Dernière heure de gloire pour la codéine?

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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ZZoo : "Un conseil ? quid de la difficulté de l'arrêt ?"
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Zzoo, la difficulté est faible, très faible, si tu respectes une vitesse de diminution TRES TRES LENTE. Le secret pour y arriver sans drame, c'est de diminuer de sorte à rester en zone de confort tout le temps. Le premier pallier tu n'y arriveras peut-être pas puisque tu as un peu menti sur les doses mais tu absorberas ça après quelques jours (en général un premier palier un peu violent peut passer sans trop de soucis), par contre il est important, très important que par la suite tu diminues de façon TRES TRES progressive. Si ton médecin ne le sait pas, tu le lui expliques, c'est un point d'importance CAPITALE. N'hésite pas à citer ta source, sur PA on est fiables, il y a beaucoup d'expérience ici.

La baisse doit se faire sans que les paliers soient des moments douloureux. Il faut être prêt à y passer plusieurs semaines et même quelques mois. Tu dois toujours attendre d'être parfaitement à l'aise avec un dosage pour rebaisser et choisir des paliers qui font que ça se sent pas trop.
Autrement à la fin le sevrage laissera une grande cicatrice, une grosse vulnérabilité à l'addiction, un risque de re-sombrer très vite soit dans les opiacés, soit dans une autre addiction plus grave encore.

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Zzoo : "un truc que j'ai compris avec mon ordonnance, je ne suis pas un échec, un inutile, un drogué, je suis un malade qui a besoin d'aide"
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Quand on lit ton témoignage on voit que tu avais une forte prédisposition aux opiacés, c'est donc d'autant plus important que tu suives les conseils avec soin. Je ne peux pas insister assez sur ce qu'un sevrage trop brutal te ferait courir comme risques et comme dangers.
En particulier si un jour on devait te prescrire des opiacés à nouveau, il faut que tu saches que tu y es très vulnérable (c'est génétique, un manque de récépteurs Mu aux neurones) donc ne prend des opiacés que si la douleur les rend indispensables vraiment. Sache que si tu ne fais pas ce sevrage correctement, par la suite, tout nouveau contact avec les opiacés sera susceptible (et même quasi certain) de causer une rechute. Même dans 20 ans, mon avertissement est très sérieux!
Si tu fais convenablement le sevrage, le danger sera largement moindre. Je te conseille néanmoins de ne reprendre les opiacés qu'en cas de nécessité. si un médecin t'en propose pour des douleurs modérées, et si tu peux assurer sans, alors décline la proposition, c'est ce que je te conseille. On n'est pas tous égaux devant les opiacés, comme l'alcool, certains sont vulnérables à vie.

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Zzoo : "il n'y a pas de honte à ça"
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Bravo d'avoir compris ça par toi-même. Ici on lutte pour l'expliquer car depuis qu'on accumule des témoignage,s on comprend bien comment ça marche, mais difficile de transmettre cette compréhension à des gens qui vivent dans la culpabilité d'un système cruel et injuste avec eux.

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Zzoo : "Profitez de la fin de la vente libre pour essayer de sortir de ça"
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Zzoo je dois te corriger. Tu fais un témoignage touchant du mal que t'a fait la codéine. Essaye je te prie de ne pas généraliser. Je te crois tout à fait et je suis là pour te tendre la main autant que je pourrai. Par contre je sais d'expérience sur ce forum qu'à d'autres personnes, la codéine sauve la vie.
Donc certains vont pouvoir tu as raison utiliser cette circonstance pour arrêter, mais d'abord ceux qui font un sevrage sec seront en danger, et ensuite, certains ont besoin des opiacés et ne doivent pas arrêter sous peine de gros ennuis. Ceux-là le sentent intuitivement. Je suis content pour toi si tu te sens capable de mettre fin à ta consommation parce que c'est ton souhait, mais certains ne souhaitent pas et bien souvent c'est très largement fondé comme sentiment.  Essaye je te prie de ne pas faire peser sur eux une sorte de nécessité morale. Ca ne fait qu'aggraver leur mal-être et leurs difficultés dans cette épreuve.

Merci d'avance.

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Zzoo : "sans cette mesure je sais que je n'aurais jamais arrêter, enfin si, avec une maladie grave ou la mort à cause de ça"
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La consommation quotidienne d'un addict ne cause pas la mort (pas de risque d'overdose avec une dose constante jour après jour à moins de mélange dangereux, et risques pour la santé existants mais faibles). Il y a peut-être de très rares exceptions, mais j'ai jamais entendu parler de ça. Il y a bien un impact négatif sur certains organes que je ne nie pas, mais c'est bien moins dangereux qu'on ne veut le dire.

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Groovie : "ptite question : 900mg/j de codeine? le corps est il seulement capable d'absorber ça?"
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Oui en plusieurs prises, on estime le plafond à 400/600mg par prise selon les personnes je crois et il peut être réitéré au bout de 6 heures environ (ça dépend des gens).

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codeinman : "Comment calculez vous ..! EX le pour neocodion 15 ou 25 par comprimés..!
moi je prend en compte 15 mg "est-ce juste"?"
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Oui.

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Silmarien : "Les femmes qui se droguent sont encore plus stigmatisées que les hommes parce qu'elles sont sensées être parfaites, innocentes, voulant fonder une famille, etc..."
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Hélas c'est en effet encore plus difficile pour une femme comme situation. Tu as parfaitement raison. Bien entendu par caractère certaines assument bien, mais ça n'empêche pas qu'elles ont des "obstacles" culturels en plus et que c'est parfaitement injuste.

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Capitaine homme
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21 messages
Il vous sera sans doute difficile de répondre sans plus de détails sur ma situation mais la toux fait-elle partie d'éventuels effets secondaires liés au sevrage ou rien à voir et je suis "juste" malade ?

Pour une fois j'aurai eu une raison légitime de prendre mes comprimés favoris.

Bref c'est sans importance, de toute façon j'en discuterai avec mon médecin traitant demain.

Courage encore et toujours !

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Codeiman homme
Nouveau Psycho
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86 messages
J'avais un doute, le doute est maintenant levé...merci Syam
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«"J'avance au feeling"....»

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Bariolo homme
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46 messages
Je reviens de SOS médecin, comme je m'y attendait ils ne peuvent pas (m'ont ils dit) prescrire de TSO, cependant ils peuvent sans aucun souci "dépanner", c'est déjà ça si vous vous retrouvez vraiment en chien.
Perso j'ai de quoi tenir encore jusqu'à demain grâce à ma gentille pharmacienne!

De plus j'ai drop décontractyl tout à l'heure et je doute que ça puisse aider au sevrage ou palier au manque (dans mon cas), les effets ne sont pas du tout pareil que ceux de la codé.. (en plus rupture de stock fabriquant jusqu'en septembre)

Mis à part ça je cherche toujours un généraliste susceptible de me prendre en charge rapidement et j'ai drop que 150mg de codé pour passer au palier de prescription; c'est dur mais faut bien. J'espère en trouver un rapidement dans l'espoir de me faire prescrire de quoi faire un sevrage dégressif, ou un TSO.
Dans le pire des cas l'héro pourra me dépanner, on va dire que les dealers sont plus accessibles que les médecins, surtout dans une période comme celle ci..

-Pour approfondir ce que disait Syam, je pense qu'après un sevrage (que ce soit à la dure, dégressif, forcé, volontaire..) un suivi psychologique ne peut être que bénéfique, ou, dans le cas ou vous ne voudriez/pourriez pas voir un psy, avoir une/des personnes, que ce soit votre conjoint, un ami ou autre à qui se confier, parler de son addiction passée, de son ressenti.. Car comme celà a si bien été dit : Le manque psychologique est dévastateur si il n'est pas bien géré , et pour celà on est tous différents.


Courage à tous,

Bariolo

"On use de ce qu'on ne sait point, et ce qu'on sait, on n'en peut faire aucun usage"

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neo homme
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199 messages
Hello,

J'ai dit au revoir aux néo ce soir (est ce un adieu? L'avenir nous le dira..). Je me sens limite calme et serein meme si je sais que ca ne va pas durer. Demain c'est parti pour la bupré, rendez vous à 17h (je ne prends de la cod que le soir a partir de 17h, derniere prise vers 2àh, reglé comme une horloge). Pour me motiver je me fais une liste de tout ce que je vais gagner en arretant et pour me "récompenser" je compte m'acheter un ps4 et un vélo dans les semaines qui viennent.
L'infirmier du centre à l'air tres sympa donc je crois que je vais m'appuyer pas mal sur lui.

Merci à Syam qui m'a reboosté, oui je sais que je suis un toxicomane (depuis le temps! wink et non je ne rejette pas le sub, juste une grosse appréhension (enorme trouille ouai!) de tourner cette page lourde de 20 piges.
Courage à toutes et à tous !

