Article de France Info ce matin

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonjour à  tous,

http://www.francetvinfo.fr/sante/j-en-r … r=CS2-765-[autres]-

J'ai échangé vendredi dernier, à  l'arrache (devant la gare de Melun et au téléphone) avec  la journaliste de FI (et apres en avoir discuté avec Pierre), voici donc l'article.
Le problème est toujours le même : comment condenser correctement plein d'infos dans un article.

Bonne journée
Away

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Ma première lecture le trouve pas trop mal malgré que j'ai un peu flippé au début.
Sinon on est cité 2 fois, une fois pour toi et une deuxième fois pour Pierre. On va sûrement avoir un pique de visite, c'est cool.

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Voila l'article en entier

"J'en rêvais la nuit" : le difficile combat pour se désintoxiquer des médicaments antidouleurs contenant des opioïdes
Louise Hemmerléfranceinfo – France Télévisions

Mis à  jour le 26/06/2017 | 06:07 – publié le 26/06/2017 | 06:07


Une tendance inquiétante. La consommation d'opioïdes est en constante augmentation, selon le rapport mondial sur les drogues 2017 (lien en anglais), publié jeudi 22 juin par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Plus de 250 millions de personnes, soit environ 5% de la population adulte mondiale, auraient consommé des drogues au moins une fois en 2015, rappelle Le Monde. Au total, les stupéfiants ont entraîné 190 000 décès prématurés dans le monde en 2015. Les opioïdes portent une lourde responsabilité dans ce bilan puisqu’ils en sont la première cause.
Les opioïdes, dérivés du pavot, comme l'opium ou l'héroïne, se retrouvent dans de nombreux médicaments comme les sirops contre la toux (codéine), les comprimés antalgiques (dextropropoxyphène et tramadol), ou les produits anesthésiants (morphine), en solution buvable et injectable.
La consommation de ces médicaments est aussi en augmentation en France, notamment car la liste des indications de prescription a été élargie. S'ils sont mal utilisés, ils peuvent s'avérer dangereux. Entre 2004 à  2014, l’estimation basse du nombre de patients hospitalisés pour overdoses aux opioïdes a presque triplé. Et il est difficile de s'en passer une fois qu'une personne est devenue dépendante, comme l'expliquent à  franceinfo certaines victimes de ces produits.
Pour "soulager la douleur" ou "par simple curiosité"

Les patients qui prennent ces médicaments sont exposés au risque de développer une accoutumance et "un syndrome de manque équivalent à  celui de l'héroïne", explique à  franceinfo Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Marie a commencé à  prendre de la codéine, un opioïde médicamenteux, pour calmer la douleur sciatique dans ses deux jambes. Problème, la jeune femme a de gros antécédents d'addiction, elle a notamment consommé des benzodiazépines (Valium, Tranxen, Lexomil, etc.) pendant "près de quinze ans, et dans des quantités industrielles". Sa consommation de codéine a dérapé, inexorablement. "Avec mon goût prononcé pour les médicaments de ce type, j’en ai vite consommés de façon très régulière, confie-t-elle à  franceinfo. Pendant plusieurs années, j’en ai pris de façon quasi quotidienne."
Away, modérateur sur le forum Psychoactif, a lui commencé la codéine "par pure curiosité, explique à  franceinfo celui qui préfère ne donner que son pseudo. J’ai grandi avec une mère fortement dépressive, qui prenait tout un tas de produits, des antidépresseurs, des anxiolytiques, des benzos… Le jour où j’ai eu mal quelque part, je me suis dit : 'Ben tiens, il y a une solution.'" La première fois, il engloutit une boîte entière, 20 comprimés en une seule prise.
"J'ai compris que j'étais accroc"

Avec ces dosages très élevés, les symptômes d’addiction apparaissent très rapidement. "Un soir, deux-trois semaines après ma première prise, je n'en ai pas pris et j'ai eu 'le syndrome des jambes sans repos', c'est quand vous avez l'impression que vos jambes veulent bouger toutes seules, c'est absolument infernal. J'ai compris que j'étais accroc", raconte-t-il.
Au maximum, au pire du pire, j'ai consommé six boîtes par jour, c'est à  dire 6 fois 20 comprimés.
Away, ancien accroc à  la codéine
franceinfo
"Lorsqu'on stimule trop souvent le récepteur sur lequel agissent ces médicaments, on va développer une accoutumance. C'est la dimension physique de l'addiction, détaille Nicolas Authier. Il y a une accoutumance à  l'effet du produit qui fait que l'on doit en reprendre plus."
Marie aussi commence à  remarquer que son comportement vis-à -vis du médicament devient malsain : "J’ai fini par me rendre compte que j’arrivais moi-même à  me générer des douleurs pour justifier mon passage en pharmacie. Tout était prétexte pour y aller : une gêne musculaire, mes règles…"
Problème : l'accès à  ces opioïdes médicamenteux n'est pas vraiment difficile. "Ces dernières années, la prescription de ces molécules s’est élargie aux douleurs chroniques non-cancéreuses, fait remarquer à  Allô Docteur Alain Eschalier, professeur de pharmacologie à  la faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Dans les pays anglo-saxons et, dans une moindre mesure en France, cet élargissement des indications thérapeutiques est au cœur de l’augmentation de prescription de ces médicaments."
"Les pharmacies ne délivrent qu’une boîte de codéine par jour, mais certains utilisateurs dépendants se retrouvent à  faire la tournée des pharmacies", se désole Pierre Chappard, le président de Psychoactif, une plateforme d’usagers dédiée à  la réduction des risques.
Des sevrages difficiles

