Gentle Iron a écrit
je trouve ça dommage que tu résumes les problèmes psy à "je sais où j'en suis avec ma mère".
C'est un cliché dont ceux qui souffrent de troubles psychiatriques se passeraient volontiers.
Oui tout à fait, j'ajouterais même que ce vieux cliché est sexiste.
Quand on lit Freud, on finit par se rendre compte que tout est de la faute de la mère, ben voyons. Et le père dans tout ça ? Nan mais le père, faut l'comprendre aussi : il avait eu des problèmes avec sa mère.
La vérité c'est que c'est le Dr Freud qui avait de gros problèmes avec sa mère alors il en a fait une généralité
Idem, son obsession pour "l'homosexualité latente" semble n'être le reflet que de son propre cas :)
Sans nier que les problèmes de quelqu'un puissent être liés à sa mère ou bien encore à une souffrance de ne pas accepter sa propre homosexualité hein, évidemment, ces choses existent sans nul doute. Mais j'en veux beaucoup au Dr Freud pour avoir véhiculé cette idée sexiste qui perdure encore et toujours
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Dernière modification par Neoneant (15 août 2017 à 13:52)
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Elisa777 a écrit
Quand on lit Freud, on finit par se rendre compte que tout est de la faute de la mère, ben voyons. Et le père dans tout ça ? Nan mais le père, faut l'comprendre aussi : il avait eu des problèmes avec sa mère.
Merci pour la tranche de rire!
Freud avait ses propres obsessions, il n'a pas dû s'auto-rémunérer suffisamment pour s'auto-analyser correctement. C'est dommage.
Mais oui les clichés sur les troubles mentaux sont prégnants.
Aujourd'hui grâce aux sciences cognitives on fait beaucoup de progrès dans la compréhension de notre fonctionnement cérébrale. C'est assez époustouflant d'ailleurs.
Bonne journée.
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petiteriviere a écrit
Bonjour Franck le pharmacien, pour que je comprenne bien (que je ne fasse pas un jour un esclandre ridicule en pharmacie au cas où !) l'apothicaire peut refuser de délivrer une partie de la prescription en une fois, mais en deux fois il peut refuser aussi ? Je veux dire qu'il est possible de "perdre" une partie de sa prescription juste parce que le professionnel doute du patient ?
Bonjour petite rivière,
Le pharmacien peut refuser de délivrer une partie (ou la totalité) d'une prescription à partir du moment ou il estime que celle-ci n'est pas adaptée sur le plan médical. C'est même normalement un devoir : la loi dit que le pharmacien "DOIT" refuser de délivrer dans cette situation.
En revanche le pharmacien n'a pas le droit de refuser pour des critères moraux. La décision de refus ne peut se faire que sur des critères médicaux.
Dernière modification par franck.pharma (15 août 2017 à 16:33)
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Sevragemaso a écrit
En théorie il peut mais c'est risqué dans le cas ou le patient décide de l'attaquer. Pharmacien c'est une obligation de résultat concernant l'ordonnance(je crois), c'est à lui de prouver qu'il n'a pas commis de faute, or selon le préjudice du patient qui découle du refus, il peut le payer très cher(ou non).
Par exemple, refuser une ordonnance à un addict pour des raisons "morales", provoquant pour celui-ci un état de souffrance physique/psycho, pas certain que ça passe crème.
Ils sont surtout conscients que les chances pour qu'une personne attaque en justice sont très minces, donc ils jouent au petit jésus.
Un pharmacien a l'obligation de vérifier toutes les prescriptions, sur des critères médicaux. Quand il estime que le traitement est adapté, il doit délivrer. En revanche, quand il estime que le traitement n'est pas adapté, en tant que spécialiste des médicaments, il doit refuser de délivrer.
Si le pharmacien refuse de délivrer sans aucun motif médical valable, il est en faute et pourra être condamné.
En revanche si le pharmacien accepte de délivrer une ordonnance dangereuse, il est aussi en faute et pourra être condamné.
