Dernière heure de gloire pour la codéine?

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franck.pharma homme
Psycho junior
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thecheshirecat a écrit

J'avoue que je trouve souvent tes interventions un peu rigide / malaisante, franck.pharma hmm
Entre autre, ton intervention sur le thread d'un gars accro à 6 stilnox par soir, visiblement en détresse, où tu soulignais que la prescription, c'est 28 jours, c'est comme ça, que le rôle du pharmacien était de forcer un sevrage si le doc le fait pas, en prenant pour exemple certains de tes patients que tu avais "sevré" avec de la phytothérapie. Mon pharmacien tente un coup comme ça, il ne me revoit pas, c'est certain. Je fais "oui, oui, c'est ça, foutez moi la paix" et je vais à l'officine 100m plus loin.

Je pense qu'un pharmacien a clairement un rôle important à jouer dans la santé du patient, mais que dans le cas d'addiction opiacés / benzos, ne pas s'en tenir à la prescription du médecin, qui a un rapport souvent autrement plus complexe et profond que quelques phrases échangées à un comptoir de pharmacie, c'est clairement outrepasser son rôle.

Bonsoir thecheshirecat,

Lorsque qu'un médecin, un pharmacien, un infirmier, un dentiste, un kiné... etc prend en charge un malade, il doit faire preuve d'empathie et se rappeler que derrière le malade, il y a une personne, un être humain, qui veut vivre, qui a une famille, un conjoint, des enfants.

Et bien il faut que le malade pense exactement la même chose : derrière un pharmacien, il y a un homme, un père de famille, qui veut profiter de la vie, s'occuper de ses enfants le soir en rentrant chez lui.

6 Stilnox par jour, c'est 6 fois la dose maximale recommandée. Je répète : 6 FOIS LA DOSE MAXIMALE. En cas d'accident, le pharmacien qui a accepté de délivrer cette prescription gagne un aller simple vers la prison pour plusieurs années. Je répète : UN ALLER SIMPLE POUR LA PRISON.

Alors maintenant il faut se mettre dans la tête du pharmacien : il a envie de continuer à voir ses enfants le soir, il ne veut pas se retrouver seul dans une cellule de prison pendant 5 ans. C'est légitime comme désir non ?

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Elisa777 femme
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@Neoneant

J'ai pas trop de mérite, je l'ai revu pas plus tard que la semaine dernière (après avoir été un peu désapointée par t2 également).

Et pour le coup je l'ai vu sous un angle tout neuf de part les récents événements.

Je pense qu'il fait partie des films qu'il faut revoir à différentes périodes de sa vie.

@La Lie

Spoiler

Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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franck.pharma homme
Psycho junior
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Elisa777 a écrit

Franck.pharma ton premier post était une information intéressante mais je suis bien contente de ne jamais être tombée sur un pharmacien comme toi...

Je commence à me demander un peu ce que tu veux apporter à ce fil de discussion là, maintenant...

Parce que, c'est peut-être moi qui fais un peu de parano là, mais j'ai l'impression de ressentir une pointe de moralisation entre tes lignes et ici c'est un forum d'entraide entre usagers... Donc la moralisation on en a bien assez comme ça à l'extérieur tu peux me croire.

Je trouve ça cool d'avoir des pharmaciens qui interviennent sur le forum, ça peut être l'occasion d'avoir un point de vue différent sur la situation mais si c'est pour nous faire une piqûre de rappel comme quoi nous sommes de pauvres toxicos et que vous êtes les gentils pharmaciens qui apparemment ont droit de veto sur notre bien-être je vois pas trop l'intérêt.

Après c'est peut-être moi qui me braque sans raison hein, c'est possible.

Mais euh je sais pas, on a tous entendu parler de ces histoires de pharmaciens qui avaient refusé à des adolescentes de leur délivrer du norlevo en se permettant des commentaires du type "ça t'apprendra, la prochaine fois tu feras attention avant d'écarter les cuisses" tsss mur

Bah là tu vois, tes posts me font un peu penser à ça roll

Salut Elisa !

Eh bien oui je confirme ta crainte : tu es un petit peu parano. Il n'y a aucune moralisation dans mes propos.

Les rares pharmaciens qui ont refusé de délivrer la contraception d'urgence car 'fallait pas écarter les cuisses" sont dans en infraction, car le refus est pour un motif moral et non médical.

On a tous le droit d'écarter nos cuisses comme on veut, où on veut, quand on veut. Et on a tous le droit de se faire délivrer la pilule du lendemain si médicalement elle est indiquée dans notre situation.

Il ne faut pas confondre un refus pour motif médical avec un refus pour motif moral. Même si je suis d'accord pour dire qu'un pharmacien con peut masquer un motif moral derrière un motif médical...

Dernière modification par franck.pharma (16 août 2017 à  04:19)

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Mammon Tobin homme
Modéranimateur à  la retraite
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franck.pharma a écrit

Je répète une dernière fois : je ne dis pas que c'est intelligent de refuser la délivrance. C'est même très con. Mais par contre d'un point de vue légal, c'est inattaquable. L'avocat du pharmacien se régalerait.

Merci pour ta réponse merci-1 et quelqu'un d'autre avait posé une question intéressante
(déso personne en question, je ne me souviens plus qui thinking si on à une réponse elle te sera dédicacée)
Donc
, est-ce qu'un pharmacien peut refuser de renouveler une ordonnance (parce qu'il pense que la personne va aller direct le shooter, va savoir)?

J'imagine qu'en acceptant de prendre l'ordonnance en charge et donc la délivrance sur 3 mois par exemple, c'est différent du simple "j'ai refusé de prendre cette personne en charge depuis le début"...

