Manque après codéine et avant chirurgie

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BeneGesserit femme
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Bonjour à  tous,

Je viens de tomber sur ce forum grâce à  google et en le parcourant mon petit doigt m'a dit que j'aurais ici des avis mieux renseignés que sur des forums à  orientation "médicale" (suivez mon regard ^^)

Je dois subir très bientôt une chirurgie du membre supérieur sous anesthésie loco-régionale (bloc nerveux).

Si j'en suis arrivée à  passer sur le billard, c'est que j'en suis à  2 mois d'un problème de santé induisant de très intenses douleurs inflammatoires et neuropathiques. Pour ce problème mon médecin traitant puis le neurologue m'ont d'abord prescrit une association paracétamol codéine bien connue (500mg/30mg) à  raison de 4 comprimés par jour (+ un AINS anecdotique). Devant la persistance des douleurs (diminuées mais pas supprimées) et ennuyés de me laisser si longtemps sous codéine, mon généraliste m'a proposé de remplacer la codéine par de la prégabaline 75mg x2 /j (qui m'a l'air d'être une belle saloperie aussi d'ailleurs, mais là  n'est pas le sujet) pour voir si c'était mieux en attendant d'avoir un avis chirurgical. J'ai fait le relais codéine-prégabaline entre samedi et mardi et j'ai pris ma dernière codéine mardi soir.

Grosse surprise après des semaines d'attente (un mois pour voir un neurologue, encore 15 jours pour voir un radiologue, etc.) j'ai pu avoir un rendez-vous en chirurgie super vite, première visite mardi, anesthésiste hier matin et chirurgie la semaine prochaine.

Sauf que depuis hier soir (soit pile 48h après l'arrêt)... je suis en manque. Grosses suées nocturnes, frissons, bruxisme etc., j'échappe juste aux jambes sans repos probablement grâce à  la prégabaline.

Ici je dois faire une parenthèse sur mon profil.
La codéine est un produit que je connais un peu trop bien, pour en prendre ponctuellement depuis 15 ans pour diverses douleurs chroniques (à  même pas 40 ans il semblerait que je sois bonne pour la casse). Toujours sur prescription initiale et toujours sans dépasser la dose thérapeutique maximale par jour, mais je dois être honnête, j'aime bien l'effet de cette foutue codéine..., j'ai sûrement la main un peu légère pour taper dans la boîte pour une douleur qui ne le méritait peut-être pas, je m'en suis déjà  envoyé une derrière la cravate juste pour le plaisir de temps à  autres, et j'ai déjà  prolongé la prescription initiale par un petit achat de paracétamol-codéine 400mg/20mg en vente libre (qui n'a jamais fait tiquer mon pharmacien, vu que prescription initiale et "pas eu le temps d'avoir un rendez-vous chez le MG pour renouveler", m'voyez).
Je n'ai jamais eu de mal à  arrêter quand je n'en avais plus par contre, et je n'ai jamais pris plus de 60mg de codéine en une prise.
En dehors de ça, je ne consomme pas de drogues illégales (déjà  fumé quelques bédos quand j'étais étudiante "pour voir" mais pas fan et jamais eu envie de faire l'effort de m'en procurer, en plus je ne sais même pas rouler, et je préfère pas apprendre), mais je sais que j'ai une personnalité à  tendance aux addictions (grosse fumeuse, du mal à  m'arrêter après le premier verre d'alcool...) et je me méfie un peu de moi-même là -dessus.

Je pense qu'avec le passage à  "plus intensif" (donc 4 paracétamol-codéine / j pendant près de 2 mois, ce que je n'avais jamais fait même de loin) j'ai passé a minima le stade de la tolérance / accoutumance, mais je ne m'attendais pas à  être en chien... et quand j'ai vu l'anesthésiste hier je n'étais pas en manque donc je ne lui ai pas parlé de tout ça, juste le fait que j'en avais pris pendant 2 mois et que j'avais arrêté mardi.

Donc j'en viens à  mes questions.

Est-ce que je serai encore en manque pour la chirurgie lundi et est-ce que ça pose un problème avec l'anesthésie ?