I think it's time to go down!
I scream  you scream, we all scream for ice cream

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coddeine homme
Nouveau Psycho
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127 messages
Re bonjour,

Vous cassez pas la tete, la réglementation précédemment en vigueur était "sans prescription jusqu'a 300mg de substance active par conditionnement", 300mg de codeine "base" c'est le standard sans ordonnance. La codeine est un alcaloïde naturel du pavot, le deuxième en quantité, le premier étant la morphine, l'heroine étant un "succédané" non present au naturel dans le pavot.

Pour la petite histoire "Heroine" était le nom commercial utilise par Bayer® dans les années 20 pour la "tain j'me rappelle jamais le nom de la molécule" [EDIT] Diacetylmorphine, connard [EDIT], le but étant d'offrir une substitution à la morphine, qui à cette époque était MASSIVEMENT consommée par M.Mme Tonvoisin. Ca s'invente pas !...

Il n'y a pas de limite, d'effet plafond ou que sais-je pour les opiacés naturels (agonistes simples des récepteurs Mu), on peut finir par envoyer (théoriquement) 10g (vous avez bien lu) de morphine á un patient (mettons cancéreux) tant qu'il y est adapté, habitué...

Je suis en ce moment a 900mg/j. en trois prises (boites, quoi), avec 10mg de methadone (ouais je sais j'ai chié dans la colle), j'ai eu été à des doses bien plus hautes, de memoire, quatre ans entre 600mg et 800mg de morphine, les 200 de rabe pour les jours de fete. Quand le bon Docteur s'en fut allé, le temps de me retourner je devais bouffer 10 ou 15 boites par jours avant de me stabiliser à 120mg de methadone -pour laquelle il y a un point de saturation des récepteurs autour de 40mg, ce qui est la raison pour laquelle les csapa essayent toujours de limiter a 40mg. En ce qui me concerne, j'ai entamé le protocole a 40, j'en conviens, j'étais pas en manque, mais j'étais complètement fou !...

Ne prenez pas votre sevrage à la légère, il en va de votre vie. Pas forcement de votre vie physique, mais surtout de votre vie de tous les jours, ne pensez pas que "ca passera" en piquant juste un peu.

Je ne suis pas un consommateur par hasard, j'ai toujours aimé me coller la tronche, je suis un junkie (pour moi ce n'est pas une honte, Burroughs représente !) depuis toujours. Je me suis mis dans la came assez jeune et j'ai vite compris que j'aimais ca, que j'aimerai ca. J'ai aussi vite compris qu'essayer de ne pas m'accrocher via le 3 jours oui, 3 jours non ou autres techniques folles était vain, parce que ca te mange la vie, que ca rend fou, et que j'en veux tous les jours, merde !...
Donc, limiter la casse avec la codeine, éviter l'heroine sur le long terme (effet de tolerance pas maitrisable), chercher une solution qui me permette d'avoir une vie, ma vie. Bosser, aimer, passer du bon temps, sans me condamner à la vie de galère que la prohibition nous impose.

Je sais, je vois que nombre d'entre vous découvrent une réalité qu'ils n'avaient pas soupçonné : ils sont dependants a une substance opiacée.
"Baaaaahh, les immondes toxicomanes, beeeeeerk, vous allez vite rentrer dans le rang, a coup de trique, si besoin, bande de faibles, de poids, de déchets de la société !"

VOUS N'ETES COUPABLES DE RIEN

Est-ce que vous chiez sur tous les énervés de l'apéro ?
Pas tant qu'ils ne sont pas alcooliques, bien sûr, qui est le moment ou ils entrent dans la case "creatures de l'enfer" avec nous. (je blague, hein)

La premiere chose a faire, si vous êtes en galère, encore une fois : SUBSTITUTION. Appelez, prenez rendez-vous pour vite, insistez sur un point : je bosse, je peux pas me permettre de laisser filer 15 jours comme ca, j'ai une famille qui compte sur moi. La plupart du temps le personnel des CSAPA est compréhensif, ils en ont vu d'autres, ils ont compris que la drogue n'est pas une tare. C'est pas toujours le cas, si on vous fait la morale, laissez pisser, il sera toujours temps après d'en chercher un autre. Si on vous culpabilise (et les femmes prennent en effet encore plus cher sur ce point-la), laissez pisser. Tant qu'on entame le protocole.

C'est pas "à vie", ce n'est pas une mise au ban ou une condamnation, c'est un traitement pas lourd, et c'est anonyme, totalement si il le faut, c'est la Loi.

Personnellement, mais c'est MON choix de vie et je n'invite bien entendu personne à le suivre, il a des consequences : j'arrête que dalle, j'ai quarante piges, une situation, j'aime la drogue, elle fait partie de ma vie. Ca va être la merde, donc je vais faire augmenter la metha (je triste, j'a peur replonger et tout l'bordel) mais il ne faut pas compter sur moi pour arrêter de vivre ma vie comme je l'entends. C'es plus simple pour moi car je me suis rangé en conscience du coté des vils drogues, mais je pense fort à vous qui découvrez l'envers du decor...

Vous n'êtes coupables de rien.
La société, la bien-pensance victorienne (Mascarpone, dédicace) qui est à l'œuvre est l'objet qui vous force à vous cacher, à mentir, à cacher, à jouer.
Essayez de ne pas subir, en plus, cette culpabilisation sournoise qui vient de l'interieur, vous n'êtes pas des criminels, vous ne faites de mal a personne, bordel !.

J'ai fait trres long, sorrie. J'ai eu la journaliste au telephone entre temps, plutôt ouverte, mais j'ai peur que ce soit peine perdue, ce n'est pas par le biais des utilisateurs que cet arrêté sera amendé, nous, nous sommes de pauvres âmes en perdition, qui méritent la compassion des puissants, pour nous sauver, il était nécessaire de nous sevrer a la dure ! Non mais.

Dernière modification par coddeine (18 juillet 2017 à  23:16)


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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
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D'arta : "Désolée d'être en panique, irrationnelle et encore un peu sous le choc.. Suis pas un robot"

T'en fais pas D'arta, c'est un peu mon boulot ici de dissiper les erreurs et autres idées reçues, mais pas de taper sur les victimes qui viennent demander de l'aide. Pose librement toutes les questions que tu veux, il n'y a aucune rancune contre toi bien au contraire, juste la volonté de te protéger contre la désinformation.

MissTrash : "Syam, Merci d'avoir pris le temps de répondre"

Je t'en prie pose toutes les questions dont tu as besoin, c'est important de réussir cette transition.

MissTrash : "En faite j'envisager déjà de me rendre dans un csapa mais le problème dans l'immédiat c'est que je n'ai plus de sécu"

Ce n'est pas un obstacle. Tu peux y aller quand même il n'y aura pas de problème. Par contre ils ne traitent normalement pas la douleur, ils risquent de ne pas te proposer les alternatives idéales pour toi. Et ensuite après un traitement de buprénorphine, tu auras du mal à convaincre un médecin de revenir sur un traitement pour la douleur, ça serait un peu comme admettre que ta conso était récréative. Je te conseille d'opter pour dire que ta conso est uniquement pour la douleur et qu'elle fonctionne. Vois ce que te dira le CSAPA, si tu ressorts avec une ordo de buprénorphine, alors garde la au cas où mais va voir un médecin "normal" et explique ton cas pour tenter d'avoir un traitement de ta douleur. Si tu dis que le traitement fonctionne et que ta consommation est stable et ne dérape pas, il est très possible que tu sois bien prise en charge.

Miss : "j'ignore le prix de la buprénorphine"

Je pense qu'à ton dosage tu n'auras pas de grosse difficulté pour t'en payer mais fais BIEN ATTENTION, il faut dans ce cas te faire prescrire le subutex ou la buprénorphine, pas le suboxone. Le subutex existe en générique et le suboxone n'apporte rien et n'est pas souhaitable et reviendrait plus cher.

MissTrash : "Vu que je prend la codé aussi pour des douleurs je me demandais si la morphine ne serais pas mieux que la bupré?"

Absolument mais avant de te mettre sous morphine, et si la codéine marchait, tu risques hélas (ou peut-être heureusement) de te voir proposer du tramadol. 300mg de codé par jour, ça peut se remplacer facilement par du tramadol en dose raisonnable.
1) Moi à ta place je tenterais de me faire prescrire du Dicodin en priorité. C'est le plus adapté à ton cas car tu es dépendante de la codéine pour des douleurs. 300 mg de codéine, ça revient presque exactement à 4 comprimés de Dicodin par jour, donc logiquement, 2 cp 2x/j. Je pense qu'au pire 1cp 3x/j te suffirait mais ça ferait une baisse désagréable. Dans les deux cas c'est un peu au-dessus de la prescription maximale théorique, mais à mon avis un médecin compréhensif les prescrira sans problème.
2) Tu risques de te voir proposer du tramadol. Si tu veux éviter, tu devrais affirmer que tu en as déjà prix une fois par le passé pour une rage de dents et que vraiment tu avais du l'arrêter tellement tu te sentais abrutie par le produit qui fait trop d'effets secondaires pour toi. Néanmoins ne te montre pas trop fine bouche, car si le doc refuse de prescrire le Dicodin, il faudra considérer que le tramadol est peut-être la meilleure alternative (moi j'aime pas et c'est vrai que c'est plus toxique que le dicodin pour une cono à long terme).
3) Si le doc accepte de prescrire Dicodin mais respecte la limite théorique de 1cp2x/j, alors tu seras devant un dilemme. Moi je préfère pas assez de dicodin que assez de tramadol. Mais à toi de voir.
4) Il y a très très peu de chance qu'on te mette sous morphine. Ce serait perçu comme une escalade totalement injustifiée puisque la codéine soulageait tes douleurs (enfin... c'est le cas??? parce que sinon laisse tomber tout ça, fais toi prescrire ce que tu peux en codé/trama et prend rendez-vous au centre antidouleur!)
Techniquement la morphine est vue et peut-être avec raison parfois, comme un dernier recours qu'il ne faut pas employer quand on peut éviter et que certains refusent même avec entêtement à prescrire même quand il y en a indiscutablement besoin.

