Dernière heure de gloire pour la codéine?

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PsyAgentDouble femme
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Y a plusieurs paramètres à prendre en compte en fait:
- la plupart des pharmaco dépendant ont commencés la codéine pour des douleurs chroniques.
Ils n'affrontent pas que le sevrage mais également le retour des douleurs avec toute la puissance d'une première fois.
Perso j'ai eu la chance que la codéine ne me faisait plus rien en terme d'anti douleur. J'avais déjà trouve une solution alternative pour mes migraines.

- on a pas choisit de sevrer, on s'est prit l'arrêté dans la tronche, on a pas eu le temps de se préparer au mal etre physique du sevrage et beaucoup d'entre nous rejette ce mal être puisque ils ne veulent pas être sevré. Et la c'est une question se yoga, plus tu refuse une douleur, plus elle se rappelle à toi.

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Sufenta
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Oui baiala nous sommes pas égaux face au sevrage

Moi les premiers temps ou j'en faisais ça durait 1 semaine

Puis avec les allez retour et l'installation de l'addiction ça a été de plus en plus rude ..

Un été il y a 10 ans je me suis dit bon tu vas serrer les dents quelques jours et basta

Je suis allez voir un medecin, j'avais du diantalvic, tranxene 50mg, vogalene, loperamide, domperidone et rohypnol ...

J'en ai chier 1 grosse semaine malgré le ttt puis encore une autre mais ça allait un peu mieux et encore une pour aller bien physiquement, j'ai arrêté tous mes médoc au bout de 15j sauf le loperamide...

Total 3 semaines puis après coup les intestins encore bof presque 1 mois et ca s'est remis en place.

Suite à tout ca méga paws déprime au point de se tirer une balle, j'ai tenu 3 mois et j'ai décidé de reprendre l'héroïne ou je me flinguais ...

Depuis ce jour je n'ai plus eu le courage de faire un sevrage sec.

C'est pas comme un sparadrap qui s'enlève après cicatrisation, ça serai trop simple et il n'y aurait pas autant de rechutes, mais ca certain sont trop borné pour le comprendre et s'y casse les dents plusieurs fois avant de s'avouer avoir un réel pb et qu'il faut une autre stratégie que juste demain j'arrête ..

Amicalement

SINTES: Analyse de produits :
https://www.psychoactif.org/sintes

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Sufenta a écrit

Depuis ce jour je n'ai plus eu le courage de faire un sevrage sec.

C'est pas comme un sparadrap qui s'enlève après cicatrisation, ça serai trop simple et il n'y aurait pas autant de rechutes, mais ca certain sont trop borné pour le comprendre et s'y casse les dents plusieurs fois avant de s'avouer avoir un réel pb et qu'il faut une autre stratégie que juste demain j'arrête ..

Je n'aurais pas dit mieux...

Un 1er sevrage est incomparable à un 20eme....Moi, la 1ere fois, non seulement j'ai pu me permettre de shooter 3 fois par jour pendant plus d'un mois de la blanche qui devait bien titrer ses 80% et me retrouver du jour au lendemain sans que dalle, mais vraiment que dalle et aucun symptômes physiques de manque...Autant 2 ans après, je me suis réveillé après 6 mois de shoots effrénés non stop d'un brown qui pourtant était bien moins fort et là, pour la 1ere fois, j'en ai chié ma race à ne même pas pouvoir m'arréter de trembler pour préparer mon shoot seulement au bout de 8h d'abstinence. Mais c'est vrai, en 3 jours, c'était réglé...Puis, après, il m'a fallut 5 jours...Et plus ça allait, plus c'était long et plus c'était dur...Avec la codéine, c'est encore pire, parce que ça dure tellement longtemps que tu te demandes quand ça va s'arréter enfin...Et quand, enfin, au bout de 2 semaines le physique commence à aller mieux, c'est la dépression et le paw qui attaque...Alors, au bout de x années et de x sevrages où t'en chie comme un malade pour finalement craquer au bout d'un moment et t'octroyer "une récompense" qui trés vite te fait repartir pour un tour de manège, ben tu comprends, en fin, que rien ne sert de courir et de se faire mal quand on peut faire autrement et y aller doucement au point de ne quasi pas ressentir le passage du "peu" à rien..Alors, tu n'éprouves plus le besoin d'une "récompense" et là, tu sais que tu as gagné cette fois...
Le demain j'arrète wink ça fait longtemps maintenant que j'ai bien intégré que ça n'était qu'une illusion et surtout, un déni...


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Tatami femme
Psycho junior
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266 messages
Spoiler
Voilà, ça j'adhère, c'est du FERTIL, les sevrages secs ont fait de moi une moribonde ! Le premier, deuxième tranquille les doigts dans le (où vous voulez) mais les suivants, plus la santé, ça bousille, autant continuer à droper...le coeur et le cerveau en prennent un sacré coup...donc soyez doux envers vous-même, faites-le intelligemment...
Tat

Vous pouvez échapper à la critique, en ne disant rien, en ne faisant rien, en ÉTANT RIEN !

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Anonyme9404
Invité

Hanzo2 : Et je le redis… Orientez des jeunes en perdition, qui sont à l’aube de leur 20 ans, vers un traitement lourd est une connerie. A tous ceux qui veulent profiter de cet arrêté pour se débarrasser de leur « addiction », moi je leur conseille de faire un sevrage sec, et de ne pas se mettre un boulet au pied avec un tso qui va plus les accrocher qu’autre chose et dont ils seront obligé de supporter les contraintes pendants des années.

Tu expliques qu'en les orientant vers un TSO qui serait un traitement lourd est une connerie...

Et puis tu dis ceci :

Hanzo2 : Si vous preniez de la codéine pour des raisons autres que médicales, et que vous ne pouvez plus en avoir, allez vous achetez de la bonne vraie came.. Au moins vous pourrez sevrer corps en 120 heures maxi.. Et vous aurez les vraies effets d’un opiacé puissant.