Est-ce que le fait que j'aie probablement une tolérance à  la codéine devrait lui être signalé pour qu'il adapte l'anesth ? (J'ai un peu la trouille de douiller pendant l'intervention à  cause d'un sous-dosage d'anesthésiques...)

Est-ce que je peux gérer l'arrêt plus progressivement pour diminuer les symptômes de manque d'ici là  en reprenant un petit cacheton ce soir, un demi demain et zou ?

Est-ce que partant de ma dose initiale - donc 120mg de codéine par jour en 4 prises espacées de 6 heures (que j'imagine somme toute bien en-dessous de la consommation d'autres personnes) c'est ridicule de ne pas faire un arrêt sec et juste serrer les dents ? pour l'arrêt sec, à  combien de jours de symptômes de sevrage faudrait-il que je m'attende et au bout de combien de temps la codéine est éliminée (histoire de pas en avoir dans le corps le jour J ?)

Est-ce que je rappelle mon anesthésiste pour lui en parler (sachant que comme tout le monde j'ai pas forcément envie de déballer tout ça, mais que je suis aussi conscience que c'est très con de cacher des trucs importants à  quelqu'un qui va avoir votre vie entre les mains) ?

Merci à  celles et ceux qui auront subi mon pavé jusqu'au bout, et un merci de plus pour les réponses :)

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
Bene : "La codéine est un produit que je connais un peu trop bien, pour en prendre ponctuellement depuis 15 ans pour diverses douleurs chroniques (à  même pas 40 ans il semblerait que je sois bonne pour la casse)."

J'ai des douleurs depuis le berceau, je ne vois pas trop le rapport avec la casse, tu as des traitements pour vivre avec la douleur, ils sont faits pour ça, on les prend, on vit une vie correcte, on peut aider les autres, apporter notre pierre à  l'humanité... Arrête donc de te dévaloriser ainsi et de dévaloriser toute personnes qui souffre! Je trouve tes propos blessants, non seulement pour toi, mais aussi pour moi parce qu'ils insinuent des choses très injustes!

Essaye aussi de ne pas qualifier ces produits de "saloperies" : que tu te dévalorises à  tort me gène un peu, mais là  tu dévalorises tous les utilisateurs, dont moi, et ça me gène beaucoup.

Bene : "Toujours sur prescription initiale et toujours sans dépasser la dose thérapeutique maximale par jour, mais je dois être honnête, j'aime bien l'effet de cette foutue codéine..."

Et donc? Aimer quelque chose est-il une faiblesse? J'aime le chocolat, son goût, son effet, ça veut pas dire que je vais devenir un monstre! Dans les faits médicalement il est néfaste pour moi, le fait que j'aime le chocolat ne m'empêche pas de m'en abstenir conformément à  mon intérêt.
C'est quoi cette culpabilité latente dès qu'on ressent du plaisir ou qu'on aime quelque chose? C'est complètement irrationnel Bene, c'est du délire!

Bene : "j'ai sûrement la main un peu légère pour taper dans la boîte pour une douleur qui ne le méritait peut-être pas, je m'en suis déjà  envoyé une derrière la cravate juste pour le plaisir de temps à  autres, et j'ai déjà  prolongé la prescription initiale par un petit achat de paracétamol-codéine 400mg/20mg en vente libre (qui n'a jamais fait tiquer mon pharmacien, vu que prescription initiale et "pas eu le temps d'avoir un rendez-vous chez le MG pour renouveler", m'voyez)."

Soit, il faut que tu saches que lorsqu'on développe une dépendance et une tolérance, il y a un gros problème : le plaisir est perdu mais le besoin devient incontrôlable. Forte de ce savoir, tiens-toi loin de la dépendance en reproduisant trop souvent ces extras. Il y a tout à  perdre à  passer d'une consommation occasionnelle à  une dépendance. Parfois malheureusement on n'a pas le choix, que ce soit parce qu'on est incapable de résister ou parce que notre santé nous impose un traitement au long cours.

Bene : "Je sais que j'ai une personnalité à  tendance aux addictions (grosse fumeuse, du mal à  m'arrêter après le premier verre d'alcool...) et je me méfie un peu de moi-même là -dessus."

Oui oui, il faut faire attention. Non pas parce que ce serait en quoi que ce soit coupable d'aimer la codéine, mais parce que si on en arrive à  une dépendance, cela cause beaucoup de problèmes.