Si on prend l'exemple de la codéine, un pharmacien qui refuse de délivrer une prescription de codéine chez un patient addict pourra difficilement être attaqué en justice car dans les recommandations, une addiction à la codéine se traite avec un TSO et non avec de la codéine. Ces prescriptions sont en théorie inadaptées, et le pharmacien peut refuser.
Je dirais même que c'est l'inverse, un pharmacien qui délivre une prescription de codéine pour traiter une addiction, risque d'être condamné par la justice en cas d'accident (dépression respiratoire) car ce traitement n'est pas recommandé justement.
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franck.pharma a écrit
[...]
Bonjour Franck,
Il y a deux points qui me font tiquer dans tes réponses :
1) il me semble que le pharmacien doit se justifier en cas de refus et communiquer avec le médecin prescripteur pour faire valoir son refus.
2) Il me semble qu'un pharmacien ne peut pas savoir, sur une prescription de codéine s'il s'agit d'une prescrition pour traiter une douleur ou une prescription pour maintenir la consommation d'une personne addicte à partir du moment où la prescription ne dépasse pas la dose journalière autorisée.
Quoiqu'il en soit, je trouve cela très dangereux de vouloir marquer au fer rouge les addict.e.s et leur rendre définitivement inaccessible un antalgique morphinique.
Pourquoi ?
Parce-que cela ne va pas encourager les addict.e.s à se déclarer et par conséquent potentiellement trouver une porte de sortie.
Cela dit et malgré mes réserves, merci de participer à la conversation, c'est fort instructif.
Amicalement.
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Si le pharmacien refuse de délivrer sans aucun motif médical valable, il est en faute et pourra être condamné.
En revanche si le pharmacien accepte de délivrer une ordonnance dangereuse, il est aussi en faute et pourra être condamné.
Si on prend l'exemple de la codéine, un pharmacien qui refuse de délivrer une prescription de codéine chez un patient addict pourra difficilement être attaqué en justice car dans les recommandations, une addiction à la codéine se traite avec un TSO et non avec de la codéine. Ces prescriptions sont en théorie inadaptées, et le pharmacien peut refuser.
Je dirais même que c'est l'inverse, un pharmacien qui délivre une prescription de codéine pour traiter une addiction, risque d'être condamné par la justice en cas d'accident (dépression respiratoire) car ce traitement n'est pas recommandé justement.
Un sevrage brutal des opiacés peut etre mortel chez une personne ayant d'autres problèmes de santé. Donc je suis d'accord que le pharmacien peut etre attaqué s'il délivre une dose manifestement excessive. Mais je pense aussi s'il laisse sans traitement un usager en état de sevrage à la codéine (traitement prescrit par un médecin rappelons le).
Donc il me semble qu'il doit délivrer au moins de quoi calmer le sevrage et/ou prendre contact avec le médecin.
Le TSO demande en général quelques jours (RV avec le médecin ou le CSAPA) et n'est généralement pas un traitement d'urgence.
Amicalement
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franck.pharma a écrit
[
Si on prend l'exemple de la codéine, un pharmacien qui refuse de délivrer une prescription de codéine chez un patient addict pourra difficilement être attaqué en justice car dans les recommandations, une addiction à la codéine se traite avec un TSO et non avec de la codéine. Ces prescriptions sont en théorie inadaptées, et le pharmacien peut refuser.
Alors là, j'hallucine! Les recommandations?????? De qui???? De quoi????? Tu es addicto pour te permettre de décréter qu'un traitement pour une personne X est mieux qu'un autre????
Même "drogue Info Service" préconise plutôt le sevrage dégressif dans un 1er temps en ce qui concerne la codéine......Une personne qui bouffe à peine plus que la dose thérapeutique depuis 1 an tu voudrais la coller d'office sous tso????Sans même tenter la diminution???Non mais là, je rêve....Y'en a vraiment qui ne manque pas d'air...Faudrait pas se prendre pour ce qu'on est pas...Avec ton raisonnement, je parle même pas des médecins qui ont tenté la prescription de baclofène à hte dose pour l'alcoolisme ni de ceux qui se sont permis de mettre certains toxicos sous skénan ou sous dicodin ...Quant à un de mes amis sous substitution avec des patchs de fentanyl depuis des années, avec succès, si il avait eu affaire avec des pharmaciens comme toi, il se serait sans doute flingué.....