Donc selon toi, plutôt que de les orienter vers un TSO nous devrions donner ce conseil là?
- Aller les jeunes, aller chercher de la came coupée avec de la mort aux rats, passer en mode oral, à une mode de sniff, voir même pire que cela, en IV, aller vous foutre davantage dans la merde...

En gros, désolée, mais c'est un peu ça que tu dis. Puisque les jeunes dans l'ensemble ne prennent pas de la codéine pour des douleurs, mais bien pour ses effets.  Et ils seront incapables de différencier une vraie came, d'une moins bonne...

Puis aller chercher de la bonne vraie came de nos jours, c'est comme aller chercher une aiguille dans une meule de foin, et d'autant plus qu'ils risquent en plus de leur santé des problèmes judiciaire, des problèmes d'argent et j'en passe...

Certes le TSO peut avoir des contraintes, mais elles ne seront jamais pire que celles qu'ont retrouve en consommant de l'héroïne... 

Tout le monde n'a pas un mental d'acier face à l'héroïne, comme toi Hanza, c'est donc un conseil dangereux que tu donnes aux autres et je ne crois pas qu'on puisse se permettre cela.

Et tu sembles aussi insinuer que de se faire prescrire de la vraie morphine est simple, bah désolée, mais moi je ne vois pas cela autour de moi. Des personnes avec de vraies douleurs ont au pire de la codéine, au mieux du Tramadol...

Cela dit, par chez toi, ça peut se passer différemment.
Tu fais de ton expérience, une Généralité... Réveille toi, et ouvre les yeux sur les gens qui t'entourent, et témoignent...

-------------------------------
Sinon pour les plus jeunes moi ce que je leur conseillerais, ça serait tout simplement de se demerder pour se faire prescrire de la codéine, je pense que le fait que ça soit désormais sur ordonnance ça va les ralentir dans leur consommation, mais ils pourront de temps en temps se refaire de petits plaisirs.

Mais que si leur consommation s'avère être une vraie addiction avec son lot de "joyeusetés", alors s'orienter vers un TSO est selon moi la meilleure solution...

Puis pour ceux qui veulent en profiter de cet arrêté pour se sevrer, alors le faire en dégressif... diminuer progressivement leur dosage avec la codéine...

Puis pour ceux qui ont de vraies douleurs, bah passage obligé chez le médecin...

Dernière modification par Anonyme9404 (11 août 2017 à  17:25)

 

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Laguêpe femme
Psycho junior
Inscrit le 19 Jul 2017
402 messages
Eh ben quelle polémique !   salut

Il est comme ça le gars ! vous savez ça doit pas être marrant de toujours être obligé de .... Enfin d'être comme ça quoi !  un peu de compassion quoi ! 


Portez vous bien biz !

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Anonyme9404
Invité

Laguêpe a écrit

Eh ben quelle polémique !   salut

Il est comme ça le gars ! vous savez ça doit pas être marrant de toujours être obligé de .... Enfin d'être comme ça quoi !  un peu de compassion quoi ! 


Portez vous bien biz !

C'est vrai, tu as raison Laguêpe, être un super-egos mégalo ça doit pas être facile tous les jours...

Je vais prier pour lui.

Porte toi bien aussi.
Bises,

 

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Ad codeinam Aeternam homme
Nouveau membre
Inscrit le 11 Aug 2017
3 messages
Salut à tous et toutes,

Lecteur silencieux depuis fort longtemps du forum, je prends enfin le courage de m'inscrire et d'écrire pour la première fois.

Dans un premier temps je tiens à remercier tous ceux qui font vivre et qui animent le forum, tous leurs conseils, leurs expériences sont une mine d'or pour moi.

Mon addiction aux opiacés remonte à plutôt loin dans ma jeunesse (je n'ai que 23 ans mais déjà quelques années d'opiacés) :

J'ai eu la malchance de souffrir pendant toutes mon adolescence de douleurs chroniques au thorax (sans jamais trouver d’explication). Pour ces douleurs j'étais soulagé par du Tramadol. Il arrivait que j'en prenne deux comprimés par jour (100mg LP), pendant 20 jours d'affilés. J'avais beaucoup de mal à arrêter le médicament après une prise aussi longue, mais j'y suis toujours arrivé, avec des efforts tout de même. Au plus fort des crises je passais en cumulé la moitié de l'année sous Tramadol, autant dire que j'avais déjà quelques pré-dispositions.

Mais le gros souci est arrivé quand j'ai commencé mes études, depuis 2014. A ce moment-là je me suis mis à avoir de fortes migraines, vraiment difficiles des fois. J'ai consulté mon médecin qui m'a alors prescrit du Codoliprane, ça m'a beaucoup aidé sur le moment, si j'avais su...

Bref, j'abrège mais depuis 2014 je prends de la codéine tous les jours, au début c'était pour me soulager, puis j'ai pris goût à la sensation agréable qui m’envahissait pendant la montée puis la période où les effets sont les plus forts.

J'ai quand même eu très vite conscience que je faisais une connerie, du coup je me suis documenté et je suis tombé sur ce forum, là j'ai appris les problèmes d'accoutumance, de dépendance, de sevrage : ça m'a aidé car j'ai pu ne pas augmenter les doses depuis que je consomme, je suis toujours resté à 8 comprimés par jour, mais ça m'a demandé des efforts très difficiles.

J'ai voulu arrêté deux fois, quelle bêtise ! Les effets du sevrage sont vraiment durs, j'ai tout eu, nausées, vertiges, vomissent, sueur froide, chaud-froid, tremblement, diarrhées incontrôlables, yeux explosés, tout le corps blanc comme un linge, insomnie, irritabilité, photosensibilité, tous les bruits me faisaient monter une colère effroyable... Mais le pire c'est que ça je l'ai affronté à chaque fois pendant 15 jours, et juste quand les effets physiques commençaient à passer, c'est la dépendance psychique qui me faisait rechuter (la codéine devenait une pensée obsédante).