Et celle ça c'est de moi, si tu te sens d'humeur big_smile

pour les gens qui par exemple sont sous méthadone et qui doivent venir la chercher tous les jours (pour une raison ou pour une autre), est-ce que tu te rappelles d'un cas
(j'imagine que tu dois avoir des potes pharmaciens et que vous échangez vos histoires zarb de taf  tout en jonglant avec des boites de fioles de morphine)
où la seconde ou 3e délivrance à été refusée?

Genre parce que le gars sentait l'alcool "ah non monsieur désolé, alcool et méthadone c'est une association garantie mortelle, désolé monsieur, si je vous donne vos fioles désolé mais vous allez y rester, et je serais complice monsieur mvoyez
Désolé monsieur"

Genre "le pauvre hère, ce junkie  je vais le traiter avec dignité et l’appeler monsieur, ça doit faire tellement longtemps que personne ne l'a traité avec respect"
Au moins ça part d'un bon sentiment ^^

MT

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
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franck.pharma a écrit

Il ne faut pas confondre un refus pour motif médical avec un refus pour motif moral. Même si je suis d'accord pour dire qu'un pharmacien con peut masquer un motif moral derrière un motif médical...

Merci pour ta réponse. (Et pour le diagnostic aussi ça me fera gagner du temps tongue)

Tant mieux s'il n'y a pas de jugement moral de ta part. Mais, tu en conviendras je pense, dans les faits, ces motifs moraux cachés derrière des motifs médicaux, ils ne sont pas si anecdotiques que ça, non ?

Ma crainte est qu'avec cet arrêté ils deviennent carrément monnaie courante. Tu l'as dit toi-même un pharmacien ne sera presque jamais inquiété pour un refus de délivrance de spécialité codeinées (ou opiacées) parce que c'est très facilement justifiable d'un point de vue "médical" (beaucoup plus qu'un refus de délivrance de norlevo).

Donc le pharmacien moraliste, celui qui n'a même pas le courage de ses opinions en ce qui concerne la pilule du lendemain par exemple (et qui se permet quand même de tirer la tronche ou de faire une réflexion en la vendant), pourquoi se priverait-il ?


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prescripteur homme
Modérateur
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Bonjour,
quelques réponses (sur la codéine, je suis désolé. Je ne commenterai ni le sexisme ni le requiem).

Les TSO peuvent etre efficaces sur la douleur, surtout la Méthadone. Elle n'a pas d'AMM pour la douleur mais de nombreux centres de la douleur la prescrivent de temps en temps pour des douleurs chroniques. L'avantage de la Méthadone sur le Subutex est qu'on peut (avec prudence toutefois) associer à un autre morphinique si crise de douleur.
Je rappelle que le psychowiki sur l'addiction à la codéine (dont je suis un des auteurs) recommande  en première option de baisser progressivement la codéine. Mais, si cela s'avère impossible (ce qui arrive assez souvent), alors les TSO (Subutex ou Méthadone) sont préférables à une consommation prolongée de codéine. Sur le plan des effets secondaires comme des difficultés d'approvisionnement.
Quand le psychowiki a été écrit un sevrage forcé par "décret" n'était pas envisagé mais je pense que les recommandations restent les mêmes en conseillant un sevrage progressif de codéine mais donc prescrit par un médecin. Le TSO reste limité à ceux qui n'arrivent pas à se sevrer de la codéine.

https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … u_tramadol

Un addictologue ne coûte pas forcément très cher. Il est gratuit en CSAPA et en principe bien remboursé en privé , sauf s'il pratique des extras. Il faut se renseigner en prenant RV.

Je sors un peu du sujet (la codéine) néanmoins pour dire que le but de PA n'est PAS de devenir un ring à insultes. Il y a d'autres forummes pour ça. PA est un forum d'entraide, donc notamment de RdR.

Amicalement

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Gentle Iron
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franck.pharma a écrit

[...]

Bonjour Franck,

J'suis têtue.

1) un pharmacien qui refuse une prescription doit le justifier. Il doit prévenir le prescripteur et noter le motif de son refus sur l'ordonnance. Ce que vous avez oublié de préciser.

http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-patie … en-et-vous

2) Comment un pharmacien peut-il savoir qu'une ordonnance pour de la codeïne est prescrite dans le cadre d'une addiction plutôt qu'en traitement d'une douleur chronique?Si l'ordonnance ne dépasse pas la dose journalière autorisée, comment justifier le refus ?

Bonne journée.


«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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Gentle Iron
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Elisa777 a écrit

[...]

Le pharmacien ne peut pas juste refuser de délivrer l'ordonnance (je ne comprends pas pourquoi Franck ne le précise pas). S'il le fait il doit justifier sa décision et rentrer en contact avec le prescripteur.
Si un pharmacien refuse une délivrance, il ne peut pas juste dire non.

Pour autant si un pharmacien refuse de délivrer une ordonnance je suggère si c'est possible, de récupérer votre ordo et de vous rendre à la pharmacie suivante plutôt que de rentrer dans un conflit inutile, on a souvent mieux à faire, comme être heureux par exemple.


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Anonyme95 femme
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Mascarpone : je sais mais encore une fois, je subis un sevrage forcé et dans une solitude qui me pèse. Savoir que d'autres vivent la même chose ou l'on vécu me rassurerait et peut être ont ils des petits conseils à me donner (Sauf les activités physiques car mon corps ne suit plus).

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Mascarpone homme
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Anonyme95 a écrit

Mascarpone : je sais mais encore une fois, je subis un sevrage forcé et dans une solitude qui me pèse. Savoir que d'autres vivent la même chose ou l'on vécu me rassurerait et peut être ont ils des petits conseils à me donner (Sauf les activités physiques car mon corps ne suit plus).

