Dernière modification par Anonyme9404 (21 juillet 2017 à 23:16)
Sevragemaso a écrit
exa a écrit
Au lieu de se dire qu'une mère laisse un enfant se shouter est ce normal ?
Mouais bof, je suis à peu près certain que pour les plus jeunes ici, on a réussi à cacher notre addiction à nos parents. Personne n'en savait rien de mon côté par exemple et j'imagine que c'était aussi le cas pour cette jeune fille, surtout que la vie sous opiacée n'est pas quelque chose de facile à déterminer concernant les tiers (vu qu'en général, on est plutôt boostés/joyeux/sympa etc.) donc pas forcément trop de raisons d'aller rechercher de ce côté là.
D'ailleurs, heureusement qu'ils n'ont pas pris la question sous cet angle je trouve (même si ce qu'ils ont fait est complètement hors réalité).
En passant, je suis tombé sur les réactions des addictologues sur la question, je sais pas si ça a déjà été posté mais c'est plutôt intéressant :
Aux pharmaciens
Les acteurs de l'addictologie dénoncent un manque d'accompagnement
La mère de Pauline savait très bien qu'elle en prenait mais ne contrôlait pas ses doses.
Aucune surveillance !
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Syam a écrit
Il sont gentils Drogue-Info-Service. Voilà ce qu'ils disent :
Comment peut se faire le sevrage ?
Il est conseillé de privilégier la diminution par paliers plutôt que l’arrêt brutal. La codéine restant disponible sur prescription il est possible de se tourner vers son médecin pour organiser avec lui cette diminution progressive. Le principe de la diminution par paliers est de diminuer plus rapidement au début qu’à la fin. En effet, ce sont les derniers paliers qui sont les plus difficiles à franchir et pour lesquels il vaut mieux aller plus lentement, prendre son temps pas à pas.C'est bien mais si les médecins sont si cons qu'ils envoient chier les patients ou leurs prescrivent des benzos à la place, ils font quoi les patients???
Ah ça y est ils se sont enfin décidés à mettre un message sur le sujet en page d'accueil ?
Pas trop tôt.
Espérons que ça incitera les médecins les plus réac à aider les gens...
Je croise les doigts. J'en peux plus d'avoir les larmes aux yeux à chaque fois que je lis un témoignage sur un addict qui s'est fait jeter par un "docteur" :'(
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Elisa777 a écrit
Ah ça y est ils se sont enfin décidés à mettre un message sur le sujet en page d'accueil ?
Pas trop tôt.
Espérons que ça incitera les médecins les plus réac à aider les gens...
Ah non ! Depuis hier voyons.... Ils sont pas aussi irresponsables
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Dernière modification par Bernard33 (21 juillet 2017 à 23:55)
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Tag'ada a écrit
Néanmoins, j'aimerai et j'ai besoin de comprendre pourquoi j'ai besoin de béquille pour avancer. J'espère que le service addictologie m'aidera à y voir plus clair.
Tout le monde a ses béquilles. Mais pour ceux qui ont des béquilles "respectables", elles sont juste "invisibles aux yeux des autres" !...
Quand on commence à connaitre intimement quelqu'un, on apprends ses faiblesses, ses craintes et ses méthodes pour y faire face ou les cacher à son regard intérieur.
Comprendre ses faiblesses et ses peurs, ses forces, aussi, c'est engager la réflexion sur soi-meme, et inévitablement sur "les autres", c'est un parcours aussi profond et important qu'il est urgent de s'y mettre, même au crépuscule de la vie. Avec un psy, par exemple...
Ton usage de substances fait partie de ta vie, mais il n'est pas toi. Ce n'est pas ce qui te définit et fais de toi ce que tu es.
Tu es Toi.
Et il se trouve que tu aimes consommer, pour plein de raisons. Profondes, futiles...
Ce sont deux choses distinctes. Enlacées, intriquées, mais distinctes.
(Je suis beaucoup trop un poète !)
Dernière modification par coddeine (22 juillet 2017 à 00:34)
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coddeine a écrit
Tout le monde a ses béquilles (...)
Comprendre ses faiblesses et ses peurs, ses forces, aussi, c'est engager la réflexion sur soi-meme, et inévitablement sur "les autres", c'est un parcours aussi profond et important qu'il est urgent de s'y mettre, même au crépuscule de la vie. Ton usage de substances fait partie de ta vie, mais il n'est pas toi. Ce n'est pas ce qui te définit et fais de toi ce que tu es.(...)