Alors quand j'ai appris aujourd'hui qu'il allait me falloir une ordonnance maintenant, ça m'a quelque peu emmerdé (je suis actuellement en Espagne depuis le mois de mai, ici la codéine est sur ordonnance mais toutes les pharmacies s'en foutent visiblement). 

J'ai un peu de mal à comprendre qu'on vienne m'embêter comme ça (comme tout le monde d'ailleurs).

Car très franchement je n'ai pas, mais alors pas l'impression d'être un homme mauvais à cause de ça :

-je ne fume pas, je n'ai jamais rien fumé de ma vie
-je ne bois que très peu d'alcool
-je fais des études que je réussis plutôt bien
-j'ai des amis, je sors, je m'amuse sans excès
-j'ai de la famille que je vois
-je fais du sport trois fois par semaine
-je suis membre d'une association
->bref, je suis monsieur tout le monde, bien intégré qui ne fait pas de vague. 

Mais voilà j'ai une faiblesse (parmi d'autre), je suis dépendant à la codéine, et je ne comprends pas qu'on veuille me faire culpabiliser, regretter voire arrêter d'en prendre. Je vis très bien comme ça, j'en ai besoin (addiction), ça me convient.

Je n'ai pas l'impression d'être pire que :

-le fumeur qui se fait un paquet par jour, il est addict, il ruine sa santé, il peut parfois incommoder les autres -> c'est normal qu'on dira, il se fait plaisir.
-le buveur compulsif à la limite de l’alcoolisme, pareil, il ruine sa santé, il peut être dangereux pour les autres -> on dira de lui que c'est un bon vivant.

Mais alors tous ceux qui comme moi prennent de la codéine comme d'autres se grillent une clope alors non, impossible ça ne passe pas. Pourquoi ? Qui emmerde-t-on ? Je ne montre pas me consommation, j’achète mes boîtes avec mon argent, je vis très normalement. Certains ont besoins de nicotine, j’ai besoin de codéine, quelle est la différence ?   
Vous l’aurez compris, cette nouvelle réglementation est pour moi inique, elle stigmatise des individus parfaitement sensés qui ont besoin de codéine pour vivre mieux (oui c’est comme ça).
Du coup je vais prendre en rendez-vous chez mon médecin dès mon retour au pays afin de tout lui dire, j’espère qu’il sera compréhensif et qu’il m’aidera. Je comprends bien qu’il faille arrêter de prendre de la codéine mais pas comme ça, c’est trop brutal, c’est à la limite du sadisme. Imaginez la même chose avec la cigarette : le 12 août un décret l’interdit ?! Impossible.

L'histoire de "la maman de Pauline" ne tient pas, il ne faut pas oublier qu'une enfant est morte, c'est tragique, que sa mère en veuille à la Terre entière me paraît bien légitime, je réagirais peut-être pareil. Toutefois l'interdiction nous pendait au nez depuis longtemps, ne nous voilons pas la face, en s'en doutait, cette affaire aura simplement précipité l'interdiction, au plutôt la nouvelle réglementation. La ministre a réagi bien trop vite à un souci bien trop grand, c’est une décision prise en dépit de toute considération humaine, c’est une décision malfaisante, il y aura des conséquences, de graves conséquences.
Je crois qu’un grand débat sur les addictions en général (quel que soit la substance) aurait été bien plus utile et à-propos.
J’écris les dernières lignes pour tous ceux qui prennent de la codéine comme moi et tous ceux qui l’utilisent pour arrêter ou contrôler la consommation d’autres substances : je vous souhaite beaucoup de courage, que ceux qui arrêteront ne souffrent pas top (impossible et je sais de quoi je parle), personne ne peut nous juger, personne.

Nous n’avons rien à nous reprocher, nous ne sommes coupables de rien.

Dernière modification par Ad codeinam Aeternam (11 août 2017 à  22:59)


Avec la codéine, c'est parti pour durer.

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Anonyme9404
Invité
Salut Ad codeinam Aeternam.

Concernant cette décision de la ministre de la santé, apparemment, c'était écrit dans des articles que cette décision aurait été discuté bien avant l'arrêté, justement avec des addicto, des médecins et j'en passe...

Ils se seraient concertés...

Ils auraient pu laisser du temps afin que les consommateurs puissent prévoir, mais justement, c'était ça le problème... ils craignaient que les gens se ruent dans toutes les pharmacies pour faire un grand stock.

Donc en fait, c'était clairement le but dans cet arrêté immédiat, empêcher les gens de faire du stock... surtout les jeunes (mode lean)

Bien évidemment que tu n'est pas pire que les autres, mais les opiacés ont une image très négative (niveau politique), il y a qu'à voir comment on traite la plupart des gens sous TSO pour confirmer qu'il y a un sérieux problème ...

Et aussi se renseigner sur les politiques dans les différents pays pour confirmer encore une fois que c'est "la guerre".

Mais passons...

Tu n'as (vous) pas à culpabiliser, et je suis certaine que tu trouveras une solution si vraiment tu ne veux pas arrêter la codéine. Je pense qu'il y a moyen, mais là, c'est un peu l'effet de vague, patience...

Ce que je veux dire, c'est que comme l'arrêté est récent, c'est encore trop chaud, les médecins sont prudents, tout est encore trop chaud, à vif... mais une fois que les choses vont se tasser, je suis quasi certaine qu'il sera plus facile de s'en procurer auprès de certains médecins traitants.

Oups, j'espère qu'ils ne me liront pas.

Bon courage à toi aussi.

