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thecheshirecat a écrit
Hey, vla groovie
Super intéressant ton ressenti, et content que ta dernière prise ne mette pas en danger ton sevrage au kratom. Qui finalement s'est fait assez rapidement, non ? Ca remonte à pas si longtemps mine de rien. Le PAWS de plusieurs mois, voire années, t'as pas connu du coup ?
C'est marrant les goûts et les couleurs quand même... par exemple, moi je trouve le kratom sympa sans plus, mais la codéine ne m'a jamais déçu, même après des années d'utilisation intensive et quotidienne. Je n'ai jamais perdu "la flamme", ca n'a jamais basculé dans l'augmentation incessante des doses, etc. Ca c'est un truc à comprendre : pourquoi certains se trouvent une dose de confort et s'en satisfont quand d'autres augmentent de façon exponentielle, à la recherche d'une euphorie perdue ...
Je me demande si le fait que j'aime encore la codéine ne fais pas obstacle à mon TSO. Il faudrait faire le deuil, et tant que j'arrive à en trouver, je ne le peux pas.
Tu avais donc de vrais effets type opiacés avec le kratom ? moi ca me fait un mix entre faible dose de tramadol et 3/4 xanax. Les effets sont là sans y être. J'aimerais bien vivre le kratom comme tu as l'air de l vivre groovie :)
Coucou ! :)
merci thecheshirecat pour ton message chalereux, c'est toujours un plaisir de te lire en tout cas ! je ne pense pas te l'avoir déjà dit, voila qui est fait.
Pour l'instant oui, cela ne met pas en danger mon sevrage, de toute façon c'est non négociable. Même si je constatais un certain "retour en arrière", cela ne me rendrait que plus "extrémiste" sur mon rejet des opiacés. Je suis dans une phase comme ça..
Pourquoi est ce que je refuse de reprendre des opiacés régulièrement? cela tuerait dans l’œuf tous les sacrifices que j'ai fait. 1as pour reussir un concours.. cela nuirait à ma santé, mon bien être physique, mon bien être mental (plus de manque etc.) , affectif, mon avenir car j'ai 27 ans et toujours niveau bac or là je me suis lancé dans une formation niveau licence et professionnalisante..etc Bref , je le fais vraiment pour ma pomme tout cela. Et j'ai beaucoup de chance d'avoir eu la possibilité de prendre 1 mois pour moi cet été, à me sevrer, faire du sport, voir mes proches. Je ne me serais pas vu faire les deux premières semaine de cold turkey au travail
Passé ce sevrage physique de moyenne intensité, voir faible, la 3ième semaine fut difficile, la quatrième aussi. Pic d'anxiété, aucune douleur ou presque.. c'était vraiment le kratom quoi. Ce truc marche pas mal avec le moral, c'est une sorte d'antidepresseur caché... et là j'ai redécouvert l'anxiété ! pour mon grand déplaisir. Tu as aucune raison d'être pourris et pourtant tu l'es. Arrivé à 1 mois j'étais quasiment clean et vers la 6/7ième semaine sans kratom, j'étais bon. Mon corps s'est pas encore totalement réhabitué a la vie sans downer, je reste un peu tendu mais... ça ira :) Juste une vague sensation de tension.
Pour les dosages, à mon avis j'ai toujours "mal" dosé la codéine ; surdosé pour être plus précis. A mon avis quand on tiens au produit , on le dose differemment. Les usagers thérapeutiques du kratom rapportent des doses bien inférieurs aux usagers récréatifs ex: (x<6g / jour) alors que dernierles UDs récréatifs montent jusqu'à 15...30g etc. J'aimais beaucoup la codé quand je l'avais découverte il y a 10ans, sans tolérance, naïf aux opis, sa petite chaleur, son euphorie , les sessions ménages arrachés Et le tussipax qui était plus joyeux que le padéryl aussi . Mais le kratom...c'est autre chose! c'est différent...plus subtil, moins physique...plus apaisant et authentique... moins euphorique et chaleureux, moins confortable/cocon protecteur. Le kratom a un coté "je reste clean, drogue de travail". Il manque la bonne pâte opiacé très "easy come, easy go" ou encore : " je suis sur mon petit nuage hihi".