Et effectivement je suis d'avis que c'est sans doute bien mieux de traiter la douleur avec un traitement pour la douleur qu'avec un traitement pour la dépendance.

Miss : "Qu'est ce que tu entend par " beaucoup d'inconvénients et représente des dangers supplémentaires"?"

Dans quel contexte? J'ai tellement écris aujourd'hui pour répondre à tout le monde!
La codéine est l'opiacé le moins dangereux. Elle pose quand même des problèmes si elle est mal utilisée et cela fait qu'elle est injustement limitée à de petites doses alors qu'en fait elle pourrait être prise à plus fortes doses à condition de ne jamais le faire d'emblée. Comme c'est trop compliqué, les grands pontes ont juste mis un plafond aux prescriptions qui ne rend pas compte de la réalité mais qui évite les erreurs médicales. Trop de codéine d'un coup peut causer des réactions histaminiques graves. Mais pour un consommateur habitué qui a monté les doses, il n'y a pas de telles réactions. Le résultat est que les dangers de la codéine sont surestimés par le corps médical et même s'ils ne le sont pas, elle n'est pas prescrire à forte doses.

Là les alternatives sont selon les cas : tramadol, buprénorphine, morphine etc...
Comme la codéine est très peu dangereuse, les alternatives sont souvent plus dangereuses.
Donc j'ai pu dire ça de n'importe quelle alternative, y compris et surtout l'alcool, les benzodiazépines, le tramadol...
Le tramadol par exemple est plus toxique, il a aussi un effet IRSS qui peut causer une addiction supplémentaire et qui abrutit un peu. C'est pas grave pour un usage de courte durée, mais c'est un problème pour une prescription longue durée.

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coddeine homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
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Je re-rere Syam

Tramadol, danger.
Morphine, escalade, mais genre escalade, quoi
Alcool, danger, DANGER. L'alcool et les benzos, sont les deux pièges des anciens addicts, d'après mon experience, 9 décrochages "a la dure" sur 10 finissent au bar, gavés de benzos.

Le tramadol cause aussi des convulsions a hautes doses, pour les épileptiques elle est TOXIQUE dès 50mg, c'est mon cas et ils ont juste oublié de le preciser sur la notice, j'ai vu un jeune neuro piquer une colère incroyable a cause de "ces connards de généralistes qui veulent pas se mouiller" et qui remplissent son cabinet avec des petites vieilles qui ont convulsé et se sont blessées.

La codéine est effectivement le plus léger des opiacés, il serait vraiment dommage de se retrouver propulsé dans un univers bien plus violent avec des produits comme la morphine, l'heroine, l'alcool, avec tout ce que ca entraine comme repercussions sur votre quotidien, vraiment, considérez très sérieusement la buprenorphine, c'est une vraie bonne alternative, ne serait-ce que le temps de se retourner.

Je rappelle que la légende selon laquelle "si on enlève la douleur, on peut enlever la morphine" est depuis bien longtemps abandonnée par les spécialistes de la douleur. Je rappelle aussi qu'avant d'etre prescrite dans le cadre des TSO, la bupré était un anti douleur très utilisé dans les douleurs fantômes. C'est avant tout un opioide de traitement de la douleur (d'ou le "haut-dosage" pour les TSO), ca marchera peut-etre mieux que la codéine dans ces cas-la...

Question secu, c'est prévu pour, distribué gratuitement et anonymement au centre.

L'autre piège, c'est la polytoxicomanie débridée qui peut apparaitre. J'ai lu beaucoup d'entre vous passer par le chemin "j'ai pris un autre truc pour compenser", de memoire j'ai lu donormyl, spasmine (Space Mine), xanax et je passe sur les bières. C'est un autre réflexe naturel. Mais très rapidement, en quelques jours, pour dormir quand on peut pas, faire passer les montées d'angoisses, tromper le manque par l'alcool, un truc pour arrêter de tousser/morver/pleurer/chier, on se retrouve très vite piegé dans une consommation totalement instable de pleins de trucs divers et variés et on est largué. On est passé d'un produit qui nous satisfaisait à plusieurs produits insatisfaisants, victime des montagnes russes.

Prenez soin de vous.

Dernière modification par coddeine (18 juillet 2017 à  22:27)


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Recklinghausen homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 09 Mar 2015
6185 messages
Salut,

Bientôt 30.000 vues pour ce thread et la barre des 700 réponses...

Force est de constater que la décision prise en urgence du gouvernement de classer la codeine dans les substances qui sont dorenanvant sous ordonnance médicale fait le buzz !

Pour ce qui est du passage à la Buprenorphine, je pense que tout a été dit.

Par contre, la majorité d'entre vous ont un médecin traitant depuis un bon bout de temps dorenanvant.

Je veux bien concevoir que nombre d'entre vous n'ont pas l'obligation de consulter plus de 20 fois par an comme moi son médecin traitant pour leurs soucis de santé ( heureusement pour vous ) mais normalement, au fil du temps, s'est installé une relation de confiance entre votre médecin traitant et vous.

Donc de toute évidence, votre médecin traitant ne vous laissera pas dans le mal et pourra prescrire à hauteur de 180mg de codeine par jour.

Voir un traitement Dicodin à hauteur de deux comprimés par jour.

L'addiction sera donc prise en charge par la sécurité sociale.

Pour les usagers qui consomment plus de 180mg de codeine et qui souhaitent rester à cette molécule, j'aurais tendance à conseiller dans un premier temps de se faire prescrire les 180mg de codeine et de trouver une relation de confiance qui ira se faire prescrire le complément à son nom.

En utilisant cette méthode le temps de redescendre à la dose de 180mg pour éviter les risques judiciaires qui pourraient découler s'il vous arrivait quelque chose et que votre famille devait porter plainte.

Il y a également la méthode du " Non Remboursable " pour continuer à consommer la codeine sans rien changer par rapport à l'arrivée de cet arrêté du 12 juillet 2017.

Je tiens à préciser que l'achat en ligne dans des pays frontaliers dans l'UE comporte des risques en cas de contrôle par la douane car l'importation de médicaments soumis à ordonnance ou pas est un délit en France.

Néanmoins, cela reste également une option. Qui comporte certes des risques mais qui sont limités si les commandes devaient être raisonnables en quantités.

Comme l'écrit Syam, il serait dommage de patienter sans rien faire car au fil des jours, la situation de l'usager de codeine va aller de mal en pis.

L'approvisionnement sera juste un peu plus compliqué mais il n'est pas non plus spécialement compliqué pour garder la même vie qu'avant la parution de cet arrêté au Journal Officiel, loin de là.

Je reconnais que cela risque également de faire un peu plus de mal au portefeuille mais dans le cas où financièrement ça ne passerait plus, les conseils de Syam pour passer à la Buprenorphine seront à prendre avec le,plus grand des sérieux.

Bref, agissez !!

Et prenez soin de vous :)


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages
Bonsoir,

Ce soir je commence à perdre pieds.

J'avais diminué ma dose de moitié depuis le début de l'interdiction, les questions se sont bousculées dans ma tête pendant toutes ces longues journées. Et aujourd'hui j'ai dit merde j'ai repris pratiquement ma dose habituelle. J'ai rendez-vous avec ma généraliste jeudi matin. Je me suis dit "on verra bien"...

Sevrage sec, tso, sevrage dégressif j'ai tout envisagé mais la vérité c'est que je crois vraiment que je suis en train de tomber en dépression. Et la dépression je connais bien, j'en ai fait trois ces 10 dernières années.

J'ai déjà expliqué mon cas sur un autre topic, mais pour faire court j'ai un trouble anxieux chronique depuis l'âge de 17 ans. J'en ai 32 aujourd'hui.

De 2011 à 2013 j'étais sous xanax et la vérité c'est que ce médicament n'a fait que m'enfoncer un peu plus profondément dans cette maladie. Je ne me reconnaissais plus, mes proches non plus, et sans exagérer j'étais à la limite du trouble de la dépersonnalisation. J'avais l'impression d'être spectatrice de ma propre vie.