Bene : "Je pense qu'avec le passage à  "plus intensif" (donc 4 paracétamol-codéine / j pendant près de 2 mois, ce que je n'avais jamais fait même de loin) j'ai passé a minima le stade de la tolérance / accoutumance, mais je ne m'attendais pas à  être en chien... et quand j'ai vu l'anesthésiste hier je n'étais pas en manque donc je ne lui ai pas parlé de tout ça, juste le fait que j'en avais pris pendant 2 mois et que j'avais arrêté mardi."

C'est pas de bol, normalement en deux mois on a pas le temps de développer une accoutumance suffisante pour "être en chien" de façon aussi manifeste. En plus tes doses sont faibles, il est donc plausible que tu métabolises bien la codéine et qu'elle te fasse à  toi plus d'effet. Je n'en suis pas sûr mais ça pourrait être une explication.

Bene : "Est-ce que je serai encore en manque pour la chirurgie lundi et est-ce que ça pose un problème avec l'anesthésie ?"

Le manque devrait être grandement apaisé, après trois jours il décline assez vite.
Ce ne sera pas un problème pour l'anesthésie à  mon avis, bien que j'en sois tout à  fait sûr à  titre personnel, je ne suis pas médecin donc je te laisserai te référer à  un médecin comme il se doit!

Bene : "Est-ce que le fait que j'aie probablement une tolérance à  la codéine devrait lui être signalé pour qu'il adapte l'anesth ?"

Oui, si ils décident pour une raison ou pour une autre de te donner un antidouleur, ils sauront que tu as besoin d'un peu plus. Par contre cela n'interfère pas avec l'anesthésie elle-même, donc si tu ne le dis pas, il n'y a pas de problème. Là  encore, comme je ne suis pas médecin, mon avis ne doit pas être considéré comme une référence, alors parles-en à  ton médecin... mais bon.

Bene : "J'ai un peu la trouille de douiller pendant l'intervention à  cause d'un sous-dosage d'anesthésiques..."

Aucun risque. Ce n'est pas la même classe de médicament, à  part si un dérivé du fentanyl est utilisé comme anesthésique, ce qui serait tout à  fait étonnant. Et même dans ce cas ta tolérance à  la codéine ne poserait aucun problème.

Au fait, c'est une anesthésie générale ou locale?
+ Si elle est générale, tu ne sentiras rien du tout car inconsciente.
+ Si elle est locale, c'est à  toi de dire si tu as mal et la dose sera ajustée.
Dans tous les cas ta tolérance à  la codéine ne sera pas un problème.

Bene : "Est-ce que je peux gérer l'arrêt plus progressivement pour diminuer les symptômes de manque d'ici là  en reprenant un petit cacheton ce soir, un demi demain et zou ?"

Oui mais tu en as probablement presque fini avec les symptômes de manque de toutes façons. Si tu préfères tu peux prendre une faible dose pour amortir mais cela retardera aussi la fin des symptômes de manque. Une fois que la dépendance est acquise, pour arrêter sans manque, les doses dégressives doivent être employées sur une durée assez longue. Ce dont tu parles ici ne peut qu'amortir un peu, mais pas supprimer les symptômes du manque. Pour ça il faudrait des doses dégressives sur plusieurs dizaines de jours voire quelques mois.

Bene : "Est-ce que partant de ma dose initiale c'est ridicule de ne pas faire un arrêt sec et juste serrer les dents ?"

Non c'est pas ridicule. Mais pas forcément pour les raisons que tu crois. Le sevrage physique n'est pas tellement long, normalement après 3 jours les symptômes décroissent et au bout de 10 tu peux espérer qu'ils aient disparus. Peut être un peu plus si mon hypothèse est exacte que la codéine a un fort effet sur toi. Mais dans tous les cas les symptômes vont diminuer rapidement.
Si on recommande la solution des doses dégressives sur une longue durée, c'est que c'est une meilleure façon de gérer l'addiction pour éviter des rechutes (dans le cas de personnes vraiment toxicomanes). Si tu penses être vraiment très accrochée (toxicomane) alors le sevrage sec risque de laisser un désir de revenir à  la consommation. D'autre part quand la dépendance est devenue très forte et quand la consommation a duré longtemps, le sevrage sec est suivi d'une longue déprime et les doses dégressives permettent de l'éviter.