Merci Coddeine pour ce joli point poétique :)
C'est sûr que la route se fera par un gros travail d'introspection afin de comprendre ce qui me pousse à agir de la sorte...
Tu as raison pour les béquilles, chacun à sa manière de gérer sa vie, et certaines béquilles sont parfois plus avouables que d'autres...
Reste à savoir, dans la situation actuelle, quel chemin devons nous emprunter...
Merci!
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Dernière modification par Bernard33 (22 juillet 2017 à 00:41)
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GBUNA a écrit
Elisa777 a écrit
Ah ça y est ils se sont enfin décidés à mettre un message sur le sujet en page d'accueil ?
Pas trop tôt.
Espérons que ça incitera les médecins les plus réac à aider les gens...Ah non ! Depuis hier voyons.... Ils sont pas aussi irresponsables
Ok
J'étais un peu à la masse parce que je n'étais plus allée checker depuis avant-hier... J'avais si peu de confiance en eux tu comprends, tellement dégoûtée que j'étais qu'ils fassent eux aussi l'autruche, EUX qui sont censés représenter les "gentils" du gouvernement, ceux qui nous comprennent, ne nous jugent pas, nous aident, nous aiment aussi
EUX qui auraient dû envoyer, dès l'instant où ils se sont aperçus que Mme Buzyn avait "oublié" de le faire, un message à chaque médecin de France pour lui demander expressément, quitte à mettre ses opinions de côté si nécessaire, de venir en aide de toute urgence aux victimes colaterales que nous sommes en suivant le protocole de leur choix parmi les suivants et toujours avec consentement du patient :
- sevrage à la chinoise
- mise sous tso
- dépannage de codéine à la dose voulue par le patient en attendant un rdv en csapa ou avec un addictologue...
Et qui ne l'ont pas fait
Je me répète mais chaque message que je lis ici relatant un passage chez le médecin impliquant culpabilisation, humiliation, infantilisation, leçons de morale voire carrément punition ("ne comptez pas sur moi pour vous prescrire de la codéine" ou encore - presque pire - "vous étiez à deux boîtes de néo par jour ? je vous met une boîte de codoliprane pour 15 jours et je suis déjà sympa") me fait littéralement pleurer.
Et je ne suis pas la seule. Sans vouloir généraliser, à force de lire ce topic je crois pouvoir affirmer que nous autres codéinomanes sommes des gens particulièrement empathiques. Ce n'est pas une conséquence de la prise de codéine à mon avis mais plutôt une des choses qui nous a menés à elle. Je me trompe peut-être mais c'est ce que je crois...
Dernière modification par Elisa777 (22 juillet 2017 à 01:01)
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Dernière modification par coddeine (22 juillet 2017 à 01:13)
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Bariolo a écrit
J'ai une petite question concernant le subutex (enfin 2 plutot) :
- Sur la "notice", et d'après les dires de plusieurs d'entre vous (que je crois), il ne faut pas l'associer avec l'alcool donc je voulais savoir combien de temps après ma prise il faut attendre avant que je puisse en consommer (de l'alcool, à assez grosse dose je sais pas si ça change quelque chose) ?
- Idem pour le donormyl, à ne pas associer au sub au même titre que l'alcool apparemment (j'en prend 1 boite, c'est à dire 10 comprimés de 15mg pour petites hallus et idées profondes avant de dormir)
Voilà merci d'avance pour vos réponses, et bon courage à ceux qui cherchent encore une solution à ce merdier ...
Bariolo
Si tu sais que tu vas boire de l'alcool, alors prends un peu moins de sub... et que ta prise soit espacée du moment où que tu comptes picoler. De toute façon, une fois la routine du sub mise en place, en général t'est protégé du manque au moins 24 heures voir plus selon toi, et ton dosage.
Perso, il me fallait environ 3 jours (72 heures) sans sub pour me retrouver en manque, le 4ème jour ça devenait super intense, et ne parlons même pas du 5ème et 6ème jour.... avec un dosage de 4mg/jour. En sachant que ça faisait des années que j'en prenais.
Par contre à 0.8 mg de sub, je me retrouvais beaucoup plus rapidement en manque.... 24 heures et les symptômes de manques apparaissaient.
Je ne peux pas répondre pour le donormyl je ne connais pas du tout ça.