Dernière modification par Anonyme9404 (11 août 2017 à  23:17)

 

Archangelika femme
Nouveau membre
Inscrit le 23 Jul 2017
25 messages
bon j'ai toujours ma boite de néo codion géante devant les yeux.Je ne consommais que 5 cachets par jour et j'etais passé a 3 depuis un moment.
Alors bon courage a vous tous qui en preniez plus que moi.
J'ai vu en vitesse que le problème n'etais pas la drogue mais le drogué.La drogue est une substance avec des proprietés biochimiques,pharmacologiques données.
Le drogué est une personne,pas de comparaison possible!!!!.
De plus l'addiction avec certaines drogues est bien réelle et correspond a une chimie a l'intérieur de l'organisme.
.
Pas besoin d'avoir de grand états d'ames complexes pour devenir accro a certaines substances
.Il ya eu assez d'expériences atroces sur les animaux pour démontrer que le manque est bien supérieur a un besoin psychologique, une idée que l'on se fait.
Alors ;le psychisme plus la pharmaco chimie çà fait beaucoup.

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages

Mascarpone a écrit

Un 1er sevrage est incomparable à un 20eme....Moi, la 1ere fois, non seulement j'ai pu me permettre de shooter 3 fois par jour pendant plus d'un mois de la blanche qui devait bien titrer ses 80% et me retrouver du jour au lendemain sans que dalle, mais vraiment que dalle et aucun symptômes physiques de manque...Autant 2 ans après, je me suis réveillé après 6 mois de shoots effrénés non stop d'un brown qui pourtant était bien moins fort et là, pour la 1ere fois, j'en ai chié ma race à ne même pas pouvoir m'arréter de trembler pour préparer mon shoot seulement au bout de 8h d'abstinence.

C'est une chose bien connu et maintes fois documentés, aussi le fait que plus on fait de sevrage "raté" plus il est difficile pour les usagers d'avoir confiance en eux.

Ad codeinam Aeternam a écrit

J'ai quand même eu très vite conscience que je faisais une connerie, du coup je me suis documenté et je suis tombé sur ce forum, là j'ai appris les problèmes d'accoutumance, de dépendance, de sevrage : ça m'a aidé car j'ai pu ne pas augmenter les doses depuis que je consomme, je suis toujours resté à 8 comprimés par jour, mais ça m'a demandé des efforts très difficiles.

C'est le genre de message qui me donne envie de continuer la lutte, merci à toi.

Anonyme9404 a écrit

Concernant cette décision de la ministre de la santé, apparemment, c'était écrit dans des articles que cette décision aurait été discuté bien avant l'arrêté, justement avec des addicto, des médecins et j'en passe...

Mais comme bien trop souvent ils ont oublié de consulter les associations d'usagers, ce qui aurait sûrement donner un autre résultat comme par-exemple un texte de loi pour mieux encadrer la vente de codéine afin de l’interdire aux mineurs, et ne pas pénaliser les autres usagers en exigeant d'avoir une ordonnance

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages
En fait d'après ce que j'ai compris, une interdiction de vente aux mineurs aurait été plus compliquée à obtenir parce que ça aurait été une loi donc devoir passer par l'assemblée etc.

Alors que pour une mise sous ordonnance, un simple arrêté du ministère de la santé est suffisant et applicable de suite.

Tout espoir n'est pas perdu pour que cet arrêté ait été décidé en vue d'un projet de loi mais plus ça va, moins j'y crois sad

Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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Neoneant
Press eject
Inscrit le 17 Jul 2017
145 messages
Déjà levée êlisa? Ou pas encore couchée ?

Nous ne fûmes pas blâmés de champignons rouges...

Apparemment  nos ressentis du triste sire étaient fondés...

Dernière modification par Neoneant (12 août 2017 à  16:59)


Exit scam

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Anonyme6408
Invité
Pour revenir à Mr Moi-Je-(et-mes-nombreuses-contradictions) - et quitte à me choper un champi jaune ou rouge, un sevrage à la dure ça peut effectivement se tenter - avec les taux d'échecs qu'on connait - mais on fait comment quand notre médecin n'a pas très envie de gruger la sécu pour un arrêt maladie (dont on ne sait pas vraiment combien de temps il va durer) ?

Puis rester à la maison pour se sevrer, ça va quand l'autre est au courant. Mais à la lecture de ce topic je vois qu'on est pas mal à cacher/avoir caché notre conso à notre partenaire.

Bref, pas si simple.
 

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PsyAgentDouble femme
Agent sous couverture
Inscrit le 21 Jul 2017
473 messages
Si t'es en sevrage, t'es pas en état de travailler. C'est pas une gruge, c'est réel.

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petiteriviere
Invité
Bonjour ! et merci de me permettre de témoigner.

J'ai commencé à consommer -je pèse mes maux- de la codéine à 28 ans. À peu près.
J'en ai aujourd'hui 53. Révolus.
Contaminée par l'hépatite C à 20 ans, fumeur de volutes illégales depuis mes 13 ans,
je peux dire que je ne me suis pas fait de cadeaux...
Malgré tout je suis maman de beaux enfants que j'ai porté 9 mois dans l'abstinence
la plus totale et j'en suis très fière ! Mais mes démons m'ont poursuivie et rattrapée.
Durant 25 ans, ma prise quotidienne de codoliprane était de 16 comprimés minimum,
jusqu'à parfois 24, pour calmer quoi des migraines.. le mal de dos.. rien du tout,
par habitude... mais surtout parce que je me suis vite rendue compte que je ne pouvais PLUS
m'arrêter. Autour de moi ? Mes plus proches ont pu percevoir mon petit manège,
mais j'ai la plupart du temps été assez maligne pour bluffer mon monde.