Je t'ai donné MON témoignage....Et comme je te l'ai dit, seul un psy m'a aidé à sortir du marasme où, je le rappelle quand même, c'est une idée de suicide vraiment présente et pour la 1ere fois de ma vie, qui m'a fait décrocher mon tel dans le quart d'heure, pour obtenir un rdv urgent chez le psy (j'ai eu du bol, pour la 1ere fois de ma vie, aussi, je suis tombé sur LE bon (pour moi)...Et comme je l'ai dit aussi dans d'autres posts, j'avais toujours eu une éxécrable expérience avec la dizaine de psy que j'avais rencontrés aux hasards de ma vie de toxico (que ce soient ceux des centres de sevrage de l'époque, style Marmotan ou dans le genre, ou ceux croisés lors de mes 48h volontaires en hp, ou ceux conseillés par pierre, paul ou jacques pour mes problèmes d'attaque de panique)

Et comme déjà dit aussi, à l'époque, je n'avais pas encore capté que l'auto analyse n'a rien de thérapeutique à côté d'un récit verbalisé face à une personne neutre et bienveillante comme le psy.

Moi, ça m'a fait un bien fou. Et sans avoir, au moins, essayé, personne ne peut dire que ça ne l'aiderait pas wink
Mais, encore une fois, déjà , moi, c'était de ma propre volonté et non un sevrage forcé et il m'a quand même fallut passer 20 ans et plusieurs psy avant de trouver le Graal wink

C'est pas gai, mais il n'y a aucune solution miracle et expéditive...Le sevrage d'une addiction (d'autant quand celle ci est ancienne) ne peut jamais passer comme une lettre à la poste en quelques semaines...
Et il faut aussi être conscient, qu' à fortiori, quand le sevrage et le moment de celui ci n'a pas été librement choisi,il n'est parfois, tout bonnement pas possible...Dans ce cas, il y a les tso et c'est bien pour ça qu'ils existent et que des gens se sont battus pour que d'autres y aient droit.

Un TSO, ça peut être un bon compromis en attendant d'être vraiment prêt et décidé à tout stopper. Vous avez le temps, vous avez toute votre vie pour baisser et redevenir clean si c'est vraiment ce que VOUS voulez.

PS: Je n'ai aucune idée du résultat, n'ayant moi même jamais testé, mais quelques uns ici parlent du Kratom pour soulager les douleurs du manque...Peut être devrais tu aller faire un tour sur les topics à ce sujet...Qui sait? Ca pourrait peut être t'aider, mais attention de ne pas retomber dans une autre addiction wink

Dernière modification par Mascarpone (16 août 2017 à  11:03)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Par ailleurs, je tiens à bien répéter, ici et suite aux quelques polémiques récentes à ce sujet drapeau-blanc, que PERSONNELLEMENT, je n'ai JAMAIS pris un TSO de ma vie (je n'ai même aucune idée de l'effet que peut avoir sur moi le sub ou la métha, car même pour "voir"je n'ai jamais testé).

Par conséquent, je n'ai pas particulièrement "d'interet" à conseiller ça plutôt qu'autre chose, mais, considèrant que moi et "les miens" avons pleuré, souffert,appelé l'arrivée de cette "bouée de sauvetage" durant des décénies où, à part la codéine, il n'y avait RIEN pour soulager nos manques, considérant même que beaucoup en sont morts ou ont totalement foiré leurs vies, je peux difficilement faire autrement que de rappeler et rappeler encore que VOUS avez désormais cette solution (définitive ou de transition) que nous, nous n'avions pas...

Sinon, il reste aussi la possibilité de CHOISIR de rester dépendant à la codéine (mais, c'est sûr, ça va devenir de +en+compliqué) en jonglant avec d'hypothétiques prescriptions médicales (peu réaliste à terme,quand on prend des dosages "hors norme" ) ou en optant pour le marché illégal et le DW...

Ou de CHOISIR de se tourner vers un autre opiacé, toujours par l'intermédiaire du marché noir...Sachant que ça sera un opiacé plus fort, plus cher, plus dangereux dans 99% des cas et que ça sera de toute façon plus compliqué qu'avec la codé en vente libre....

Pour tous ceux qui ne pourront pas vivre correctement sans béquille, je suis le 1er désolé, mais il n'y a pas 1000 solutions.

Pour les autres, donnez vous au minimum du temps...Aprés le sevrage physique, il faut au moins vous accorder quelques mois de latence pour espérer revenir à la normale...On ne cesse de vous le répéter et c'est pas seulement pour sortir notre pseudo science ou pour vous faire enrager wink

Au sujet des HS: Je trouve aussi que sur un sujet aussi"exceptionnel"(dans le sens un bouleversement comme cet arrété, n'arrive pas tous les jours) et qui concerne sans aucun doute beaucoup plus de gens dans la galère que ceux qu'on  lit ici, c'est VRAIMENT pas sympa et trés égoïste de partir régulièrement et durant des km de lignes sur des digressions qui n'ont rien avoir avec le sujet...Rendez vous compte! 80 pages! C'est sans doute un record pour un thread en un mois à peine!
Et mettez vous un peu à la place de la personne bouleversée et en panique qui vient chercher des infos ou des conseils pour se sortir de sa galère et qui doit se farcir des histoires de séries tv, d'engueulades stériles, de post déjà longs recopiés parfois 3 fois...En fin, bref, vous m'avez compris wink

Dernière modification par Mascarpone (16 août 2017 à  13:52)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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MIAOU44 femme
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Je suis d'accord avec Mas. Il faut faire le deuil de la codeine facile d'accès.

Et les solutions répétées sur ce thread environ 10 000 fois sont les mêmes. ..

Y en a malheureusement pas 36.