Bene : "et au bout de combien de temps la codéine est éliminée (histoire de pas en avoir dans le corps le jour J ?)"

Cela n'a aucune importance s'il te reste un peu de codéine dans le sang le jour "j" à  des doses résiduelles. Tu n'as aucun soucis à  te faire là -dessus. En fait il en restera toujours des doses résiduelles et on s'en fout. Ce n'est plus assez pour être pris en compte.

Bene : "Est-ce que je rappelle mon anesthésiste pour lui en parler (sachant que comme tout le monde j'ai pas forcément envie de déballer tout ça, mais que je suis aussi conscience que c'est très con de cacher des trucs importants à  quelqu'un qui va avoir votre vie entre les mains) ?"

Pour moi il n'y a pas besoin de lui en parler du tout. Mais comme je ne suis pas médecin je suis obligé par éthique de t'encourager à  le faire quand même, je n'ai pas le droit de faire des diagnostiques médicaux et je peux me tromper (...)

En revanche
+ Si tu reprends de la codéine avant l'anesthésie, à  des doses actives (et non pas résiduelles) peu importent tes raisons, il est nécessaire de le préciser à  l'anesthésiste à  cause des interactions éventuelles. Tu n'as pas besoin de le justifier et d'entrer dans les détails si tu ne veux pas raconter ta vie.
+ Si tu as encore des symptômes de manque importants lors de l'anesthésie, il faut le préciser en expliquant que tu as ces symptômes depuis l'arrêt de la codéine. Ce n'est probablement pas un problème, mais il est normal et nécessaire d'informer le docteur de ton état avant une anesthésie.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Sufenta
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Salut

Tu vas avoir un bloc nerveux donc tout le membre sup. anesthésie mais tu ne seras pas endormi, (ou c'est une AG plus bloc nerveux ?? ) tu ne sentiras rien avec la loco régionale mais être en manque pendant l'opération sera très inconfortable ..

Je te conseil de continuer ton traitement à  une posologie adaptée de façon à  ne pas être en manque, ainsi que de contacter ton anesthésiste pour lui expliquer la situation, tu lui expliques que tu as pas parlé de ce ttt au dernier rdv car tu avais arrêté et que ça allait, que tu comptais ne pas en rependre mais 48 h après au vu des symptômes tu en as repris et tu l'en averti, demande lui aussi si tu dois prendre ton ttt le matin de l'opération

Amicalement sufenta
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Tu as mieux compris que moi de quelle anesthésie il s'agit! /Syam

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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BeneGesserit femme
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@Syam

Merci pour ta réponse. Je suis vraiment, vraiment désolée si mes propos ont été maladroits ou blessants, c'était pas le but. C'est un post 100% égo-centré, quand je dis "saloperie", ce n'est pas dans l'absolu mais vraiment et seulement par rapport à  moi-même (dans le sens "c'est typiquement le genre de trucs où moi je pourrais me retrouver très vite sur une pente glissante stupide : exactement ce que tu décris à  propos du plaisir perdu et du besoin incontrôlable).

De même pour "la casse", dans ma bouche c'est de l'auto-dérision -- l'humour, noir ou pas, a toujours été ma défense psychologique prioritaire (j'ai fait une blague au neurologue qui m'a appris il y a quelques années que j'avais une maladie neurodégénérative chronique.) J'aurais dû ajouter le petit smiley qui va bien pour préciser ça. Je ne me sens pas du tout bonne pour la casse, j'ai une vie professionnelle, personnelle et associative très épanouies et je suis persuadée d'avoir une place dans le monde smileJ'ai juste un dossier médical joufflu (la seule spécialité médicale où j'ai rien à  émarger c'est la gastro-entéro je crois), dossier que j'ai du coup besoin de tenir un peu à  distance pour que ma vie ne tourne pas autour de ça non plus. Mais je comprends tout-à -fait que sans l'explication de texte ça pouvait être blessant et injuste envers d'autres personnes qui souffrent.