Mai et juin 2016.
Un protocole médical nouvelle génération m'est proposé en vue d'une guérison inattendue, inespérée, jamais envisagée, j'accepte : en 2 mois de traitement le couperet tombe :
je n'ai plus l'hépatite C.
Incroyable... Je suis sous le choc. Et c'est là en fait, de façon presque sournoise que tout commence, ou que tout s'arrête c'est selon ! Ou du moins c'est 1 an plus tard, une fois
consentie et "digérée" cette guérison qu'étrangement j'ai eu tant de mal à accepter,
à m'approprier surtout..

Mi-juin 2017.
Mes démons me travaillent, intellectuellement ça colle pas l'affaire. Pourquoi ais-je
accepter de guérir, qu'est-ce que j'attend de ces boîtes de cachets toujours présentes
dans mon sac, y a t-il un rapport de cause à effets entre la maladie chronique qui n'est
plus et l'addiction qui demeure ?
Prises de tête quoi.. trop. À force d'intellectualiser on peut expliquer tout et son contraire.
Alors au diable les réponses, et seule, sans avoir même recours aux conseils de mon médecin traitant (auprès duquel il aurait fallu que j'avoue mes années d'intoxication volontaire),
sans prévoir quoique ce soit pour prévenir ou soulager les symptômes du manque, sans savoir encore à ce moment là que les autorités de santé prévoiraient bientôt une restriction de l'accès à certains médocs, je décide d'arrêter la codéine.
Non ce n'est pas la première fois en 25 ans ! Mais là, c'est pour moi que je le fais,
uniquement, c'est pour retrouver du sens, si ce n'est à ma vie au moins dans ma tête, ne pas
devenir dingue et encore moins rester stupide.
Je me sens -ou je me veux- forte. À ce stade, la force cinétique est la même. Donc forte,
je veux bien l'admettre, mais je suis seule et ça c'est dur.
Seule dans un immense univers pharmaceutique aux rayonnages vides bref, au bout
de 14 jours d'abstinence je me sens vulnérable (et pas très belle à voir). Alors je dis tout
à ma meilleure amie. Je lui explique combien je me sens fatiguée, démotivée, comme
mon ventre me fait souffrir, mes yeux aussi, et puis des céphalées d'une force si terrible,
les insomnies... puis je rechute en découvrant 1 plaquette de comprimés oubliée dans les
poches d'une veste après avoir cumulé ces 14 jours affreux sans aucune prise de médicament.
A ce moment là, nous sommes encore à j-15 de la décision gouvernementale.
Je me dis que je suis quoiqu'il en soit sur la bonne voie c'est évident, je n'achèterai donc aucune boîte alors que j'ai encore la possibilité de me constituer une réserve car là j'en ai connaissance, bientôt l'accès aux officines sera limité. Et je reprend ma désintox d'une main de fer, tel un prisonnier qui s'agripperait aux barreaux de sa cellule en se disant :
"plus jamais ça plus jamais ça !!"...

Et puis, un beau matin de juillet de l'an 2017, les infos le confirment en Une, tel un soufflet
infligé à mes doutes :"plus de codéine sans ordo".
Silence. Panique peut-être ? Peut-être un brin ! Alors j'écoute mon corps souffreteux, je fouille
dans mes pensées, en vain. Car même si je suis toujours aussi mal dans mon corps, ma décision
je la trouve tout de suite, elle est là, elle est intacte. Alors je lâche doucement les barreaux de ma cellule, je me glisse dans la peau de cette pénitente active que je suis devenue pour moi-même, et je reprend dans la douleur physique les chemins tortueux de ma croisade sanitaire.

Août 2017, un mois sans chimie.
Un mois sans aucune chimie. Même un doliprane je me le refuse je ne me concède que de
l'ultra levure. Je bois énormément d'eau, beaucoup de jus de citron, j'ai perdu l'appétit,
je dors 3 h par nuit, j'ai affreusement mal aux reins (ah bon ??), je fais du vélo, ma
meilleure amie est partie en vacances sous le soleil de la Bretagne (:p) mais je tiens, je tiens seule, et je tiens bon.
Même si je découvre en filigrane un second sevrage (toujours en cours), inévitable, d'ordre psychologique donc pernicieux, fourbe, traître, me faisant douter soudainement, semblant vouloir contrôler mes gestes, je tiens. Pour contrer et/ou adoucir les pièges de l'esprit je misais sur le THC, mais y'a pas de répit pour les braves et fumer ne me fait plus aucun effet... Aucun. Rien.

Peut-être est-ce temporaire, peut-être pas, mais en tout cas, si je puis me permettre cette petite pointe d'orgueil, quel beau strike !


petiteriviere

                                          "Tout n'est que comédie". W. Shakespeare
Reputation de ce post
 
Merci pour ton témoignage émouvant et d'une dignité. Tatami
 

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Tag'ada femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Jul 2017
129 messages
J+12 depuis début TSÔ

Depuis presque une semaine, je suis à un dosage de 3mg de buprénorphine par jour, et j'ai l'impression d'avoir trouvé le bon dosage.

C'est confortable de ne ressentir aucun manque physique, mais concernant le psycho, c'est plus compliqué que je ne le pensais.

J'ai toujours cette envie de prendre quelque chose pour m'envoler un peu...Ce n'est pas une obsession sur la codéine, son effet me manque c'est indéniable, mais ce qui me manque surtout c'est l'absence de côté récréatif au quotidien.

J'en ai parlé à l'infirmière du service addicto qui me suis depuis le début.
Je lui ai fait part de l'ennui que je ressens, de cette impression de me sentir vide et comme éteinte à l'intérieur.
Je me sens vivante lorsqu'il y a un rush opiacé, ou même lorsque je fume de la weed.
Actuellement, il n'y a aucun des deux, et je me retrouve comme perdue.

J'ai arrêté le cannabis il y a 1 an et demi, la codéine était remplaçante. J'ai reconsommé quelques joints depuis cet arrêté ministériel, avec ce sentiment de culpabilité d'avoir "replongé".