Pour moi c'est le plus dur , je parle du kratom mais pour moi c'est littéralement mort. Je sais que si j'en consomme, ce sera pas avant des années... Là où je veux en venir c'est que moi il m'a fallut du temps pour préparer ce deuil et vivre ma vie sans produit tous les jours, sans envisager une journée sans dope etc. Chacun son rythme, certains vont "quit" très rapidement,d'autres vont mettre des années... J'ai commencé le kratom quand j'étais en lambeaux après sevrage ghb, j'avais envie de reprendre toutes les drogues... alors j'ai choisi ce produit car il me servait de "valve" pour relâcher la pression.
Concernant les PAWS : ça dure des "années" quand on a pas de chance, quand on prend un produti fort. Cela reste un extrême dont moi aussi j'avais peur. Je voulais pas y penser. C'est horrible.
Alors j'ai oublié les PAWS. Mais au bout de 3, 4 semaines...je me noyais dans les effets PAWS. J'ai commencé à regarder les symptomes, que j'avais ignoré ...et finalement, de lire que d'autres personnes comme moi on ressenti ça (sur reddit ou psychoactif) ---------> je ne me sentais plus "isolé" ! c'était un grand réconfort :')
Pour moi avec le kratom, oui en moins de 2mois j'ai pu reprendre une vie normale vu la longueur/effet de mon sevrage comparé aux autres UD. j'étais clairement dans le décile le plus "malchanceux". Quand j'avais des pics d'anxiété encore à la quatrième semaine, là j'ai vu que clairmeent j'avais consommé TROP et TROP LONGTEMPS. Vu que les autres, au même stade, étaient déjà parfois clean depuis quelques jours...
Aussi concernant ton deuil, pour moi le rejet a été fait assez tôt (env il y a 6 mois) mais après il faut "transformer l'essai" et ça m'a demandé un certain temps de maturation. Le plaisir lui n'est jamais parti, le kratom a une faible tolérance en général...et jusqu'à la fin je prenais mon pied... ce qui n'aide pas comme tu l'as observé
bonne soirée chers ami(e)s.
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Bon article mais ils oublient l'implication du Tramadol (sous ordonnance!) dans la mort de cette jeune fille.
D'autant plus que son décès pourrait etre dû à un syndrome serotoninergique. En effet la codéine fait partie des opiacés à effet serotoninergique comme le Tramadol et leur association est donc à risque, en plus du risque d'OD.
Amicalement
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prescripteur a écrit
Bon article mais ils oublient l'implication du Tramadol (sous ordonnance!) dans la mort de cette jeune fille.
D'autant plus que son décès pourrait etre dû à un syndrome serotoninergique. En effet la codéine fait partie des opiacés à effet serotoninergique comme le Tramadol et leur association est donc à risque, en plus du risque d'OD.
Amicalement
le tramadol peut être responsable à lui tout seul de ce syndrome
les opioides pouvant entrainer ce syndrome sont :le dextrométhorphane, le fentanyl, l'hydromorphone, l'oxycodone, la péthidine, le tramadol ;
il a été retouvé chez pauline du paderyl du klipal et du tramadol
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prescripteur a écrit
Bon article mais ils oublient l'implication du Tramadol (sous ordonnance!) dans la mort de cette jeune fille.
D'autant plus que son décès pourrait etre dû à un syndrome serotoninergique. En effet la codéine fait partie des opiacés à effet serotoninergique comme le Tramadol et leur association est donc à risque, en plus du risque d'OD.
Amicalement
Merci Prescripteur, depuis ce matin, je suis en train de me ''scénariser'' ma consultation avec l'addicto, alors qu'il suffit que je lui dise, que je risque l'OD et la mort chaque jour, car j'associe les deux molécules, pas besoin de salamecs, que des faits scientifiques provenant d'un médecin pro.
(vive les économies grâce aux TSO ).
Tatami
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Salut prescripteur,
Cet effet serotoninergique de la codéine dont tu parles est un effet indirect général d'une prise de psychoactif ou quelque chose de plus précis ?
Si tu pouvais préciser ou si tu as un lien vers un site pour que je comprenne mieux ça serais sympa, car je pensais que la codéine avais d'effet direct uniquement sur les recepteurs opiacés..
(et comme bcp un effet indirect sur d'autres neurotransmetteurs par 'désequilibre' mais j'ai l'impression que tu fais ici reference a un effet direct "comme le tramadol")
Merci!
Dernière modification par charliz (14 septembre 2017 à 12:53)
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Salut prescripteur,
Cet effet serotoninergique de la codéine dont tu parles est un effet indirect général d'une prise de psychoactif ou quelque chose de plus précis ?
Si tu pouvais préciser ou si tu as un lien vers un site pour que je comprenne mieux ça serais sympa, car je pensais que la codéine avais d'effet direct uniquement sur les recepteurs opiacés..