Je suis persuadée que ces substances sont utiles, sauvent des vies, aident des gens, et parfois leur permet simplement de passer un bon moment sans qu'il y ait à  voir de mal à  ça. Encore une fois mon message était auto-centré (mais j'aurais dû faire plus attention pour ne pas donner l'impression de mépriser les utilisateurs). Tu as en revanche super raison sur la culpabilité latente (restes d'éducation chrétienne je présume). Mais  pour autant je ne projette absolument pas ça sur les autres utilisateurs. Je pense que chaque trio (personne, substance, raison d'en prendre) est unique et je ne juge pas les autres. Mes excuses si je t'ai blessée, et à  tous les autres que j'aurais blessés aussi.

Par contre oui *pour moi* je sais que je me garde un gros warning sur la codéine. Parce que la situation que tu décris, je sais qu'elle pourrait vite me guetter. Ma culpabilité latente est peut-être même mon garde-fou en l'occurrence, même si ce serait plus sain de me retenir pour de bonnes raisons ("je sais le risque et les inconvénients d'être accro et je ne veux pas de ça pour moi", et la crainte que ça ne "marche plus" le jour où j'aurais encore plus mal) plutôt que de mauvaises ("aimer la codéine c'est maaaaaal").

Possible pour la métabolisation rapide en effet, merci pour m'avoir orientée sur cette piste. Même après des années, et même si je suis quand même plus opérationnelle qu'avant avec un comprimé (au début, un comprimé et c'était le petit nuage intégral, et clairement même aujourd'hui un ou deux comprimés suivant la circonstance me suffisent pour obtenir un effet vraiment sensible et rapide.)

En tous cas merci encore pour tes conseils, tes explications sur le sevrage et tout, ça m'a vraiment aidée. Là  effectivement ça va un peu mieux qu'hier donc je pense que lundi ça ira. C'est une anesthésie loco-régionale (l'anesthésiste va repérer le plexus brachial sous échographie et injecter les anesthésiques pour endormir tout le bras) donc je serai consciente pour signaler si ça ne va pas, et j'ai vu entre temps que j'avais du tramadol sur mon ordonnance de sortie pour le post-op, j'y suis naïve donc je peux espérer que ça fasse effet à  dose "normale". Je parlerai quand même de mes symptômes de manque à  la visite pré-op, ça me semble plus sage.

@Sufenta

Merci pour ta réponse :) oui c'est bien juste un bloc, pas d'AG prévue. J'ai finalement décidé de tenir bon et ne pas en reprendre, les symptômes étant gênants mais pas insurmontables (je crois que j'ai envie de me prouver que je peux ne pas en prendre, aussi), et la douleur étant relativement contrôlée par la prégabaline. Si je ne me sens encore qu'à  moitié bien lundi matin je lui dirai en arrivant.

Encore merci pour votre écoute, et à  nouveau mes excuses pour mes maladresses. Je passerai vous dire comment ça s'est passé, si ça peut servir à  quelqu'un d'autre.

(1 edit pour orthographe / mise en page)

Dernière modification par BeneGesserit (01 juillet 2017 à  21:28)

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BeneGesserit femme
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Inscrit le 30 Jun 2017
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Bon, j'avais promis de repasser donner le mot de la fin, mais j'ai pas osé revenir avec mon tout petit problème avec le décret de la honte entre temps... Mais bon comme j'avais promis et que ça m'a bien aidée de passer dans le coin je me suis dit que je devais revenir malgré tout.

Donc pour finir : j'ai parlé de mes symptômes de sevrage à l'anesth'. Il a été très pro (je dirais pas sympa, mais pas moralisateur en tous cas) qui m'a confirmé comme Syam pensait qu'il n'y avait aucune interaction avec l'anesthésie, que je devais métaboliser le bouzain plus que la moyenne, et a par contre adapté mon ordonnance de sortie (du fait que pas du tout naïve aux opiacés je risquais de douiller un peu en post-op avec les posologies initiales). Grand bien lui en a pris, je pense que j'aurais effectivement eu de grosses douleurs avec l'ordonnance d'origine (j'avais une poso de base en systématique + un "bonus" si douleur et j'ai eu besoin du bonus presque tous les jours).

Sinon la chirurgie s'est bien passée, anesthésie efficace avec une cinétique normale.