Marie, qui souhaite éviter de retomber dans une nouvelle addiction, s'efforce d'espacer les prises, mais avec difficulté. "A chaque arrêt, j’étais assez mal pendant plusieurs jours, ça m'entraînait des diarrhées et une sensation de manque… Et puis, j’en reprenais car ça tournait à  l’obsession."
Comme pour toutes mes addictions, j’en rêvais la nuit. Le matin, quand je me levais, je pensais à  mon premier comprimé de la journée.
Marie
franceinfo
Away a lui aussi tenté de se défaire de la codéine, en arrêtant brusquement sa prise de cachets, sans autre produit de substitution. "J'ai fait plusieurs tentatives de décrochage, mais, en moyenne, je tenais 3 ou 4 jours. A chaque fois, je craquais et je replongeais."
Finalement, après 21 ans de consommation régulière, Away a réussi à  stopper la codéine du jour au lendemain, sans jamais y retoucher depuis, grâce à  la prise de Subutex, un traitement de substitution aux opiacés. "Sans Subutex, je serai encore en train de consommer de la codéine", assure-t-il.
Quatre ans plus tard, il poursuit ce traitement de substitution, qui durera encore certainement de nombreuses années. Mais il assure mener une vie parfaitement normale. Marie, elle, est encore régulièrement tentée, mais n'en prend plus depuis plusieurs mois. Elle espère que cette fois, elle sera définitivement libérée de cette addiction.
Si vous êtes concerné.e directement ou indirectement par une consommation de drogues, n'hésitez pas à  appeler Drogues info service au 0 800 23 13 13 (de 8 heures à  2 heures, appel gratuit depuis un poste fixe).

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Je dirais que c'est correct. Mais il manque clairement une vision plus globale du problème.

Voir notamment

https://www.ofdt.fr/publications/collec … tion-2017/

dont je tire

1,5 % des adultes ont expérimenté l’héroïne et 0,2 % sont des usagers actuels

soit 1 sur 7 (moins que le tabac qui ne l'oublions pas tue 60 000 personnes par an en France). Loin de moi l'idée de prétendre que ces produits sont anodins mais c'est un fait qu' experimenter n'est pas "tomber". Il faut pour cela non seulement un produit mais une personne (avec son passé et ses difficultés) et un environnement.

Ensuite dénoncer OK mais que faire ? Consulter Drogues info service ? une citation =

Marginalisation

La dépendance, la tolérance et le coût élevé de l’héroïne entraînent des risques importants de marginalisation sociale. L’ensemble des risques est aggravé pour les usagers en grande précarité.

Ce 26 juin est la journée "support, don't punish" et il faut insister sur le fait que le meilleur moyen de prévenir et de soigner l'addiction est d'aider et de respecter les personnes en général. La répression est en grande partie responsable de ces chiffres catastrophiques, je ne suis évidemment pas le seul à  le dire.
http://www.infos-psychotropes.fr/pdf/Global.pdf

Et puis il faut savoir que l'héroine n'est pas la consommation la plus fréquente. Cette place revient au cannabis, qui, en passant, ne provoque pas d'OD. Et il y a beaucoup d'autres consommations pour lesquelles la réponse la plus appropriée n'est certainement pas la prison mais la RdR !!!

L'histoire a montré que l'homme vit difficilement sans psychotrope, donc plutot que de vouloir les éliminer il vaut mieux choisir les moins dangereux, aider les personnes à  les utiliser au "moins pire" (RdR) et créer une société où l'usager puisse trouver d'autres formes d'accomplissement personnel  et de relation sociale. L'alcool et le tabac qui tuent près de 100 000 usagers par an en France ne sont probablement pas parmi les moins dangereux (rapport Roques).

Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

La célébrité s'accentue !!!

Par contre, drogue info service ???

Euh... Pourquoi pas après tout...

Même si je pense que ce conseil est autant d'actualité que le dextropoxyphene, cité dans l'article et disparu depuis... 2011 ( 6 ans déjà  ).


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Skenman homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Jul 2015
168 messages
A le DI-ANTALVIC, souvenirs souvenirs... :-)

j'en ai bcp pris, avant ma période tramadol...

S

Sub Bass

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