Bonjour,
C'est assez mal connu mais il semble exister à la fois un effet inhibiteur de la recapture de la serotonine et un effet de libération de sérotonine.
Le Tramadol a pour sa part un effet serotoninergique spécifique et peut donner un SS en sur-dosage sans autre médicament associé.
La codéine fait partie des opiacés "sérotoninergiques" mais est citée rarement et n'est pas "le pire" loin de là. Toutefois en association avec le tramadol elle peut faire "basculer".
Les opiacés sérotoninergiques les plus forts sont la Méthadone, l'oxycodone et le fentanyl. Par contre le morphine n'a aucun effet seroto et est donc l'opiacé à utiliser en cas de suspiçion de SS.
Il y avait aussi le Dolosal (Pethidine) qui, historiquement, est associé aux premiers cas connu de SS avec les IMAO. (Etant anesthesiste je connaissais cette contre indication connue il y a très longtemps).
https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-360/ … -en-Suisse
http://anesthesiology.pubs.asahq.org/ar … id=1934431
Amicalement
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Tatami a écrit
car j'associe les deux molécules, pas besoin de salamecs, que des faits scientifiques provenant d'un médecin pro.
i
les logiciels d'aide à la prescription et à la délivrance des médicaments s'appuient sur la banque de donnée claude bernard et surtout sur le thesaurus des interactions médicamenteuses de l'ANSM
http://ansm.sante.fr/Dossiers/Interacti … (offset)/0
on peut voir avec ce lien les 4 niveaux de contrainte
et bien , une simulation tramadol / codeine n'engendre aucune réaction du logiciel , même pas une reaction de bas niveau comme "précaution d'emploi" (vous pouvez tester en interrogeant un professionnel de santé )
donc, si l'on se réfère à ces documents officiels, il n'est pas interdit de penser que le tramadol est peut être seul responsable du décès de pauline , c'est une éventualité
j'espère que la mère de pauline a mis autant de zèle à la recherche de l'origine de ce tramadol et qu'une enquête de police a été ouverte à ce sujet
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prescripteur a écrit
https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-360/Syndrome-serotoninergique-mise-au-point-et-revue-des-cas-annonces-en-Suisse
http://anesthesiology.pubs.asahq.org/ar … id=1934431
je ne lis pas l'anglais donc je n'ai lu que le premier lien pour la suisse qui fait état d'un cas à la codeine contre 19 au tramadol sur 102
1/102 pour conclure c'est difficile
en tout cas la revue prescrire ne reconnait pas ce syndrome pour la codeine
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en tout cas la revue prescrire ne reconnait pas ce syndrome pour la codeine
Dans le cas suivant ce n'était pas prévu non plus et pourtant
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5565085/
Le SS est très mal connu, donc insuffisamment diagnostiqué. La codéine n'est certainement pas le pire des opiacés qui entrainent un risque de SS mais avec le tramadol le risque existe (et a été décrit) , ne serait ce que par interaction sur le métabolisme.
Amicalement
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Dernière modification par Ofélix khodo (14 septembre 2017 à 17:51)
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prescripteur a écrit
en tout cas la revue prescrire ne reconnait pas ce syndrome pour la codeine
Dans le cas suivant ce n'était pas prévu non plus et pourtant
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5565085/
effectivement ici la codeine (sans avoir de risque de SS intrinsèque) parait etre l'élément déclencheur, avec deux médicaments chacun à risque de SS (AD + triptan) , la codeine a fait flamber le risque
apparemment ce tableau clinique n'a jamais été signalé en france à un centre de pharmacovigilance
une remarque toutefois, c'est une patiente de 70 ans donc les deux medicaments prescrits n'auraient pas du l'être car la venlafaxine est contre indiquée au delà de 65 ans et le triptan est contre indiqué chez la femme ménopausée
ça ajoute encore de l'opacité sur ce dossier
Dernière modification par psychic (14 septembre 2017 à 18:09)
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Oph' a écrit
Juste deux ou trois détails et après je te laisse tranquille : quand tu parles d'une grille de lecture fondamentalement idéaliste, de quoi parles-tu exactement ? De ton idéalisme ou du mien ?