Migraineuse j'ai toujours consommé épisodiquement de la codéine mais vers 2014 elle a commencé à s'imposer à moi comme un remède. Après avoir stoppé le xanax seule, sans suivi médical et à vrai dire sans problème de manque, j'étais à nouveau en proie à des attaques de panique, phobie sociale etc.

La codéine m'a changé la vie, j'ai mené une vie fabuleusement normale grâce à elle.

Aujourd'hui, je me sens attaquée personnellement par cet arrêté. J'ai l'impression que la société ne veut plus de moi.

J'ai appris aujourd'hui que ma généraliste était au courant de mon addiction depuis l'année dernière : mon mari qui s'inquiétait pour moi lui avait demandé conseil alors que je refusais obstinément d'en parler à un professionnel. De peur de me retrouver à nouveau sous benzo. Ou pire : sans rien.

Il m'a expliqué tout à l'heure leur dialogue.
Elle lui a dit que la codéine était responsable de mon trouble anxieux, que la sensation de manque causait mes attaques de panique et, pire pour moi, que la codéine n'a aucun effet sur l'anxiété !

Je sais que tout cela est faux, mais elle l'affirme, et c'est elle le médecin.

J'ai rendez-vous avec elle et je sais déjà du coup qu'elle va, dans le meilleur des cas, me proposer un sevrage dégressif. Alors qu'en réalité le tso serait sans doute plus adapté à mon cas.

Je sais qu'en réalité je suis une personne dépressive et que la codéine m'aide à vivre parce qu'elle me permet de prendre de la hauteur, fermer les yeux sur tout ce qui me dégoûte dans ce monde et de devenir cette personne gaie et optimiste, heureuse que je suis depuis 3 ans.

Je me fous que ce paradis soit artificiel.
Je suis hypersensible et je ne peux pas vivre dans la réalité sans souffrir et je n'aime pas souffrir. Je me fous d'être dépendante.
Je ne veux pas changer ou alors pas comme ça, pas parce qu'on me l'a imposé.

J'étais une épouse heureuse, une maman comblée pour la première fois de ma vie de femme. J'ai repris les études, décroché un job qui me plaît vraiment. Aujourd'hui, je suis TRISTE. En colère, révoltée...

Les premiers jours après l'interdiction j'ai essayé de toutes mes forces de rester positive : voir le bon côté des choses, les économies financières, l'indépendance, la fin de la tournée des pharmacies...

Mais c'est la codéine qui m'avait appris à être cette personne positive. Aujourd'hui on veut me l'arracher et je suis folle de chagrin, c'est tellement dégueulasse, faire passer ça un beau matin sans délibération, sans préavis...

Je pourrais écrire encore des lignes mais je ne peux plus. Je craque complètement. Et pourtant j'ai eu toutes mes doses aujourd'hui alors qu'on ne vienne pas me dire que je déprime à cause du manque comme le prétend ma toubib...

Je dois la voir jeudi matin et je ne sais même plus ce que je vais pouvoir lui dire.

Merci de m'avoir lue.

Courage à vous tous...
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témoignage émouvant , vous m'avez bouleversé l'âme , prenez soin de vous...
 
Merci pour les mots justes...je me sens tellement comme toi!
 
Ce rapport à la codé.. Très beau témoignage MW
 
Bouleversant et vrai. Tiens bon, continue à subvenir à ton besoin. /Syam
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (Syam)
 
Tu me rappelles quelqu"un, comme je comprend ton discours Mas

Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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Exa homme
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Ils auraient pu faire ça à la place lol
La photo pas drôle mais vous avez compris
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Bernard33 homme
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36 messages
ELIZA777 je ne suis pas en état pour un message long ...je suis avec toi et je pense a toi

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
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@Elsa : tu devrais peut-etre raconter ce que u viens de raconter  à ton médecin, que cela te permet de fare des projets et de te passer du xanax et de l'anti-depresseur.
Amicalement,

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coddeine homme
Nouveau Psycho
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127 messages

Everwaen a écrit

Je dois donc passer d'un coup d'un seul de presque 6 boîtes de Néo par jour à une seule.

Wa, whHaa WWHHAAAAAA !

Resumé de pharmacodynamique.
La morphine et la codeine ont une "vie" de 24 heures et une "demie-vie" de 12 heures. C'est pour cela que les prescriptions de morphine/codeine se font en deux prises, toutes les douze heures.
La demie-vie est la durée pendant laquelle la molecule est active dans l'organisme, la vie celle ou elle est présente.
Petit rappel, l'heroine a une vie de 6 heures. (Bim!)
Il est donc tout a fait normal qu'au bout de 24 heures tu te sentes bien, mais demain, je veux pas te faire peur, ca va devenir compliqué.

Tu passes de 6 boites (pas mal, quand meme) à une seule (le vide, ou presque), ca me fait mal pour toi !... Vraiment. Pour connaitre l'aventure... Mais bref, je ne veux pas t'alarmer. Bon courage, lo siento mucho... C'est couillu, en tous cas, ca se respecte...

Mais tu n'es pas obligée de vivre ca, aucun d'entre vous ne l'est. Comme dit plus haut, nos aieux se sont battus comme des chiens pour avoir les TSO, pendant 20 piges, justement pour vous eviter d'avoir a vivre ca.
(Ca me fait mal aux yeux toutes ces cedilles et ces accents envolés !)

J'ai moi aussi la chance d'avoir un pharmacien compréhensif, qui me dit "on fait comme d'hab'", limite "on les emmerde, ils sont tarés", mais le mec est une exception. Et d'ici que la "police des mœurs" le fasse glisser de "compréhensif" à "complaisant", il n'y à qu'un pas, et il n'y a aucune raison pour que je le mette dans la merde pour avoir été un mec bien envers moi...

Pensons aussi aux pharmaciens, qui vont voir defiler dans les jours a venir la cohorte des invisibles en manque à qui ils ne pourront que dire "desolé, je suis coincé", car rapidement les invisibles vont etre encore plus en manque et la le ton peut monter easy. Gardons à l'esprit qu'ils sont eux aussi les victimes d'une decision arbitraire et précipitée qui va méchamment impacter leur quotidien...

Et pensons avant tout à tous les mals de dos, de tete, de pieds, de culs, de dents, d'être, qui vont bien se retrouver cons avec deux doliprouts !...

Et nos amis les leaneux, qui ont decouvert les merveilles des opiacés par ce biais, qui eux n'ont que peu de culpabilité avec ca (pire, ils sont fiers, les cons !) n'auront d'une part aucune sorte de complexe à partir baratiner les pharmacos (j'en sais quelque chose, je faisait pareil, a leur age !) ou a directement pecho de la rabla avec la md et la coke du week-end...
Eux, ils ont tout pris dans la gueule.

ELIZA777, tu m'as fendu le coeur, oui, les opiaces ont un effet anxiolytique ET anti-depresseur, c'est marqué dans son Vidal à ta gentille Docteur.
Ce que tu decris, c'est un des quelques points communs de tous les usagers d'opiacés, hypersensibles, emotifs. Et ce que tu decris du xanax c'est exactement mon ressenti des benzos, ca m'angoisse encore plus quand j'en ai pris, la sensation d'etre un zombie décérébré qui se voit vivre...
Bref, tu m'a secoué dans tous les sens...
On est que des gens sur un forum, mais tu n'es pas seule.

VOUS N'ETES PAS SEULS

[EDIT] Alors, je comprends, mais sincerement, c'est pas du tout ce que je voulait dire, justement, je les kiffe, moi, ces jeunes, pour les raisons que j'ai cité. Mais c'etait pas clair, You're right, my bad. [EDIT]

Dernière modification par coddeine (19 juillet 2017 à  01:52)

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Excellent message sauf stigmatisation inadmissible du consomateur de lean /Syam
 
Merci. C'est important de le répéter /Everwaen
 
Bravo mec, on sent le 'experience! Mas

Emplacement réservé à un aphorisme incroyable de finesse qui décrit tellement bien la profondeur de mon être...

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Bernard33 homme
Nouveau membre
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36 messages
TSO C'est l'ideal mais tu devras en prendre toute ta vie. pour moi, le mieux, c'est arret progressif (pour mon cas)
j'ai essayé la buprenorphine pendant deux ans, et je peux dire que ça me convenais parfaitement si j'avais voulu ne jamais m'arrêter mais les gens qui nous le donne, un jour peuvent changer de politique et comme pour la codeine, décider
du jour au lendemain de ne plus assurer...je n'ai pas assez confiance pour me mettre entre les mains de pareils gougniafiers
et je préfère arrêter doucement . bien a toi Eliza777
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en prendre tte sa vie? complètement faux ! coluche
 
Faux effectivement, TSO + degressif tres efficace. /Syam

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Silmarien femme
DMTivore
Inscrit le 26 Jan 2014
180 messages

spasmine (Space Mine)

Umm... C'est moi qui ai dit que j'avais acheté du Spasmine pour calmer un peu les symptômes du sevrage, et je ne parlais pas du tout de "Space Mine" (wut? thinking) mais bien du médicament disponible en vente libre en pharmacie à base de valériane et d'aubépine neutral .