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Anonyme95 a écrit
Bonsoir à tous. J+25 de sevrage sec et si les souffrances intolérables sont passées, elle n'ont pas totalement disparu. Rdv Generaliste semaine prochaine, CSAPA fermé. Mais la fatigue m'achève et chaque jour j'ai l'impression de toucher le fond mais le lendemain, je m'aperçois qu'il y a plus profond que le fond. Je suis assidue à la lecture de tous vos témoignages mais même si le quotidien n'est pas facile, vous semblez nager en eaux troubles mais la tête hors de l'eau. Y'a y-il des personnes qui ressentent ou ont ressenti cela et qui pourrait m'apporter un témoignage positif. J'ai un peu l'impression d'être un OVNI.
Ben, c'est un peu de ça qu'on parlait, quand on vous mettais en garde contre le paw...Perso, rien qu'une diminution de 50% d'un coup, j'ai bien mis 6 mois à m'en remettre...Et encore, avec l'aide d'un psy...Et je le rappelle, je n'avais pas complètement stoppé...
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Dernière modification par Neoneant (15 août 2017 à 22:27)
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Dernière modification par Elisa777 (15 août 2017 à 20:58)
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Dernière modification par Neoneant (15 août 2017 à 21:08)
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Dernière modification par Neoneant (15 août 2017 à 22:33)
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Mascarpone a écrit
Je plussoie mes 2 précédents camarades....D'autant, que la pote dont je vous avais parlé au début de ce thread et qui s'en tire super bien suite à cet arrété de merde en ayant immédiatement appelé son pharmacien pour savoir comment faire, n'a vu aucun changement dans la délivrance de sa codéine alors qu'il respecte l'arrété pour la majorité de ses clients....Et si ça se passe aussi bien je pense que c'est parce que depuis des années qu'elle a affaire à lui, elle a joué franc jeu dès le début...
En général, et pas seulement en matière de stup, de toubib ou de pharmacien, la franchise et l'honnêteté payent toujours plus sur le long terme, que le mensonge et la manipulation..Entourlouper les gens ça peut marcher une fois, mais rarement 2 et quand on s'est foutu de la gueule de tout le monde, faut pas s'étonner quand les gens vous rejettent et vous laissent dans votre caca (même si il se trouve qu'un jour vous êtes vraiment honnête).Avis perso
Alors la pour ma part depuis des années ou j'allais à mes pharmacies préférées parce-que les pharmaciennes connaissent mon histoire de a-z, alcool, tabac etc... Avec l'arrêté je peux dire c'est comme si je n'avais pas existé dans leur vie. Quand, je leur ai évoqué que je ne peux faire de sevrage, elles me proposent un doliprane 1g Nan mais lol. Pourtant pendant des années je venais les voir, elles me sortent tant pis.
Alors quand dans une autre pharmacie elle connaissait pas mon histoire, j'ai souligné quand j'aurai des migraines je fais comment, elle m'a donné des prontalgine.
C'est pour ça d'être honnête oui comme quand je suis allé chez la généraliste pour une ordonnance. Déjà elle ne savait même pas ce que c'était de la codéine. Qu'elle me sort c'est bien vous avez arrêté le tabac et alcool. Vous prenez trop de médicaments. Je ne peux pas faire une ordonnance pour ça, limite elle sous entendait "remettez vous à boire de l'alcool" quand elle m'a sorti que c'était moins dangereux que la codéine.
J'ai persisté et j'ai quand même du jouer un peu l'escroc en disant que j'ai des migraines et que c'est les seul comprimé qui me fassent effet.
Alors être honnête oui, ou pas...
@neoneant:
Je t'ai posé cette question car tu n'avais pas l'air en manque du tout. Mais tu as répondu qu'il t'en reste jusqu'à ton rdv.
@les modos:
Pour Pad fallait juste lui donner un avertissement. Elle cherchait juste (à sa manière) d'aider les personnes en difficulté. Pour vous c'est allé trop loin mais elle est aussi, en dépression par cet arrêté.