Dernière modification par Anonyme9404 (22 juillet 2017 à 05:46)
Dernière modification par Mascarpone (22 juillet 2017 à 08:02)
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coddeine a écrit
Dans une énième tentative de déculpabilisation :
Quand on parle de la dépression qui peut apparaitre dans les suites du sevrage physique - là, je prends quand même quelques lettres pour vous donner mon avis personnel : elle apparait, point - il ne s'agit pas seulement d'un "coup de blues" qui peut dégénérer, c'est aussi une réponse NORMALE du système cérébral et neurologique.
Suite à un sevrage brutal de quelque molécule que ce soit, les neuro-transmetteurs en particulier mais aussi d'autres substances et mécanismes synaptiques ou systémiques, avec le système hormonal, subissent une période de dérèglement dont le réajustement peut prendre une vie entière à se compléter, pour les cas les plus graves.
Tout ça est largement documenté, partout et ici-même, avec témoignages en prime...
Pour faire court et en particulier autour des opiacés, les taux des neuro-transmetteurs, surtout ceux impliqués dans le circuit de la récompense, plongent. C'est ça l'effet "plus rien n'a de sens, plus rien n'à de goût".
C'est aussi ce qui se passe, d'un point de vue technique, dans les grosses dépressions induites par les syndromes de stress post-traumatiques, notamment (et entre autres).
Je ne dis pas que ça va vous tomber sur la tronche et inévitablement prendre des proportions délirantes et dangereuses, mais si jamais, n'imaginez pas qu'avec "un peu de volonté et deux coups de pieds au culs" ça va rouler. Et ne laissez personne vous sortir des conneries du style "prends-toi en main" et toutes ces sortes de choses mais FAITES-VOUS AIDER, et dans ce cas-la, je trouve ça dommage, mais les AD et les benzos sont un peu les seules armes qu'on à, si on est pas prêt ou en capacité d'explorer des options thérapeutiques "exotiques" pour la majorité du corps médical...
Encore une fois, si vous patinez un peu dans quelques semaines ou quelques mois, ce n'est pas parce que vous êtes une pauvre merde qui ne sert à rien mais bel et bien parce que ça n'a pas marché comme vous l'espériez, et ça ne sera pas de votre faute. Ce n'est pas une histoire d'inconscient ou que sais-je, c'est juste que la machine est grippée et qu'il faut lui filer un petit coup de pouce pour la relancer...
Les TSO évitent tout ça et apportent bien plus encore, mais là c'est du radotage manifeste !...
C'est comme pour le tabac. Ils ne l'ont pas interdit, ils ont inventé des patch à la nicotine pour arrêter de fumer. Car ils savent très bien qu'on ne peut pas arrêter le tabac comme ça.
L'autre jour, j'avais réduit mes doses, me disant qu'il faut commencer. Deux comprimés le matin et rien le soir. Bah, avec tout le stress et la pression au boulot, je me suis engueuler avec ma femme.
Je voulais tester, c'était psychologique, pas comme d'habitude et j'étais angoissé, muet. Il a suffit qu'on me titille un peu pour que je pète un câble.
Je tenais à raconter mon vécu car si vous êtes accompagné tous les jours, et tous les jours au boulot y a du stress et aussi à la maison avec un enfant en bas âge. C'est compliqué pour nous de se sevrer. Au moins j'aurai pris mes cachetons j'aurai été content et moins angoissé par le quotidien à la maison.
Puis comme j'avais dit dans un précédent post, que je commençais à diminuer mais pas arrêter. Car, ma vie est stressante.
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Dernière modification par PsyAgentDouble (22 juillet 2017 à 10:06)
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Annabelle a écrit
Mon vieux chien
Mon vieux chien qui a mal partout ( traumatisé de la vie lui aussi) et qui depuis des années ne bouge plus, ne se laisse pas toucher ni approcher ... m'apporte depuis ce matin des chaussettes, chaussures, télécommandes etc. en trottinant, faisant le clown...
j'ai chialé et tremblé toute la journée sur mon lit mais à cette heure-ci je commence à rire
Ce petit con est en train de me sauver la vie
Merci à lui et courage à tous
Tant qu'il y a de la vie...
1000 baisers
Annabelle
Merci Elisa pour ton petit champignon vert et ton commentaire. Ça me va droit au cœur. Je crois que le stock du mot "courage" est épuisé mais je te le dis quand-même. Toutes mes pensées. Bien à toi. Annabelle
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PsyAgentDouble a écrit
@ tous ceux qui nous invite à prendre es TSO et nous faire accompagner correctement :
Je vous suis bien. Je pense que tous les autres nouveau aussi.