La seule chose inévitable : il faut se décider. Et pour ceux qui souffrent après le sevrage sec... c'est normal. Il reste à savoir ce que vous voulez derrière.

Mais un suivi psy ne peut être que positif. Notamment pour accepter ce deuil d'une vie plus facile avec un produit accessible sans contraintes  (hormi la tournée des pharmacies ).

Et bien que jusqu'à très récemment je le refusais, le soutien des proches est indéniablement une aide précieuse.

Courage

Bises Mia

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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franck.pharma : merci pour ta réponse, qui a le mérite de la clarté. Je pense que c'est précieux de pouvoir échanger avec un professionnel de santé, et tes arguments sont censés.

Voilà le problème à mes yeux : quelqu'un qui prends 6 stilnox par soir, il en a besoin. Ca ne devrait pas être le cas, mais malheureusement, c'est comme ça. Tu ne peux pas juste lui dire "passes à la phytothérapie, tu vas voir, ca marche super".
Dans mon cas, à 3 stilnox par soir, je suis complètement dépendant du nomadisme médical. Je suis obligé de jouer avec vos règles pour satisfaire ma dépendance. Ca me pousse à éviter de dire la vérité aux médecins qui me suivent, à savoir que je consomme une dose trop importante de zolpidem, et à rechercher une solution avec eux, étant donné que quelque soit leur bonne volonté, je serais obligé de continuer mon manège pour faire un sevrage dégressif, sachant que dans mon cas une benzo à longue demie vie est inenvisageable.

Si un pharmacien était en mesure de me délivrer mon stilnox en une fois, j'entrerais dans un rapport de soin avec lui, mécaniquement. Je ne serais plus le fraudeur que je suis actuellement, et là j'attaquerais un sevrage dégressif avec remplacement progressif par de la valériane avec grand plaisir. Donc pour ma part, je suis convaincu que ces rigidités légales font plus de mal que de bien. Qu'en penses tu ? Avez vous la moindre marge de manoeuvre dans ce genre de cas ?

Pour la codéine , c'est pareil.  Je ne crois pas une seconde que cet arrêté empêchera quiconque de consommer sa codéine si il le veut vraiment. On pousse juste les gens à la malhonnêteté envers les médecins et les pharmaciens, et personne n'y gagne au change. Là où le pharmacien avait un véritable rôle de RdR à la délivrance des codéinés en vente libre à jouer.

Donc il me semble que, dans ces cas que nous évoquons, la mission de soin du pharmacien est entravée par ces réglements, et ne lui permets pas d'exercer son métier de façon correcte, ne serait ce parce qu'il existe un risque que le patient ne lui déclare qu'une partie de la dose qu'il prend pour filer à la pharmacie suivante récupérer le reste.

Foutu citron.

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Annabelle femme
Nouveau Psycho
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162 messages
@Anonyme95

Si j'ai bien suivi ton histoire, tu es allée en CSAPA et tu as refusé le traitement subutex qu'on t'a proposé car les douleurs physiques du manque étaient passées.
Tu es partie en vacances avec de l'ibuprophene, et aujourd'hui tu te rends compte que ces douleurs physiques de manque, c'était de la gnognote.
Bienvenue au club.
Déjà, je ne sais pas comment tu as fait pour passer de 3 boîtes de codoliprane à 0 sans aide. Ne présumes-tu pas un peu de tes forces? Fais attention à toi.

Tu as rendez-vous chez le médecin la semaine prochaine ? Alors il va falloir que tu serres les dents jusqu'à ce jour mais en attendant on est tous là, un peu dans le même cas que toi.

Moi j'ai pris les devants grâce à PA et eu la chance d'avoir un RV chez le médecin rapidement qui m'a prescrit de la codéine mais je ne te cache pas que même si j'ai "ma dose", je déprime sévèrement.
Cet arrêté a été une grande baffe dans ma figure et même si je réalise qu'il y a des alternatives, je le vis mal.
C'est une violence qui m'en rappelle d'autres auxquelles je n'avais pas envie de penser là maintenant.
C'est peut-être aussi ton cas.
Je lutte pour ne pas replonger dans l'alcool et tous mes autres travers mais c'est dur et si ma psy n'était pas en vacances, en ce moment, j'y passerais ma vie.
Ses connaissances et son regard neutre me permettent de divaguer mais en toute sécurité, et surtout d'avancer.

Il faut se faire aider c'est impératif. Et s'aider soi-même.
Il n'y a aucune raison que cet arrêté ait gain de cause sur nos vies.
Tu m'as l'air d'être une battante, je suis sûre que tu vas y arriver.

Je plussoie tout ce que dit Mascarpone à propos de l'analyse.
Tu devrais peut-être être y penser.

Pensées et courage à toi
Tendrement
Anna

Dernière modification par Annabelle (16 août 2017 à  11:50)

Reputation de ce post
 
Merci et courage aussi. Anonyme95

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
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H-2 avant ma rencontre avec l'addicto du csapa... j'ai un peu la trouille.

Jusqu'ici j'ai eu de la chance de ne tomber que sur des gens très gentils et j'espère que ça va continuer, mais par ailleurs je n'ai encore parlé de mon idée de passer sous Dicodin à personne. Et je compte le faire aujourd'hui avec la personne que je vais rencontrer... J'ai un peu peur du discours moralisateur ou simplement du fait qu'on me dise "désolé, c'est hors protocole ça" hmm

Bon après ma généraliste va bientôt rentrer de vacances, ça serait peut-être plus facile à mettre en place avec elle (ou peut-être pas) mais bref là j'ai un peu la peur au ventre...

Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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839 messages
Tentes le coup, un médecin intelligent n'hésitera pas une seconde si c'est adapté dans ton cas.
Au pire, que risques tu ? Un refus et un TSO plus "classique". M'est avis que c'est jouable.
Si jamais tu obtiens une réponse, positive ou négative, tu viendras nous raconter les arguments ?
Amicalement wink

Foutu citron.

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Anonyme95 femme
Psycho junior
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254 messages
Annabelle et Mascarpone. Je n'ai rien contre les thérapies. J'en ai moi même experimenté certaines: négatives mais aussi positives. Le CSAPA : j'y ai été et je n'ai pas refusé le subutex qui m'a été proposé mais compte tenu de mon départ en vacances, le traitement ne pouvait pas se mettre en place car il faut du temps, apparemment. Je suis rentrée plus tôt car à bout mais le centre est fermé qques jours !! J'y retournerai c'est sur mais en bonne toxico impatiente et douillette de surcroît , je voudrai une solution miracle et inexistente, qui m'apaise. Je lutte tous les jours pour mes 3 petits loups mais j'ai l'impression de ne plus y arriver, je m'essouffle jusqu'à ... ça m'angoisse. Merci à vous de vos messages. Je suis toujours sur ce forum pour lire et lire. Je cherche des gens qui vivent le même parcours que moi pour me rassurer, me sentir moins seule face à cette énième épreuve. Avec la musique, c'est l'une des choses qui m'aide en attendant que mon suivi au CSAPA puisse se mettre en place.
Merci à ce forum

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Annabelle femme
Nouveau Psycho
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162 messages
@Anonyme95

Ah Ok autant pour moi -
J'ai cru lire que tu avais refusé le traitement Subutex.
Mais alors...
C'est peut-être les "vacances" que tu aurais dû refuser tu ne crois pas?

Moi je ne te trouve pas "douillette" du tout si ça peut te rassurer
( encore 1 fois passer de 3 boîtes à 0...!!! )

Prends soin de toi
Et si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour tes " 3 petits loups " .

1000 biz

Anna

Ps: oui! La musique! Tu peux même t'en faire une overdose tu n'en mourras pas.

Dernière modification par Annabelle (16 août 2017 à  12:42)

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Gentle Iron
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Elisa777 a écrit

[...]

Bonjour Elisa,

Je te comprends.

Peut-être qu'en accord avec l'addicto et le généraliste un traitement au Dicodin est possible.

Si ça n'est pas dans le protocole il peut communiquer avec le généraliste pour que ce soit ce dernier le prescripteur et te suivre quand même afin de t'aider à gérer ton addiction.

Je pense que le Dicodin peut être une bonne solution pour casser l'addiction. Je m'explique :

La codeine provoque un rush et en raison de sa demi vie courte, un état de manque puis un rush, puis un état de manque, puis...

Un peu comme avec la cigarette, une sorte de yoyo, manque, récompense. La e-cig n'apportant pas de rush nicotinique (induit par la combustion et les additifs), elle permet au cerveau d'oublier ce yoyo tout en conservant le geste et donc tromper le cerveau.

Le Dicodin, en raison de son effet LP, pourrait peut-être casser cette routine et du coup calmer l'addiction à proprement parlé (pas la dépendance hein mais le comportement addictif) en n'ayant pas d'effets yoyo. C'est peut-être même pas con de prendre quelque chose supplémentaires à l'heure des anciennes prises, mais un placebo (ça peut être un truc utile comme de la vitamine C par exemple) afin de reproduire le geste.

Je ne sais pas mais si notre cerveau nous b(i)aise souvent la pomme, on peut aussi la lui faire à l'envers ^^

Je dis peut-être de la grosse daube, ce sont vraiment des considérations personnels.


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Annabelle femme
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@ Elisa

RELAX

Anna

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thecheshirecat homme
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Gentle Iron a écrit

Le Dicodin, en raison de son effet LP, pourrait peut-être casser cette routine et du coup calmer l'addiction à proprement parlé (pas la dépendance hein mais le comportement addictif) en n'ayant pas d'effets yoyo. C'est peut-être même pas con de prendre quelque chose supplémentaires à l'heure des anciennes prises, mais un placebo (ça peut être un truc utile comme de la vitamine C par exemple) afin de reproduire le geste.

Ca, ca m'intéresse beaucoup. Quid des habitudes de prise des cachetons ?
Parce que je me rends compte, depuis que je suis sous suboxone, que en les prenant le matin, j'ai deux passages à vide dans la journée, avant les repas (ce qui correspondait à mes prises de codéine).
Quelqu'un en sait plus sur le sujet ? Un placebo calmerait il le "craving" associé ? Parce que quand je craque pour un peu de Kratom, c'est précisément au repas du soir.


Foutu citron.

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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J'ai pensé que faire un post récapitulatif des différentes solutions évoquées dans ce thread ne serait pas du luxe, etant donné le nombre de pages smileN'hésitez pas à compléter si j'ai oublié quelque chose (et j'ai probablement oublié quelque chose).

Vous êtes consommateur de codéine, soudainement en galère suite à l'arrêté du 13 juillet interdisant la vente libre. La première chose à noter est que vous n'êtes pas tout seul, nous sommes nombreux dans ce cas de figure, n'hésitez pas à vous inscrire pour partager avec nous si ce n'est pas déjà fait, ça peut faire beaucoup de bien. Voici un petit résumé des différentes solutions qui s'offrent à vous :

Si vous voulez continuer à consommer de la codéine :

la solution ne pourra être que partiellement légale (voire illégale), plus onéreuse et potentiellement difficile à mettre en place, selon la fréquence de votre consommation et votre dosage.

* le nomadisme médical : faire plusieurs médecins et plusieurs pharmacies, pour obtenir une ou des prescriptions couvrant vos besoins. Cette solution peut vous mettre en porte à faux vis à vis de la sécurité sociale, et semble difficile à tenir dans la durée.