Puis, elle est souvent la pour remonter le moral et soutenir les nouveaux arrivant sur PA
Ps: je ne donne que mon avis car c'est pas méchant
Dernière modification par Exa (16 août 2017 à 00:10)
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Dernière modification par Neoneant (16 août 2017 à 02:07)
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Dernière modification par Elisa777 (16 août 2017 à 02:30)
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Dernière modification par Neoneant (16 août 2017 à 03:02)
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petite riviere a écrit
Pour ce qui est du père, j'le connais pas, mais j'ai toujours aimé les hommes quand même ! enfin du moins l'usage qu'on peut en faire
Spoiler
EDIT :
Ouverture d'un sujet sur le thème du sexisme , et les différentes façon de le ressentir
Dernière modification par La lie (16 août 2017 à 03:48)
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Mascarpone a écrit
franck.pharma a écrit
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Si on prend l'exemple de la codéine, un pharmacien qui refuse de délivrer une prescription de codéine chez un patient addict pourra difficilement être attaqué en justice car dans les recommandations, une addiction à la codéine se traite avec un TSO et non avec de la codéine. Ces prescriptions sont en théorie inadaptées, et le pharmacien peut refuser.Alors là, j'hallucine! Les recommandations?????? De qui???? De quoi????? Tu es addicto pour te permettre de décréter qu'un traitement pour une personne X est mieux qu'un autre????
Même "drogue Info Service" préconise plutôt le sevrage dégressif dans un 1er temps en ce qui concerne la codéine......Une personne qui bouffe à peine plus que la dose thérapeutique depuis 1 an tu voudrais la coller d'office sous tso????Sans même tenter la diminution???Non mais là, je rêve....Y'en a vraiment qui ne manque pas d'air...Faudrait pas se prendre pour ce qu'on est pas...Avec ton raisonnement, je parle même pas des médecins qui ont tenté la prescription de baclofène à hte dose pour l'alcoolisme ni de ceux qui se sont permis de mettre certains toxicos sous skénan ou sous dicodin ...Quant à un de mes amis sous substitution avec des patchs de fentanyl depuis des années, avec succès, si il avait eu affaire avec des pharmaciens comme toi, il se serait sans doute flingué.....
Bonsoir Mascarpone,
Tu m'as donc très mal lu. Je n'ai jamais dit que je refusais de délivrer de la codéine, de mémoire je n'ai jamais refusé cette délivrance. Alors peut-être que j'ai oublié une fois où c'était le cas, mais en tout cas ça n'arrive jamais dans la pratique courante.
J'expliquais juste que si jamais un pharmacien joue un peu au con et refuse de délivrer, bah d'un point de vue judiciaire il est dans son bon droit, parce que dans l'autorisation de mise sur le marché du médicament, le sevrage à une addiction ne fait pas partie des indications traitables par ce médicament. Je vous fait la conversation :
- Juge : "Bah alors monsieur le docteur en pharmacie, pourquoi t'as refusé de délivrer sa prescription de codéine à Monsieur X ??"
- Avocat du pharmacien : "Monsieur le juge, à la vue du tableau clinique, le médecin avait prescrit ce traitement dans le cadre d'un sevrage progressif contre une addiction à la codéine. Sauf que monsieur le juge, la codéine n'est pas recommandée dans les indications officielles pour traiter cette addiction !! Donc mon client, en bon pharmacien, a respecté son rôle de spécialiste des médicaments en refusant de délivrer un traitement non recommandé dans les indications officielles."
- Juge : "Bah c'est marqué où que c'est pas recommandé ?"
- Avocat du pharmacien : "Je vous transmets les indications officielles de traitement de ce médicament à base de codéine en annexe 45bis".
- Juge : " Ah baaaaah oui, c'est juste marqué douleur. Il y a pas marqué sevrage. Bon bah le pharmacien a eu raison, les charges sont abandonnées, bonne soirée".
Je répète une dernière fois : je ne dis pas que c'est intelligent de refuser la délivrance. C'est même très con. Mais par contre d'un point de vue légal, c'est inattaquable. L'avocat du pharmacien se régalerait.
Dernière modification par franck.pharma (16 août 2017 à 04:08)
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