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Dernière modification par Anonyme9404 (22 juin 2017 à 03:27)
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Dernière modification par Anonyme9404 (22 juin 2017 à 07:40)
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Lola1707 a écrit
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Et puis 12 ans c'est trop je me sentais prête pour ce sevrage mais je ne m'attendais pas à une telle violence ..
Merci de me lire, ça m'aide bcp, merci..
J'ai vu ton nouveau post au 38° jours, mais vais continuer sur ce thread là , sinon, ton sujet va se disperser et les réponses se dédoubler.
Mes souvenirs de sortie de sevrage me rappellent que les premières semaines étaient carrément physiques et qu'au bout d'un mois, une sorte d'angoisse existentielle très profonde est montée à la surface, au point qu'ayant fait ce sevrage fin mai, j'ai du me faire hospitaliser une première fois mi-juillet et une seconde fois mi août, tellement la violence du passage me faisait flipper.
Oui, c'est très violent et décrocher d'une substance demande un courage et une force intérieure que les soignants ignorent, n'ayant pas eu à traverser ce gué dans leur parcours de vie.
Je te réponds car tout cela est du passé lointain, même si cette épreuve a été la plus grosse de ma vie consciente (je ne me souviens pas consciemment de ma naissance, mais ça a pas du être de la tarte non plus).
J'ai cru à un moment que je n'y arriverai pas et ai été tenté de très près par une solution radicale d'arrêt de mes angoisses.
Et du coup, je t'écris aujourd'hui avec des rides de sourire sur le visage pour partager le fait que tout ça n'est que temporaire et passe comme le reste.
Tu écris deux mois, penses deux ans et ton regard sur ce présent sera bien différent. Je te souhaite le meilleur du pire en attendant de toucher le meilleur tout court.
Fil
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Dernière modification par Anonyme9404 (23 juin 2017 à 10:12)
filousky a écrit
Tu écris deux mois, penses deux ans et ton regard sur ce présent sera bien différent. Je te souhaite le meilleur du pire en attendant de toucher le meilleur tout court.
Ho que ces deux dernières phrases sont bien jolies .. :)
Le petit hic c'est que quand on est en plein dedans, le temps parait interminable même si tout finit par passer, c'est une certitude.
Y'a un moment donné j'étais désemparé aussi moi, je me suis dis au fond de moi " je ne peux plus vivre sous tso mais je n'arrive plus à vivre sans non plus alors je fais quoi maintenant ?? "
C'est pas évident, la patience est la clé de la réussite dans ce genre de situation.
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Je pense qu'on devrait créer des structures permettant à ceux qui ont passé le passage du manque physique, UN mois afin de les aider, mais vraiment, et cette fois-ci, pas "forcément"d'une manière médicamenteuse, mais plutôt avec différentes activités, différentes choses assez variées..
Ces structures existent en France ! Elles s'appellent post-cure ou CTR (centre thérapeutique résidentiel) (séjour qui va de quelques mois à un an) ou communauté therapeutique (séjour de deux ans...)
Mais malheureusement il n'a pas été prouvé que ces structures marchent, c'est à dire empêche les usagers de reprendre leur conso. Pourquoi ? Parce que ces structures mettent les usagers dans un cocon, a l'abris de la vie de tout les jours et du stress qui va avec. Quand les usagers reviennent à la vie de tout les jours et reçoivent une grosse baffe de stress et autre, c'est souvent la qu'ils reprennent leur consommation (et pas rechute, terme au combien moralisateur !)
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J'ai l'impression qu'on vis, qu'on a vécu le même genre de sevrage ..
Un conseil, garde le cap, tiens bon. De toute façon tu n'as rien à perdre puisque la vie sous tso ne t'intéresse plus. Ça va aller, ça va passer avec le temps, ça je te le garantie. C'est peut être con mais pour moi, rien que l'idée de devoir finir ma vie (à même pas trente piges) avec un médoc qui, au final, ne m'apportait rien de spécial mis à part le fait de ne pas être en manque, me déprimait. Donc autant déprimer pour quelque chose non ? Tu verras ça va s'arranger et cette satisfaction que l'on ressent lorsque l'on se réveil naturellement bien le matin vaut de l'or ..
Bien entendu ce post s'adresse aux personnes qui vivent mal leur traitement, pour ceux qui arrivent à l'accepter je dirais pourquoi arrêter ??
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Lola1707 a écrit
Je vois infirmière psy et éducateur csapa qui me disent que je dois travailler l'estime de soi. Je n'arrive à être fière de moi, j'ai perdue mes motivations de départ de vue et je n'arrive pas a m'y accrocher tellement je suis bloqué sur mon sevrage. Je dois me réapproprier mon moi, libre, sans méthadone et lâcher prise.. Je n'y arrive pas
Je te rassure c'était pareil pour moi. Ça va revenir petit à petit au fil du temps, il ne faut pas s'attendre à une amélioration net de ton état psychologique sinon tu seras forcément déçue. Tu vas ressentir des petits mieux, de temps en temps .. C'est un peu ce que tu as décrit plus haut, y'a des jours on se sent mieux et d'autres où l'on a l'impression de reculer.
Je dirais que c'est la partie la plus compliquée d'un sevrage pour ceux qui le vivent comme toi et moi, il faut de la patience.
Encore une fois, à ce jour, pour moi, tout ou presque est rentré dans l'ordre après avoir retrouvé un travail stable, une vie équilibrée, une raison de vivre sans produit en gros.
Concernant les AD je n'ai jamais ressenti le moindre effet bénéfique. Par-contre, à l’arrêt, je ressentais bien les effets négatifs ..
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pierre a écrit
Mais malheureusement il n'a pas été prouvé que ces structures marchent, c'est à dire empêche les usagers de reprendre leur conso. Pourquoi ? Parce que ces structures mettent les usagers dans un cocon, a l'abris de la vie de tout les jours et du stress qui va avec. Quand les usagers reviennent à la vie de tout les jours et reçoivent une grosse baffe de stress et autre, c'est souvent la qu'ils reprennent leur consommation (et pas rechute, terme au combien moralisateur !)
Exact! Pour ma part, j'y ai passé 6 mois (au cèdre bleu, à Deulémont)il y a bien longtemps et moi, comme un pote, on a vécu ça comme une colonie de vacances...Certes, on s'est bien marré, on n'a pas trop déconné (on a quand même fait qqes extras néo codion et alcool, et même un à la came
) mais on a quand même bien décroché de nos vie de patachon durant 6 mois et on s'est bien remplumés, avant de tous se faire virer pour une histoire de bouteilles vides trouvées dans le jardin qui devaient être là depuis des années et qui ne nous appartenaient même pas Bon, en même temps, des conneries, on en avait fait, alors on l'a pas trop ramenée
Sauf que là -bas, c'est pas en faisant le potager, en t'occupant des lapins ou en faisant un peu de menuiserie que tu te réinsères et que tu trouves un taf et un toit quand tu sors...
Cependant, 2 de mes potes, eux, y sont restés 2 ans (ailleurs) et ont trouvé boulot et appart en sortant avec l'aide des éducateurs...Ils sont restés dans la région, ce qui leurs a permis de ne pas replonger...
Comme quoi, toutes les éxpériences sont différentes...
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Dernière modification par Anonyme9404 (05 juillet 2017 à 08:50)
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