Perso, j'ai confiance en la bupre, aux antidépresseurs, en gros à tout ce qui se vend en pharmacie et qui se boit avec de l'eau. Après tout, c'est mon cinquième sevrage et comme je le dis à mes équipes : quand un truc foire 5 fois, arrêtez ou changez de méthode!
Le fait est que même sevrée je prenais des médocs quotidiennement, j'arrivai pas à passer une journée sans prendre de cachet quelconque... paracétamol, ibuprophene, guronsan
, etc..
Donc prendre de la bupre, merci je veux!
Le problème c'est que ça fait à peine une semaine que j'arrive à accepter le terme de toxicoman. Avant j'étais dépendante à la codéine. C'est classe non? Ça fait très Dr House, nurse Betty, c'est classe, ça me donne une identité perso... chuis grave en manque d'identité et de communauté a appartenir. Je suis psychologue, je suis roliste, je suis mère, je suis aidante d'un autiste asperger ( mon conjoint), et je suis codeino-dependante comme ma mère.
Je ne suis pas assez prête pour aller voir un autre psy et me dire que oui : je suis déséquilibrée.. ils ont tous raison, je suis folle, j'ai une case en moins, je suis inpropre à pratiquer mon métier, les gens qui m'ont bâché, trahis, blessé, sous prétexte que je suis folle, avaient bien raison de le faire !
Je suis pas encore prête... ça viendra.... mais j'étais pas prête B....rd...l!
La mon sevrage physique edt quasi terminé et il me manque ! Avoir mal ça m'occupais, ça me remplissait....
@elise77
Je te rejoins ! Perso je me sens comme Cassandre..je ressens ce qui va se passer : M. Po va développer des troubles agressif si on le laisse en unité fermée. Mais non! T'es négative. Pourquoi tu t'ennerves? Tu es en burn out! M. Po devient agressif. Non ça n'a rien à voir avec l'unité fermée, t'as rien prédit. On va juste augmenter les calmants et lui prendre sa canne....
Et hop! Une dose de codéine pour éviter de finir en pls sous mon bureau...
Ah ah ah Agent double!
Quel humour! Quelle auto-dérision!
Un plaisir de te lire
"Avoir mal ça me remplissait" - C'est tellement ça.
Tu es sûrement déséquilibrée mais personnellement, il n'y a que les déséquilibrés qui m'intéressent sur cette terre. Les autres, je les trouve sans saveur. Merci à toi d'exister!
Tendrement
Annabelle
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Bernard33 a écrit
Fredfenriz je fais les memes pharmacies que toi a Thionville...je bossais en déplacement à la centrale, alors j'ai pu t'imaginer
Haha OK. J'ai justement terminé ma tournée des pharmacies décennale dans celles de Thionville, jeudi 13. Toutes m'ont refusé, hormis celle "du C....." dans la rue que tu connais. Un jeune intérimaire que j'avais jamais vu, contrairement à l'habituelle femme rousse aux cheveux courts, quarantenaire un peu pâle qui me filait toujours 2 boîtes avec une gentillesse rare. Le gamin a lu l'arrêté devant moi et a bien compris que celui-ci prenait effet le jour de la fête nationale. Une boîte.
Je détestais faire le plein dans cette rue, hormis la discrétion de cette femme et de celle du milieu, une petite brune plus volubile. Trois pharmacies si rapprochées dans cette rue, cela activait bien ma parano.
Alors je faisais un parcours de dingue. J'en faisais une, avant d'aller à celle "du P..." (petit jeune au regard condescendant...), revenir dans cette rue faire une seconde, aller à celle "du S.....", retourner faire la 3ème, puis faire celle plus loin que celle "du S.....", repartir au parking "de la L....." (en faisant celle toute proche, toujours bondée), prendre la caisse et faire les 2/3 restantes plus loin. Un parcours du combattant codéinoman, les poches remplies de boîtes. Haha rien que pour cette folie, je suis content que ce soit terminé.
Sinon tiens bon mon camarade mosellan, je suis et nous sommes de tout cœur avec toi.
J'ai passé ma journée à vous lire hier, guettant le moindre nouveau post sur ce fil, le remontant même avant mon arrivée, j'ai tout lu entre mes activités. Des témoignages qui m'ont parfois ému aux larmes. Certains médecins méritent qu'on leur botte le cul, surtout celui qui a jeté de son cabinet comme une malpropre une de nos camarades. Je me sens particulièrement proche du récit de Nathaniel, un peu le même parcours, cette même honte du regard des gens, entre autres choses. Ça ne m'étonne guerre, vu ton prénom -peut-être me trompe-je- on est sûrement proches. Tu peux lire mon témoignage page 32. C'est pas le même ton, c'est écrit à l'arrache, c'est pas pour me faire mousser (non ), mais peut-être riras tu un peu, et que ce rire t'aidera.