* l'achat sur le deep web : présente les risques liés à la consommation de toute drogue dont l'approvisionnement est illégal. Risque de saisie à la douane, de vous faire scammer, coût élevé.

* switcher sur un autre opiacé : risque d'aggraver votre situation et même problématique d'approvisionnement, plus ou moins complexe selon l'opiacé. Cette solution peut être tentante, mais pesez bien le pour et le contre avant de vous engager dans une galère. Note spéciale pour le tramadol, qui est plus dangereux que la codéine du fait de son action "antidépresseur" (inhibition de la recapture de la sérotonine), risque de difficultés supplémentaires au sevrage et de syndrome sérotoninergique en cas de doses trop élevées et/ou de consommation simultanée avec un autre ISRS.

Si vous voulez arrêter / diminuer votre consommation de codéine, ou avoir une solution de stabilité dans la durée :

* Le sevrage sec, c'est à dire l'arrêt brutal, est fortement déconseillé, en effet on observe un nombre important de rechutes [1], et cette solution n'est pas économe en souffrance. De plus, il vous faudra affronter le manque physique, qui peut durer entre 5 jours et 3 semaines selon les personnes, et surtout, le PAWS, c'est à dire la dépendance psychologique, qui peut se manifester sous la forme de craving (forte envie de reconsommer, pouvant amener à la rechute) et de dépression sévère. Ce n'est PAS une situation à sous estimer, et il est clairement préférable d'éviter cette solution.

* Le sevrage dégressif : il s'agit de diminuer les doses progressivement. C'est la solution à privilégier dans un premier temps, il est particulièrement conseillé de l'initier aux côtés d'un professionnel de santé compétent en addictologie. La diminution doit être très progressive, dans l'idéal vous ne devez pas sentir la baisse. Cette solution est idéale, mais nécessite un encadrement médical bienveillant et d'accord avec la démarche, et peut être compliquée à mettre en oeuvre selon que vos dosages sont élevés ou non. Notez qu'en mettant la mention "non remboursable" sur l'ordonnance, le médecin peut vous éviter des problèmes avec la sécurité sociale, mais cela nécessitera que vous payiez vous même vos boîtes.

* Le passage sous traitement de substitution aux opiacés (Buprénorphine ou Méthadone) : il s'agit de médicaments spécialements dédiés à la prise en charge des addictions aux opiacés. Ils permettent de retrouver une forme de stabilité et de soulager le consommateur de comportements potentiellement à risque pour s'approvisionner. Ces médicaments ont pour effet de soulager le manque physique et de diminuer le craving. Ils sont évidemment addictifs, mais leur sevrage sera plus facile à gérer "à la régulière" que des doses élevées de codéine. N'importe quel généraliste peut initier un traitement à la buprénorphine (subutex / suboxone), mais la méthadone doit être initiée avec prudence, dans le cadre d'une structure spécialisée en addictologie (CSAPA par exemple). Ils constituent une excellente solution, de nombreux codéinomanes sont très content de leur TSO. Il est possible de conserver un traitement de substitution à vie si c'est votre souhait, ou de se diriger vers un sevrage dégressif du TSO. Il peut également être possible de bénéficier d'une substitution au Dicodin (dihydrocodéine), molécule semblable mais plus puissante que la codéine. La principale difficulté étant que, pour substituer un dosage élevé, on est "hors AMM" avec le dicodin.


Si vous consommez de la codéine de façon récréative, les interlocuteurs à privilégier sont les médecins et spécialement les addictologues. Il peut être bénéfique d'avoir également un suivi psychologique en parallèle, et de nombreuses structures (notamment les CSAPA) vous proposerons ces possibilités. Il est possible de demander l'anonymat en CSAPA si c'est ce que vous désirez.

Si vous consommez de la codéine pour des douleurs, il n'y a pas de raison qu'on vous refuse votre traitement. Vos interlocuteurs sont les médecins et les centres de traitement de la douleur. Si vous êtes contraints de consommer des doses trop élevées de codéine (au dessus de l'indication thérapeutique), il y a un problème : le traitement n'est pas adapté, et un médecin pourra vous prescrire un autre antidouleur, un palier 3 par exemple.

Gardez en tête qu'une relation d'honnêteté et de franchise avec vos soignants est largement préférable que le mensonge, à long terme. Ne vous laissez pas décourager par des médecins obtus ou bornés, faites le nécessaire pour bénéficier d'un suivi adapté.

Si vous consommiez à haute dose un médicament en vente libre qui contenait du paracétamol (prontalgine, codoliprane, klipal, etc), vous avez potentiellement été exposés à des surdoses de paracétamol, qui est hépatotoxique. Il est INDISPENSABLE que vous fassiez un bilan hépatique afin de contrôler l'état de santé de votre foie.
Si vous êtes amené à reconsommer des codéinés contenant du paracétamol, renseignez vous sur la Cold Water Extraction (nom de code : CWE), une manipulation simple permettant d'extraire au maximum le paracétamol de vos comprimés pour ne conserver que la codéine (ne fonctionne pas pour les comprimés effervescent).

Gardez courage, faites ce qu'il faut pour vous soigner. N'hésitez pas à échanger avec nous, et surtout, informez vous le mieux possible sur les tenants et les aboutissants de chacune des solutions mentionnées.

edit :
[1] : le chiffre de 95% de rechute avait été mentionné plus tôt dans ce topic, et recopié dans ce récapitulatif. Ce chiffre est contesté / discuté dans les pages suivantes, il a donc été retiré temporairement, et sera à nouveau inclus si il est corroboré par une source scientifique fiable.