Je crois que je serais capable de prendre n'importe quoi pour me sentir vibrer un peu. Je vais donc me procurer un peu d'herbe, histoire de calmer ce ressenti désagréable, et afin de ne plus être tentée de prendre plus fort. L'infirmière préfère aussi cette solution, en attendant de revoir l'addicto le 29 août.

J'ai un sentiment de gros gâchis, car les choses ne se sont pas faites dans l'ordre que j'aurai souhaité.

Il est probable que j'aurai fini par arrêter la codéine, je l'envisageais, mais je voulais prendre le temps et m'assurer une sécurité mentale afin de ne pas être tentée de reprendre autre chose.

La precipitation n'aura fait que me renvoyer à un point de départ, où finalement je reconsomme de l'herbe, et je vais en plus devoir gérer un sevrage de bupré quand il sera le bon moment pour moi...

Je suis morose, et toujours en colère contre cette ordonnance stupide qui complique la vie et l'équilibre de tellement d'entre nous!

Prenez soin de vous en tous cas salut

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Gentle Iron
Maison Sucrée Maison
Inscrit le 18 Jul 2017
345 messages

Tag'ada a écrit

J+12 depuis début TSÔ
[...]
Prenez soin de vous en tous cas salut

Hello Lady,

Toi aussi prends soin de toi.

Ne charge pas la mule en culpabilisant, à mon avis, s'il y a bien une addiction de laquelle il faut se défaire c'est celle-ci ^^ (c'est aussi valable pour moi hein !)

Amicalement.


«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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Annabelle femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 16 Jul 2017
162 messages
@ Tagada

@ Gentle Iron le dit mieux que moi

La culpabilité, c'est bien pire que les opiacés.

Tendrement

Anna

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lilithx femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 30 Aug 2015
52 messages
Bonjour tout le monde,

Je tiens tout d'abord à dire que je me suis retrouvée dans beaucoup de vos message, et que je continue à lire sur ce sujet. Même si je ne poste pas ou peu. J’aimerai être d’avantage présente, comme certains d’entre vous l’ont été pour moi, lorsque je n’était qu’une inconnue en recherche de conseils. (Notamment Syam, même si j’ai l’impression que mon dernier message a pu être mal interprété..).

Entre autres, je me suis tellement retrouvée, il y a peu, lorsqu'un d'entre vous ,[Désolée je n'ai pas réussis à retrouver pour citer (serait-ce mammon?)] à parler de tous ces drogués du quotidien, ces monsieurs et madame tout le monde, qui stipulait : “cette fille sérieuse de la compta, qui débarque tout les matins avec des pupilles en tête d'épingle et qui se fume clope sur clope.” Mon dieu cela m' m'effraie presque, dis moi, travailles tu aux alentours d’une gare parisienne?! Haha

Je tiens également à vous dire à tous, ceux qui sont dans le même cas que moi, suite à cet arrêté,  quelle que soit l'option que vous avez choisie, que je compatis, et le mot est faible…  Mais à l’heure actuelle, pardonnez moi d’avance, mais je ne sais plus écrire comme autrefois...

J’ai une pensée pour tous ces orphelins de la codéine, qui mine de rien, y avaient trouvé leur compte, à défaut d’anti-dépresseurs, benzos et autre joyeusetés,  mieux considérés à l’heure actuelle, dans le monde dans lequel nous évoluons, car estimés politiquement correct.
Même si la quantité empêche de faire du cas par cas, mais je tiens tout particulièrement à dire à cette mère, si jamais elle me lit, qui a pu emmener sa fille, ne serait ce que quelques heures passer un moment en famille, et ce en reprenant de la codéine, et qui stipulait qu'avant cet arrêté, chaque jour ressemblait à celui ci, qui était nostalgique, de la joie que ces moments simples lui procurent, que je la comprend, et même d'avantage, que je me reconnais dans ce récit.

Depuis petite, j’ai souvent eu du mal à rentrer dans le moule.  Ou en tout cas, je n’arrivais pas à me contenter de ce qu’avait monsieur et madame tout le monde.
Allez savoir pourquoi, car sans mentir, j’ai pourtant été privilégiée, en comparaison à d’autres.
Peut être, est-ce du à mon passé familial, à une faille intrinsèque, ou peut être, comme l’ont suggéré plusieurs de mes professeurs, étais-je une sorte de “surdouée”, dont la pensée en arborescence ne calquait pas avec l’environnement et à l’enseignement qu’on propose au jeunes de nos jours. Ou peut être pas. Peut être suis-je une simple borderline, que la codéine avait apaisée.

Il n’empêche qu’avec la codéine, j’ai réussis à trouver mon compte, je ne faisais plus de vagues. A faire un boulot inintéressant, tout en étant l’employée modèle, et même ambitieuse, à être parallèlement major de ma promotion, malgré mes problèmes de concentration, à faire du sport, et à y trouver du plaisir, et même du bonheur, dans ce quotidien.

De ce que j’en vois, nous sommes nombreux dans ce cas.

Mais depuis 1 semaine, passée de 200mg de skenan, à rien du tout, je ne suis bonne qu’à traîner au fond de mon lit, quand bien même je peux remarquer 2-3 améliorations, çà ne va pas fort. J’ai constamment froid, incapable de la moindre activité, même vous écrire me demande une force que je n’ai point. J’enchaine les arrêts maladie, je crains de voir mon contrat, que je devais signer début septembre, me passer sous le nez. Et mon inscription dans la meilleure école de mon domaine, après la réussite des concours, en faire de même. De voir tout ce que j’ai construit, patiemment depuis des mois, tomber à l’eau.

Je compense avec la cocaine, et je n’en suis pas fière, mais tout est bon, lorsque l’on est en manque, pour apaiser ses maux. Essayer, comme on peut, de continuer à fonctionner.