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lilithx femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 30 Aug 2015
52 messages
Bonsoir à tous,

Je continue à lire l'ensemble de vos messages, et suit sidérée du nombre de personnes concernées par cet arrêté dont la vie a été brutalement chamboulée...
Certains de vos messages et histoires m'ont vraiment touchée et émue, et renforce mon idée que cet arrêté, pris à la va vite, est dénué de toute réflexion sur les répercutions qu'une telle décision pourrait avoir sur la vie des usagers..

Pour certain d'entre nous, la codéine était devenue comme une discrète béquille, ou un vilain secret, indécelable, dont on ne parlait pas, ou peu, mais qui faisait malgré tout partie de notre quotidien.

D'une certaine façon cela m'attriste, et tristement paradoxalement quelque part me rassure. Mais cela me fait vraiment du bien de vous lire, de pouvoir se soutenir, et de savoir que nous ne sommes pas seuls face à cette problématique soudaine qu'on ne sait bien comment appréhender au mieux dans l'urgence.

En tout cas je félicite tous ceux qui ont eut le courage d'entamer un sevrage sec, ou une baisse drastique, j'espère que vous arrivez à tenir au mieux. Et surtout j'espère de tout coeur que votre démarche aboutira. Bien que comme le dit syam, un sevrage brutal n'est pas forcément la solution optimale et peut causer des rechutes, je pense néanmoins que quelques uns y trouveront leur compte et réussiront à sortir de cette mauvaise passe ainsi. N'hésitez pas malgré tout à vous faire aider, ne serait-ce que psychologiquement, histoire de mettre toutes les chance de votre côté pour la suite.

Pour ceux qui ont réussis à obtenir des ordonnances, comme l'on bien dit les autres avant moi, je pense que le sevrage progressif est la manière la plus "sûre" question probabilité pour un arrêt définitif. Reste à réussir à se raisonner pour trouver le rythme qui nous convient.

Question TSO, je fais partie de ces effrayées qui ne sauraient dire pourquoi.
Sûrement l'image du traitement "à vie", ou en tout cas de longue durée, qui entraînerait, de ce que j'en ai entendu, un sevrage bien plus difficile que la codéine, ou de l'héroine. Ou encore l'"inexistence" d'effets récréatifs, ce qui supposerait une dépendance aux opiacés sans la contrepartie "agréable" de la chose, bien que pour être honnêtes, nous autres qui gobons des boites de codé quotidiennement la tolérance nous l'a rapidement enlevé ou au moins altéré.

Mais tous ces à priori relèvent d'avantage du bruit de couloir et du téléphone arabe que de réelle données scientifiques.

De ce que tu nous expliques syam, il semblerait que l'on pourrait aussi bien y trouver notre compte? Une personne prenant quotidiennement du sub ou de la metha pourrait y trouver, en plus d'un certain confort, un aspect "agréable" semblable à la codé?

Comme tu le dis, outre la dépendance physique, il y a également la dépendance psychologique, qui est souvent bien plus ancrée, et de ce que je lis des personnes qui consomment de la codéine dans un but anxiolytique ou antidépresseur, or si certaines personnes arrivent à se trouver bien sous TSO, sans le moindre "craving" j'imagine que l'effet doit dépasser le placebo et la simple satisfaction de ne pas être en manque?

D'autre part, j'entend beaucoup parler de l'option subutex, mais sur ce sujet, la méthadone ressort peu. Considérée, j'en ai l'impression, comme plus forte et d'avantage pour une addiction à l'héro qu'à la codé?

Pourtant mon ancien médecin m'avait proposé ces deux choix, en me disant qu'ils se valaient bien qu' en m'orientant d'avantage vers la métha à cause des retours de ses patients sur la question.

Bien qu'il y est plein de sujet sur la question, je pense qu'il pourrait être utile que certains partagent leur expérience dans la situation actuelle vis à vis des TSO, histoire d'éclairer un peu ceux qui jusque là refusaient d'y songer mais pour qui cela pourrait constituer une solution viable...

J'ai aussi beaucoup lu de messages explicitant que la rotation vers la morphine constituerait une "montée dans l'échelle des opiacés". Cela m'interpelle car mon addictologue m'avait passée sous skenan dans l'objectif d'une diminution progressive plutôt que sous codé, dicodin ou autre. Et je dois avouer que dans l'urgence, le plus simple pour moi a été de me tourner vers cette mollécule via le marché noir. A vous lire, je ne suis point convaincue que c'était l'option la plus judicieuse...

Je vous souhaite plein de courage à tous les naufragés de la codé, et une bonne soirée et nuit autant que possible. Prenez soin de vous.

Dernière modification par lilithx (19 juillet 2017 à  00:26)

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coddeine homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
127 messages
Je sais bien, t'inquiete, c'etait juste pour glisser la vanne !... (Spasmine/SpaceMine)

En ce qui concerne les TSO, il existe des lois, des dispositions, des politiques et des traditions.

Pour un utilisateur de codéine, un prescripteur, meme éclairé, préfèrera toujours le Subutex®(buprenorphine haut dosage) en premiere intention. Pour plusieurs raisons.
D'abord, il me semble que c'est la molecule indiquée par la loi en premiere intention. Ensuite, si c'est votre premier episode addiction -encore plus si votre dose quotidienne est "faible"- la logique en cours est de commencer par une molecule peu invasive, la bupré. Très bien tolérée par l'organisme, malgré tout avec un certain retour récréatif, (les premieres semaines, si vous êtes bien doses, vous allez meme en prendre plein vos tronches) beaucoup plus facile a baisser que la methadone. Et aussi, sachez-le, parce que c'est agoniste-antagoniste des récepteurs Mu et Kappa et que si vous consommez codeine ou morphine, c'est la punition direct : syndrome de sevrage aggravé ! Pour ceux qui connaissent le melange, c'est un peu comme etre en manque, mais en 8000 fois pire ! On en en meurt, d'ailleurs, le coeur peut lâcher, comme avec l'alcool, ce qui est rarissime avec les opiacés naturels.

La methadone est considérée (a juste titre, a mon sens) comme une solution soit de deuxième intention (échec de la buprenorphine, intolerance, détournement) soit pour des profils différents, a savoir longue dependance, rechutes, hauts dosages, etc.. Et aussi, car c'est un agoniste simple, comme les autres, qu'elle permet donc de consommer "par dessus". C'est une molecule moins bien tolérée, plus invasive au quotidien, surtout à l'instauration, on vous fera passer des tests cardiaques, obligatoires, et que le consensus actuel veut qu'on l'évite pour des addictions "légères".

Quelques details : Il n'est pas question, quand je parle de haut/bas dosage, addiction légère ou grave, consommation long/court terme de jouer a qui pisse le plus loin, une addiction a un opiacé est une addiction à un opiacé. Mais vous conviendrez qu'il n'y aurait aucun sens a traiter un usager à 150mg/jour depuis 3 ans de la meme manière qu'un truc comme moi, à 900mg/jour+10mg de methadone avec un historique de 20 piges ! Pour eux je suis une cause perdue ! Pas vous.

La premiere fois que je suis allé en centre, j'avais deja commencé a baisser la codeine, que j'avais utilisé pour palier la came (vendeur disparu, comme là), j'avais 22 ans, je consommais quotidiennement depuis deux ans, en gros et je suis arrivé au centre à 1 boite et demie / jour. Subutex, 2mg. J'avais rien pris depuis plus de 24 heures comme prévu, j'ai laissé fondre le truc, papoté un peu, puis je suis rentré en bus. J'ai pris une claque comme j'en avais plus pris depuis longtemps !... Ils avaient donc tout a fait bien estimé mon profil et dosage. Je suis passé de 2mg à 0.2 en 1 an et demi. Pépère, ca à glissé tout seul.

Ne croyez pas que c'est "a vie" obligatoirement. Ni qu'on ne peut pas baisser, c'est le principe meme des TSO, de baisser. Mais gentiment, de manière transparente... "A vie", c'est aussi possible, tout depend de chacun.

Mais je n'avais aucune intention d'arrêter de me mettre bien "a vie" non plus. Et la deuxième fois, vendeur disparu deuxième, je suis arrivé comme je l'ai dit plus haut, à 800mg/jour de morphine, depuis 4/5 ans, avec de toutes façons une consommation d'opiacés non-stop depuis 15 ans, et aucune volonté de "rentrer dans le rang". Les filles du CSAPA ont pas réfléchi longtemps, elles m'ont cartouché sans préavis, en 8 jours j'étais arrivé à 120mg et j'étais bien. C'était il y a 5 ans. On peut baisser, on doit, meme, ils poussent au cul en permanence, c'est le but, en fait.
J'imagine qu'en bupre, je serait arrivé assez vite à des trucs fous comme 32mg/jour (theoriquement la limite legale est à 8mg, mais c'est accepté) que j'aurait de toutes facons fini par me coller dans le pif !
Encore une fois, bien vu.

800mg de morphine, téléchargez un tableau d'equivalences sur n'importe quel site de n'importe quel CHU, ca fait en equivalence théorique 8000mg, donc 8g de codeine. Donc c'est pas pour faire macho man, c'est des profils différents, rien de plus...