Dernière modification par thecheshirecat (17 août 2017 à  11:23)

Reputation de ce post
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (mikykeupon)
 
bon résumé Merci

Foutu citron.

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Gentle Iron
Maison Sucrée Maison
Inscrit le 18 Jul 2017
345 messages

thecheshirecat a écrit

Quelqu'un en sait plus sur le sujet ? Un placebo calmerait il le "craving" associé ? Parce que quand je craque pour un peu de Kratom, c'est précisément au repas du soir.

En fait ce qui m'a frappé c'est que l'autre jour je me promenais sur le site et rien que l'image d'un énorme cailloux de rabla m'a envoyé une putain de montée d'endorphine. J'étais sous-dosée en codéine, du coup je l'ai bien ressenti.

Mais ça m'a quand même rappelé le nombre de fois où, alors que je n'avais encore rien tapé mais que j'avais le produit dans les mains je me sentais déjà mieux.

Peut-être en essayant de reproduire un truc un peu similaires à ta prise du soir. Et peut-être une prise légère de buprénorphine en plus (genre temgesic).

Je ne sais pas mais les rituels ça compte beaucoup dans le comportement addictif.


Edit: GG pour le récapitulatif, j'y ai pensé mais t'as été bien moins feignant que moi ^^

Dernière modification par Gentle Iron (16 août 2017 à  15:42)


«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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Anonyme95 femme
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Inscrit le 25 Jul 2017
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Merci pour ce récapitulatif ?

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Neoneant
Press eject
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145 messages
@ thecheschirecat
voilà un beau post 2396 récapitulatif bien dans le sujet et dont j'intègre les données dans ma préparation csapa.
Pas de champignon possible car je t'en ai mis un il y a moins de 24h
Merci pour ton post, je le copie-colle dans mon dossier pour le relire souvent.
Désolé pour pour mes HS noctambules, je me recadre, promis.

Exit scam

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Anonyme95 femme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Annabelle : tu rigoles mais si j'avais pu annuler ces vacances, je l'aurai fait sans hésiter smile
Et oui, je vais continuer, comme on le fait tous mais ça fait du bien des fois de se plaindre auprès de personnes qui comprennent ce que tu vis dans ta chair et ton âme .
En tout cas merci encore... je me répète je sais mais... super

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Annabelle femme
Nouveau Psycho
Inscrit le 16 Jul 2017
162 messages
@Anonyme

Désolée de te décevoir ma belle mais non,  je ne "rigole" pas.

Hélas.

1000 pensées 

Bises & Courage

Anna

Dernière modification par Annabelle (16 août 2017 à  17:28)

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages

Gentle Iron a écrit

Bonjour Elisa,

Je te comprends.

Peut-être qu'en accord avec l'addicto et le généraliste un traitement au Dicodin est possible.

Si ça n'est pas dans le protocole il peut communiquer avec le généraliste pour que ce soit ce dernier le prescripteur et te suivre quand même afin de t'aider à gérer ton addiction.

Je pense que le Dicodin peut être une bonne solution pour casser l'addiction. Je m'explique :

La codeine provoque un rush et en raison de sa demi vie courte, un état de manque puis un rush, puis un état de manque, puis...

Un peu comme avec la cigarette, une sorte de yoyo, manque, récompense. La e-cig n'apportant pas de rush nicotinique (induit par la combustion et les additifs), elle permet au cerveau d'oublier ce yoyo tout en conservant le geste et donc tromper le cerveau.

Le Dicodin, en raison de son effet LP, pourrait peut-être casser cette routine et du coup calmer l'addiction à proprement parlé (pas la dépendance hein mais le comportement addictif) en n'ayant pas d'effets yoyo. C'est peut-être même pas con de prendre quelque chose supplémentaires à l'heure des anciennes prises, mais un placebo (ça peut être un truc utile comme de la vitamine C par exemple) afin de reproduire le geste.

Je ne sais pas mais si notre cerveau nous b(i)aise souvent la pomme, on peut aussi la lui faire à l'envers ^^

Je dis peut-être de la grosse daube, ce sont vraiment des considérations personnels.

Coucou !

C'est incroyable parce que ton post ressemble énormément au dialogue que je viens d'avoir avec mon addictologue !

Je vais faire mon compte-rendu complet dans un autre post de ce pas. Tu ne serais pas addictologue par hasard ?? big_smile


Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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Elisa777 femme
Desperate Housewife
Inscrit le 16 Jul 2017
313 messages
* Retour du CSAPA *

Re-bonjour!

Comme promis, je vais vous faire un compte-rendu détaillé de mon rendez-vous d'aujourd'hui.

Comme c'était ma première fois, il fallait que je rencontre toute l'équipe (un psy, une assistante sociale et le médecin), avec de l'attente entre chaque donc ça a été un peu long dans l'ensemble (surtout que j'étais quand même assez stressée).

Le premier à m'avoir reçue a été le psychologue. Le contact a été très facile, on n'a pas discuté très-très longtemps mais ce qui en est ressorti au vu de mon parcours est que j'ai vraiment besoin d'un suivi psy. Je n'ai rien contre d'ailleurs. Bon il est assez cash mais je préfère ça à un psy qui ne cause pas (vous savez le fameux "mmmmh intéressant" lol )

J'aime aussi le fait qu'il est dans une approche de fond et non de traitement des symptômes seuls (comme je lui ai dit : je ne veux pas de thérapie comportementale, la codéine fait très bien son travail pour ce qui est du traitement de mon trouble anxieux).

Donc super.