Mais malgré tout, je suis exténuée, rien que l’idée, que d’ici quelques heures, je dois prendre le train, pour retrouver ma famille dans notre maison secondaire, et essayer bien que mal de faire bonne figure me semble inconcevable…

Je crains qu’au delà les aspects physiques du manque, cette déprime perdure. Qu’après quoi, tout ne s’arrange pas comme je l’aurais espéré, mais çà, on m’avait déjà mis en garde sur les risques d’un sevrage brutal…

Je vous envois à tous plein de courage,  et surtout, prenez soin de vous les gars.

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Coucou à tous. Aujourd'hui j+22 de sevrage sec. Les intenses douleurs, frissons, sueurs, diarrhées... sont maintenant loin et pourtant !!! J'ai toujours des douleurs permanentes mais acceptables, le syndrome des jambes sans repos ( que je calme un peu avec de l'Adartrel) MAIS mon profil d'addict me rattrape !!! J'ai tellement envie de ressentir encore cet effet qui me manque. Plus le temps passe et plus j'y pense !! Le CSAPA m'avait proposé du subutex mais maintenant que les symptômes physiques sont presque passés, je me dit que finalement, ce que je voudrai c'est une p'tite drogue légale, qui fasse planer légèrement, histoire de me supporter !?! Sans ruiner ma santé. Mais ça n'existe pas ça ? Les prochains mois vont être longs avant de retrouver un equilibre, si c'est possible !!!

J'ai parfois l'impression d'être une souris dans une boîte noire qui cherche, en vain, une sortie, en se cognant le museau toutes les 5 minutes !!!

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Salut Lili,

Je viens d'aller lire tes posts et ton histoire depuis le début...Et mon constat, n'est pas trés folichon...hmm

Au regard de tes récits, ça fait 2 ans au moins que tu te débats avec une "légère" addiction à moins de 10 cachets de codéine, de laquelle tu es passée au fil des mois (et avec "l'aide" peut être pas trés judicieuse dans ton cas d'un médecin de CSAPA )à une addiction à des doses non négligeables de skénan...En clair, et vu ton comportement qui évolue à chaque fois vers la recherche du "rush" et ce, quelle que soit la molécule, perso, je vois bien que tu n'es vraiment pas prête pour un sevrage et une vie sans cette chaleur opiacée...Attention, je ne fais aucun jugement, juste, je constate...En fait, au fil de tes tentatives de sevrage, qui finissent à chaque fois dans la douleur, plus ça va, plus tu rechutes avec des doses et des produits de + en + forts et addictifs...(Je ne crois pas me tromper en faisant ce constat et encore une fois, je ne te juge pas, loin de moi ce sentiment, bien au contraire!)

Aussi, si un vieux débris qui quand même connait bien son sujet wink peut se permettre de te donner un conseil, je pense vraiment que la meilleure option pour toi, serait de te poser quelques temps sous méthadone...A discuter, bien sûr, avec un addicto...Mais vu comme tu es partie depuis plus de 2 ans, ça me parait la solution la plus sécure et la moins inconfortable pour toi...Avis perso

PS: qu'en était il de tes pertes de sang? Car tu n'es pas revenue nous dire le mot de la fin de cet épisode, somme toute, inquiètant.

Dernière modification par Mascarpone (12 août 2017 à  13:59)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
Anonyme,

Bah, il va falloir que tu laisses passer quelques mois avant ça, mais si ça peut te tranquilliser de te dire qu'il sera toujours possible de te faire un petit extra de temps en temps avec de la codéine, il ne faut pas te gêner wink

Je rappelle que la codéine sera toujours possible à se procurer même sous ordo....Et s'il ne s'agit que de 3 ou 4 boites/an pour se faire des extras, c'est pas bien compliqué à obtenir auprès de n'importe quel toubib lol

Par contre, si tu ne veux pas risquer de retomber dans la marmitte, je te conseille de laisser passer plusieurs mois avant de t'y risquer...Mais le fait de savoir que tu pourras toujours le faire un jour, ça peut motiver wink

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages

Neoneant a écrit

Déjà levée êlisa? Ou pas encore couchée ?

La réponse était........ pas encore couchée drapeau-blanc


Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Mascarpone : et oui, chui pas du genre à manger qu'un carré de chocolat !!! En général, je me tape la tablette et celle de 276g en plus !!! Je suis tjrs dans les excès !

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Tatami femme
Psycho junior
Inscrit le 09 Jul 2017
266 messages
Spoiler

Merci Prescripteur, j'étais passée au travers de ce post, cet essai de protocole pourrait me sauver la mise !
Je pense pouvoir y prétendre (au vu de mon parcours thérapeutique), donc je soumettrai cet essai à l'addicto afin qu'il me propose du Skenan en ambulatoire ou Méthadone.
J'espère que cette fois-ci ça marchera, c'est la dernière solution pour moi, dans la mesure où tous mes sevrages sur 10 ans ont été catastrophiques et douloureux.
Est-il difficile de pouvoir y accéder, y-a-t-il des réticences insurmontables ou bien est-ce un protocole souvent utilisé même pour les non-consommateurs d'héroïne mais d'opiacées niveau 2 à 3 (TRAMA, Codéine, Acupan à très haute dose) depuis des lustres ?
                                 * * *
Une personne ayant de la codéine pendant longtemps pour des douleurs pourra se sevrer avec du Skenan ou de la Methadone par exemple (l'héroine vue sa courte durée d'action n'est pas le meilleur choix) voir par exemple ce protocole pour l'héroine mais qui pourrait s'adapter à la codéine.
                            ***
En vous remerciant infiniment.
Tatami

Vous pouvez échapper à la critique, en ne disant rien, en ne faisant rien, en ÉTANT RIEN !