Pour les autres, j'ai tous envie de vous serrer dans mes bras. C'est sûrement un peu trivial pour certains d'entre vous, mais c'est ainsi que je le ressens. Je vous envoie toute ma force, amitié et courage à vous tous, qu'importe l'option que vous ayez choisie.
Ah et je rejoins un des postes récents, Mas, Syam, vous êtes des gens formidables. Si si. Si! :). Désolé, je ne connais pas encore les autres responsables et grands anciens du forum.
Syam, c'est gentil d'avoir ouvert un fil pour moi, laisse le stp, je me sens d'humeur partageuse. J'en parlerai d'ici peu, mais inutile de préciser, pas de moqueries, parce que certains de mes délires nocturnes depuis ma jeunesse vont loin :). J'aimerais évoquer aussi l'extase musicale, que j'ai retrouvée depuis hier, sûrement sous l'influence du Lyrica en partie.
Ces deux "dons" (en sont-ils...) sont pour une bonne partie dans ma fanatique résolution d'arrêter les opiacés, qui les bridaient, en échange d'une rare petite euphorie bien peu constructive émotionnellement, assez passive.
Sinon, camarade Bario, tu as déjà réussi à dormir avec du Donormyl toi? Ce truc est inefficace chez moi, un drop de 4-5, je ne somnole même pas. J'ai jeté mes boîtes restantes de cette inutilité. Niveau 3 pourtant qu'il est écrit.
Caïn, j'adore toutes tes interventions. Peut-être qu'un jour j'aurai l'honneur d'en savoir un peu plus sur toi, mais je sens une certaine proximité. Oui, je fais un peu "l'âne qui réclame du son" (très jolie expression vieille école), mais un maniaque de Littérature comme moi ne peut être qu'un maniaque du français bien écrit, et vraiment, chaque faute de ma part est une douleur, j'exagère à peine. Bonne chance pour la suite de ton traitement, cher.
Bon je reviens dans le sujet. Mon sevrage donc. Vendredi matin, après un assez bon somme nocturne tardif, je vais à mon boulot, en retard. Hormis ma cortisone, je ne prends pas mon Lyrica, pas besoin, je suis toujours entouré de cette bonne chaleur diffuse (ce médicament rend mon visage un peu rouge d'ailleurs), un certain entrain malgré un réveil un peu lourd et long (j'avais pris avant le dodo mon cachet de broma, le mélange de l'effet des deux est pas génial au réveil). Je ne ressens plus aucune douleur, plus de problèmes intestinaux.
Ce médicament porte vraiment bien son nom. Au boulot, sans être d'une volubilité trop excessive, j'ai parlé à mes collègues de divers sujets avec une maestria incroyable, les idées bien à l'endroit, les arguments bien placés, le développement impeccable, la petite dose d'humour bien choisie, alors que d'habitude j'ai un parler un peu anarchique. J'en ai surpris quelques-uns.
Retour chez moi. Pas de travail le vendredi après-midi (pas observant mais je prends quand même mon vendredi, pfff quelle honte :)) Je mange de bon appétit, expédie en une heure des trucs ennuyeux et obligatoires à faire avec un calme et un sens de la priorité et de l'ordonnance rare chez moi. Un bon petit somme (les rêves repointent le bout de leur petit nez magiques ), réveil, je décide de rattraper ma posologie et je prends 2 Lyrica 50mg (ach, le début de l'escalade!... :))
Ce truc est vraiment incroyable. Inutile de repréciser les effets, mais ces bouffées à retardement sont surprenantes. Un peu chaud mais ça passe bien. Une petite envie de grignoter, et d'un coup une fringale d'émotions. Je vais sur YT, je fonds en larmes sur quelques ballades de Manowar, fais une extase sur le "Elsa's procession to the cathedral" de Lohengrin, hallucine de bonheur sur une vieille version live du "Watchers of the skies" de Genesis, fait un tour dans mon bon vieux Black Metal qui me déchaîne de sentiments contradictoires, repasse par une ouverture symphonique de Brahms et jouit presque sur le final, avant de me finir de plaisir sur le solo final du "Fade To Black" de 'tallica, une petite chanson folklorique scandinave et honorer mon dieu Maiden avec "Wasted Years" (titre approprié). 2h de bonheur total.