Ensuite j'ai été reçue par l'assistante sociale. Un ange! Je n'aurais jamais pensé tomber sur quelqu'un comme ça : totalement à l'écoute, pas du tout dans le jugement de quoi que ce soit (y compris ma vie privée/familiale compliquée dont je ne parlerai pas ici mais qui a souvent été l'objet de jugement ou de condescendance y compris de la part de personnes "amicales" et "ouvertes d'esprit"). Là vraiment je me suis sentie écoutée et entendue comme rarement dans ma vie, et en plus, elle était pleine de conseils vraiment utiles !

Donc super-super !!

Ensuite est venu le moment tant attendu/redouté : l'entretien avec le médecin.

Déjà je m'attendais à rencontrer une femme, je suis tombée sur un monsieur qui doit avoir dans les 70 ans. Pas très causant... En plus je me suis loupée en entrant dans son cabinet j'ai oublié de lui serrer la main puis j'ai failli m'asseoir sur son siège à lui (la configuration de son bureau est un peu bizarre, à ma décharge) bref, je suis une grosse boulette.

J'ai fait un petit récap de ma situation mais il m'a arrêtée "je sais tout ça, c'est ce que vous avez dit au psy. Pourquoi vous êtes là? Qu'est-ce que vous voulez au juste?" (pas forcément méchant mais un peu... déroutant).

Je commençais à me sentir toute petite.

Je commence à bredouiller que je prends de la codéine depuis trois ans et demi et que ça me convient très bien et...

(Il me coupe)

- Si ça vous convient pourquoi voulez-vous arrêter?
- Je veux pas euh... arrêter en fait euh...
- Alors pourquoi êtes-vous là ? Votre généraliste ne veut plus vous prescrire de codéine ?
- Euh... Si je pense qu'elle veut bien je lui ai pas demandé mais je voulais vous rencontrer parce que vous êtes spécialisé en fait...
- Vous voulez que je vous fasse une ordonnance de codéine c'est ça?
- Pas... pas vraiment... Je voulais... je voulais... un substitut. Mais je sais pas si ça va me convenir.
- Si vous voulez on peut vous prescrire de la codéine en dégressif sur de longs mois.
- NON !
- Quoi non?
- Eh bien... Viendra un jour peut-être où je pourrais envisager ça. Mais pas maintenant. Je dois revoir votre collègue psy, peut-être qu'à l'issue du travail avec lui je serais prête à diminuer mais pour le moment non.
- Bon alors qu'est-ce que vous voulez à la fin?

(Je commençais à me demander ce qui clochait chez moi)

- Je veux... du Dicodin.
- Du Dicodin?
- Oui parce que c'est LP et sans paracétamol. Et sans caféine.
- Votre généraliste ne peut pas vous prescrire de Dicodin?
- C'est à dire que quand j'ai pris rendez-vous avec vous je pensais plutôt vous demander du subutex. Mais entre temps, je me suis renseignée sur le net. Et je voulais vous rencontrer de toute façon parce que vous êtes addictologue !
- Le subutex ? Non dans votre cas je ne vois pas du tout l'intérêt. Vous avez raison le Dicodin c'est beaucoup plus adapté pour vous. En plus vous arrêterez de bouffer du paracétamol. Ok, je vous prescrit 10 jours de Dicodin et on fait le point dans 10 jours.
- Merci.

Bon, j'étais quand même pas mal chamboulée. Mais contente du résultat.

Il a fait mon ordonnance puis il m'a dit :

"Ecoutez, il va vous falloir être un peu patiente quand même. C'est possible que ça ne vous convienne pas tout de suite, ne paniquez pas. Sans même en avoir conscience vous avez ritualisé vos prises de cachets. Là, ça va être différent. C'est du LP. Comment vous allez faire, aux heures où vous aviez l'habitude de prendre vos cachets?"

Et c'est là que je lui ai dit "Eh bien... Je prendrai de la vitamine C ou un truc comme ça"

Il s'est moqué gentiment (j'ai pas compris pourquoi).

Il a dit "bon, tant que vous prenez pas de saloperies ça va".

(Mouerf. Si je prenais des "saloperies" je lui aurait dit)

Il avait déjà pas trop l'air de me croire, au début de l'entretien, quand je lui ai dit qu'à part du tabac et de l'ibuprofène de temps à autre je ne prenais aucune autre substance. Il a beaucoup insisté "Rien d'autre? Vraiment rien??"

(Bon j'ai oublié de mentionner le valium mais c'est pour une raison simple : je n'en ai pas pris depuis au moins une semaine et j'ai pas l'intention d'en reprendre)


Je les revois tous les deux , le psy et lui, dans une semaine environ.


Je commence le Dicodin demain, je vous donnerai mes premières impressions.

Voilà, ça m'a un peu vidée. Mais j'ai un bon présentiment pour la suite. Je suis contente d'avoir un suivi psy. Et si au bout d'un moment je ne supporte plus cet addictologue là je pourrais demander à en voir un autre je pense. Ou continuer le Dicodin avec ma généraliste, si elle est d'accord.

En tout cas lui ne voyait pas d'objection à continuer à me prescrire du Dicodin même sans projet de sevrage dans l'immédiat et par les temps qui courent, je pense que c'est déjà génial.

Courage à tous et bonne soirée (peut-être à ce soir si je ne suis pas trop occupée)

Elisa
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merci pour ces premières infos et impressions ^^ (flowers)

Oh, beauty is a beguiling call to death and I'm addicted to the sweet pitch of its siren.

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Gentle Iron
Maison Sucrée Maison
Inscrit le 18 Jul 2017
345 messages
Elisa... Krrrrrr....shhhhh....Je suis ton addictologue... Krrrrrr.... Shhhh....


Trêve de plaisanterie, je suis contente que ça se soit bien passé (ou presque).

C'est vraiment rassurant de voir que l'addicto n'est pas borné au protocole.

Tiens nous au jus !

«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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