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rootdjack homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 12 Aug 2017
125 messages
Pour mon arrivée sur Psycho,je me suis "regalé" ^^

Support , don't punish.....

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Ad codeinam Aeternam homme
Nouveau membre
Inscrit le 11 Aug 2017
3 messages
Petiterivière,

J'aurais bien voulu te laisser un champignon vert mais je dois poster plus de message avant : alors je t'écris ici.

Tu as fait un témoignage très digne, ce que tu as vécu force le respect. Tu finiras par trouver ton équilibre, il faut laisser le temps au temps.
Surtout ne culpabilise jamais, tu n'as aucune culpabilité. N'oublie pas, tu n'es pas seule, il existe encore ici-bas de bonnes personnes prêtes à aider, ou simplement écouter.

Courage, l'avenir sera beau.

Avec la codéine, c'est parti pour durer.

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Exa homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 13 Jul 2017
174 messages
@Mascarpone, @PAD, @les autres:
Bien envoyé !
Après, faut le laisser parler hanzo2, il a besoin de montrer qu'il sait tout et qu'il est le meilleur.
J'ai un peu manqué le fil depuis quelque jour, je suis en train de vous relire, et je sens l'embrouille lol :)
Bref, hanzo2 ici, les gens ont besoin de parler et qu'on les écoute. Toi tu as réussi certes, mais on est pas tous comme toi. Les usagers ici, très sensibles n'ont pas envie de toucher à la came ou quoi. Certains, si tu as lu depuis le début, n'ont pas le temps, d'aller voir un csapa, une psychologue addictologie, un généraliste pour avoir de la codéïne. Et certain n'habite pas dans une grande ville pour trouver un dealer du coin, et d'autre n'ont pas envie d'y toucher à la came.
hanzo2, on t'a écouté, c'est bien ce qui t'arrive, mais par exemple, je n'ai pas toujours le temps de prendre des RDV, d'appeler une psy ou quoi, et je voudrai éviter d'appeler le sami et d'effrayer ma famille. Car, si on en parle ici, c'est qu'on en parle pas autour de soi.

Après, moi ce qui m'embête le plus, c'est certains qui cherche à arrêter à cause de cet arrêt. C'est bien oui, mais c'est pas parce que c'est sur ordonnance qu'il faut baisser les bras. Je parle pour ceux ou celles qui ne souhaitaient pas arrêter avant cet arrêté. Mais juste que je n'avais pas envie d'arrêter, mais je songe d'arrêter.
Il y a aussi qui en prenne non pour la douleur de quelque chose, mais parce qu'ils en ont besoin: mental, bien être, stress, émotion, dépression etc...
Pour pas mal de monde, la codéine c'est peut être une drogue, mais pour moi, ça m'aide à avancer.

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Neoneant
Press eject
Inscrit le 17 Jul 2017
145 messages
@ elisa

Moi non plus pas couché (mais réussi un petit somme entre 7h et '10 puis le chat d'une amie que j'héberge (le chat, pas l'amie) est venu me sauter dessus par e que madame la déesse voulait ses croquettes...

Pour ne pas polluer ce post en ayant l'air trop léger et HS

Est ce que ce coucher tardif était en raison du manque ?

Es tu toujours en programme dégressif et si oui â quelle hauteur ?

Si c'est trop indiscret tu peux me le dire en MP.

Mais il faut avouer que j'ai suivi tout tes post qui m'ont aidé â clarifier ma situation...

Ça m'a aidé avec les posts de syam et les coups de gueule de mascarpone â progresser...

Alors ceux qui sont dans notre situation et notre "podologie" et qui ont le courage de lire ces 76 pages ça peut aider.

Grâce â tout cela j'ai aussi pu prendre la direction d'un csapa et demande de rendez vous (actuellement fermé jusqu'au 22)

De mon côté bêtement avecma sciatique et les produits non codeinés du docteur à tramadol j'ai fait des bêtises ne connaissant pas encore la conversion des opiacés et le rendant compte après la visite du 27 que j'étais "bien" et cela ne m'a paru suspect que vers le 9 août en me demandant, puisque je ne prenais plus de pronta et de migra (mon stock constitué) et qu'être "bien" c'était quelque chose que je connaissais plus ça m'a paru louche et j'ai commencé à chercher les tables de conversion Opioïde (un grand merci â miaoux) et me suis rendu compte, si mes calculs sont exacts que les deux deniers jours j'étais remontê à 200mg, dose que je n'avais jamais atteinte avec les codos migra pronto...

Édit 17h43 : non ne me rends compte que je me trompe, une semaine avant l'arrêté et la sciatique j'étais passé à  10 migra/codo par jour... Et c'est sur cette base confortable que je devrai faire un sevrage dégressif si je ne suis pas orienté sur un centre anti douleur et csapa (pour l'instant de moi même impossible : je suis entrain de faire la cmu et la suite... Prends un certain sketch de fernand Reynaud sur les militaires, les sergents instructeurs et le temps de refroidissement du fût du canon...

Pour le coup je me suis fait bien "engueulé" mais avec de la compassion derrière par mascarpone...

Et ça ne me fait que trop penser aux conseils de syamdusr le risque de polytoxicomanie des sous-codêinés...

Effectivement le programme dégressif que j'avais soigneusement calculê à en pris un coup puisque qu'il était devenu le contraire de dégressif (quel est le mot pour ça ?)

Bref après cette expérience le csapa comme aide (en plus de ce forum) est la seule conclusion à laquelle j'ai abouti, faute financiers de me livrer au glorieux Dw ou Dn...

Voilà, es tu en dégressif, à quel palier actuellement ou finalement en tso (toutes les excuses si tu l'as déja écrit...

À bientôt peut être.l.

Sinon Gloire aux insomniaques !

Dernière modification par Neoneant (12 août 2017 à  17:58)


Exit scam

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