Je parlais de ton idéalisme (sans en faire une critique, mais un constat), mais pas au sens où nous l'employons dans la langue courante. J'évoquais l'idéalisme comme courant philosophique, qui place les idées et la raison au dessus de tout. Pour (grossièrement) schématiser, il y a deux courants fondamentalement contradictoires en philosophie : le courant idéaliste (dont les représentants les plus célèbres sont Kant ou Descartes) et le courant matérialiste (Marx, Spinoza, etc) qui pose le primat des structures et du déterminisme. Nous pensons, comme je te le disais dans le message précédent, spontanément avec un système de pensée idéaliste (c'est d'ailleurs la philosophie implicite du néolibéralisme), et il est contradictoire d'essayer de comprendre un point de vue structuraliste ou matérialiste avec des présupposés idéalistes (que nous avons tous au demeurant, et dont il est difficile de se détacher).
Oph' a écrit
Je bloque un peu sur cette phrase... Dans quel sens emploies-tu le mot passion ? Sens philosophique ? Sens étymologique ? Une vie sans addiction n'est-elle pas justement une vie sans passion, sans souffrance, donc celle du sage ?
Les passions sont un des concepts fondamentaux de la philosophie de Spinoza. Là encore, elles ne désignent pas "la passion" comme on l'emploie dans le langage courant, mais plutôt "ce qui nous met en mouvement". Elles naissent des influences extérieures qui s'exercent sur nous (la rencontre avec la codéine, par exemple), et peuvent être joyeuse (si elles augmentent notre puissance d'agir et nous rendent heureux) ou tristes (si elles diminuent notre puissance d'agir). Pour Spinoza, les passions tristes nous dévorent et nous alienent, c'est le cas d'une addiction et surtout, elles sont très dépendantes de l'extérieur. Une vie sans passion, c'est à dire qui ne dépendrait pas de causes extérieures à nous même, dans cette philosophie, serait celle d'un homme vivant sous la conduite de la Raison. Et évidemment, il s'agit d'un objectif inatteignable, une ligne d'horizon vers laquelle on peut marcher mais qu'on atteindra jamais.
Oph' a écrit
Quand tu dis "la façon dont nous nous sommes construits", je présume que tu sous entends biologiquement, chimiquement et psychiquement construits avec tout ce que cela suppose comme interactions complexes
Tout à fait, on peut voir ça comme ça. Ce qui nous a déterminé, en fait.
Oph' a écrit
"Donc rien en elle te rend "esclave" de son emprise plus que d'autre chose". Indiscutable ?
Bien-sûr, c'est tout à fait cohérent et convainquant dans ce système de pensée et cette vision du monde
Toutefois ( pardon je suis coriace) l'ombre du doute demeure dans mon esprit : " RIEN en elle ne me rend esclave" ? Rien, est-ce bien sûr, est -ce bien certain ?
Ce serait tout à fait déraisonnable de te dire que c'est certain, nous parlons de philosophie Il s'agit d'une grille de lecture du monde. C'est une vision des choses à laquelle j'adhère fortement, car tout ce que j'observe me semble aller en ce sens. Même si le tableau est en pointillés, sociologie, sciences physiques, médecine, économie ... tout me semble aller dans le sens du déterminisme intégral, et le fait que la molécule entraîne addiction chez les uns et pas chez les autres me semble plaider en faveur de ce point de vue. Mais je n'impose pas ma grille de lecture, je n'ai aucune légitimité à le faire. Moi, je vois les choses comme ça. Comment interprètes tu la Rat Park Experience ? Même si il y a des réserves sur le plan scientifique, elle me semble cohérente avec cette interprétation que ce n'est pas la molécule qui fait la dépendance. Dis moi si tu veux que je développe sur ce sujet.
C'est un peu casse gueule de mettre des mots sur tout ça, mais je fait de mon mieux
Tatami a écrit
et rassure-toi, JE considère que tes interventions ne sont ni agressives ou méprisantes. Cf le post de SNX relatant son TR relatif à sa session avec du Tramadol (au passage, moi aussi j'ai aimé le lire et je trouve son TR sympa également, intéressant et constructif).
Peut-être maladroit parfois, mais de là à remplir ta coupe et de la boire jusqu'à la lie, sincèrement tu es dur envers toi-même fache-non-non certains sont hystériques parfois lol , c'est la faute au déterminisme...
...et la réponse de Syam sur l'autre thread, est je trouve disproportionnée et insultante. Voilà, je tenais à te rassurer TCC.