En ce qui concerne la morphine, elle n'est pas indiquée en TSO. Il y a une circulaire qui le permets, dans des situations particulières, avec un suivi particulier et surtout une surveillance de tous les instants de la sécurité sociale, si vous voulez être discrets, c'est foutu. Pour les soignants, autant vous mettre a la plomberie tout de suite.

Bien sûr, la logique soignante veut qu'on évite de pallier une addiction par une molecule plus puissante de meme nature, vous détourniez la codeine, vous détournerez la morphine, c'est dix fois plus efficace, c'est bien meilleur et quand il s'agira de sevrer la morphine on fait comment, on passe a l'hero ?

Voila, il reste des millions de choses a dire sur les TSO, évidemment, mais essayez aussi de ne pas vous mentir a vous-memes, vous êtes coinces mais vous refusez les TSO, je suis passé par là. La codeine ca me soigne tout mais en fait j'en ai pas besoin alors j'arrête, meme si en fait j'adore ca. Vous sentez comme moi le double message ou je suis seul ?

Nos addictions, comme le reste de notre vie, surtout intérieure, se doivent d'être réfléchies, pensées, comprises, au moins par nous-memes. Je la refais mais vous n'êtes coupables de rien, et de mon point de vue 150mg/jour c'est pas grave, mais t'en chies tout pareil. Le plus grave et le plus difficile pour certains d'entre vous va être de devoir mener cette reflexion sur eux-memes, sans se condamner ni se justifier aveuglement.

Dernière modification par coddeine (19 juillet 2017 à  01:23)


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Elisa777 femme
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
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@Bernard : merci beaucoup, bon courage à toi aussi.

mikykeupon a écrit

@Elsa : tu devrais peut-etre raconter ce que u viens de raconter  à ton médecin, que cela te permet de fare des projets et de te passer du xanax et de l'anti-depresseur.
Amicalement,

Merci. C'est exactement ce que je pensais faire, jusqu'au moment où j'ai appris ce qu'elle pensait réellement de la codéine.

C'est à dire que pour elle je me voile la face et c'est mon addiction qui parle. Ce qu'elle voit elle, c'est que mon absence d'attaques de panique est une sorte d'effet placebo de la codéine, si je puis dire, et que je me gâche la vie à être dépendante à quelque chose qui ne m'apporte rien de bon.

Comment lui expliquer, lui faire comprendre que c'est elle qui se trompe... Que je veux bien croire qu'une autre molécule pourrait m'aider mais... je ne vois pas l'intérêt.
Que je suis très bien comme je suis, avec ma codéine et que, moi, ça ne me dérange pas d'être dépendante et que c'est ma vie, ma santé, pas la sienne et si pour elle s'accrocher à ce médicament c'est se détruire... Peut être que c'est mon choix quand même ? Peut être qu'après mûre réflexion, je préfère une vie courte et heureuse à une vie longue et triste...

Je ne crois pas, honnêtement (je la connais un peu même si je ne la vois pas très souvent) qu'elle sera réceptive à cet argument. Elle se dit que son devoir de médecin est de préserver la santé de ses patients et ne voit sans doute pas la dimension mentale de la santé comme une priorité.
Et puis elle se dit aussi qu'elle peut me prescrire d'autres trucs pour la tête plus "sains" selon elle.

Mais les benzo ne sont pas sains. Je vomis ces molécules 100% chimiques qui font des trous dans le cerveau. 

La seule chose que je pourrais lui dire c'est que les benzo sont aussi des drogues impliquant une dépendance non ?

Je suis fatiguée.

Je vous remercie pour vos réponses, je crois que je vais essayer de me vider la tête devant une bonne série...

Il faut que je sois en forme jeudi matin, si je craque et qu'elle me voit dans cet état elle va me faire interner d'urgence et ma mutuelle expire dans 10 jours lol

Il faut impérativement que j'arrive à garder la tête froide pour réussir à établir un vrai dialogue avec elle même si nous ne sommes pas d'accord dans le fond.

Pour le moment je n'arrive pas à retrouver le sourire, à faire taire le sentiment de révolte que je ressens mais il le faut pourtant...

En tout cas ça fait du bien de pouvoir en parler ici, merci à vous pour vos réponses.

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Merci d'éviter les clichés bidons sur les benzos."trous dans le cerveau"=_= /MT

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Elisa777 femme
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313 messages

Bernard33 a écrit

TSO C'est l'ideal mais tu devras en prendre toute ta vie. pour moi, le mieux, c'est arret progressif (pour mon cas)
j'ai essayé la buprenorphine pendant deux ans, et je peux dire que ça me convenais parfaitement si j'avais voulu ne jamais m'arrêter mais les gens qui nous le donne, un jour peuvent changer de politique et comme pour la codeine, décider
du jour au lendemain de ne plus assurer...je n'ai pas assez confiance pour me mettre entre les mains de pareils gougniafiers
et je préfère arrêter doucement . bien a toi Eliza777

Oui en effet, tu as raison. Ça me donne encore matière à réfléchir merci beaucoup :)


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Everwaen femme
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Coddéine : Déjà merci beaucoup à toi de prendre tant de temps pour me répondre :)

Concernant les TSO, je ne sais pas si tu avais lu mon premier message sur ce thread, mais en gros on a essayé de me passer au Sub l'an passé et pour une raison qui nous échappait (à moi et au médecin du CSAPA), malgré toutes nos tentatives de dosages adaptés, je ressentais les symptômes d'un sevrage à la dure en prenant du Sub...Du coup on en a déduit que peut-être le fait que j'ai été opérée d'un bypass quelques mois auparavant avait un rôle à jouer là dedans (en gros c'est une opération durant laquelle on court-circuite l'estomac et on modifie le circuit alimentaire. On parle alors de "malabsorption des aliments", j'ai remarqué depuis que certains médicaments n'agissaient plus sur moi).

Je sais que par exemple la vitamine B12 n'est plus métabolisée par mon organisme si je la prend par voie orale, je dois alors me l'injecter par IV une fois par mois. Serait-ce aussi une solution pour un TSO ? Qu'on me l'injecte ? Je ne sais vraiment pas et la doc qui s'occupait de moi semblait ne pas avoir beaucoup de recul sur le sujet "bypass+codéine" malheureusement hmm

J'ai bien conscience des souffrances qui m'attendent dès demain...pour répondre à une question qui m'a été posée, mon rdv au CSAPA c'est malheureusement pas avant mercredi prochain oui hmm J'ai tenté de supplier et d'expliquer ma situation, on m'a dit que tout ce qu'on pouvait faire c'était garder mon numéro et me contacter si une place se libérait plus tôt (je prie du coup et je garde mon téléphone près de moi).

Je me reconnais dans tellement de vos mots, dans tellement de témoignages...Moi aussi j'avais pu reprendre mes études (en Master 2 à l'heure actuelle), je me sentais bien et j'arrivais enfin à assumer cette vie qui ne m'avait pas forcément fait que des cadeaux jusque là...J'ai eu ce qu'on pourrait appeler une enfance "compliquée" : divorce des parents à 4 ans, puis mon père tombe malade, Sclérose latérale amyothrophique, diagnostic implacable, on ne peut rien faire contre cette maladie à l'époque (et aujourd'hui encore c'est compliqué), il nous quitte en 1 an, j'avais 8 ans et demi. Par la suite j'ai été abusée sexuellement par quelqu'un de ma famille...Alors forcément, ça valdinguait un peu dans ma tête de gosse...
J'étais pourtant joyeuse et toujours la petite rigolote du groupe, mais en parallèle j'ai mangé mes émotions jusqu'à finir en surpoids massif (obésité dite morbide). En parallèle ma soeur aînée qui avait traversé en partie les mêmes épreuves que moi passait son temps à tenter de mettre fin à ses jours (en sautant par la fenêtre de sa chambre, puis depuis un pont à 15m de haut, j'en passe et des moins reluisantes). Elle a fini par y parvenir il y a quelques années... Pour moi c'était la fin de tout, j'étais au fond du trou, je me souviens avoir pris 25kg en moins d'un an à l'époque, jusqu'à atteindre 140kg...J'enchaînais les boulots de merde du style "téléprospection" parce qu'il n'y a que derrière un combiné téléphonique qu'on acceptait d'embaucher quelqu'un "comme moi".

Et puis il y a quelques années j'ai décidé par une nuit de juillet de me reprendre en main, de changer enfin de vie et de m'offrir un autre futur que le mur en béton armé vers lequel je me dirigeais...J'ai alors repris mes études, je me suis faite opérer, j'ai passé avec succès ma licence puis un master, j'ai réussi à perdre plus de 70kg...Et puis la codéine est entrée dans ma vie (peut être en remplacement de cette nourriture qui me servait à manger mes émotions ?) et pour la première fois je me suis sentie "bien" et équilibrée. Presque à ma place sur cette terre...