Dernière note terminée, une envie irrépressible de relire quelques pages choisies du "Voyage". Plaisir, passion, émotion intacte. Magnifique.
Les effets du Lyrica seulement me direz-vous? Nein (x7). C'est ainsi que j'étais avant la codéine, le broma. Je me retrouve et ce médicament, qui semble plus que vraiment adapté pour moi, m'y aide. Je ne compte pas en prendre aujourd'hui, j'écouterai un peu de musique et je verrai le résultat.
Ensuite, petit somme, réveil sympa, bon appétit, je sors le soir voir une amie, qui me dit que j'ai changé. Soirée très agréable :)
Retour très tard à la cambuse, je me décide à prendre un demi-comprimé de Zopiclone pour dormir, la moitié de ma prescription, pour voir si ça marche. Hormis le goût carrément dégueulasse de ce machin (bu un demi-litre de flotte après la prise pour enlever de ma bouche cette immondice), comme tous les hypnotiques pour ma part, ce truc est une vraie schweinerei. Cela a même failli gâcher ma journée. Dieux merci, cela n'a pas durer longtemps et je me suis endormi normalement après que les effets horribles de ce truc se soient estompés. Fini. Poubelle.
Je me réveille assez fraîchement ce matin, rien envie de prendre, très faim, j'ai lu vos nouveaux messages qui me réchauffent le cœur et me fait vraiment croire, comme Elisa777, que nous, anciens, récents ou encore codéinomanes, sommes généralement des gens plus emphatiques, plus sympathiques et plus sensibles que la moyenne. Et c'est juste beau. Continuez.
Pour en revenir à Lyrica. Hormis le fait que je sais que je ne tomberai pas dedans, je ne pense que ce soit la panacée. On est tous fait différemment, surtout émotionnelle ment, et je doute que ce médicament puisse convenir à tout le monde. J'ai juste eu la chance d'avoir un médecin qui me connait comme son propre fils et qui a su me prescrire exactement ce qu'il me fallait. A voir sur d'autres personnes donc, s'il veulent essayer un sevrage aux opiacés avec ce produit.
Voilà pour mon pâté matinal (aéré Mas ).
Quel que soit votre choix, je suis de tout cœur avec vous, je vous envoie ma force. Courage et amitiés. Je ne pensais pas qu'un tel partage d'humanité pouvait encore exister sur le net. Avant de venir ici, j'ai été sur jeuxvidéos.com, et le ton est bien différent, voir certains commentaires effrayants pour l'avenir. Des trop jeunes quoi.
Je vous souhaite à tous une bonne journée, malgré tout. Vôtres, Fredfenriz.
Dernière modification par Fredfenriz (22 juillet 2017 à 11:05)
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Fredfenriz a écrit
Voilà pour mon pâté matinal (aéré Mas ).
.
PARFAIT! J'ai pu tout lire sans problème pour mes vieux yeux , et avec plaisir, continue comme ça garnement!
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Dernière modification par Caïn (22 juillet 2017 à 11:47)
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GretaLink a écrit
Bonjour, j'aimerai apporter mon témoignage si jamais ça peut aider...
Je suis accro à la codéine depuis 2 ans à raison de 3-4 boîtes de Tussipax par semaines, comme beaucoup je suis en sevrage forcé
Là ça fait 8 jours et le manque physique commence à partir, j'ai encore la sensation à la con dans les jambes mais à force on s'y habitus
Attention tout de même, ton cas est un peu particuliers car tu n'en prenais déjà pas tous les jours...Réussir à tenir sans symptômes de manque physique avec la codéine plus de 24h, c'est signe que physiquement tu n'es pas encore vraiment accro...Même si bien évidement, phsychologiquement tu y étais bien, on est d'accord là dessus...Le psychologique peut souvent avoir de grands retentissements sur le ressentis physique, mais ça n'est pas comparable à un vrai manque physiologique.
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Cain a dit :
Et c'est sur le long terme que ça paraît plus inquiétant. Quand les dernières boîtes seront finies, quand le gentil toubib vous dira bon ben là faut vraiment diminuer hein...
Je crois qu'il va nous falloir le répéter encore et encore pour que ça rentre...
On se débarrasse trés rarement d'années d'addiction en un coup de cuillère à pot (comme disait ma grand mère , putain, on remonte aux calendes grecques là )
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