Donc, sur la base de ma mini-expérience et de ce que m'a dit l'anesthésiste je dirais : si vous consommez des opis pas de nécessité de les arrêter avant une anesthésie loco-régionale ; si vous prévoyez une chirurgie douloureuse, parlez de votre conso à votre médecin, ça vous évitera de souffrir pendant le post-op (la douleur post-op ne sert à rien et en plus il y a un risque de mémorisation, ne vous infligez pas ça.)

[Fin de l'histoire qui sert à rien pour le post, mais histoire que ce soit bien fini.] Bon, c'est pour l'après que je jongle. La douleur qui avait justifié l'intervention était censée disparaître comme par magie et là, à chir + 1 mois j'y suis pas... du coup je vis sur mes maigres réserves en attendant de revoir le chirurgien pour le bilan. En espérant qu'il saura me prescrire ce qu'il me faut pour ne pas avoir mal, et pas se draper dans sa fierté de grand chef genre "mais bien sûr qu'elle a marché mon opération, vous avez pas mal c'est dans votre tête vous avez pris trop d'opiacés les 3 derniers mois", déjà vu... Sachant que mon généraliste est pas là, et dans le contexte, j'ai pas envie d'aller demander de la codo à un toubib que je connais pas, même en ayant de quoi le justifier avec mon dossier médical. Du coup je suis revenue à la codéine (je n'ai pas du tout aimé le tramadol, et je me suis dit bah autant reswitcher sur une molécule moins dangereuse si en plus elle me fait plus d'effet recherché et moins d'effet indésirable)... sauf que bon entre temps vous savez quoi ^^"[/Fin]

Du coup j'en profite pour poser mon petit mot de plus ici.

Je me demande ce que vont devenir les douloureux chroniques comme moi mais avec des besoins plus importants, qui bon an mal an maîtrisaient quand même leur consommation et avaient une vie assez confortable grâce à ça. Et tous les autres consommateurs pour x raisons. Je sais déjà que tôt ou tard je remplacerai mon petit décollage par une cuite, et je trouve (sais ?) que c'est nul. Je sais aussi que j'ai de la chance d'être suffisamment bien avec des posologies "prescriptibles", ma petite conso récréative sera raisonnablement couverte en exagérant mes douleurs pour avoir une ordonnance plus joufflue... Les utilisateurs accro, eux, n'auront plus qu'à se tourner vers le marché noir ou des substances plus dangereuses. J'ai lu des pages et des pages du topic "dernière heure" (une trentaine, je vais finir après je pense, c'est en plein milieu que je me suis dit "merde t'es vraiment une ingrate t'es même pas allée clore ton topic"). J'ai vu des tonnes de témoignages forts, émouvants, bouleversants. Je me suis reconnue dans certains... J'ai vu aussi des tonnes de gens en danger... Comment ne pas avoir les tripes serrées devant ça, à moins d'avoir subi une humanitectomie précoce ? On voit bien que parmi ceux qui avaient décroché de quelque chose dont ils ne voulaient plus grâce à la codéine, certains y retomberont. On voit bien que parmi ceux qui géraient très bien leur anxiété, dépression, hypersensibilité grâce à la codéine (been there, done that...), combien seront assommés par des benzo qui ne les aideront pas mieux (been there again...), combien seront seuls face à leur fenêtre et leur désespoir parce qu'ils n'oseront pas pousser la porte du toubib ou du centre d'addicto, combien la pousseront et seront accueillis comme des merdes ? Quel coût humain (et financier) de cette mesure ? Il y aura d'autres morts. Qui en parlera ?

Bref pour finir je veux envoyer des tonnes de sympathie et de courage à tous ceux qui en chient. Et un merci spécial pour toi Syam. Je t'imagine sur le pont d'un bateau face à la tempête (ou comme dans les films, tout seul avec ton épée devant une horde de méchants pour protéger tout ton village tu vois...), déterminé, patient, avec un mot pour chacun, ferme dans tes convictions mais toujours dans l'empathie. Ce que tu as fait pour tout le monde c'est simplement héroïque.

Courage à tous ceux qui passeraient par là, prenez soin de vous.

Dernière modification par BeneGesserit (02 août 2017 à  18:47)

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