Alors bien sur il y avait des moments difficiles, les pharmacies qu'on doit parcourir à longueur de journées, les regards insistants du personnel de santé, les dimanches difficiles sans ma dose suffisante...Mais malgré les batons que le systême me mettait dans les roues (le système je précise bien, la codéine elle me faisait bien plus de bien que de mal), je tenais bon et je ne me sentais ma foi pas si malheureuse.

Aujourd'hui le système il a glissé un baton entre chaque petit rayon de ma roue et je vois difficilement comment je vais faire pour m'en sortir...Car oui je prenais presque 6 boîtes par jour de néocodion, une dose qui est loin d'être anecdotique je le sais. Pour autant je n'avais plus augmenté celle ci depuis presque 6 mois et je m'étais planifié mon propre sevrage hypra progressif. J'avais réduit doucement mais surement ces dernières semaines et j'envisageais l'avenir sereinement !

Et puis cet arrêté est tombé...et avec lui mon moral a dégringolé en mode "de l'étage 338 au rez de chaussé en un quart de seconde".

Je ne sais pas ce que je vais devenir ni comment je vais gérer ce sevrage à la dure presque imposé, je crois que mon corps va sacrément me le faire payer en tout cas durant les prochaines heures...Je devrais d'ailleurs aller dormir pour essayer de profiter de ma dernière nuit "normale" avant un petit moment hmm

Demain je vais tenter d'aller négocier avec mon médecin traitant pour au moins limiter les dégâts. J'espere qu'elle ne me sortira pas le même discours que le doc d'SOS Médecins avec sa limite maximale d'une boite par jour. A ce rythme je ne vais pas pouvoir payer 25€ de consultation quotidienne pour une boite à 6€ qui ne me sera même pas remboursée hmm

MamandePauline si vous passez par là et que vous me lisez un jour, moi aussi je pourrais être une Pauline. Des histoires comme la mienne, des désespoirs comme le mien il y en a des centaines par ici depuis quelques jours. De votre côté vous vous réjouissez sans comprendre, sans savoir... c'est presque de l'indécence...Et pourtant dieu sait si je comprends votre peine et votre perte...Mais on avait tellement pas besoin de ça nous à qui la vie avait déjà tant pris...Nous les boiteux, ceux à qui la codéine permettait d'avancer sur leurs deux pieds bon gré mal gré...

Dernière modification par Everwaen (19 juillet 2017 à  02:16)

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Elisa777 femme
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coddeine a écrit

ELIZA777, tu m'as fendu le coeur, oui, les opiaces ont un effet anxiolytique ET anti-depresseur, c'est marqué dans son Vidal à ta gentille Docteur.
Ce que tu decris, c'est un des quelques points communs de tous les usagers d'opiacés, hypersensibles, emotifs. Et ce que tu decris du xanax c'est exactement mon ressenti des benzos, ca m'angoisse encore plus quand j'en ai pris, la sensation d'etre un zombie décérébré qui se voit vivre...
Bref, tu m'a secoué dans tous les sens...
On est que des gens sur un forum, mais tu n'es pas seule.

VOUS N'ETES PAS SEULS

Merci beaucoup (et désolée) des jours que je lis ce topic, cette nouvelle que j'ai apprise ce soir ça a été la goutte d'eau j'ai craqué.

Nous ne sommes pas seuls, heureusement que nous sommes là pour nous soutenir les uns les autres parce que les autres nous voient comme des irresponsables obsédés par la défonce...


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coluche homme
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Bernard

pourquoi seront on obliger de prendre un tso toute sa vie .?  genre on signe un cdi sans possibilité de demission en acceptant le tso .? wtf.?
personne n'est obliger de le prendre à vie !
ceux qui le font ne le font pas par obligation mais par souhait . car celui qui souhaite arrêter , arrivera toujour à arrêter même sI sa doit lui prendre des années .
dire que l'on sera obliger de prendre un tso à vie c'est pas du tout un bon conseil .
en plus tu dit toi même  que tu as pris de la bhd pendant 2 ans . la bhd est un tso hein super

Dernière modification par coluche (19 juillet 2017 à  00:38)


Les psychiatres, c’est très efficace. Moi, avant, je pissais au lit, j’avais honte. Je suis allé voir un psychiatre, je suis guéri. Maintenant, je pisse au lit, mais j’en suis fier.”

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Codeiman homme
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Je n’aurais pas pensé ressentir autant d’émotion en lisant l'ensemble de vos messages  "je suis profondément bouleversé" 
A vous tous prenez soin de vous car personne ne peut le faire mieux que vous...!
et bonne nuit !

«"J'avance au feeling"....»

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Bernard33 homme
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Inscrit le 17 Jul 2017
36 messages
Monsieur Coluche
voila, j'ai été aidé pendant 2 ans et pris de la bupré, mais aprés 1 ans j'ai demandé un arret dégressif : refus catégorique
2 ans après, c'est toujours pas envisagable, donc j'ai arreté seul ...j'ai morflé!!!
du coup je suis retombé dans le neocodion...et j'ai rencontré Pauline.
comprends que après la dure experience de décrocher de la bupré et l'ARRETE du ministre, je me mefie et j'ai juste envie de me sortir des pattes de ces irresponsables cons
prends soin de toi

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lilithx femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 30 Aug 2015
52 messages

Everwaen a écrit

Je me reconnais dans tellement de vos mots, dans tellement de témoignages...Moi aussi j'avais pu reprendre mes études (en Master 2 à l'heure actuelle), je me sentais bien et j'arrivais enfin à assumer cette vie qui ne m'avait pas forcément fait que des cadeaux jusque là...J'ai eu ce qu'on pourrait appeler une enfance "compliquée" : divorce des parents à 4 ans, puis mon père tombe malade, Sclérose latérale amyothrophique, diagnostic implacable, on ne peut rien faire contre cette maladie à l'époque (et aujourd'hui encore c'est compliqué), il nous quitte en 1 an, j'avais 8 ans et demi. Par la suite j'ai été abusée sexuellement par quelqu'un de ma famille...Alors forcément, ça valdinguait un peu dans ma tête de gosse...
J'étais pourtant joyeuse et toujours la petite rigolote du groupe, mais en parallèle j'ai mangé mes émotions jusqu'à finir en surpoids massif (obésité dite morbide). En parallèle ma soeur aînée qui avait traversé en partie les mêmes épreuves que moi passait son temps à tenter de mettre fin à ses jours (en sautant par la fenêtre de sa chambre, puis depuis un pont à 15m de haut, j'en passe et des moins reluisantes). Elle a fini par y parvenir il y a quelques années... Pour moi c'était la fin de tout, j'étais au fond du trou, je me souviens avoir pris 25kg en moins d'un an à l'époque, jusqu'à atteindre 140kg...J'enchaînais les boulots de merde du style "téléprospection" parce qu'il n'y a que derrière un combiné téléphonique qu'on acceptait d'embaucher quelqu'un "comme moi".

Et puis il y a quelques années j'ai décidé par une nuit de juillet de me reprendre en main, de changer enfin de vie et de m'offrir un autre futur que le mur en béton armé vers lequel je me dirigeais...J'ai alors repris mes études, je me suis faite opérer, j'ai passé avec succès ma licence puis un master, j'ai réussi à perdre plus de 70kg...Et puis la codéine est entrée dans ma vie (peut être en remplacement de cette nourriture qui me servait à manger mes émotions ?) et pour la première fois je me suis sentie "bien" et équilibrée. Presque à ma place sur cette terre...

Alors bien sur il y avait des moments difficiles, les pharmacies qu'on doit parcourir à longueur de journées, les regards insistants du personnel de santé, les dimanches difficiles sans ma dose suffisante...Mais malgré les batons que le systême me mettait dans les roues (le système je précise bien, la codéine elle me faisait bien plus de bien que de mal), je tenais bon et je ne me sentais ma foi pas si malheureuse.

Aujourd'hui le système il a glissé un baton entre chaque petit rayon de ma roue et je vois difficilement comment je vais faire pour m'en sortir...Car oui je prenais presque 6 boîtes par jour de néocodion, une dose qui est loin d'être anecdotique je le sais. Pour autant je n'avais plus augmenté celle ci depuis presque 6 mois et je m'étais planifié mon propre sevrage hypra progressif. J'avais réduit doucement mais surement ces dernières semaines et j'envisageais l'avenir sereinement !

Et puis cet arrêté est tombé...et avec lui mon moral a dégringolé en mode "de l'étage 338 au rez de chaussé en un quart de seconde".

Je ne sais pas ce que je vais devenir ni comment je vais gérer ce sevrage à la dure presque imposé, je crois que mon corps va sacrément me le faire payer en tout cas durant les prochaines heures...Je devrais d'ailleurs aller dormir pour essayer de profiter de ma dernière nuit "normale" avant un petit moment hmm

Demain je vais tenter d'aller négocier avec mon médecin traitant pour au moins limiter les dégâts. J'espere qu'elle ne me sortira pas le même discours que le doc d'SOS Médecins avec sa limite maximale d'une boite par jour. A ce rythme je ne vais pas pouvoir payer 25€ de consultation quotidienne pour une boite à 6€ qui ne me sera même pas remboursée hmm

MamandePauline si vous passez par là et que vous me lisez un jour, moi aussi je pourrais être une Pauline. Des histoires comme la mienne, des désespoirs comme le mien il y en a des centaines par ici depuis quelques jours. De votre côté vous vous réjouissez sans comprendre, sans savoir... c'est presque de l'indécence...Et pourtant dieu sait si je comprends votre peine et votre perte...Mais on avait tellement pas besoin de ça nous à qui la vie avait déjà tant pris...Nous les boiteux que la codéine permettait d'avancer sur nos deux pieds bon gré mal gré...