Merci beaucoup Tatami, ton message m'a fait beaucoup de bien au moral. Cette journée là a été particulièrement mauvaise, et le message de Syam m'a effectivement secoué, mais il n'avait pas tout à fait tord non plus, et j'accepte la critique. Je pense que j'ai été très maladroit sur ce coup là, effectivement, et qu'il l'a perçu comme une tentative de rabaisser Snx, sa réaction était donc légitime. Internet est parfois dur à manier, le non verbal manquant, il faut prendre des précautions, et cet épisode malheureux a eu le mérite de me faire une piqûre de rappel sur le sujet
Tatami a écrit
Pour toi TCC la codéine c'est véritablement une grande histoire d'amour. Respect LOL, N'en fais pas le deuil, tu souffres même si tu minimises tes douleurs psy à chaque fois. Tu as le droit de ne pas aller et de poster quand tu as le blues, c'est pas nous autres qui allons te juger, et ça fait drôlement du bien de se savoir compris sans complaisance.
Et ... encore merci Tatami, tu as bien cerné mes problématiques. Tes messages me touchent énormément. J'avoue avoir du mal à partager les moments de souffrance, surtout quand je lis ou entends des gens qui douillent plus que moi. Je suis comme ça dans la vie aussi, une sorte de "pudeur" qui des fois serait dispensable. J'ai tellement l'habitude de me battre seul, de prendre sur moi...quitte à m'user un peu des fois, oui.
Tatami a écrit
C'est vraiment dommage, tu es certain, que là où tu crèches, tu ne peux pas avoir de Dicodin. Insiste.
Tu ne peux pas en France, (car tu es limitrophe), te faire prescrire un TSO Dicodin pour 6 mois. Si ton addicto ou plutôt ton psy car tu es plus à l'aise avec lui te fait un courrier de recommandation ?. C'est utile, les recos dans la confrérie des addictologues.
En fait, je suis en déplacement pour le travail actuellement. Je vais rentrer début octobre en France, et là j'engagerais un suivi addicto digne de ce nom, et réclamerais du Dicodin. J'y réflechis beaucoup, mais je ne peux pas faire grand chose pour le moment. J'ai déjà convenu avec mon addicto le suivi de mon dossier, je cherche actuellement un CSAPA dans ma ville qui pourra prendre le relai. L'addicto est réglo avec moi, on a des divergences sur la suite et mon dosage, mais on parle en bonne intelligence globalement. Mais je n'insiste pas trop vu que ce n'est que temporaire, j'ai trop de chose sur lesquelles je dois me battre en ce moment bien plus urgentes que ça. Je suis monté à 6mg de moi même, j'ai deux prescriptions d'avance donc stock, je ne suis pas en manque physique, donc j'arrive à fonctionner tant bien que mal. Le pétard et le stilnox me sont d'un grand soutien.
Tatami a écrit
Dautant que je pense que l'initiation de ton TSO Suboxone à mal démarré, tu as été contraint de renoncer à la Codé, tu as de ce fait généré une aversion psychique pour le Subu. D'entrée le goût citron t'a déplu ! Pourquoi continuer...
C'est dommage, mais ne perd pas ton temps, avec. En plus à chaque fois que tu y retournes, tu déprimes. Tu te fais trop de mal je trouve. Tu paies trop cher car à moyen terme, tu ne pourras plus supporter ces fluctuations d'humeur. Donc essaie d'y remédier avant qu'une grosse dépression ne s'installe.
Je pense aussi que cet équilibre est beaucoup trop précaire. Je regrette beaucoup la stabilité que m'apportait la codéine. Je réflechis beaucoup à la suite. Je ne veux pas d'un sevrage, pas maintenant en tout cas. Ma dépendance aux opiacés ne me dérange pas, elle ne m'a jamais dérangé, et je n'aime pas prendre des décisions aussi importante pour ma vie sous la contrainte, donc en France je vais me battre bec et ongles pour trouver une solution qui me satisfasse, quitte à mentir et tricher si c'est nécessaire. Je ne vois pas pourquoi je jouerais dans les règles si les règles sont absurdes.
Tout ça est éprouvant, usant, mais c'est aussi une belle leçon de vie. Il faut rebondir, je me demande juste encore de quel côté ^^ Si mon rapport à la bupré continue de se dégrader, ce sera métha, dicodin ou alors une solution gérable moins conventionnelle. On verra, je ne me ferme aucune porte pour l'instant. J'attends avec impatience le retour de Gentle Iron sur la méthadone (au passage gentle, je suis ravi que tout se passe bien pour l'instant à St anne, continues à te battre, ne lâche pas le morceau ! par contre, ils abusent un peu sur la quantité de pisse demandée, j'ai connu des flics moins zélés). Je n'exclus pas non plus de me satisfaire du suboxone, il faudra voir comment ça évolue, mais je veux donner sa chance à cette molécule jusqu'au bout.
