dans la merde), impossible d'aller dans certains pays car ils y sont classes comme stupefiants, et ainsi de suite ....

Pour l'alcool, t'as aussi plein de trucs comme ca quand t'arrives au stade de la dependance : tu ne peux pas conduire, tu ne peux pas non plus aller dans certains pays (tente le Maroc, je te souhaite bien du plaisir), t'es obligee de penser aux dimanches et jours feries (et en gros, tu dois en permanence etre sur que tu as ou que tu pourras te procurer de l'alcool,ou que tu ailles) , ca se voit (ou se sent) a 10 metres donc tu te tappes systematiquement du mepris ou de la condescendance et au boulot c'est chaud voire impossible, y'a vraiment plein de trucs !

Honetement un mois a 6-8 bieres par jour, a mon humble avis, non seulement tu n'es pas alcoolique mais tu es largement sauvable sans trop de degats, tu n'as aucune raison de paniquer ... (mais la pente est hyper glissante). Profite de ce gros point positif, c'est a dire que tu ne soit pas hyper dependante, pour arreter, ca sera plus facile que si tu attends

« Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais mais aux graines que tu sèmes. » Robert Louis Stevenson

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el_addicto homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 23 May 2017
153 messages
Psychodi, j'espere que je ne t'ai pas offense ! Deja peut etre que je t'ai mal compris, et de plus c'est pas tres grave si on est en desacord sur un point smile. En tout amitie

« Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais mais aux graines que tu sèmes. » Robert Louis Stevenson

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Ulysson femme
Nouveau membre
Inscrit le 08 Jun 2017
9 messages
Salut,
Oui côté régression c'est effectivement une régression puisqu'on devrait maîtriser ses envies plus que de céder alors qu'on est tout seul.
Je vais dire n'importe quoi mais pensez au budget alloué à  ces bouteilles, ça chiffre à  la fin du mois n'est-ce pas? Et si on faisait plaisir aux enfants avec?
Pensez à  ça c'est une toute petite piste. super

Courage mon amie

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koulponk femme
en cheminement
Inscrit le 08 Nov 2013
103 messages
Merci de penser à  mes enfants Unyson, mais tu es un peu hors sujet là ...

le budget alloué à  mes écarts diot représenté 10 à  12 € /semaine. Je travaille, mon conjoint aussi et nos enfants ne sont jamais passés en second plan, que ce soit en termes d'éducation ou d'équilibre financier

Alors tu vas me dire, "oui, mais ça fait un budget quand même". Soit, mais il n'a pas d'impact sur notre qualité de vie familiale.

Et puis j'aime gâter mes enfants mais ce ne sont en aucun cas des enfants rois.

Bref, j'ai été un peu "piquée" par ton approche parce que ma problématique ne concerne que moi et ne se fait surtout pas au détriment de mes enfants.

La bise

K

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Yeswecan homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 07 Jan 2016
124 messages
@ koulponk
À partir du moment où tu t'interroges sur ta consommation, que celle-ci te pose problème à  toi même, que tu as l'impression de franchir tes limites, je pense que tu as raison, non pas de t'inquiéter ni culpabiliser mais de faire en sorte de régler le problème et de ne pas laisser une consommation abusive s'installer et se mettre en place.
À titre personnel, ayant un passé compliqué avec l'alcool, je fais très attention à  ne plus consommer seul car je me sais fragile.
Après avoir envie de décrocher, de se laisser aller, c'est humain. Il te faut chercher le moyen d'y parvenir autrement que par l'ivresse.
Reputation de ce post
 
Merci de tes conseils avisés

Soyez amoureux. Crevez-vous à écrire. Ne perdez pas votre temps. Écoutez la musique. Regardez la peinture. Lisez sans cesse. Ne cherchez pas à vous expliquer.
Écoutez votre bon plaisir.

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Ulysson femme
Nouveau membre
Inscrit le 08 Jun 2017
9 messages

koulponk a écrit

Merci de penser à  mes enfants Unyson, mais tu es un peu hors sujet là ...

le budget alloué à  mes écarts diot représenté 10 à  12 € /semaine. Je travaille, mon conjoint aussi et nos enfants ne sont jamais passés en second plan, que ce soit en termes d'éducation ou d'équilibre financier

Alors tu vas me dire, "oui, mais ça fait un budget quand même". Soit, mais il n'a pas d'impact sur notre qualité de vie familiale.

Et puis j'aime gâter mes enfants mais ce ne sont en aucun cas des enfants rois.

Bref, j'ai été un peu "piquée" par ton approche parce que ma problématique ne concerne que moi et ne se fait surtout pas au détriment de mes enfants.

La bise

K

Bonjour chère amie,
Effectivement mon objectif était cette toute petite piquette pour essayer de prendre conscience que l'on peut faire de belles choses avec ses enfants lorsqu'on est en situation de boire des verres. Je ne sais pas si c'est clair ou pas. Du courage et à  très vite salut

Reputation de ce post
 
La culpabilité n'a jamais rien réglé,bien au contraire ..Majama

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