Ton témoignage, et la justesse de tes mots, m'ont vraiment touchée. Il serait bon que les personnes qui ont décidé de manière arbitraire de nous imposer cet arrêté passent ici et lisent ton histoire. Qu'ils comprennent qu'en dehors d'adolescents inconscient en recherche de sensations il y a également des usagers que la codéine a aidé à traverser et surpasser des périodes plus que difficiles, et qu'au delà de toxicos qu'on cherche à éradiquer sans la moindre considération, il y a des personnes, avec leurs bagages, leurs vécus, qui a défaut de venir rentrer dans les rangs des gros consommateurs de benzodiadépines et autres joyeusetés prescrites par les médecins, ont réussis par eux même à trouver leur voie, leur solution, et leur équilibre.
Je comprend totalement ton désarroi quand sans prévenir, l'état providence vient s’immiscer dans la vie et les choix de chacun en imposant des dispositions sans même en comprendre l'ampleur et les répercutions.
Je te souhaite plein de courage pour la suite, et une bonne nuit autant que possible. Prends soin de toi.

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
Inscrit le 09 May 2017
839 messages
Je ne penses pas que ces messieurs dames n'en aient quelque chose à foutre de la souffrance des orphelins de la codéine. Ils sont trop claquemurrés dans leurs certitudes pour manifester de l'empathie.Bref.

Effet un peu étrange avec mon dosage de codeine en preparation magistrale. En gros, il m'a fait des gellules de codeine phosphate de 50mg, soit 2.5cp de paderyl = 1 gelule
J'ai donc pris ma dose ordinaire (7 gel environ, légèrement surdosé) et je m'étonne de l'aparition de hoquet et nausée, révélateurs chez moi d'une surdose de codéine. En même temps, descendre à 6, ca me fait que 15 paderyl en équivalence ...
La bupré est là, si besoin, mais le "switch" me fait un peu peur !

Foutu citron.

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coddeine homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
127 messages

Everwaen a écrit

Concernant les TSO, je ne sais pas si tu avais lu mon premier message sur ce thread, mais en gros on a essayé de me passer au Sub l'an passé et pour une raison qui nous échappait (à moi et au médecin du CSAPA), malgré toutes nos tentatives de dosages adaptés, je ressentais les symptômes d'un sevrage à la dure en prenant du Sub...Du coup on en a déduit que peut-être le fait que j'ai été opérée d'un bypass quelques mois auparavant avait un rôle à jouer là dedans (en gros c'est une opération durant laquelle on court-circuite l'estomac et on modifie le circuit alimentaire. On parle alors de "malabsorption des aliments", j'ai remarqué depuis que certains médicaments n'agissaient plus sur moi).

Alors j'ai peur de comprendre, tu avalais les comprimés ? Si oui, c'est la raison de l'échec, ils sont censés fondre entièrement sous la langue, des fois ca prends du temps et tu bavouilles, mais c'est justement pour éviter les voies digestives. Et bien sûr pour être absorbé sur le champs par l'organisme. Si les comprimes sont ingérés, il me semble, de memoire, mais je peux dire des conneries (encore plus que d'habitude, j'veux dire), que la dose doit être considérée comme divisée par 6, alors si en plus tu as un bypass, on peut sans problèmes imaginer qu'il ne reste rien.

Si c'est pas ca, bienvenue dans le monde des métabolismes hors-normes, ca va pas simplifier les choses, mais quelqu'un trouvera forcement une solution, pour autant qu'il le veuille bien.


Emplacement réservé à un aphorisme incroyable de finesse qui décrit tellement bien la profondeur de mon être...

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Everwaen femme
Nouveau membre
Inscrit le 24 Oct 2015
31 messages

coddeine a écrit

Alors j'ai peur de comprendre, tu avalais les comprimés ? Si oui, c'est la raison de l'échec, ils sont censés fondre entièrement sous la langue, des fois ca prends du temps et tu bavouilles, mais c'est justement pour éviter les voies digestives. Et bien sûr pour être absorbé sur le champs par l'organisme. Si les comprimes sont ingérés, il me semble, de memoire, mais je peux dire des conneries (encore plus que d'habitude, j'veux dire), que la dose doit être considérée comme divisée par 6, alors si en plus tu as un bypass, on peut sans problèmes imaginer qu'il ne reste rien.

Si c'est pas ca, bienvenue dans le monde des métabolismes hors-normes, ca va pas simplifier les choses, mais quelqu'un trouvera forcement une solution, pour autant qu'il le veuille bien.

Ah non je me suis mal exprimée, je prenais bien les comprimés comme indiqué par la doc du centre et par le pharmacien qui me suivait, en sub-lingual donc, mais pour des raisons qui nous échappaient, zéro effet, comme si je ne prenais rien du tout...

Les premiers jours on a pensé qu'on avait peut être tout bêtement sous dosé le Sub dans mon cas (vu ma dose relativement élevée de codéine ingérée au quotidien). On a donc refait des calculs, puis on a tenté d'augmenter les doses palier par palier... Chaque fois la doc me disait d'y croire de m'accrocher, qu'on allait finir par atteindre la bonne dose pour mon cas et que ça allait fonctionner...Mais force a été de constater qu'au bout d'un moment j'étais une sorte d'exception génétique (ou bien mon bypass barrait la route je n'en sais rien, mais vu ce que tu expliques, le Subutex en sub-lingual évite les voies digestives donc ça ne peut pas être ça ?).

Du coup retour à la case départ et à la casé néo pour moi...Et je te cache pas qu'après quelques jours à morfler très fort avec un Subutex totalement inactif je ne m'étais pas faite prier pour y retourner. A l'époque je ne prenais que 4 boîtes de Néo par jour, en quelques semaines à peine j'étais d'ailleurs passée à 6, ma dose maximum jusqu'ici. Comme trop contente de retrouver mon "bébé" et trop effrayée d'avoir à retraverser l'horreur que je venais de vivre (je suis pourtant assez loin d'être douillette à la base mais là j'avais vraiment vécu une sorte d'enfer pas bien facile à décrire pendant ces quelques journées qui m'avaient semblé durer des semaines).

Je suis ensuite restée à 6 boîtes sans augmenter d'un seul cachet pendant plus de 6 mois (première victoire pour moi étant donné qu'en 2 an et demi je n'avais jamais cessé d'augmenter les doses à intervalles réguliers). Là depuis quelques semaines j'avais même carrément réussi à diminuer progressivement d'environ 15 cachets ma prise quotidienne, en ne pressant pas trop les choses et je me sentais très bien dans ma vie donc capable de réduire encore mes doses dans les mois à venir. A mon rythme. J'avais conscience qu'il fallait y aller très doucement si je voulais voir un jour le bout du tunnel...

C'était sans compter sur l'arrêté donc... Très doucement n'est plus compatible avec cette nouvelle loi malheureusement.

Dernière modification par Everwaen (19 juillet 2017 à  02:09)

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coddeine homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
127 messages
Ok.
Ouais c'est chiant, ca. Je n'ai jamais entendu parler d'insensibilité à la buprénorphine mais rien ne l'interdit et manifestement tu en es la preuve vivante !
Lo siento, mais encore plus mucho, quoi !

Il semblerait logique de t'orienter vers la methadone, meme si c'est un peu un remède de cheval dans ton cas, comme j'ai essayé de le dire dans un autre post, mais en l'occurence la question ne se pose plus. Par contre il est possible que tu rencontre des problèmes de dosage a cause de ton bypass (si la dose est instable, c'est horrible) mais c'est pas dit. Ou pas, donc.
La metha c'est un peu plus lourd, ca fait transpirer, tu digeres moins bien, t'es fatigué, un peu abruti, mais ca passe avec le temps, ca fait grossir certains, maigrir d'autres, c'est plus capricieux a baisser, c'est un traitement plus long, mais c'est vachement bien quand meme !...

L'augmentation c'est l'effet number one de la dèche.
Pour la codeine et la morphine il n'existe pas d'effet de "tolerance", on s'habitue donc on le sent moins, mais on peut rester a la meme dose une vie entiere, quand on augmente, c'est en general qu'on a oublié de se fliquer, j'en sais quelque chose !
Par contre, quand on sort d'un sevrage meme partiel de quelques jours, le temps de retrouver l'équilibre peut être long, et ne serait-ce qu'une semaine à etre "un peu court" c'est vachement long ! La plupart du temps, on monte. Et une fois en haut, c'est bien en fait !...

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