Je te remercie beaucoup pour tes messages, encore une fois. Tu vises très juste et ça fait réellement chaud au coeur, tu n'imagines pas.
Caïn a écrit
Les pharmaciens qui se préoccupent de leur stock... J'ai failli tomber de ma chaise en lisant le paragraphe là-dessus. C'est vraiment des épiciers ! On a un problème de santé publique qui touche des centaines de milliers de gens, voire des millions, et eux tout ce qui leur importe c'est de pouvoir écouler leur cargaison. On est vraiment dans une époque de marchands, de bizness. ça me débecte (peut-être aussi que ça fait boule de neige avec ce que je viens de lire sur le dossier cannabis) !
Caïn, j'approuve à 80000%, j'ai déjà souligné ce comportement consternant à de nombreuses reprises. L'époque est pathétique, et ses acteurs tout autant. Le plus ironique, c'est que si changement il y a (et je n'y crois plus vraiment, pour peu que j'y ai jamais cru), ce sera à cause de ça.
@Groovie, merci pour ta réponse très complète, et merci pour le compliment du début, je suis touché j'apprécie aussi beaucoup tes posts, même si je ne commente pas toujours.
C'est extrêmement intéressant ce que tu as développé dans ce post. Je comprends mieux l'intérêt que tu portais au kratom, plus subtil effectivement, on ne cherche tout simplement pas les mêmes choses dedans : tu l'as pris pour ce qu'il est, je l'ai pris pour ce que j'aimerais qu'il soit (de la codéine ).Mais je suis heureux d'avoir eu l'occasion de tester cette plante, que je n'aurais pas forcément tenté sans l'arrêté, et j'y ai trouvé un vrai réconfort lors de mes quelques sessions. Je constate que beaucoup des sevrages cold turkey réussis ont pour point commun que les personnes ont une motivation très forte, un objectif important pour eux qui justifie l'arrêt (pour toi, il s'agit donc de ta formation - je te souhaite de t'épanouir là dedans, ça peut extrêmement stimulant sur le plan intellectuel). C'est bien que tu ais réussi à surmonter l'épreuve du PAWS, même si je constate que ça n'a pas été une partie de plaisir... Le fait d'en avoir conscience et de savoir que d'autres usagers vivent la même chose doit être d'un grand secours, en effet.
C'est une problématique, celle du deuil, qui me semble extrêmement importante. Je ne l'ai pas fait, ne sait pas si je le ferais un jour, je vais suivre mon chemin sans forcer les choses... en fait, j'ai clairement le sentiment que céder à l'injonction au sevrage, dans mon état d'esprit actuel, me mènerait à la catastrophe à coup sûr. Je me demandais à un moment si le "conditionnement particulier" du kratom pouvait faciliter le rejet, mais en y réflechissant je m'enfilais des comprimés de padéryl ou de néo par poignée (17 en une gorgée, yolo) ce qui n'était pas glop non plus.
Désolé pour le pavé les gens, je suis navré de vous imposer des posts comme ça ^^' j'ai pas beaucoup de temps en ce moment, mais j'essaie de tenir le rythme, d'où le tir groupé ! merci pour l'information sur le danger de SS de la codéine, même minime, c'est toujours passionnant d'en apprendre plus sur le sujet. Est ce la norcodéine qui a un effet sur la sérotonine, vu que la codéine est partiellement métabolisée en morphine qui elle n'a pas de risque de SS, ou je suis à côté de la plaque ?
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thecheshirecat a écrit
Les passions sont un des concepts fondamentaux de la philosophie de Spinoza. Là encore, elles ne désignent pas "la passion" comme on l'emploie dans le langage courant, mais plutôt "ce qui nous met en mouvement". Elles naissent des influences extérieures qui s'exercent sur nous (la rencontre avec la codéine, par exemple), et peuvent être joyeuse (si elles augmentent notre puissance d'agir et nous rendent heureux) ou tristes (si elles diminuent notre puissance d'agir). Pour Spinoza, les passions tristes nous dévorent et nous alienent, c'est le cas d'une addiction et surtout, elles sont très dépendantes de l'extérieur.
je pense qu'une dependance, en periode de consommation, nous rend hyper ('augmentant puissance d'agir et rend heureux') - c'est plutot le manque qui est "triste" . Non ?
Dès lors, une dépendance est une passion entière avec ces 2 pôles dont tu parles.
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Dernière modification par Ofélix khodo (15 septembre 2017 à 15:56)
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